Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Saturday, May 30, 2015

Le Québec «pas prêt» à exploiter le pétrole dans le Golfe, disent des scientifiques


Photo: François Gravel
Le Québec «pas prêt» à exploiter le pétrole dans le Golfe, disent des scientifiques

Philippe Mercure
La Presse

(Rimouski) Un nouveau regroupement de scientifiques de tous horizons appelé « Notre Golfe » tiendra sa première réunion officielle vendredi matin (29 mai 2015). Et son message est clair : le Québec n'est pas prêt à exploiter les hydrocarbures dans le golfe du Saint-Laurent.

«Il y a un consensus scientifique, tout le monde dit la même chose : nous sommes très loin d'avoir les connaissances nécessaires, actuellement, pour se lancer dans l'exploitation du pétrole dans le golfe du Saint-Laurent», a affirmé à La Presse Philippe Archambault, codirecteur du groupe, en marge d'un colloque au congrès de l'ACFAS, à Rimouski.

Le groupe compte autant des océanographes que des sociologues et des juristes. «Nous voulons réfléchir à la façon de se faire entendre dans ce débat. La discussion est beaucoup basée sur des opinions et des idéologies. Nous voulons que les faits scientifiques prévalent», a dit M. Archambault, qui est océanographe à l'Institut des sciences de la mer de Rimouski.

Devant une salle bondée, des océanographes ont affirmé hier que les connaissances actuelles sur les courants marins ne permettent pas de prédire comment se déplaceraient les nappes de pétrole en cas de déversements.

«L'un des gros problèmes, c'est l'hiver, explique Dany Dumont, océanographe à l'Institut des sciences de la mer de l'Université de Rimouski. C'est un immense point d'interrogation. On ne sait pas comment le pétrole se propage dans la glace. On ne peut pas voir les nappes sous la glace, et on ne peut pas pomper de la glace. Alors qu'est-ce qu'on fait s'il y a un déversement l'hiver? On attend au printemps, et pendant ce temps le pétrole parcourt des milliers de kilomètres ?

Selon lui, c'est maintenant qu'il faut se poser ces questions.

"Parce que des déversements, il va y en avoir.», dit-il. Ils peuvent être de plus ou moins grande amplitude, mais la probabilité zéro n'existe pas."

Mathieu Cusson, professeur au laboratoire des sciences aquatiques de l'Université du Québec à Chicoutimi, a souligné que le Golfe et l'estuaire du Saint-Laurent comptent plusieurs écosystèmes différents qui sont encore méconnus.

"Les données actuelles des écosystèmes ne nous permettent pas d'évaluer l'impact d'un déversement d'hydrocarbures", dit-il. Il a aussi souligné que les travaux de dépollution ont souvent un impact aussi sinon plus important sur les écosystèmes que la pollution elle-même.

Martin Castonguay, spécialiste en océanographie biologique à l'Institut Maurice-Lamontagne étudie les populations de poissons du golfe du Saint-Laurent.

"Nous avons de bonnes raisons de croire que le site de Old Harry, par exemple, est un important site de fraie pour le sébaste et le flétan du Groenland", dit-il, rappelant que la pêche dans le golfe génère des retombées de 500 millions par année, dont 170 millions au Québec. Or, les interactions entre activité pétrolière et pêche sont encore inconnues.

Les impacts sur les populations, le tourisme, le trafic maritime, notamment, ont aussi été discutés et jugés mal documentés. Il manque aussi un cadre légal pour répondre à plusieurs questions, notamment la gestion des risques de pollution, a dit Hugo Tremblay, professeur de droit à l'Université de Montréal.

"J'ai pu voir, en Norvège, quelle est l'étendue des processus déployés avant même de parler d'un financement gouvernemental pour aller de l'avant, dit Dany Dumont. On met de 10 à 20 ans juste pour mettre les connaissances en commun. Ici, je vois l'étendue d problème. Je vois le peu de transparence dans les prises de décision, le fait que bien des acteurs, dont les chercheurs académiques, ne sont pas impliqués dans les consultations. Et çà m'inquiète."

Lien: http://www.lapresse.ca/environnement/201505/28/01-4873350-le-quebec-pas-pret-a-exploiter-le-petrole-dans-le-golfe-disent-des-scientifiques.php

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Quebec is not ready to extract the oil in the Gulf of St. Lawrence say some scientists

My translation of article published in the Montreal La Presse.

A newly formed group of scientists from many specialties called "Notre Golfe", Our Gulf, will have its first official meeting Friday morning, May 29). And their message is very clear: Quebec is not ready to extract the hydrocarbons from the Gulf of the St. Lawrence.

"There is a scientific consensus. Everybody is saying the same thing: right now, we are far from having all the necessary knowledge needed to exploit the oil from the Gulf of the St. Lawrence", says Philippe Archambault, co-director of the group to La Presse, during a meeting of the ACFAS ( Association francophone pour le savoir - French association for knowledge) congress, taking place in Rimouski.

In the group, one can find oceanographers, sociologists and jurists. "We want to reflect on the best way to make ourselves heard in this debate. The discussion is much to much about opinions and ideologies. We want that scientific facts prevail", says Mr Archambault, oceanographer from the Institut des sciences de la mer de Rimouski (ocean sciences institute in Rimouski).

In front of a full house, some oceanographers said yesterday that present knowledge on marine ocean currents is insufficient to predict how oil slicks would move after a spill.

"One of our big problems is winter, explains Dany Dumont, oceanographer from the Institut des sciences de la mer of the Rimouski university. It is a big mystery. We do not know how oil moves in ice. We cannot see oil slicks under the ice, and we cannot pump ice. So what can we do after a spill that happens in the wintertime? Wait for Spring? In the meantime, the oil spreads for kilometers.

He says that we have to ask these questions right now.

"Because spills will happen." He says. They can be small or massive, but zero probability does not exist."

Mathieu Cusson, professor at the aquatic sciences laboratory of the Quebec university in Rimouski, says that the Gulf and the St. Lawrence estuary have many different ecosystems that we still do not know very well.

"Present data on the ecosystems cannot let us evaluate the impact of a hydrocarbon spill", he says. He also added that the depollution work often has an impact that is as considerable, sometimes more so, that the pollution itself.

Martin Castonguay, specialist in biological oceanography at the Maurice-Lamontagne institute, studies fish populations in the St. Lawrence Gulf.

"We have good reason to believe that the Old Harry site, for example, is an important reproduction site for the Atlantic Red Fish and the Greenland Halibut", he says, mentioning that fishing in the gulf is a $500 million per year business, part of which $170 for Quebec. But the interactions between oil activities and fishing are still unknown.

Impacts on the populations, tourism, maritime traffic, among others, have also been discussed and the conclusion is they are all badly documented. There is also a lack of legal framework to answer our many questions, like about the management of pollution risks, says Hugo Tremblay legal professor at the University of Montreal.

"I was able to see that in Norway the extent of the processes that they went through even before talking about government financing and going ahead, says Dany Dumont. It takes from 10 to 20 years just to put all the knowledge together. Here, I can see the extent of the problem. I can see the lack of transparency during decision making, the fact that many actors, like academic researchers, are not involved during the consultations. And that worries me."

Sunday, May 24, 2015

Honoring the dead


Yesterday afternoon, I went to reflect over my father's grave (he should be buried in the family plot, but I don't know), over my favorite aunt's grave, my grandparents' grave, my mother's grave, and over the hole they had just dug in the ground that was about to receive my ex father-in-law's body within the hour, and I could not think any further. I stood in front of the closed doors of the church where I was married, besides the hearse that had carried my ex father-in-law's body, but that was empty now and had its doors wide open, surrounded by empty cars belonging to a family that could, that would misunderstand my presence there.

And so when I heard a church door start to open, I turned around and walked away towards my home without looking back, hoping that the person would not recognize me and call out. And the person did not. And I walked along the river, the sun was shining on its surface and on me, the wind blowing in my face; the air smelled of fresh fish and clean water.

And I came back to my home, and my cats, and my flowers, content that I had done what I thought was right.

And if he could see me up there, or wherever, he would understand.

Friday, May 22, 2015

L'UPA crie au loup une fois de plus à propos du zonage agricole


L'UPA est passée maître dans l'art de crier au loup au lieu de reconnaître ses torts.


On le voit depuis des mois à propos de l'accaparement des terres, qui est la conséquence logique du modèle d'intégration et d'industrialisation qu'elle favorise systématiquement depuis 25 ans dans ses politiques de financement, de mise en marché et de représentation, au détriment d'une agriculture territoriale multifonctionnelle et diversifiée.


Le manège recommence une fois de plus sur le dossier du zonage agricole. Au lieu d'admettre que la façon dont est gérée la zone agricole au cas par cas par la Commission de Protection du Territoire agricole du Québec (CPTAQ) et l'Union des producteurs agricoles (UPA), n'est plus adaptée aux problèmes d'aménagement contemporains aussi bien en périphérie urbaine que dans les campagnes en dépeuplement, le président de l'UPA Marcel Groleau avertit d'emblée : « En ce moment, l'Union exclut toute ouverture ou tout assouplissement de la LPTAA » (La Terre de chez nous, 20 mai 2015). Surtout, ne rien céder aux méchants loups qui en veulent aux activités agricoles ou voudraient "rétrécir le terrain de jeu » (sic) des producteurs agricoles (ibidem). En d'autres mots, la zone agricole est le parc industriel des producteurs agricoles exclusivement. La cohabitation des usages en zone agricole : connais pas! Le Rapport Pronovost, le rapport Ouimet : connais pas! Les municipalité, les MRC et les communautés métropolitaines responsables de l'aménagement du territoire : connais pas! La diversification des activités socio-économiques dans les villages ruraux d'aujourd'hui où les agriculteurs sont de moins en moins nombreux : connais pas! La croissance incontournable des villes et de leurs couronnes : connais pas! Ou plutôt : tous des méchants loups!



Le travers ne vient pas d'hier. Le modède gestion actuel de la zone agricole est issu d'un bras de fer entre le projet de loi sur la protection du territoire agricole de Jean Garon et le projet de loi sur l'aménagement du territoire e tles MRC de Jacques Léonard, dans le premier gouvernement Lévesque, en 1978. Et c'est Garon qui a emporté le morceau. À l'époque, c'était peut-être nécessaire pour casser la spéculation foncière autour des villes. Mais il en est résulté une situation où toute intervention dans la zone agricole est traitée au cas par cas par la CPTAQ. L'avis de l'UPA à titre d'association accréditée y est plus important que celui des instances municipales qui se résume à un avis de conformité; dans le cas des demandes municipales à portée collective en vertu de l'article 59 (seule possibilité pour les municipalités de modifier la zone agricole), l'UPA dispose même d'un droit de veto. Quant à la nomination des membres de la Commission, elle est surveillée et alimentée de près par l'UPA.


Les revendications des citoyens, des industriels et des municipalités d'une part, et les recommandations formulées par le rapport Pronovost (2008) et opérationnalisées par le rapport Ouimet (2010) d'autre part, ne visent pourtant aucunement à démembrer la zone agricole mais simplement à démocratiser et décentraliser sa gestion de façon à tenir compte de l'occupation dynamique du territoire et de la zone agricole, de la cohabitation harmonieuse des usages dans la nouvelle ruralité et de la multifonctionnalité nécessaire de l'agriculture.


Concrètement

éliminer l'interférence de l'UPA dans la nomination des membres de la Commission;

réserver à la Commission les demandes de dézonage;

confier aux MRC et aux Communautés métropolitaines, responsables de l'aménagement du territoire, la gestion des usages en zone agricole, sur la base d'un Plan de développement de la zone agricole (PDZA) approuvé par la Commission;

établir une liste d'activités admissibles dans la zone agricole à certaines conditions : fermes de petite surface, tables champêtres, fermes pédagogiques, activités complémentaires ou à temps partiel, etc.;

éliminer de droit de veto de l'UPA sur les demandes à portée collective;

consulter la population et les agriculteurs dans l'établissement des règles de cohabitation des usages dans la municipalité et la MRC;

établir une procédure d'évaluation environnementale, avant l'émission du certificat d'autorisation, pour les projets agricoles qui soulèvent des problèmes pour l'environnement et la cohabitation;

encadrer la production des biocarburants.


Il n'y a pas de méchants loups qui veulent détruire le zonage agricole. Tous sont d'accord pour protéger le territoire agricole sans négliger toutefois la cohabitation des usages tout aussi nécessaires. L'utilisation abusive du critère de« l'homogénéité de la communauté et de l'exploitation agricoles » (a. 62.6) a assez duré. L'homogénéité du milieu rural agricole n'existe plus : les producteurs agricoles et l'UPA n'en sont plus les seuls rois et maîtres; ils doivent apprendre à vivre avec les autres et avec les dirigeants élus.


Le plus grand danger qui guette la zone agricole quant à moi est bien davantage l'agri-industrie galopante qui n'a plus rien d'une agriculture nourricière à mesure humaine; qui, au contraire, compromet l'avenir des sols, de l'environnement, de la santé collective et des communautés rurales elles-mêmes. Il est temps que le Gouvernement fasse une mise à jour de la LPTAA.

Texte de Roméo Bouchard tel que publié sur Facebook ici: https://www.facebook.com/notes/rom%C3%A9o-bouchard/lupa-crie-au-loup-une-fois-de-plus-%C3%A0-propos-du-zonage-agricole/10154081582598849

Thursday, May 21, 2015

Putting up a picture



Je n'ai pas pu résister à sortir un cadre de ma mère: les couleurs et les sujets allaient tellement bien avec mon nouveau décor! C'est une image qu'elle s'était achetée en ma compagnie une fois la construction de sa nouvelle maison terminée en 1991. Elle voulait quelque chose pour mettre au mur à sa tête de lit. Je lui avais dit que les couleurs n'allaient pas parfaitement bien avec son décor, mais elle l'aimait tellement qu'elle l'acheta quand même.

Elle et moi aimons beaucoup les arbres et la rivière devant chez nous. J'assumais que l'arrière-plan était la principale raison de son achat. L'habillement des jeunes filles me surprenait un peu, mais les rayons du soleil filtrés par les feuilles des arbres les rendent si belles! Je m'imaginais alors qu'elle se voyait dans la peinture avec sa meilleure amie de jeunesse, Yvette, la soeur de mon père. Elle, l'intellectuelle toujours le nez dans un livre, et Yvette, l'extrovertie, plus ouverte au monde.

Mais maintenant, je me demande si cette image ne lui rappelait pas une sortie que nous avions fait un beau dimanche. Mes parents allions souvent nous promener dans le coin de Sutton: mon père pour faire de la radio-amateur, ma mère pour se promener dans une nature autre que celle devant chez elle. Mais moi, cette journée-là, je devais me préparer pour un examen le lendemain. Géographie, si je me rappelle bien. Mon père m'a croquée dans cette image. J'avais 13 ans.


I finally decided to hang a picture my mother had bought to put over her bed in the new house she had built back in 1991. I was with her when she purchased it: it is not very valuable, and the colors were not quite right for her decor, but she bought it anyway. At the time, I assumed it was the background location that looked so much like the shore of our river, and the 2 young girls were probably reminding her of herself and her best friend Yvette, my father's sister.

Now in my newly finished main room, the color scheme, the subject, the frame, everything is just perfect!

But now I'm wondering if the reading girl did not remind her of that sunny Sunday afternoon spent in Sutton, me cramming for exams the next day, my father doing Ham radio and my mother enjoying strolling in a different setting than Richelieu.

Monday, May 18, 2015

L’inacceptabilité sociale de la culture du secret


L’inacceptabilité sociale de la culture du secret


Publié dans Le Devoir du 16 mai 2015 | Texte de Lise Millette - Présidente de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec

Selon Le Devoir du 13 mai, le ministre Pierre Arcand cherche à définir la notion d’acceptabilité sociale, clé de voûte de tout projet de développement des ressources naturelles. Il a lancé une consultation publique là-dessus même s’il fait maintenant du rétropédalage pour qualifier l’étape actuelle de préconsultation et de rencontres à huis clos.

La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) peut dès maintenant lui suggérer un élément essentiel à l’acceptabilité sociale de la première étape de son projet de consultation : ne pas se réfugier derrière les portes fermées et ne pas exclure les journalistes des tables de discussion qui viennent de commencer.

C’est pourtant ce qu’il a fait lundi dernier, en refusant la présence d’un journaliste du Devoir à la toute première table de discussion du Chantier sur l’acceptabilité sociale des projets miniers et énergétiques.

En se cachant du regard médiatique, le ministre Arcand a donné dès le départ un air louche aux tables de discussion. Est-il vrai, par exemple, que « l’idée de dire “non” à certains projets serait pour ainsi dire "évacuée" des discussions »,comme l’a confié au quotidien un participant sous le couvert de l’anonymat ?

Doit-on croire le ministre sur parole lorsqu’il nie que ce soit le cas ? Ne vaudrait-il pas mieux, pour rassurer les citoyens, que les journalistes puissent témoigner de ce qu’ils entendent sur place ? Autrement, comment le public peut-il savoir que ces tables ne sont pas biaisées ou que les orientations qui en découleront ne sont pas déjà écrites ?

L’entêtement du ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles à tenir les journalistes à l’écart repose malheureusement sur une vision méprisante de la démocratie. Un événement public est un « danger », affirme-t-il, sans se rendre compte apparemment de l’énormité de cette assertion générale.

Il évoque un exemple anecdotique où des experts choisis par le gouvernement ont mentionné lors d’une table de consultation l’idée de hausser certains tarifs. « Ça s’est retrouvé dans les journaux. Et le danger avec cela, c’est que les citoyens viennent nous voir en disant que le gouvernement a pris la décision », ce qui ne serait pas le cas selon lui. Le ministre laisse ainsi entendre que le public comprend mal l’information quand elle circule.

Pour s’éviter de semblables ennuis, le ministre préfère donc empêcher les citoyens d’obtenir une information d’intérêt public sur des enjeux cruciaux au cas où certains en saisiraient mal le sens ou la portée.

Comment appelle-t-on cette attitude ? Du paternalisme ? Du mépris ? Chose certaine, c’est de la méfiance à l’égard de la transparence et de la démocratie. Elle se traduit malheureusement et forcément par des entraves à la liberté de presse.

Mercredi, le Parti québécois et Québec solidaire ont déposé une motion pour exiger du gouvernement « que les consultations et les travaux du Chantier sur l’acceptabilité sociale soient menés de façon transparente, ouverte et publique, tant aux citoyens qu’aux représentants de la presse ».

Il est ironique de voir que cette motion a été adoptée de manière unanime, mais que le ministre Arcand a délibérément choisi de ne pas l’appliquer à la série de tables de discussion qui sera menée jusqu’au 21 mai.

En somme, Pierre Arcand convie les citoyens, souhaite nourrir sa réflexion, mais insiste pour garder les journalistes à l’écart. Il est déplorable de constater que le ministre Arcand a choisi une transparence à deux vitesses pour le Québec.

Lien: http://www.ledevoir.com/politique/quebec/440246/l-inacceptabilite-sociale-de-la-culture-du-secret

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Social unacceptability and a culture of secrecy

My translation of opinion piece published in a Quebec independent newspaper.

As published in May 13 Le Devoir, the minister Pierre Arcand (Quebec's Energy and Natural Resources Minister) was looking for a definition of the notion of social acceptability, crucial to any natural resource project. He launched a public consultation on that subject, even though he is now back-pedaling and qualifies the present stage of pre-consultation and meetings behind closed doors.

The FPJQ (Quebec professional federation of journalists) can right away propose to him an essential element to social acceptability to this first step of his consultation project: do not hide behind closed doors and do not exclude journalists from discussion tables that have just started.

But that is exactly what he just did last Monday, by refusing the presence of a Le Devoir journalist on the very first discussion table of the Chantier sur l'acceptabilité sociale des projets miniers et énergétiques (discussion on social acceptability of mining and energy projects).

By hiding from the media, Minister Arcand, from the very start, gave a suspicious appearance to the discussion tables. Is it true, for example, that "to say no to certain projects would basically be eliminated from the discussions", like one participant confided to the newspaper under the condition of anonymity?

Must we believe on face value the minister when he denies this? Would it not be better, to reassure citizens, that the journalists be able to be witnesses of what is said on the premises? Otherwise, how can the public know that these discussions are not biased or that the orientations that will come out of them are not already determined in advance?

The stubbornness of the Energy and Natural Resources Minister of keeping journalists out comes unfortunately from a contemptuous vision of democracy. A public event is a "danger", he says, without seemingly realizing the enormity of this general statement.

He also mentions this anecdote where the experts chosen by the government had mentioned during a consultation meeting that certain tariffs could go up. "That ended up in the newspapers. And the danger with that, is that the citizens come to see us and tell us that the government has already made up its mind", which is not the case, he says. The minister lets us to believe that the public misunderstands the information when it is out there.

In order to avoid such trouble, the minister would rather prevent the citizens from getting the information of public interests on crucial subjects in case some of them would misunderstand their meaning or their range.

How to qualify such an attitude? Paternalism? Contempt? What is certain is that it is distrust of transparency and democracy. Unfortunately and inevitably, follows is hindering of the liberty of the press.

Wednesday, the Parti québécois and the Québec solidaire party had presented a bill to demand from the government "that the consultations and the meetings of the Chantier sur l'acceptabilité sociale go ahead in full transparency, open and public, for the citizens as much as for the representatives of the press".

It is ironic to see that this bill was passed unanimously, but that Minister Arcand deliberately chose to not make it apply on the series of discussions that will happen between now and May 21.

In other words, Pierre Arcand invites the citizens, wants to encourage reflexion, but insists on keeping out the journalists. It is deplorable to see that Minister Arcand decided to have a double standard for transparency in Quebec.

Thursday, May 14, 2015

Une menace bien réelle


Une menace bien réelle

Nous sommes face à un nouveau péril qui nous force à sortir de notre réserve scientifique pour nous déclarer objecteurs de conscience et interpeller nos concitoyens en signant le Manifeste pour un élan global



Le 9 juillet 1955, sous le leadership d’Albert Einstein et de Bertrand Russell, une douzaine de scientifiques lançaient un manifeste pour s’opposer aux armes nucléaires et lancer un mouvement pacifiste encore naissant à l’époque.

Le Manifeste s’amorçait sur la phrase suivante : « Les perspectives d’avenir de la race humaine sont plus sombres que jamais. L’humanité est mise devant une alternative claire : soit nous avançons tous vers la mort, soit nous devrons acquérir un minimum de bon sens. Il sera nécessaire de développer une nouvelle pensée politique si nous voulons éviter un désastre absolu. »

Soixante ans plus tard, nous sommes face à un nouveau péril qui nous force à sortir de notre réserve scientifique pour nous déclarer objecteurs de conscience et interpeller nos concitoyens en signant le Manifeste pour un élan global.

La science est claire. Le changement climatique est réel, il s’accélère et il est principalement causé par l’activité humaine. Nous sommes présentement sur une trajectoire qui nous mène à un réchauffement de la planète supérieur à quatre degrés Celsius, dont les conséquences sur notre civilisation sont inconnues. Nous ne savons pas à quel point les écosystèmes et notre espèce pourront composer avec une telle transformation climatique. Nous savons également que pour limiter le réchauffement sous les deux degrés, les deux tiers des réserves mondiales de combustibles fossiles (Agence internationale de l’énergie, 2012) et 85 % des réserves de sables bitumineux (McGlade & Ekins, 2015) doivent demeurer dans le sol.

La conclusion scientifique est simple : nous devons tourner la page sur l’ère du pétrole et des autres combustibles fossiles. Aucun compromis n’est possible.

Chaque jour, nous relâchons dans l’atmosphère 90 millions de tonnes de CO2. Selon les calculs réalisés par le climatologue James Hansen, ce CO2 absorbe en énergie l’équivalent de 400 000 bombes d’Hiroshima. Ce bombardement permanent doit cesser. Les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère atteignent des niveaux inégalés depuis l’ère du Pliocène, il y a 3 à 5 millions d’années (Bartoli et al., 2011). Les océans s’acidifient à un rythme inégalé en 300 millions d’années (Hönisch et al., 2012). Les signaux nous indiquent que les systèmes terrestres qui soutiennent la vie sur Terre atteignent des seuils critiques (Steffen et al., 2015), et que nous avons engendré une destruction sans précédent de nos écosystèmes.

LE POINT DE NON-RETOUR

Est-il possible, dans ces circonstances, de garder le silence devant l’incapacité de nos institutions politiques et économiques à réagir face à une menace qui met en péril les conditions mêmes de la vie sur Terre ? La raison scientifique comme notre éthique la plus élémentaire nous imposent de refuser les projets pétroliers qui proposent de faire un pas de plus alors que nous approchons du point de non-retour. La poursuite des projets pétroliers repose sur la négation de la science et sur l’idée erronée que le statu quo soit possible sans conséquences irréversibles.

On a qualifié le Manifeste pour un élan global de simpliste et ses auteurs de poètes et de rêveurs. Pourtant, il s’appuie sur la science et a été signé par des dizaines de scientifiques.

Devant la menace d’une conflagration nucléaire sans lendemain dans les années 50, des scientifiques comme Robert Oppenheimer aux États-Unis et Andreï Sakharov en URSS militèrent ouvertement pour le désarmement nucléaire au risque de se faire qualifier d’irresponsables ou même de traîtres. Devant l’imminence d’un péril aussi grave, nous devons à notre tour prendre la parole et inviter nos collègues et nos concitoyens à se déclarer objecteurs de conscience et à refuser la destruction du monde tel que nous le connaissons.

LES AUTEURS DE CE TEXTE SONT : Louis Bernatchez, professeur, Département de biologie, Université Laval. Titulaire de la Chaire de recherche du Canada en génomique et conservation des ressources aquatiques. Prix du Québec Marie-Victorin, Membre élu, Société royale du Canada. Andrew Gonzalez, Professeur, Département de biologie, Université McGill. Titulaire de la Chaire de recherche du Canada en sciences de la biodiversité et Directeur du Centre sur la science de la biodiversité du Québec. René Laprise, Professeur, Département des sciences de la Terre et de l’atmosphère, UQAM. Membre du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de 2004 à 2007. Prix Michel-Jurdant (2008-Prix Association francophone pour le savoir du scientifique de l’année). Prix Nobel de la paix (2007-avec les autres membres du GIEC et Al Gore). Christian Messier, Professeur, Département des sciences biologiques, UQAM/Département des sciences naturelles, UQO. Titulaire de la Chaire Hydro-Québec/CRSNG sur la croissance de l’arbre en ville et Directeur de l’Institut des sciences de la forêt tempérée. Prix Michel-Jurdant (2010-Prix Association francophone pour le savoir du scientifique de l’année). Normand Voyer, Professeur, Département de chimie, Université Laval. Directeur du Regroupement québécois de recherche sur la fonction, l’ingénierie et les applications des protéines. APPUYÉS PAR : Astrid Brousselle, Université de Sherbrooke; John Murray Cockburn, Université Laval; André-Pierre Contandriopoulos, Université de Montréal; Sylvain Delagrange, Université du Québec en Outaouais; Frédérik Doyon, Université du Québec en Outaouais; Erick S. Duchesne, Université Laval; Angélique Dupuch, Université du Québec en Outaouais; Jean-Yves Duclos, Université Laval; Isabelle Gusse, UQAM; Louis Imbeau, Université Laval; Richard Janda, Université McGill; François Lareau, Collège Montmorency ; François Lorenzetti, Université du Québec en Outaouais; Shaun Lovejoy, Université McGill; Marguerite Mendell, Université Concordia; Derek Nystrom, Université McGill; David Rivest, Université du Québec en Outaouais; Thierry Rodon, Université Laval; Yann Surget-Groba, Université du Québec en Outaouais et Jonathan Verreault, UQAM

Sunday, May 10, 2015

When I make my bed



I knew you had a problem when I used to go back to make the bed and the sheets were still damp with sweat and the pillow I had covered with a towel had big stains of spit and blood.

But still you would not want to talk about it.

So I took the habit of uncovering the bed, folding back the sheets and covers over the foot of the bed, and changing the towel over the pillow every day. The bed would take the whole day to dry off.

But still you would not want to talk about it.

These days, when I go back in the bedroom to make the bed, I am reminded of those awful days when I felt something was terribly wrong, but still you would not want to talk about it.

Saturday, May 9, 2015

Leçon de ma mère


Si il y a une leçon que j'ai bien apprise de ma mère, c'est qu'il n'y aura jamais trop d'arbres!

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Yes, Mommy! One more tree is never too many!

Friday, May 8, 2015

Un printemps qui deviendra la norme?


Drôle de printemps

Cet année, il fait tellement chaud et sec, les bulbes forment leur boutons de fleurs, éclosent et fanent en dedans d'une semaine.

Les arbres fruitiers qui fleurissent habituellement avec les tulipes peinent à les rattraper: ils ne semblent pas capable de pomper la sève assez rapidement pour former leurs boutons de fleurs. Soit çà, ou le soleil va les cuire directement là sur les branches!

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Global warming spring

This year, Spring is so dry and hot that bulbs sprout their flower buds, open and fade within one week.

Fruit trees that usually bloom at the same time as the tulips don't seem able to pump the sap quick enough to form their flower buds. Maybe the sun will zap them dry before they have a chance to bloom?

Monday, May 4, 2015

On en mange, on en respire, veut, veut pas...

Les déchets de forages et de fracking, nous en mangeons!

Vidéo prise par Jessica Ernst avec son chien Magic


Ma traduction libre d'une entrevue menée avec Jessica Ernst. Toutes les photos ont été prises sur et autour de la propriété de Jessica Ernst qui vit à Rosebud, en Alberta. Les cultures arrosées avec des eaux usées de forages sont du blé de qualité reconnue mondialement.

Les forages pour extraire les combustibles fossiles non conventionnels génèrent d'immenses quantités de déchets, dont certains sont épandus sur des champs agricoles. Un rapport de la Nouvelle Zélande de 2005 mentionne que les vaches qui paissent sur des fermes de "débarras" ont des niveaux élevés d'hydrocarbures. "On laisse des vaches paîtrent sur des terres qui ont des niveaux élevés d'hydrocarbures sans imposer de pénalités, et leurs produits alimentaires aboutissent sur le marché sans subir de tests du gouvernement," disait un député du Parti Vert l'an passé. Et cela se produit au Canada également. Le champs dans la photo ci-haut est situé au nord-ouest de Calgary. Ex-consultante en énergie Jessica Ernst dit: "Nous mangeons des déchets de forages et de fracturations hydrauliques."

"Quand il forent des puits profonds à l'horizontale, ils se rendent à de très grandes distances et cela génère beaucoup de déchets. Ils sont toxiques. Il se trouve beaucoup de produits toxiques naturellement et ils sont ramenés à la surface. Ils sont souvent radioactifs. Cela est ramené à la surface avec des métaux et des BTEX (benzène, toluène, ethylbenzène, xylènes) cancérigènes en plus des additifs mystérieux que les compagnies refusent d'identifier," dit Mme Ernst.

"Environ 1,2 barils de déchets solides sont générés pour chaque pied foré selon le American Petrolium Institute. Juste pour rejoindre la profondeur approximative du schiste de Barnett quand on creuse un puits, le forage génère plus de 9,600 barils, ou 403,200 gallons de déchets solides. Cela n'inclut pas tout forage horizontal effectué après avoir rejoint cette profondeur. Jusqu'à date, les 14,000 puits forés dans le schiste Barnett, les déchets pourraient recouvrir entièrement la ville de Fort Worth avec un pouce de sciures de forages, de boues, de métaux lourds et d'autres composés chimiques toxiques."

La méthode d'entreposage la plus économique est d'épandre ces déchets sur des terres agricoles. Cela vaut également pour les pâturages dans les prairies, où le bétail va paître, autant que les terres à récoltes. "Alors, essentiellement, nous allons consommer les déchets des forages." Les fermiers sont rénumérés pour laisser les compagnies épandre ce qu'ils croient être du "bon engrais" sur leurs terres.



Mme Ernst dit que certains fermiers éventuellement cessent d'accepter ces déchets du fracking. D'autres s'en fichent et continuent d'accepter ces déchets sur des terres où ils sèmeront pour des récoltes.

Quand elle était une consultante pour l'industrie pétrolière conventionnelle, Mme Ernst avait remarqué qu'on épandait des déchets de forage sur des terres louées et des routes d'accès dans le nord-est de la Colombie-Britannique.

"Ces déchets sont épandus sur le muskeg, alors éventuellement, çà s'infiltre dans l'eau," dit Mme Ernst. "Quand je travaillais sur le méthane de houille pour Encana, dans le sud-est de la C.-B., c'était très dispendieux de se débarasser des déchets. Ils ont fait des tests. Leurs déchets tuaient les poissons, et pourtant ils continuaient de déverser leurs déchets directement dans le cour d'eau. C'est un endroit de pêche très prisé, alors encore une fois, les gens en boivent et en consomment, de ces déchets."

"Dans certaines juridictions, ils peuvent entreposer les déchets liquides dans des bassins qu'ils érigent. Certaines compagnies les déversent directement dans des cours d'eau ou dans des systèmes d'eaux usées des communautés. Il y a eu des accusations criminelles, il y a eu des poursuites. Il y a de grandes quantités de déchets de fracking en Nouvelle-Écosse qui viennent du Nouveau-Brunswick qui ne sont pas encore traités adéquatement," dit-elle.

Les systèmes d'eaux usées, ou traitements municipaux, où ces liquides sont déversés ne sont pas équipés pour traiter les métaux lourds, la radioactivité, ou ces grandes concentrations de sels. Cela crée des problèmes et, "dans certains cas, il y a mortalité de poissons." L'eau s'écoule également vers d'autres municipalités en aval, et c'est là que les gens "boivent et se lavent" avec des produits chimiques inconnus et d'autres qui le sont.

"Pensez-y au niveau mondial, à ces quantités massives de déchets. De plus, nous en respirons, de ces déchets, à cause des torchères ou des incinérations de ces produits chimiques. Les communautés dans des exploitations fracturées en respirent, de ces produits chimiques toxiques, ainsi que le méthane et l'éthane qui fuient ou ne sont pas incinérés complètement. Une récente étude a confirmé que la pollution générée par les fracturations hydrauliques est emportée sur des centaines de milles par le vent. Ce qui veut dire que les communautés et les états qui ne permettent pas la fracturation hydraulique respirent quand même ces produits chimiques. Alors je crois que les gens le réalisent de plus en plus partout sur la planète et l'opposition prendra de plus en plus de l'ampleur," dit Mme Ernst.




We Are Eating Drilling & Fracking Waste

May 2, 2015, Roy L Hales
An Interview with Jessica Ernst

Unconventional drilling creates a huge amount of waste, some of which is being sprayed onto farmer’s fields. A 2005 report from New Zealand stated cows grazing on “dump farms” have elevated levels of hydrocarbons. “Cows are allowed to graze on land with high levels of hydrocarbons without any punishment and their food products are allowed to go to market without government testing,” a Green Party MP said last year. It is happening in Canada too. The field above is northwest of Calgary. Former energy consultant Jessica Ernst said, “We are eating drilling, and fracking, waste.”

“When they are drilling deep horizontal wells, they go a great distance and this produces a lot of drilling waste. It is toxic. There are a lot of naturally occurring toxics that are brought up. It is often radioactive. I have documentation that the formations they want to frack are radioactive. This comes up with metals and BTEX (Benzene, Tolulene, Ethylbenzyne, Xylenes) carcinogens plus the mystery additives which companies refuse to disclose,” said Ernst.

“About 1.2 barrels of solid waste are created with each foot drilled, according to the American Petroleum Institute. Simply to reach the approximate 8,000-foot depth of a Barnett Shale gas well, drilling creates more than 9,600 barrels, or 403,200 gallons, of solid waste. That does not take into account any horizontal drilling performed after reaching that depth. For the 14,000 Barnett Shale wells drilled so far, the waste would cover the entire city of Fort Worth in more than an inch of drill cuttings, slurry, heavy metals and other toxic compounds.”

The most economical disposal method is to dump the waste on agricultural land. This includes the grasslands, where animals graze, and crop lands. “So, essentially, we will eat the waste coming from the drilling.” Farmers are paid to let let companies spread what they are told is “good fertilizer” on their fields.

Ernst said some farmers eventually stop accepting this fracking waste. Others don’t care and will continue accepting waste on fields that will be used to plant crops.

When she was a consultant, in the conventional oil sector, Ernst observed drilling waste being spread on the leases and access roads in northeast BC.

“This waste is spread onto the muskeg, so eventually it all gets into the water,” said Ernst. “When I worked on the coalbed methane by Encana, in southeast British Columbia, the waste was so expensive to deal with. They did tests. Their waste was killing the fish, and yet they still dumped the waste directly into the waterway there. That’s a prime fishing area, so again people are drinking and eating the waste.”

“In some jurisdictions they are allowing the waste fluids into ponds or pits they create. Some of the companies are dumping it right into waterways and to community sewer systems. There have been criminal charges laid, there have been lawsuits.There is a massive amount of frack waste in Nova Scotia that came from New Brunswick that has still not been appropriately dealt with,” she said.

The sewer systems, or municipal systems, where these fluids are being dumped are not set up to deal with heavy metals, radioactivity, or heavy amounts of salts. It is creating problems and, “in some cases, fish kills.” The water is also going downstream into other municipalities, so people are “drinking and bathing” in mystery chemicals and other known chemicals.

“Think of it on a Global scale, the massive volumes of waste. Another thing we do is breath the waste because they flare or incinerate these chemicals off. The communities in frack fields are breathing the toxic chemicals, as well as the leaking methane and ethane that isn’t burned properly. A new study found that the air pollution from the fracking is traveling hundreds of miles downwind. So communities and states that are not allowing fracking are breathing the chemicals. to I think as people realize this around the world, there will be more and more (of an) outcry,” said Ernst.

Link: http://theecoreport.com/we-are-eating-drilling-fracking-waste/

Saturday, May 2, 2015

The colors of Spring


The colors of Spring

The Barberries are showing their green fuzz. The Blue Bells rolled out their carpet of sky. The Trillium's finally found the courage to lift up their red faces for all to see, while the yellow Daffodils nod in the warm breeze.

The Tulip buds are just about ready to burst without giving a hint of their tint, and some Violets are just starting to unfurl their petals of white and purple.

The Maple tree is in full scarlet bloom, and the lilacs may just take a chance this weekend and open their buds to the sunshine.

The Cottontails are eating the Dandelions as fast as the leaves unfurl, but the Rhubarb's curly heads are still untouched.

'tis a busy Spring for those who take the time to ponder...