Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Thursday, February 28, 2013

Connaissez-vous Tim DeChristopher?

Photo: photosourcewest

Renseignements retenus de Wikipedia


Tim DeChristopher est un activiste du climat américain et est co-fondateur du groupe environnemental Peaceful Uprising (lien: http://www.peacefuluprising.org/). Le 19 Décembre 2008, il était présent lors des enchères de baux de forages sur 116 parcelles de terres publiques dans l'Utah, une echère menée par le Bureau of Land Management. Impulsivement, DeChristopher décidé de participer à l'enchère en signant un formulaire d'inscription et a misé pour obtenir 14 parcelles de terres (soit au total 22.500 acres) pour 1,8 millions de dollars. Sans les fonds pour payer ce qu'il venait d'acheter, DeChristopher a été retiré de la vente aux enchères par des agents fédéraux, placé en détention et interrogé. Le 26 Juillet 2011, Judge Dee Benson condamne DeChristopher à deux ans de prison et ses avocats sont allé en appel.

DeChristopher a été inculpé le 1 Avril 2009, sur deux chef d'accusation pour violation des lois pétrolières fédérales et le Onshore Gas Reform Act pour avoir fait de fausses déclarations. Il a plaidé «non coupable» aux deux accusations, et condamné à 10 ans de prison et 750.000 $ en amendes.

En Novembre 2009 l'équipe de défense DeChristopher a revendiqué la défense de nécessité, qui exige la preuve que DeChristopher a été confronté à choisir entre deux maux, et que ses actions ont abouti à la moindre des deux pour éviter un préjudice imminent où aucune autre solution juridique était disponible. Les procureurs fédéraux et US District Judge Dee Benson interdit la défense de témoigner, ce qui empêche DeChristopher de présenter des preuves qui pourraient avoir soutenu sa thèse de la défense de nécessité. DeChristopher et ses avocats ont également été interdits d'informer le jury que la vente aux enchères des baux a été jugé illégale, que DeChristopher avait recueilli suffisamment de fonds pour un montant initial de la BLM (dont le BLM a refusé d'accepter), ou que les motifs DeChristopher ont été fondées sur des convictions morales liés au changement climatique.

La réclamation DeChristopher de la nécessité de la défense a été condamnée par le procureur John Huber, "Il devient clair que les espoirs du défendeur sont d'avoir un lieu de premier plan pour son spectacle de réchauffement global - Une plate-forme à partir de laquelle il pouvait éduquer les masses" Huber a également affirmé que DeChristopher aurait négligé des méthodes légales de protestation dans une adresse du tribunal, ce à quoi DeChristopher répondu à l'affirmation de Huber:

«Le gouvernement affirme qu'il y avait d'autres options juridiques que de nuire à cette enchère. Particulièrement, je pourrais avoir déposé une protestation écrite contre certaines parcelles. Le gouvernement ne mentionne pas, cependant, que deux mois avant cette vente aux enchères, en Octobre 2008, un rapport du Congrès publié s'est penchée sur ces manifestations. Le rapport, par le comité de la Chambre sur les terres publiques, a déclaré qu'il était devenu pratique courante pour le BLM à prendre des bénévoles de l'industrie pétrolière et du gaz pour traiter de ces permis. L'industrie pétrolière a spécifiquement payé des gens à faire du bénévolat pour l'industrie qui était censé être le régulateur, et c'était aux membres du personnel de l'industrie que j'aurais dû avoir affaire."

La défense de DeChristopher a réclamé une défense sélective des poursuites en Mars 2010. L'avocat de la défense Ron Yengich a soupçonné une "machination politique" derrière la mise en accusation DeChristopher. DeChristopher a appris sa mise en accusation d'un journaliste d'Associated Press informé par un lobbyiste du pétrole et du gaz à Washington DC. Yengich a également demandé des informations à partir de procureurs fédéraux en ce qui concerne les cas précédents où les individus et les sociétés d'énergie on refusé des offres pour les terres publiques sans poursuites. Juge Benson a rejeté cette demande, invoquant qu'il n'y avait "pas de support pour de nouvelles découvertes."

Benson a catégoriquement affirmé que les actions DeChristopher étaient en grande partie un échec et indignes d'être comparés à des actes de désobéissance civile par des personnalités comme Rosa Parks et Henry David Thoreau. Cependant, les actions DeChristopher ont retenu l'attention nationale pour une vente aux enchères illégale par le gouvernement, des contrats de location de terres publiques au cours des derniers jours de l'administration Bush. Le 17 Janvier 2009, le US District juge Ricardo Urbina a temporairement interrompu la vente de 77 parcelles, faisant état de violations des lois environnementales BLM protégeant la qualité de l'air et la préservation historique. En Février 2009, le secrétaire de l'Intérieur Ken Salazar a mis de côté 77 parcelles de location contestées - dont certains avaient été remportées par DeChristopher aux enchères - et a critiqué les administrateurs de Bush pour mener une révision à la sauvette des terres contestées.

Le 26 Juillet 2011, le Juge Benson a condamné DeChristopher à deux ans de prison et une amende de $10,000, et lui ordonna une détention immédiate. La décision du tribunal a provoqué une contestation populaire à Salt Lake City et d'autres villes américaines. La police de Salt Lake City a arrêté 26 manifestants, et le procès est désormais appelé le «soumissionnaire 70 26» également une référence à la date de sa condamnation, 07/26. Le terme «soumissionnaire 70" est devenu synonyme de Tim DeChristoper pour le numéro de sa carte soumissionnaire lors de la vente aux enchères du bail, et est devenu le titre des nouvelles DeChristopher et site Web de support, Bidder70.org.

Le jour de sa condamnation, DeChristopher a adressé le Juge Benson et les procureurs fédéraux avec une déclaration officielle:

"Je sais que M. Huber [procureur fédéral] n'est pas d'accord avec moi sur ce point. Il a écrit que« La règle de droit est le fondement de notre société civilisée, et non pas des actes de «désobéissance civile» commis au nom de la cause de la journée . C'est une déclaration particulièrement ironique quand il est représentant des États-Unis d'Amérique, un endroit où la règle de droit a été créée par des actes de désobéissance civile. Depuis le fondement des actes de désobéissance civile par nos pères fondateurs, l'État de droit dans ce pays a continué à se rapprocher de notre code de morale supérieure par la désobéissance civile qui a jeté lumière sur l'injustice légalisée. "

Le bureau du procureur des États-Unis a publié un mémorandum s'adressant au cas DeChristopher qui a déclaré: «C'est certain qu'une peine de prison fédérale ici va dissuader d'autres personnes à s'engager dans un chemin de comportement criminel." DeChristopher a répondu à cette déclaration lors de son discours tribunal:

«La certitude de cette déclaration, non seulement ignore l'histoire de prisonniers politiques, il ne tient pas compte non plus de la gravité de la situation actuelle. Ceux qui sont inspirés à suivre mes actions sont ceux qui comprennent que nous sommes sur la voie d'une des conséquences catastrophiques du changement climatique. Ils savent que leur avenir, et l'avenir de leurs proches, est en jeu. Et ils savent que nous sommes à court de temps pour changer les choses. Plus on se rapproche du point de non retour, moins les gens ont à perdre à riposter. La puissance du ministère de la Justice est fondée sur sa capacité à retirer les biens des gens. Plus les gens sentent qu'ils n'ont rien à perdre, plus le pouvoir commence à perdre de sa légitimité. Les personnes qui sont engagées dans la lutte pour une avenir viable ne seront pas découragés ou intimidés par tout ce qui se passe ici aujourd'hui.

"Et moi aussi je vais continuer à affronter le système qui menace notre avenir. Compte tenu de la destruction de nos institutions démocratiques qui jadis ont donné l'accès des citoyens au pouvoir, mon avenir me réserve probablement de la désobéissance civile. Rien de ce qui se passe ici aujourd'hui va changer cela. Je ne veux pas montrer un manque de respect, mais vous n'avez pas cette autorité. Vous avez autorité sur ma vie, mais pas mes principes. Mes principes m'appartiennent à moi uniquement. "

Le juge Benson a expliqué à la cour et à DeChristopher que s'il n'y avait pas fait une suite de déclarations publiques après les enchères, il aurait pu éviter des poursuites et des peines de prison. Le juge Benson a déclaré: «L'infraction elle-même, avec toutes mes excuses aux personnes réellement dans la vente aux enchères elle-même, n'était pas si mal."

DeChristopher a d'abord été détenu à l'installation de comté de Davis correctionnel à Farmington, Utah. Son numéro du Federal Bureau of Prisons est 16156-081 et sa sortie de prison est due pour le 21 Avril 2013. En Octobre 2012, il a été déménagé à une maison de transition à Salt Lake City.

L'appel

Le 28 Juillet 2011, l'avocat de la défense Pat Shea et son équipe a déposé des documents informant le tribunal de leur intention d'aller en appel pour la peine DeChristopher.

Le 14 Septembre 2012, un panel de trois juges de la Cour d'appel des États-Unis du dixième circuit a confirmé la condamnation de DeChristopher.

Dans le "trou"

Le 9 Mars 2012, DeChristopher a été déménagé à une installation restrictive «logement spécial" puis de nouveau à sécurité minimale le 27 Mars en raison d'un courriel qu'il avait envoyé à un ami, selon un communiqué de presse de Peaceful Uprising. Les fonctionnaires du ministère américain de la Justice et du Bureau des prisons refusent de commenter publiquement sur les mesures disciplinaires, mais Pat Shea, l'un de ses avocats, a déclaré que la punition signalée est venue après que DeChristopher ait envoyé un courriel à ses partisans contenant le mot "menacer", qui a déclenché une alerte à partir d'un système de contrôle interne pour la correspondance des détenus, et il croit qu'il a appris une leçon que l'on ne doit pas nécessairement mettre toutes nos pensées dans ses courriels.

NDLR: son histoire a été racontée dans le film "Bidder 70".
Photo: photosourcewest

Tim DeChristopher is an American climate activist and co-founder of the environmental group Peaceful Uprising. On December 19, 2008, he protested an oil and gas lease auction of 116 parcels of public land in Utah's redrock country, conducted by the Bureau of Land Management. DeChristopher decided to participate in the auction, signing a Bidder Registration Form and placing bids to obtain 14 parcels of land (totaling 22,500 acres) for $1.8 million. DeChristopher was removed from the auction by federal agents, taken into custody, and questioned. On July 26, 2011, Judge Dee Benson sentenced DeChristopher to two years in prison; his lawyers appealed.

DeChristopher was indicted on April 1, 2009 in a two-count felony indictment for violation of the Federal Onshore Oil and Gas Leasing Reform Act and making false statements. He pleaded “not guilty” on both charges, and faced up to 10 years in prison and $750,000 in fines.

In November 2009 DeChristopher's defense team claimed a necessity defense, which required proof that DeChristopher was faced with choosing between two evils and that his actions resulted in the lesser of the two to avoid imminent harm where no legal alternative was available. Federal prosecutors and U.S. District Judge Dee Benson prohibited the defense, precluding DeChristopher from presenting evidence that might have supported his argument for necessity defense. DeChristopher and his attorneys were also forbidden to inform the jury that the lease auction was deemed unlawful, that DeChristopher had raised sufficient funds for an initial payment to the BLM (which the BLM refused to accept), or that DeChristopher's motives were grounded in moral convictions related to climate change.

DeChristopher's necessity defense claim was condemned by prosecutor John Huber, "It becomes clear that the defendant's hopes are to have a prominent venue for his global-warming show — a platform from which he could educate the masses.” Huber also asserted that DeChristopher overlooked legal methods of protest. In a court address, DeChristopher responded to Huber's assertion:

"The government has made the claim that there were legal alternatives to standing in the way of this auction. Particularly, I could have filed a written protest against certain parcels. The government does not mention, however, that two months prior to this auction, in October 2008, a Congressional report was released that looked into those protests. The report, by the House committee on public lands, stated that it had become common practice for the BLM to take volunteers from the oil and gas industry to process those permits. The oil industry was paying people specifically to volunteer for the industry that was supposed to be regulating it, and it was to those industry staff that I would have been appealing."

DeChristopher's defense claimed a selective prosecution defense in March 2010. Defense attorney Ron Yengich suspected "political machinations" behind DeChristopher's indictment. DeChristopher learned about his indictment from an Associated Press reporter informed by an oil and gas lobbyist in Washington D.C. Yengich also requested information from federal prosecutors regarding previous cases where individuals and energy companies that reneged on bids for public land without prosecution. Judge Benson denied that request, citing “no support for further discovery.”

Benson adamantly asserted that DeChristopher's actions were largely unsuccessful and undeserving of comparisons to historical acts of civil disobedience by figures such as Rosa Parks and Henry David Thoreau. However, DeChristopher's actions garnered national attention for an illegal government auction of public land leases during the final days of the Bush administration. On January 17, 2009, U.S. District Judge Ricardo Urbina temporarily halted the sale of 77 parcels, citing BLM violations of environmental laws protecting air quality and historic preservation. In February 2009, Interior Secretary Ken Salazar shelved 77 disputed lease parcels – some of which had been won by DeChristopher at auction — and criticized Bush administrators for conducting a “rush review” of the contested lands.

On July 26, 2011, Judge Benson sentenced DeChristopher to two years in prison, imposed a $10,000 fine, and ordered him into immediate custody. The court's decision resulted in popular protest in Salt Lake City and other U.S. cities. Salt Lake City police arrested 26 protesters, now referred to as the "Bidder 70 26"—also a reference to the coincidental date of his sentencing, 07/26. The term "Bidder 70" has become synonymous with Tim DeChristoper for the number on his bidder card during the lease auction, and became the title of the DeChristopher news and support website, Bidder70.org.

On the day of his sentencing, DeChristopher addressed Judge Benson and federal prosecutors with an official statement:

"I know Mr. Huber [Federal prosecutor] disagrees with me on this. He wrote that 'The rule of law is the bedrock of our civilized society, not acts of "civil disobedience" committed in the name of the cause of the day'. That’s an especially ironic statement when he is representing the United States of America, a place where the rule of law was created through acts of civil disobedience. Since those bedrock acts of civil disobedience by our founding fathers, the rule of law in this country has continued to grow closer to our shared higher moral code through the civil disobedience that drew attention to legalized injustice."

The U.S. Attorney's office issued a memorandum addressing DeChristopher's case that stated, "To be sure, a federal prison term here will deter others from entering a path of criminal behavior." DeChristopher responded to this statement during his court address:

"The certainty of this statement not only ignores the history of political prisoners, it ignores the severity of the present situation. Those who are inspired to follow my actions are those who understand that we are on a path toward catastrophic consequences of climate change. They know their future, and the future of their loved ones, is on the line. And they know we are running out of time to turn things around. The closer we get to that point where it's too late, the less people have to lose by fighting back. The power of the Justice Department is based on its ability to take things away from people. The more that people feel that they have nothing to lose, the more that power begins to shrivel. The people who are committed to fighting for a livable future will not be discouraged or intimidated by anything that happens here today.

"And neither will I. I will continue to confront the system that threatens our future. Given the destruction of our democratic institutions that once gave citizens access to power, my future will likely involve civil disobedience. Nothing that happens here today will change that. I don't mean that in any sort of disrespectful way at all, but you don't have that authority. You have authority over my life, but not my principles. Those are mine alone."

Judge Benson explained to the court and to DeChristopher that were it not for DeChristopher's "continuing trail of statements" post-auction, he might have avoided prosecution and prison time. Judge Benson stated, "The offense itself, with all apologies to people actually in the auction itself, wasn't that bad."

DeChristopher was initially detained at the Davis County Correctional Facility in Farmington, Utah. His Federal Bureau of Prisons Register Number is 16156-081 and he is scheduled for release on April 21, 2013. In October 2012, he was moved to a halfway house in Salt Lake City. See the Bureau of Prisons website for current information.
Appeal

On July 28, 2011 DeChristopher's defense attorney Pat Shea and his team filed documents notifying the court of their plans to appeal DeChristopher's sentence.

On September 14, 2012, a three-judge panel of the United States Court of Appeals for the Tenth Circuit affirmed DeChristopher's conviction.

In the "hole"

On March 9, 2012, DeChristopher was moved to a restrictive "special housing unit" then back to minimum security on March 27 because of an email he had sent to a friend, according to a Peaceful Uprising press release. Officials of the U.S. Department of Justice and Bureau of Prisons refuse to comment publicly on disciplinary actions, but Pat Shea, one of his lawyers, said the reported punishment came after DeChristopher had sent an email to supporters containing the word "threaten", which triggered an alert from an internal monitoring system for inmate correspondence; "and I think he learned a lesson that you don't necessarily put all of your thoughts down in emails."

Tuesday, February 26, 2013

Gaz de schiste et ses périls

Photo: Dermot Tatlow

Voici ma traduction libre d'un reportage paru dans un quotidien en Grande Bretagne, témoignant des périls d'être voisin d'activités gazières en Pennsylvanie. Un pensez-y bien pour tous les Québécois, autant que les Britanniques.

Et maintenant, les mauvais côtés de la fracturation hydraulique - Des gens de la place sont mal à l'aise avec les risques qu'ils pensent viennent avec le boom gazier dans la ruralité de la Pennsylvanie.

Bien en chair, Bonnie Evans se glisse sur une banquette du restaurant à la bonne franquette qu'elle a ouvert il y a de cela déjà 3 ans dans la petite ville de 872 habitants de Smithfield, en Pennsylvanie, en plein milieu du nouveau boom gazier de l'Amérique. "Comment vont les affaires!" je lui demande, tandis qu'un convoi de gros camions roulent sur la route principale et font vibrer les fenêtres. "C'est fantastique!" répond-elle aussitôt.

Mme Evans voulait lancer un petit commerce, mais quand le boom gazier est entré en ville, c'est comme plus rien n'arrivait en demi-mesures, tout comme le "frack burger" d'une livre sur son menu. Il est baptisé, bien sûr, après le procédé de fracturation hydraulique qui change le marché de l'énergie de la planète et aide Mme Evans à faire une petite fortune. "Nous sommes passé de $270,000 de profits la première année à $350,000, puis ensuite $475,000 l'an dernier." se vante-elle, en roulant les yeux pour vouloir dire: pouvez-vous y croire?.

Mais tandis que Mme Evans a espoir pour un avenir prospère, à moins de 10 milles de là, dans une région mi-champs, mi-boisés juste au sud de la ville d'acier de Pittsburgh, il y a une histoire bien plus triste à raconter. Après l'avertissement du patron de Ofgem, Alistair Buchanan, qui prévient que la Grande-Bretagne est tout près d'une crise énergétique, et le gaz de schiste proposé comme solution radicale, c'est une histoire que les consommateurs britanniques devraient écouter attentivement.

Tous les matins, quand il ouvre les rideaux de sa chambre à coucher, la première chose que David Headley voit dehors, c'est un puits gazier. Il est à moins de 200 verges de sa porte d'en avant et lui rappelle constamment le vrai enfer de vivre avec le fracking.

Le puits a été foré et fracturé l'an passé et se résume maintenant à un fouillis de tuyaux et une paire de citernes de collection de 15 pieds de haut, ressemblant beaucoup à toutes celles qui se retrouvent ici et là partout dans la campagne de la Pennsylvanie, et si la Grande-Bretagne suit cette révolution du fracking, pourrait aussi se retrouver partout dans la campagne britannique, de Weymouth jusqu'à Hull, de Swansea jusqu'à Edinburgh. En Pennsylvanie, certaines sont cachées derrière des haies, ou blotties dans des vallées ou des creux du terrain, mais beaucoup sont en dedans de quelques centaines de verges de maisons résidentielles, accompagnées de stations de compression et des bassins de décantations à ciel ouvert qui servent à entreposer des eaux usées toxiques des fracturations hydrauliques.

M. Headley pointe du doigt la tête de puits, submergée sous un pied d'eau de pluie trouble qui fait des bulles, ressemblant à une soupe de sorcière. "Voyez! C'est évident que la chose a une fuite." dit l'ancien propriétaire d'un commerce de carrosserie qui a acheté sa ferme en 2006 sans en acheter les droits gaziers, une décision qu'il regrette amèrement. "Qu'est-ce qui sort vraiment de ce puits?" demande-t-il. "Est-ce sécuritaire? Nous ne savons tout simplement pas."

Il nous montre des photos du ruisseau derrière chez lui qui a changé d'apparence en prenant l'aspect laiteux l'an passé après un accident de forage. Il a des photos de poissons morts et une irritation cutanée rouge vif sur la jambe de son fils; des photos des citernes qui laissent fuir des émanations inconnues dans l'air. Une source jadis limpide à quelques centaines de pieds de là est maintenant pleine de méthane et des flammes dansent sur la surface quand M. Headley approche une flamme d'allumette.

Les compagnies de forage et l'agence locale de protection de l'environnement disent que M. Headley et sa famille ne sont pas en danger, ou tout du moins, aucun des contaminants dans l'air ou dans l'eau ne peuvent être liés directement au puits, mais il est loin d'être convaincu. "Leur tactique, c'est de soit refuser de nous parler, ou nous faire passer pour des fous ou paranoïaques." dit M. Headley. "Mais nous ne le sommes pas."

Que les craintes de M. Headley sont vraies ou imaginaires, il n'est pas le seul à les vivre. Un groupe de pression appelé le Pennsylvania Alliance for Clean Water and Air a colligé plus de 800 cas de personnes au pays disant qu'elles ont été lésées par la fracturation hydraulique, un dossier de preuves que les environnementalistes et les politiciens locaux croient être plus qu'anecdotique.

Contrairement à la Grande-Bretagne, les craintes du public ne se concentrent pas sur les risques de séismes, ce qui a motivé le gouvernement britannique à déclarer un moratoire sur la fracturation jusqu'à l'an passé, mais on s'inquiète ici surtout pour les questions de pollution. On s'inquiète de la contamination de l'eau potable par le méthane, la pollution aérienne venant des puits et des stations de compression, et d'être possiblement empoisonné par la radioactivité venant des éléments comme l'uranium, le thorium et le radium qui se trouvent naturellement dans les formations du schiste du Marcellus qui s'étendent sur des centaines de milles de la Virginie Occidentale jusqu'à New York.

Et pendant que New York et le Colorado débattent le feu vert au fracking, des groupes environnementaux et certains résidents en Pennsylvanie insistent pour dire que les impacts à long terme sur la santé pour les communautés qui résident tout près sont trop mal connus pour être considérés comme étant sécuritaires, précisant que deux études officielles sur les impacts de la fracturation sur la qualité de l'eau et l'accumulation de la radioactivité ne seront pas complétées avant 2014.

Vue de loin, les argumentaires pour la fracturation hydraulique aux États-Unis semblent irrésistibles: une énergie abondante peu coûteuse, un million de nouveaux emplois et une baisse d'émissions de carbone sans même y penser, mais pour ceux qui ont la malchance d'habiter près des sites de forages et des sites de transformation, l'expérience est vécue misérablement.

Une étude sur les émissions aériennes des forages gaziers en Pennsylvanie, nouvellement rendue public par le groupe RAND Corporation, illustre bien le gouffre entre les expériences au niveau général à comparé avec le cas par cas. L'étude démontre que bien que les émissions étaient moindre qu'une seule centrale au charbon, dans les régions où les forages étaient concentrés, les émissions étaient de 20 à 40 fois plus élevées que les normes permises pour une seule source.

On comprend que l'industrie préfère que l'on se concentre sur le dossier en général, plutôt que sur ces cas en particuliers. Un communiqué émis cette semaine par un groupe promoteur de l'industrie appelé Marcellus Shale Coalition soulignait de la contribution de l'industrie gazière qui participait à baisser les émissions à la grandeur du pays et le contraste avec l'empreinte relativement minime et à court terme de l'industrie localement.

Mais même ces gens de la place qui ont substantiellement des intérêts financiers dans l'industrie, parce que les meilleurs puits peuvent générer des redevances de $20,000 par mois, admettent qu'ils ont parfois des doutes et des préoccupations..

Thomas Rich est un fermier de la place et a 13 puits sur ses 1,500 acres, mais ne permettra pas qu'on fore sur les 200 acres entourant sa maison. "Je veux garder ces terres-là "pures". Les puits sont laids à voir, ils peuvent faire du bruit et ne sentent pas bon." admet-il. "Tout le monde a peur maintenant. Au début, c'était les séismes, ensuite la contamination de l'eau, et dernièrement, il y a eu tous ces rapports sur la radioactivité dans les journaux. En réalité, l'industrie a un gros, gros problème de relations publiques."

Frank Martin, un autre propriétaire important de la région, est aussi le propriétaire d'un concessionnaire d'automobiles Chevrolet, et évalue à la fois les bons côtés et les mauvais aspects du boom gazier. Les pétrolières lui achètent ses camions "pick-up" 10 ou 15 à la fois, et la semaine dernière, un homme de 83 ans s'est montré chez lui et s'est acheté son premier véhicule neuf de sa vie.

"Mais je suis aussi un grand-père, en plus d'être un homme d'affaires, et nous devons faire les choses correctement, sinon, nous allons diviser la communauté." prévient-il. "Il y a des préoccupations pour l'environnement, l'air et l'eau, les impacts sur nos routes et la communauté elle-même: c'est pas tout le monde qui a assez de propriété pour louer ou un commerce. Que font les professeurs ou les chauffeurs d'autobus? Çà leur donne quoi, à eux? Et qu'arrive-t-il si vous vivez près de l'une de ces installations?"

Plus loin sur le rang, près de la ville voisine de Point Marion, ces mêmes questions sont posées au sénateur local Richard Kasunic qui est venu rencontrer un groupe de résidents inquiets.

M. Headley et trois autres familles qui vivent en dedans de quelques centaines de verges d'une station de compression raconte ses expériences d'émissions de la station qui font pleurer les yeux et qui sentait comme si quelqu'un avait versé un contenant de térébenthine sur son perron se plaignait un autre résident. Un autre a apporté un vidéo pour témoigner des bruits assourdissants émanant de la station, un son comme une sirène d'alerte d'urgence, qui fait écho dans la vallée jusqu'aux maisons voisines.

"Quand nous avons entendu ce bruit pour la première fois, nous avons réveillé les enfants et les avons préparés à s'habiller en toute urgence, prêts à être évacués." dit Phyllis Carr, une grand-mère qui s'effondre en larmes pendant qu'elle essaie d'expliquer les impacts de la station sur sa famille.

Le sénateur est honnête quand il s'agit de reconnaître les problèmes qui viennent avec le boom gazier en Pennsylvanie. Il fait des excuses pour ce qu'il appelle l'attitude apparemment cavalière des compagnies pétrolières et gazières, et admet que l'encadrement régulatoire pour l'industrie est un travail en devenir et que tout se fait au fur à mesure.

Et voilà la leçon que devrait en tirer la Grande Bretagne dit Jesse White, un représentant de l'état de la Pennsylvanie qui a pris la défense de ceux qui se disent lésés par le boom gazier, avant de décider d'exploiter ses réserves de gaz de schiste, car cela n'aidera pas les problèmes à court terme mentionnés par Ofgem.

"Le problème avec la Pennsylvanie est que nous avons atteint certain point où personne ne fait plus confiance à la science des autres." dit-il. "Des politiciens et certains médias semblent être achetés par l'industrie. La leçon est: soyez transparent dès le début. Demandez-vous quelles pratiques vous allez permettre. Il y a une bonne façon de le faire, ou la façon à peu de frais. Faites votre choix et soyez bien clairs du choix que vous avez fait."
Photo: Jim Rydbom

"Now for the downside of fracking
Local people are unhappy with the risks they feel are associated with the gas rush in rural Pennsylvania

By Peter Foster

Published in The Telegraph here: http://www.telegraph.co.uk/earth/energy/gas/9883362/Now-for-the-downside-of-fracking.html

"Plump as a pumpkin, Bonnie Evans slides into a booth at the all-American diner she opened three years ago in the town of Smithfield, Pennsylvania (pop. 872) that sits slap-bang in the middle of America’s new shale gas boom. “How’s business,” I ask, as a convoy of heavy trucks thunders down the main street, rattling the windows. “Pretty darned awesome,” comes the instant reply.

Mrs Evans only wanted to open a little place, but when the gas boom comes to town, it seems nothing is done by halves – just like the monster-sized, triple-deck, one-pound “frack burger” on her menu. It is named after the process – hydraulic fracturing – that is revolutionising world energy markets and helping make Mrs Evans a small fortune. “We went from $270,000 in [takings] in the first year, to $350,000 and then to $473,000 this one just past,” she crows, with a roll of the eyes that says, “can you believe it?”

But while Mrs Evans looks forward to an unexpectedly prosperous future, less than 10 miles away in this hard-scrabble expanse of fields and forests south of the old steel town of Pittsburgh, there is a much less happy story to tell. After this week’s warning from Ofgem’s boss, Alistair Buchanan, that the UK is “dangerously” close to an energy crisis – and with shale gas touted as one radical solution – it’s a story that British consumers should pay close attention to.

Every morning, when he opens his bedroom curtains, the first thing that David Headley sees is a gas well. It sits less than 200 yards from his front door and it is a constant reminder of what Mr Headley says is the “pure hell” of living with fracking.

The well, which was drilled and fractured last year, amounts to a small tangle of pipes and a pair of 15ft-tall collection tanks, of the sort that are now dotted all across rural Pennsylvania and, if the UK embraces the fracking revolution, could be seen across the British countryside, from Weymouth to Hull, Swansea to Edinburgh. In Pennsylvania, some are tucked behind hedgerows and hidden away in copses and hollows, but many others – along with compressor stations and open “impoundment ponds” used to store toxic fracking solution – are situated within a few hundred yards of residential housing.

Mr Headley points to the well-head, which is submerged under a foot of murky rainwater that is bubbling gently, like a witch’s brew. “See. You can see the thing is leaking,” says the former car body-shop owner, who bought his farm in 2006 but chose not to purchase the gas rights – a move he now bitterly regrets. “What’s really coming out of that well?” he asks. “Is it safe? We just don’t know.”

He shows photos of the creek beneath his house that was turned milky-white last year after a drilling accident. There are pictures of dead fish and his son’s leg with a livid-red rash, of the well’s collection tanks venting plumes of an unknown gas into the air. A once-clear spring a few hundred feet below is now so full of methane that the water dances with flame when Mr Headley applies a match to its surface.

The drilling companies and the local environmental protection agency say that Mr Headley and his family are not in danger – or at least, none of the contaminants in the air or water can be traced directly to the well – but he is far from convinced. “Their tactic is to either refuse to talk to us, or make us out to be crazy and paranoid,” says Mr Headley, “but we are not.”

Whether Mr Headley’s fears are real or imagined, he is far from alone in holding them. One pressure group, the Pennsylvania Alliance for Clean Water and Air, has collated more than 800 cases of people they say have been harmed by fracking nationwide – a body of evidence that environmentalists and local politicians contend is now beyond anecdotal.

Unlike in the UK, public fears do not focus on earthquake risk, which caused the British government to put a moratorium on fracking until last year, but on environmental pollution issues. They include contamination of drinking water with methane, air pollution from the gas wells and compressor stations, and possible radiation poisoning from elements such as uranium, thorium, and radium that occur naturally in the vast Marcellus Shale gas deposit that stretches for hundreds of miles from West Virginia to upstate New York.

As New York and Colorado debate whether to allow fracking, environmental groups and some residents in Pennsylvania argue that the long-term health impacts so close to residential communities are just too indeterminate to be considered safe, saying that two official studies on the impact of fracking on water quality and radiation build-up are not even due to be completed until 2014.

From a safe distance, the arguments for fracking in the US seem irresistible – abundant cheap energy, a million new jobs and a pain-free fall in carbon emissions – but for those who are unlucky enough to find themselves close to the drilling and processing sites, the experience can be miserable.

A study of air emissions from natural gas drilling in Pennsylvania, just released by the RAND Corporation think tank, illustrated the gap between those macro- and micro-level experiences. It found that while the total emissions were less than that of a single coal-fired power plant, in areas where drilling was concentrated the emissions were “20 to 40 times higher” than regulations permitted for a single minor source.

The industry, understandably, prefers to focus on the bigger picture, rather than these individual cases. A statement this week by the industry umbrella group, the Marcellus Shale Coalition, noted the contribution of the gas industry to lowering emissions nationwide and contrasted that with the “relatively minimal and short-term environmental footprint” of the local industry.

But even those local people with a substantial financial interest in the fracking business – the best wells can generate royalties of $20,000 a month – admit to having doubts and concerns.

Thomas Rich, a local farmer, has 13 wells on his 1,500 acres but will not allow drilling on the 200 acres that immediately surround his homestead. “I want to keep that land 'pure’. The wells are unsightly, they can make noise and they don’t smell good,” he admits. “Everyone’s getting scared now. First it was earthquakes; then water contamination; and recently there have been all these reports about radiation in the newspapers. The truth is, the industry has a big, big PR problem.”

Frank Martin, another major local landholder who is also the owner of a Chevrolet car dealership, sees both the upsides and downsides of the boom. The oil companies buy his Chevy pick-ups 10 or 15 vehicles at a time and last week an 83-year-old man walked in and bought his first-ever new car.

“But I am a grandfather as well as a businessman, and we have to do this right or it will divide the community,” he warns. “There are environmental concerns about the air and the water, the impact on roadways and the community itself – not everyone has land to lease or a local business. What about schoolteachers or bus drivers, what does it do for them? Or what if you live next to one of these facilities?”

Back down the road, in the nearby town of Point Marion, these same questions are being fired at a local senator, Richard Kasunic, who has agreed to meet a group of concerned residents.

Mr Headley and three other families who live within a few hundred yards of a gas compressor station tell stories of eye-watering emissions from the plant that one resident says stank “like someone dropped a bucket of turpentine on my porch”. Another produces video evidence of the station emitting a deafeningly loud wailing sound – like an air-raid siren – that echoes down the valley to nearby houses.

“When we first heard that sound, we had the children out of bed with the shoes on ready to evacuate,” says Phyllis Carr, a grandmother who breaks down in tears as she tries to explain the impact of the plant on her family.

The senator is surprisingly frank about the problems facing the Pennsylvania gas rush. He apologises for what he calls the apparently “cavalier attitude” of the oil and gas companies, and admits that the regulatory framework for the industry is a “work in progress” and that “we’re flying by the seat of our pants here”.

And that, concludes Jesse White, a Pennsylvania state representative who has taken up the cause of those who say they have been affected by the shale gas boom, is the lesson that Britain should learn if and when it moves ahead to exploit shale gas reserves that – while unlikely to alleviate the short-term crunch warned of this week by Ofgem – could ultimately exceed those of the North Sea.

“The problem in Pennsylvania is that we’ve reached a point where no one trusts anyone else’s science,” he says. “The politicians and some parts of the media appear to be in the pockets of the industry. The lesson is to be 'up front’ from the outset. Ask what practices you are going to allow. There is the right way of doing this, or the cheap way. Be very clear which one you want.”"
Photo: Andrew Harrer

Monday, February 25, 2013

Rivière Richelieu - Un barrage? Du dragage? Solutions contre les inondations?


Ma traduction libre d'un reportage fait par Wilson Ring pour Associated Press.

Des experts proposent une étude sur le lac Champlain et la rivière Richelieu

Un organisme en charge des eaux douces partagées par les États-Unis et le Canada songe à faire faire une étude à long terme pour établir des façons de réduire les inondations autour du lac Champlain et la rivière Richelieu qui draîne le lac vers le nord au Québec.

Une ébauche de l'étude rendue publique jeudi le 21 février 2013 recommande un examen de 5 ans, évaluée à $10 - $14 millions de l'historique d'inondations et évaluer les pratiques d'aménagement de la plaine inondable.

L'étude se pencherait aussi la construction possible d'une structure à vannes pour contrôler les eaux de crues tout au long de la rivière Richelieu et le dragage d'un haut-fond près de Saint-Jean-sur-Richelieu au Québec.

Le Groupe de travail international du plan d’étude du lac Champlain et de la rivière Richelieu demande les commentaires du public et planifie une réunion le 11 mars à Burlington, au Vermont, et une réunion le 12 mars à Saint-Jean-sur-Richelieu au Québec.

Une fois l'étude initiale complétée, elle sera présentée aux 5 membres de la Commission Mixte Internationale (CMI) qui décideront si on va de l'avant avec l'étude dit Stephanie Castle, la secrétaire du groupe de travail pour les É.-U..

"Nous avons conçu un plan cohésif qui traverse la frontière internationale qui protège les gens et les propriétés autant que l'environnement." dit Castle.

La Commission Mixte Internationale est venue à la suite d'un traité de 1909 entre le Canada et les États-Unis qui devait prévenir et résoudre les différents quand aux eaux partagées entre les deux pays. Ses décisions prennent en ligne de compte les multiples besoins d'usages variés de l'eau, dont l'eau potable, le transport commercial, la production d'hydro-électricité, l'agriculture, l'industrie, la pêche, les embarcations de loisirs et les propriétés riveraines. La commission compte 2 membres canadiens et 3 membres américains.

La commission a lancé le groupe de travail pour déterminer quels études seraient nécessaires pour évaluer les causes et les impacts des inondations du lac et de la rivière et aussi déterminer quels études étaient nécessaires pour développer des mesures de mitigation et des recommandations.

Le rapport préliminaire suggérait aussi deux possibilités moins extensives et moins coûteuses mais recommande aussi une analyse la plus détaillée.

Casle dit que cela prendrait un an ou deux avant que la commission décide quelle option choisir et trouver du financement.
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Experts propose Lake Champlain, river study
By WILSON RING, Associated Press



"MONTPELIER, Vt. (AP) — An organization that oversees inland waters shared by the United States and Canada is considering a long-term study to look for ways to reduce future flooding in Lake Champlain and the Richelieu River, which drains the lake north into Quebec.

A draft of the study released Thursday (February 21 2013) recommended a five-year, $10 million to $14 million examination of the history of flooding and assess flood-plain management practices.

The study would also examine the possible construction of a gated structure to control floodwaters along the Richelieu and the dredging of a shoal in St. Jean Sur Richelieu, Quebec.

The International Lake Champlain-Richelieu River Plan of Study Workgroup is seeking public input and is planning a March 11 meeting in Burlington and March 12 in St. Jean Sur Richelieu.

Once the initial study is completed it will be submitted to the five members of the International Joint Commission, which will decide whether to proceed with the study, said Stephanie Castle, the U.S. co-secretary of the workgroup.

"We have to come up with a cohesive plan across the international border that protects people and protects property and also protects the environment," Castle said.

The International Joint Commission is an offshoot of a 1909 treaty between Canada and the United States designed to prevent and resolve disputes over waters shared between the two countries. Its decisions take into account the needs of a wide range of water uses, including drinking water, commercial shipping, hydroelectric power generation, agriculture, industry, fishing, recreational boating and shoreline property. It has two Canadian members and three U.S. members.

The commission created the workgroup to determine what studies were needed to evaluate the causes and impacts of the flooding in the lake and river and determine what studies were needed to develop flood mitigation measures and recommendations.

The draft also suggested two less thorough, less expensive options but ultimately recommended the most detailed analysis.

Castle said it could be a year or two before the commission decides which option to pursue as well as seek funding."

Link: http://www.sfgate.com/news/science/article/Vt-NY-and-Quebec-to-design-lake-study-plan-4296994.php

Sunday, February 24, 2013

Gaz de houille - le fédéral veut décourager Jessica Ernst

Photo: Colin Smith

Traduction libre d'un reportage d'Andrew Nikiforuk publié dans le journal indépendant The Tyee.

Le fédéral jette un bâton dans les roues d'un procès très médiatisé.

Tout à coup, une juge reçoit une promotion, la plaignante Jessica Ernst y voit une stratégie pour retarder son procès et l'épuiser.

Dans une décision étonnante, le gouvernement Harper met une autre embûche dans une procédure légale très suivie en Alberta qui veut juger la règlementation de la fracturation hydraulique sur la place publique.

La semaine dernière, le Ministère de la Justice Canada a nommé l'honorable juge Barbara L. Veldhuis, une juge de la cour du banc de la reine qui présidait sur le cas juridique très médiatisé, à la cour d'appel de l'Alberta. La promotion, en fait, retire Veldhuis du procès de plusieurs milliers de dollars.

De plus, Veldhuis était sur le point de prononcer sa décision à savoir si le régulateur de l'énergie de l'Alberta pouvait oui ou non se faire actionner par un propriétaire terrien pour avoir failli à des règlements provinciaux, manqué à la protection de l'eau souterraine et au respect des droits constitutionnels des Canadiens.

La promotion du gouvernement Harper veut maintenant dire qu'un autre juge devra être nommé pour entendre la cause, ce qui a été remarqué au travers le globe, notamment aux États-Unis, en Australie, en Pologne et en Irlande.

'Une autre tentative pour retarder et épuiser' dit Ernst

L'industrie et le gouvernement ont souvent tenté de ralentir le procès en utilisant une variété de tactiques dont celle de retenir des demandes d'accès à l'information ainsi qu'un ordre de refaire et soumettre une requête moins longue.

Le départ soudain de Veldhuis pourrait ajouter d'autres délais aux procédures ainsi que des coûts additionnels de plusieurs dizaines de milliers de dollars pour la propriétaire Jessica Ernst. La consultante indépendante pour l'industrie du pétrole mène cette lutte depuis 2005.

"Cette nouvelle nomination n'est pas de la justice, mais une autre tentative pour retarder et épuiser la plaignante." Ernst a dit au The Tyee. "Mais je ne me laisserai pas dissuader. La plupart des gens auraient abandonné à ce stage-ci. Mais je défend la vérité et l'avenir de l'eau dans cette province et je n'abandonnerai pas."

"On m'a intimidé. Mes droits constitutionnels ont été violés. Le régulateur m'a même bannie. J'ai eu la GRC à ma porte. Mais je ne me laisserai pas intimidée par l'abus de pouvoir." dit Ernst.

Des membres de l'industrie l'on harcelée verbalement et l'ont menacée. Quelqu'un a jeter l'un de ses chiens sous un train. (NDLR: Pauvre Bandit!)

Photo: Derek Ernst

La pratique de la fracturation hydraulique, l'injection de grandes quantités d'eau et de produits chimiques dans les formations géologiques qui emprisonnent des hydrocarbures à des milles de profondeur, a été le sujet de controverses à la grandeur du globe à cause du manque de protection de l'eau, une science imparfaite et des régulateurs achetés.

Le Québec a déclaré un moratoire sur la pratique tandis que des communautés rurales en Afrique du Sud et en Australie ont bloqué l'accès à leurs terres aux opérations de fracturations du schiste pour défendre l'eau souterraine et le bétail.

Le procès de Ernst

Le procès de $33 millions prétend que Encana, l'un des plus importants producteurs de gaz naturel du Canada, aurait foré et fracturé des puits peu profonds dans les formations de houille (charbon) directement dans la source souterraine d'eau potable locale entre 2001 et 2004 près de Rosebud, en Alberta, ce qui aurait pollué le puits d'eau potable de Ernst avec suffisamment de produits chimiques toxiques et de méthane pour le rendre inflammable.

De plus, la requête explique en détails comment les régulateurs de l'énergie en Alberta, la commission Energy Resources Conservation Board (ERCB) et Alberta Environment n'ont pas suivi le processus de mise en application d'enquêtes et de respect des règlements qu'ils se sont fixés et publicisés, malgré les preuves directes de pollution causée par l'industrie et des aveux publics que la fracturation à faible profondeur met l'eau souterraine à risque.

Le mois passé, la juge Veldhuis avait présidé une audience du procès publicisé dans une cour de justice de Calgary où plus de 80 citoyens, dont une douzaine de Rosebud, en Alberta, sont venus pour appuyer Ernst.

Par contre, Ernst elle-même n'y était pas. Elle était à la cour de justice de Drumheller, où, selon la loi, son procès aurait dû avoir eut lieu.

Toutefois, les avocats du gouvernement et d'Encana ont réussi à faire déplacer le procès à Calgary où il se trouverait moins de gens directement lésés par les forages pétroliers et gaziers.

Durant le procès du mois passé, les avocats représentant le ERCB de l'Alberta ont affirmé que le régulateur ne pouvait pas être traîné en justice car il n'avait pas le devoir de protéger les propriétaires ou l'eau souterraine, une ressource publique.

Murray Klippenstein, l'avocat de Ernst, a répliqué que les régulateurs ont en effet le devoir de protéger les ressources publiques comme l'eau souterraine parce que la contamination se déplace et impacte d'autres citoyens. De plus, un régulateur ne peut pas promulguer des lois ou rendre des décisions qui violent les droits constitutionnels de base des citoyens, surtout quand ils demandent aux régulateurs de faire respecter la loi dans l'intérêt du public.

À date, Encana, le gouvernement de l'Alberta et le ERCB n'ont pas présenté leurs mémoires en défense sur des incidents qui se sont produits il y a de cela 9 ans déjà. À ce moment-là, l'industrie forait et fracturait des milliers de puits peu profonds dans une formation de houille au centre de l'Alberta, et il en est résulté plusieurs plaintes, des protestations et des réunions publiques.

Fracturer des veines de houille était si expérimental à ce moment-là que même les travailleurs de l'industrie surnommaient la pratique "Hail Mary Fracks", 'des fracturations Ave Maria' .

Selon le vérificateur général du Canada, plus de 200,000 puits ont été hydrauliquement fracturés dans l'ouest du pays depuis les années 1950. De plus, 7,500 opérations de grand volume, à plusieurs stages, les plus puissantes du monde, ont eu lieu en Colombie-Britannique depuis 2005.

Pourtant, ni Environnement Canada ni Santé Canada n'ont une connaissance complète des substances contenues dans les fluides de fracturations hydrauliques et les risques qui y sont associés . Des évaluations de risques adéquates n'ont pas été effectuées sur plusieurs des produits chimiques utilisés durant une fracturation hydraulique.

Des études scientifiques récentes ont conclu que des fracturations hydrauliques à grand volume et à plusieurs étapes peuvent provoquer des séismes, compromettre les trous du puits, pénétrer d'autres puits pétroliers et gaziers et contaminer l'eau souterraine peu profonde ou très creuse, surtout si la région a déjà connu plusieurs forages conventionnels.

De plus, des fuites de méthane dans des régions gazières intensivement fracturées peuvent s'élever à 9%, ce qui fait que les opérations de gaz de schiste sont une menace plus grande aux changements climatiques qu'avaient calculé les analystes de charbon.

Une étude de 2012 faite par Virginia Palacios a relevé plus de 60 cas de contamination d'eau souterraine sous enquête par le comité Texas Groundwater Protection Committee, après des fracturations hydrauliques intenses dans la région de forage Texas Eagle. Cette étude a aussi trouvé que ni les régulateurs ni l'industrie ne garde de données de niveau de référence adéquates sur l'eau souterraine ans la région du schiste Eagle Ford.

Gwyn Morgan, l'ancienne PDG d'Encana, avait amassé des fonds pour les Conservateurs fédéraux dans le passé, et a déjà été conseillère pour le gouvernement de Stephen Harper. La femme d'affaires à la retraite maintenant conseille la chef libérale de la Colombie-Britannique Christy Clark.

On peut lire sur le site Web d'Encana que la compagnie a toujours cru fermement que les affirmations de Mme Ernst ne concordent pas avec les faits et son procès est sans mérite.
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"Fracking: Feds Throw Wrench in High Profile Lawsuit

Judge suddenly promoted; plaintiff Ernst sees strategy to 'delay and exhaust.'

By Andrew Nikiforuk, Yesterday, TheTyee.ca

In a stunning move the Harper government has thrown another hurdle before a high profile Alberta lawsuit that seeks to put the regulation of hydraulic fracturing on public trial.

Last week the Department of Justice appointed Honourable Barbara L. Veldhuis, a Court of Queen's Bench judge presiding over the landmark case, to the Court of Appeal of Alberta. The promotion effectively removes Veldhuis from the multi-million dollar lawsuit.

Moreover, Veldhuis was about to rule on whether or not Alberta's energy regulator could be sued by a landowner for failing to uphold provincial rules, protect groundwater and respect the constitutional rights of Canadians.

The Harper government's appointment now means another judge will have to be appointed to hear the case, which has attracted global attention including the United States, Australia, Poland and Ireland.

'Another attempt to delay and exhaust': Ernst

Both industry and government have repeatedly tried to bog down the lawsuit with a variety of tactics including the withholding of freedom of information requests as well as an order to draft and submit a shorter statement of claim.

Veldhuis' abrupt departure could mean considerable added delay as well as additional costs of tens of thousands of dollars for landowner Jessica Ernst. The oil patch consultant has been waging her battle since 2005.

"This reappointment is not justice but another attempt to delay and exhaust the plaintiff," Ernst told The Tyee. "But I will not be dissuaded. Most people would give up now. But I'm defending truth and the future of water in this province and I will not quit."

"I've been bullied. My constitutional rights have been violated. The regulator even banished me. I've had the RCMP on my doorstep. But I won't be intimidated by the abuse of power," says Ernst.

Members of industry have verbally harassed and threatened Ernst. Someone threw one of her dogs under a train.

The practice of hydraulic fracturing, the injection of large volumes of water and chemicals into hydrocarbon bearing formations miles underground, has been the subject of global controversies due to lax groundwater protection, inadequate science and captive regulators.

Quebec has placed a moratorium on the practice while rural communities in South Africa and Australia have locked their gates to shale gas fracking operations to defend groundwater and livestock.

What Ernst lawsuit is about

The $33-million lawsuit alleges that Encana, one of Canada's largest natural gas producers, drilled and fracked shallow coal bed methane wells directly in the local groundwater supply between 2001 and 2004 near Rosebud, Alberta and thereby polluted Ernst's water well with enough toxic chemicals and methane to make it flammable.

In addition the claim details how Alberta's energy regulators, the Energy Resources Conservation Board and Alberta Environment "failed to follow the investigation and enforcement processes that they had established and publicized" despite direct evidence of industry-caused pollution and public admissions that shallow fracturing puts groundwater at risk.

Just last month Justice Veldhuis presided over a hearing of the landmark lawsuit in a Calgary court room where more than 80 citizens including a dozen from Rosebud, Alberta showed up to support Ernst.

Ernst, however, did not attend. She showed up at the Drumheller courthouse where, by law, her case would ordinarily be heard.

However, lawyers for government and EnCana successfully argued to move the case to Calgary where fewer people are directly affected by oil and gas drilling.

During last month's hearing lawyers representing Alberta's ERCB argued that the regulator can't be sued and that it owed "no duty of care" to landowners or groundwater, a public resource.

Ernst lawyer Murray Klippenstein replied that regulators do owe a duty of care to public resources like groundwater because contamination travels and impacts other citizens. Moreover a regulator cannot enact laws or make decisions that violate the basic constitutional rights of citizens especially when they ask the regulators to uphold the law in the public interest.

To date Encana, the Alberta government and ERCB have not yet filed statements of defence on incidents that took place nine years ago. At the time industry drilled and fracked thousands of shallow wells in a coal formation in central Alberta resulting in scores of groundwater complaints, protests and public meetings.

Fracking coal bed seams was so experimental at the time that even industry workers referred to the practice as "Hail Mary Fracks."

According to Canada's Auditor General more than 200,000 wells have been hydraulically fractured in western Canada since the 1950s. Another 7500 high volume, and multi-stage fracking operations, some of the largest in the world, have taken place in British Columbia since 2005.

Yet neither Environment Canada nor Health Canada have a full understanding "of the substances contained in hydraulic fracturing fluid and the risks associated with the hydraulic fracturing process." Proper risk assessments have not been done on many fracking chemicals.

Recent scientific studies have conclusively found that multi-stage, high volume hydraulic fracturing can cause earthquakes, compromise wellbores, penetrate other oil and gas wells and contaminate both shallow and deep groundwater especially in landscapes that have previously witnessed high volumes of conventional drilling.

In addition methane leakage from intensively fracked gas fields can be as high as nine per cent -- a fact that makes shale gas operations a greater climate threat than coal analysts have calculated.

A 2012 study by master's student Virginia Palacios found more than 60 cases of groundwater contamination being investigated by the Texas Groundwater Protection Committee after extensive hydraulic fracturing in the Texas Eagle Ford play. It also found that neither regulators nor the industry kept adequate baseline groundwater quality data "to assess potential groundwater contamination from oil and gas exploration in the Eagle Ford shale region."

Encana's former CEO, Gwyn Morgan, has raised money for the federal Conservatives in the past and once advised the government of Stephen Harper. The retired executive now advises BC Liberal Leader Christy Clark.

A note on Encana's website says the company "has always firmly believed that Ms. Ernst's claims are not supported by the facts and her lawsuit is without merit." [Tyee] "

Link: http://thetyee.ca/News/2013/02/22/BC-Fracking-Lawsuit/

Saturday, February 23, 2013

Projet Enbridge: des citoyens déçus et inquiets

Photo: rabble.ca

Émilie Bilodeau
La Presse

"La séance d'information sur les audiences publiques pour le projet Enbridge, organisée à Montréal, hier soir, a déçu plusieurs citoyens. Au lieu d'une présentation, les citoyens ont dû aller d'un stand à l'autre pour trouver des réponses à leurs questions. Certains sont repartis bredouilles avec l'impression de ne pas avoir obtenu tous les éclaircissements qu'ils désiraient.

«Je suis très déçu», a dit Guy Charbonneau, maire de Sainte-Anne-des-Plaines, municipalité traversée par l'oléoduc d'Enbridge. La société souhaite inverser le flot de son pipeline pour acheminer du pétrole de l'Ouest vers des raffineries du Québec. «Je pensais qu'on nous donnerait de l'information. Il faut plutôt courir après.»

Hier soir, il a tout de même appris qu'avec les réformes à la loi C-38, seules les personnes qui ont un «intérêt direct» dans le projet d'Enbrige pourront participer aux consultations publiques l'été prochain. Maire d'une municipalité de près de 15 000 habitants, M. Charbonneau espère qu'il pourra intervenir pendant les audiences. «Lorsqu'on regarde les mesures d'urgence, le premier qui est responsable et qui va se faire pendre haut et court, c'est le maire. On a des réponses à donner à nos citoyens.»

Katherine Massa, résidante à l'origine d'un regroupement de citoyens dans la région de Rigaud, ignorait aussi qu'il fallait avoir un «intérêt direct» pour se présenter aux audiences. Elle n'a pas réussi à obtenir la garantie, hier, qu'elle pourrait déposer un mémoire. «On a tous des puits artésiens. J'habite personnellement à 4,5 km du pipeline et, s'il y a un déversement, les bassins versants donnent chez nous... C'est troublant. Je pensais que j'aurais accès à ces audiences», a-t-elle dit.

Johanne Garneau, résidante de Montréal, estime que les citoyens vont avoir de la difficulté à exprimer leur point de vue, surtout que les audiences se dérouleront en été, lorsque plusieurs seront en vacances. «Ça ne s'appelle plus des audiences publiques. C'est trop restreint. En plus, il faut être un docteur en génie pour pouvoir s'y présenter. Ça ne représente pas la population.»"

Lien: http://www.lapresse.ca/environnement/201302/22/01-4624295-projet-enbridge-des-citoyens-decus-et-inquiets.php


En plus, dans La Presse de ce matin, le 23 février, on apprend que "L'entreprise albertaine a produit plusieurs documents techniques devant l'Office national de l'énergie pour consultation, et aucun n'est rédigé en français. (...)Même si l'oléoduc traverse plusieurs municipalités québécoises, toutes les études d'impacts environnementaux, cartes et détails techniques que la société a produits à l'Office sont rédigés exclusivement en anglais."

Dernière nouvelle: Enbridge va traduire les documents en français. Y veulent vraiment notre peau! : http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/national/201302/25/01-4625048-oleoduc-enbridge-traduira-ses-documents-en-francais.php


Photo: The Gazette

Enbridge Pipeline reversal plan off to a very bad start

My translation of an article published the day after a public information meeting about the public consultations coming up this summer.

The information meeting about the public consultations on the Enbridge project in Montreal last night (February 21 2013) disappointed many citizens. Instead of a presentation, the citizens had to go from one stand to another in order to find the answers to their questions. Some of them left empty handed with the impression that they did not get all the information they wanted.

"I'm very disappointed" says Guy Charbonneau, the mayor of Sainte-Anne-des-Plaines, a town that has Enbridge's pipeline crossing in the middle of it. The company wishes to reverse the flow in the pipeline in order to bring Western oil towards Quebec's refineries. "I thought they would give us some information. Instead, we had to look for it."

Last night, he learned at least that with the C-38 law reforms, only the people who have a "direct interest" in the Enbridge project will be able to participate in the public consultations this summer. Mr Charbonneau, mayor of a town of a population of 15,000, hopes to be able to speak during the hearings. "Looking at the emergency response measures, the first one responsible and directly in the line of fire is the mayor. We need answers for our constituents."

Katherine Massa, a resident co-founder of a citizens' group in the Rigaud region did not know either that one needed to have a "direct interest" to be able to show up at the hearings. She was unable to be assured yesterday that she will be able to present her commentary. "We all have artesian wells. I personally live 4,5 Km from the pipeline, and if there is a leak or a spill, I'm in the same watershed...It's very troubling. I thought I would be able to be at the hearings." she added.

Johanne Garneau from Montreal thinks that the citizens will have a hard time to be able to express their point of view, especially if the hearings are during the summer, when a lot of people are off on vacation. "Those are not decent public hearings. They are too restrictive. Plus, you have to be a doctor in engineering to be able to be heard. That won't represent the population's voice."

To make matters even worse, all technical documents made available by Enbridge, like environmental impact reports and maps are all in English, even though the pipeline goes through many French communities. And this news is in today's newspaper.

Latest update: Engridge will translate documents in French! They must really want this!: http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/national/201302/25/01-4625048-oleoduc-enbridge-traduira-ses-documents-en-francais.php

Friday, February 22, 2013

Un pacte Mulcair - Parti Vert?



J'ai une page Facebook principalement parce que j'y trouve des nouvelles qui m'échapperaient probablement si je n'y avais pas accès.

Par exemple, j'ai appris dernièrement que certaines personnes du Parti Vert du Québec et du Parti Vert du Canada semblaient vouloir allier leurs forces politiques avec Thomas Mulcair afin de faire front commun contre le Parti Conservateur. En effet, sur la page Facebook de Jean Cloutier, le candidat du Parti vert du Québec (PVQ) dans la circonscription Vanier-Les Rivières aux dernières élections, on peut y lire: "J'ai rencontré Thomas Mulcair au Boudoir mardi le 22 janvier pour tenter de le convaincre de coopérer avec les verts fédéraux pour l'aider a battre les conservateurs au Québec... pour devenir le premier premier ministre de gauche progressiste au Canada." (1)

Sachant que le même Thomas Mulcair, lorsqu'il était Ministre de l'Environnement du Québec lors du règne Libéral, a refusé d'aider la population de Richelieu qui s'était mobilisée pour stopper un projet de porcherie à Richelieu en 2005 et 2006, je me demande combien de citoyens de Richelieu voient du même oeil que moi ce copinage malsain?

En effet, au summum de sa lutte, le C.R.M.Q.V. (Comité Richelois pour une Meilleure Qualité de Vie) comptait environ 600 membres contisants et s'était déplacé à Boucherville une journée froide de novembre 2005 pour tenter de persuader le Ministre Mulcair de nous protéger des puanteurs de 5,800 cochons et leur purin, en vain. (2)

Si ce projet d'alliance entre Thomas Mulcair du NPD et le Parti Vert se réalise, je serais curieuse de connaître les réactions des gens de Richelieu?

En tout cas, le Parti Vert peut dire adieu à mon vote si çà se réalise.

N.B.: depuis ma dernière montée de lait au sujet de ce monsieur dont je ne répèterai pas le nom, il s'avère qu'il est derrière le projet de transporter la production des sales sables bitumineux de l'Alberta vers l'est du Canada. Lien: http://business.financialpost.com/2013/02/19/ndp-leader-promises-partnersip-with-oil-sands-on-energy-development/

Il s'est laissé leurrer par le chant des sirènes pétrolières, peut-être? Ne sait-il pas que ce pétrole qualifié du plus polluant à l'extraction de la planète est destiné vers l'exportation américaine? Voir mon entrée de blog: http://lesamisdurichelieu.blogspot.ca/2010/04/trailbreaker-et-portland-montreal.html

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(1): http://www.facebook.com/photo.php?fbid=10151721929618765&set=a.10150213277998765.375265.600538764&type=1

(2): http://www.hebdosregionaux.ca/monteregie/2005/11/22/des-richelois-outres-dune-rencontre-avec-thomas-mulcair-a-boucherville
Photo: Eric Cloutier, Journal de Chambly

A pact between the Green Party and Thomas Mulcair?

I have a Facebook page especially because I can get news there that is not available anywhere else.

For example, I learned recently that some people in the Green Party, in Quebec on the provincial level, and in Canada, on the federal level, seem to want to sign a pact and join their political strength with Thomas Mulcair of the NDP to beat the Conservative Party in Quebec. Indeed, on Jean Cloutier's Facebook page, (he ran for the provincial Green Party in Vanier-Les Rivières during the last elections), there's a comment under a photograph, that I translate loosely saying: "I met Thomas Mulcair at the Boudoir Tuesday January 22 to try to convince him to cooperate with the federal Green Party in order to help beat the Conservatives in Quebec...so he can become the first Prime Minister of the progressive left in Canada."

Knowing that this same Thomas Mulcair, when he was the Environment Minister of Quebec during the Liberal regime, refused to help the citizens of the municipality of Richelieu that had rallied to try to stop a pig CAFO project in that town back in 2005-2206, I wonder how many of the Richelieu constituents perceive like I do this unhealthy liaison?

Indeed, at the peak of the fight, the citizens' committee called the C.R.M.Q.V. had more than 600 paid memberships and had rallied in Boucherville on a cold November day in 2005 to try to convince Minister Mulcair that he should protect us from the smell of 5,800 pigs and their slurry, in vain.

If this plan of an alliance between Thomas Mulcair of the NDP and the Green Party sees the day, I wonder what the people of Richelieu will think of that?

I know that if it goes ahead, the Green Party can kiss my vote goodby.

Thursday, February 21, 2013

Inversion d'un pipeline - Le Québec a déjà été en faveur du projet d'Enbridge



Article écrit par Hélène Baril paru dans la version papier de La Presse le 13 février 2013 à la page 2 de la section Affaires.

"Le gouvernement québécois se fait tirer l'oreille pour accepter l'inversion du pipeline d'Enbridge qui acheminerait du pétrole de l'Ouest à Montréal, mais çà n'a pas toujours été le cas. Lorsque le pipeline a été inversé, en 1997, pour acheminer du pétrole importé, il avait même réclamé un retour garanti au pétrole canadien, si son prix redevenait pus intéressant.

Et c'est un gouvernement PÉQUISTE, alors dirigé par LUCIEN BOUCHARD, qui avait fait des démarches en ce sens à l'Office national de l'énergie (ONE), à Ottawa.

"Le Québec a déclaré qu'étant donné que la canalisation 9 avait été conçue à l'origine pour desservir la province, il ne serait que juste et équitable qu'elle soit ré-inversée, si l'évolution du marché rendait de nouveau le pétrole brut de l'Ouest économiquement attrayant", souligne l'organisme fédéral dans sa décision rendue en 1997.

Le Québec plaidait alors que son économie souffrirait si le prix du pétrole importé augmentait considérablement ou si les approvisionnements diminuaient. IL exigeait même des garanties que l'inversion du pipeline se fasse sans délai, advenant un revirement des prix. Enbridge devrait s'engager à remettre le flot du pipeline dans le sens ouest-est rapidement, demandait-il à l'ONE, ce qu'il n'a pas réussi à obtenir.

La décision rendue par l'ONE en 1997 a permis à Enbridge d'inverser le flot de son pipeline et donné au Québec et à l'Ontario l'accès au pétrole importé, moins cher que le pétrole canadien.

Écarts de prix

La situation est maintenant inversée: le pétrole canadien se vend à un prix déprimé par rapport au prix de référence américain, le WTI. L'écart est encore plus grand comparativement au prix du Brent, qui sert de base pour les raffineries du Québec et de l'Ontario.

Ces écarts, qui ont atteint un niveau record l'an dernier, ont conduit Enbridge, propriétaire du pipeline, à s'adresser à l'Office national de l'énergie pour obtenir l'autorisation de remettre le flot de pétrole dans le sens ouest-est qu'il avait entre 1976, l'année de sa mise en service, et 1997.

Ce projet n'a pas été accueilli avec beaucoup d'enthousiasme à Québec, même si les deux seules raffineries encore en activité dans la province en font une question de survie.

Le premier ministre nommé à l'Environnement dans le gouvernement Marois, Daniel Breton, s'est prononcé contre la venue de "pétrole sale" de l'Alberta au Québec. "Est-ce qu'on est maîtres chez nous ou pas maîtres chez nous sur notre territoire? C'est ce qu'on va voir" avait même lancé publiquement celui qui a été ministre moins de trois mois.

Son successeur, Yves-François Blanchet, a reconnu que le gouvernement du Québec ne pouvait pas empêcher l'inversion du pipeline. Il a toutefois prévenu que le Québec se donnera un droit de "validation, de vérification ou peut-être même de négation" du projet d'Enbridge.

Même si la première ministre Pauline Marois se montre plus ouverte, le projet suscite toujours beaucoup d'opposition dans les milieux environnementalistes, que les péquistes ne veulent pas se mettre à dos.

L'ONE tiendra bientôt des audiences publiques sur l'inversion du pipeline entre Sarnia et Montréal."


Lien: http://www.pressdisplay.com/pressdisplay/fr/viewer.aspx
Photo: Ivanoh Demers
Inversion of a pipeline - Quebec once was favorable to Enbridge's project

My translation of article above.

The Quebec government is unsure about accepting the inversion of Enbridge's pipeline that used to transport western oil to Montreal, but it wasn't always so. When the flow of the pipeline was reversed in 1997 to be able to ship in imported oil, a guarantee had been required to return to Canadian oil if the price came back down again.

And it's a QUEBEC PARTY government, at it's head LUCIEN BOUCHARD, that had made the request with the National Energy Board of Canada in Ottawa.

"Quebec said that since the line 9 had been planned originally to import towards the province, it would be fair that the flow would be reversed again if the evolution of the market would make crude oil from the West economically attractive." mentions the federal body in it's 1997 decision.

Quebec's argument at the time was that it's economy would suffer if the price of imported oil would rise a lot or if suppliers were harder to find. The province even asked for guarantees that the pipeline inversion would be done without delay when the price changed. Enbridge had to promise that the flow of the pipeline would be put back in a West-East direction quickly, reads the request to the NEB, a request that was not granted.

The 1997 NEB decision permitted Enbridge to reverse the flow of it's pipeline and give Quebec and Ontario access to imported oil, at the time less expensive than Canadian oil.

Price difference

Things are now switched around: Canadian oil is sold at a low price compared to the American reference price, the WTI. The gap is even wider compared with the Brent, the basis for the refineries in Quebec and in Ontario.

These price differences that were at a record level last year, pushed Enbridge, owner of the pipeline, to go to the National Energy Board to get the okay to reverse the flow of oil West-East again like it was back in 1976, the year it came on line, till 1997.

This project was not very well received in Quebec, even if the only 2 refineries still on line in Quebec are barely holding on.

The first Environment Minister of the Marois Governement Daniel Breton had been against the coming of dirty Alberta oil in Quebec. "Are we masters in our own province or not? We shall see what we shall see." said openly the Minister that lasted less than 3 months.

His successor, Yves-François Blanchet, did admit that the Quebec government could not stop the inversion of the flow of the pipeline. Although he did warn that Quebec would give itself the right to validate, to verify or even negation of the Enbridge project.

Even if the Premier Pauline Marois shows more openness to this project, it still provokes a lot of opposition within the environmental circle, people the PQ Party does not want to antagonize.

The National Energy Board will hold public hearings soon about the pipeline flow reversal between Sarnia and Montreal. Photo: Enbridge

Wednesday, February 20, 2013

Gaz de schiste - les impacts sur la santé

Québec, aujourd'hui, de 12 h à 13 h 30, Local 3122, Pavillon Ferdinand-Vandry, Université Laval à Québec, Visioconférence au Local E2-03 (2e étage), Hôpital du Saint-Sacrement, Gaz de schiste: risques potentiels ou réels pour la santé publique – état des connaissances, conférencier Monsieur Gaétan Carrier, ing., M.D., Ph.D., Médecin-conseil à l’Institut national de santé publique du Québec et professeur associé au Département de santé environnementale et santé au travail de l’Université de Montréal.

Tuesday, February 19, 2013

Gaz de schiste - Bien mal parti au Québec dit un rapport du HEC


"L'industrie des gaz de schiste n'a pas su gagner la confiance


Lise Millette
La Presse Canadienne

L'industrie des gaz de schiste peine à gagner la confiance des Québécois et elle n'a qu'elle à blâmer pour cette situation, selon une récente étude.

Un rapport du Groupe de recherche interdisciplinaire en développement durable des HEC conclut que les entreprises impliquées dans cette filière au Québec se fondent sur des principes de responsabilité sociale volontaires et non homogènes, sont peu enclines à mettre en place des mesures de précaution et sont chiches quand vient le temps de donner des informations sur elles-mêmes.

Emmanuel Raufflet, responsable de l'étude menée dans le cadre des évaluations stratégiques du ministère de l'Environnement, estime que le départ raté de l'industrie du gaz de schiste au Québec tient sans doute au fait que les entreprises ont failli à bâtir la confiance du public.

«Les entreprises ont mal communiqué. Nous avons fait une recherche assez générale sur qui elles étaient et nous avons eu du mal à trouver l'information. C'est comme vous demander de me faire confiance, mais je me cache derrière des paravents! Ce ne sont pas des conditions gagnantes pour la création de la confiance», a-t-il illustré.

Au moins, un joueur de l'industrie reconnaît que l'opacité de certaines entreprises a miné toutes les autres.

«Ce que j'ai appris ces dernières années, c'est que de parler et expliquer rend les choses meilleures. Aucun système ni personne n'est parfait. Mais si l'on reconnaît ce que nous sommes et où sont les risques, les gens nous font davantage confiance que lorsqu'on se cache», a avancé Michael Binnion, président et chef de direction de Questerre Energy, une entreprise qui s'en tire plutôt bien dans l'étude du professeur Raufflet.

Ce document soutient que 30% des entreprises étudiées ont mis en place des mesures de précaution comme la construction de puits en ciment et métal pour éviter les fuites, des tests d'intégrité des puits avant fracturation, la maintenance des installations et la formation des employés afin d'éviter les erreurs humaines.

Sur les 24 entreprises qui ne publient aucune information sur leur responsabilité sociale, 22 mènent des activités au Québec.

En ce qui concerne les pratiques de développement, seulement cinq des 26 entreprises qui détiennent des permis d'exploitation dans la province publient de l'information. Il s'agit de Corridor, Gastem, Questerre, Suncor et Talisman (cette dernière a toutefois retiré toutes ses billes de la filière du schiste depuis la publication de l'étude).

L'étude précise que le faible niveau de divulgation, tant sur les aspects généraux de l'entreprise que sur ses engagements environnementaux, n'est pas de nature à créer «des conditions gagnantes d'acceptabilité sociale».

Lise Perreault de Saint-Mathias outrée de l'invasion gazière devant chez elle, photo de Radio-Canada.ca
Michael Binnion réfute cependant l'hypothèse d'un développement complètement improvisé. Il admet qu'il y a d'importantes variations dans les façons de faire des entreprises, mais il attribue aussi à tout un chacun une part de responsabilité.

«Ce qui est plutôt arrivé, c'est que les gens ont découvert subitement et se sont intéressés soudainement à l'exploitation. Mais le travail avait commencé bien avant. Nous avons mis 10 ans et suivi un processus méthodique. En 2000, personne ne voulait me parler du schiste, aujourd'hui, tout le monde veut en discuter», a-t-il indiqué.

Les données colligées par les chercheurs des HEC suggèrent par ailleurs un élément culturel au Québec où, par tradition, l'exploitation des ressources naturelles n'a pas l'habitude de passer par le pôle pétrolier et gazier, ce qui aurait pu susciter une certaine méfiance. La persistance de la perception, pour une partie de la population, que le gouvernement était davantage rangé du côté de l'industrie que de l'environnement n'a pas aidé à faire baisser cette méfiance, ajoute le chercheur.

«On pourrait refaire l'histoire, avec d'autres joueurs, avec des entreprises aux processus plus solides, ça se serait peut-être mieux passé», a affirmé M. Raufflet.

L'absence de maturité des entreprises et l'absence de marges financières expliquent en partie pourquoi certaines n'ont pas de pratiques établies en matière de standardisation des processus et responsabilité sociale.

«Dans une industrie en émergence, il est normal d'avoir des joueurs de petite taille. Et l'inconvénient, et on l'a observé aux États-Unis, ces compagnies ont pignon sur rue durant quelques années, ensuite elles sont dissoutes et laissent le site orphelin et la population se retrouve avec des passifs environnementaux assez conséquents à gérer», a poursuivi M. Raufflet.

Tous ces éléments ont plombé le développement de cette industrie, qui par ailleurs n'a pas su démontrer sa volonté d'assumer sa responsabilité sociale, toujours selon l'étude des HEC. On y mentionne que l'Association pétrolière et gazière du Québec a bel et bien élaboré des principes directeurs, mais sans toutefois en faire une obligation contraignante.

Ces principes sont aussi moins exigeants et moins précis que ceux d'autres associations dans le monde, dont l'Agence internationale pour l'énergie ou encore l'Interfaith Center for Corporate Responsibility, aux États-Unis.

Québec a convenu d'un moratoire total sur l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste, mais cette trêve n'est toujours pas en vigueur. Le ministre de l'Environnement, Yves-François Blanchet, doit déposer au cours des prochaines semaines un projet de loi pour instaurer ce moratoire.

Le comité d'évaluation environnementale sur le gaz de schiste a été mandaté par l'ancien ministre de l'Environnement libéral, Pierre Arcand, en mai 2011. Assortis d'un budget de près de 7 millions $ pour la réalisation de plusieurs études, les travaux se termineront le 29 novembre 2013, avec la livraison d'un rapport final."

Lien: http://www.lapresse.ca/environnement/dossiers/gaz-de-schiste/201302/17/01-4622548-lindustrie-des-gaz-de-schiste-na-pas-su-gagner-la-confiance.php
Photo: Robert Skinner

Shale gas industry was not able to gain people's trust

My translation of article written by Lise Millette from The Canadian Press

The shale gas industry has a hard time gaining the trust of the people of Quebec and it can only blame itself, says a recent study.

A report that just came out from the cross-disciplinary research group in sustainable development at the HEC (Hautes Études Commerciales) comes to the conclusion that the companies involved with this file in Quebec depend on voluntary and non-homogeneous social responsibility principles, are very little inclined to instill precautionary measures and are stingy when it comes to reveal information about themselves.

Emmanuel Raufflet, the man responsible for this study mandated by the Environment Ministry's strategic assessments, thinks that the botched launching of the shale gas industry in Quebec comes from the fact that the companies failed to get the public’s' trust.

"The companies communicated badly. We did a fairly general research on who they where and we had a hard time finding that information. It's like asking people's trust but then hiding behind a screen. Those are not winning circumstances to instill trust." he said.

At least, one of the players in the industry recognizes the opacity of some companies harmed all the others.

"What I learned during the past few years is that to talk and explain makes everything better. No system, no one is perfect. But if we recognize who we are and where the risks are, folks will have more trust in us than if we hide." says Michael Binnion, chairman and CEO of Questerre Energy, a company that gets rather good marks in Raufflet's study.

This document claims that 30% of companies studied took precautionary measures, like the construction of wells with cement and metal to avoid leaks, integrity tests of wells before fracking, maintenance of the installations and training of employees to avoid human error.

From the 24 companies that publish no information at all about their social responsibility, 22 of them are active in Quebec.

As for their development practices, only 5 out of the 26 companies that hold exploitation permits in the province publish some information. They are Corridor, Gastem, Questerre, Suncor and Talisman (although this last one said it would no longer continue it's shale activities in the province since this study was published).

The study points out that the lack of disclosure, be it about the general aspects of the company as much as it's environmental commitments, is not likely to create any winning conditions to instill favourable social acceptability.

Michael Binnion denies the theory that the development was completely improvised. He admits that there was important variations among the companies in the way they worked, but he says everybody has his share of responsibility.

"What rather happened is that some made surprise discoveries and suddenly were interested in exploiting. But the work had started much earlier than that. We had been working at it for 10 years and followed a methodical process. In 2000, nobody wanted to talk to me about shale, and today, everybody is interested." he said.

The data gathered by the researchers at the HEC also suggests that there is a cultural element in Quebec that says that traditionally, the exploitation of natural resources isn't usually through oil or gas, which could have raised a certain mistrust. The persistence of the perception, for a part of the population, that the government was more on the side of the industry rather than the environment did not help in calming this suspicion, adds the researcher.

"We could rewrite history with other players, with companies with stronger processes, and things may have gone better." says Mr Raufflet.

The lack of maturity of the companies and the absence of financial margins explains partly why some of them don't have established practices for standardization of processes and social responsibility.

"In an emerging industry, it's normal to see small players. The inconvenience, we had seen it in the United States, is that these companies exist for a few years and then dissolve, leaving the site abandoned and the population is stuck with substantial environmental liabilities to deal with." continues Mr Raufflet.

All these elements bore down on the development of this industry which did not know how to demonstrate it's willingness to take upon itself it's social responsibility, as per this HEC study. It mentions that the Quebec Oil and Gas Association did indeed draw up guiding principles, but without making them compulsory.

These principles are also less demanding and less precise that those of other associations on the planet, like the International Energy Agency or the Interfaith Centre for Corporate Responsibility in the U.S.

Quebec declared a total moratorium on the exploration and the exploitation of shale gas, but this truce is still not in force yet. The Environment Minister Yves-François Blanchet should submit a bill in the next couple of weeks to establish this moratorium.

The committee of the strategic environmental assessment of shale gas was mandated by the previous Liberal Environment Minister Pierre Arcand in May of 2011. With a budget of nearly $7 million to do many studies, the deadline is November 29 2013 to present the final report.