Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Saturday, April 30, 2011

Rivière Richelieu - La crue de 2011

La crue de la Rivière Richelieu fait les manchettes, cette année. Alors j'ai pensé aller chercher des photos du passé pour les comparer avec des photos prisent le 28 avril 2011. Dans cet ordre chronologique, voici quelques endroits que j'ai visité. Malheureusement, la photographie ne rend pas justice pour vous donner le sens du spectacle, du merveilleux, de la force. Ni d'ailleurs, le rugissement de l'eau, du vent qui fait perdre l'équilibre et son grondement dans les branches!
La décharge en mars 2011:
En avril 2011:
La vieille centrale, en 2009:
en 2009:
en 2011:

Le sentier pour aller pêcher, en 2009
en 2010:
2011:
Le même sentier dans l'autre direction, en 2010:
2011:
La borne de propriété, 2009:
2011:
Le Parc Fortier, 2009:
2011:
L'endroit de baignade durant les grosses chaleurs de l'été,2010:
2011:
L'endroit pour pêcher (remarquez la base de l'ancienne centrale en arrière-plan!)2009:
2011:

Friday, April 29, 2011

La Rivière Richelieu fait parler d'elle

L'eau passe par-dessus la base de l'ancienne centrale hydro-électrique
Et à la hauteur du Barrage Chambly (côté Richelieu), l'eau a atteint la marque 6
L'an passé, vers la même date, le bas de la pancarte de Conservation de la Nature est à hauteur d'yeux (je mesure 5' 6")
mais aujourd'hui
Les Îles de Saint-Jean, au milieu de la rivière, se font bien rincer ces jours-ci
et remarquez l'infiltration d'eau qui cherche le plus court chemin vers l'aval
de plus près

Thursday, April 28, 2011

Agriculture - des pesticides dans le sang



"Étude sur l'impact des OGM: des pesticides dans le sang

C'est la première fois que la présence de résidus de pesticides d'OGM dans le sang des femmes est démontrée. Une étude indépendante réalisée à Sherbrooke auprès de femmes enceintes, de leurs fœtus et de femmes non enceintes révèle la présence de résidus de pesticides issus d'aliments transgéniques dans le sang de chacun de ces groupes.

Sans vouloir alerter outre mesure la population, l'auteur conclut à la nécessité de poursuivre les analyses d'impact des organismes génétiquement modifiés (OGM) sur les humains. Professeur-chercheur au département de gynécologie-obstétrique de la faculté de médecine de l'Université de Sherbrooke, Aziz Aris s'intéresse particulièrement à la toxicité d'origine environnementale sur les fœtus et les mères. Or, dit-il, l'impact des OGM a été abondamment testé sur les animaux, mais jamais sur les humains. C'est la première fois que la présence de résidus de pesticides d'OGM dans le sang des femmes est démontrée.

Il a fallu trois ans au chercheur pour mettre au point la méthodologie de détection. La recherche a porté sur deux groupes de plantes transgéniques les plus utilisées : celles qui produisent elles-mêmes un pesticide (toxine Bt) et celles qui résistent aux pesticides appliqués autour d'elles pour tuer la compétition végétale.

Le groupe cible était formé de 69 fem­mes, dont 30 enceintes, ayant une alimentation typique des personnes vivant en zone industrialisée. Toutes étaient des citadi­nes de Sherbroo­ke, et aucune ne travaillait avec des pesticides ou n'avait de rapport étroit avec la cam­pagne ou un fermier. C'est d'ail­leurs ce tri serré qui explique le nombre restreint de participantes, expliquait hier le chercheur en entrevue téléphonique. Le sang des fœtus a quant à lui été prélevé sur le cordon, dès la naissance.

Les résultats obtenus sont clairs. La toxine Bt, produite par les plan­tes elles-mêmes, a été retrouvée chez 93 % des femmes enceintes, 69 % du groupe témoin et 80 % des fœtus. Pour le deuxième groupe de plantes, des résidus de glufosinate ont été trouvés chez 100 % des fem­mes enceintes et de leurs fœtus, et 67 % des femmes non enceintes.

Faible dose

Les concentrations relevées sont faibles. «On ne parle pas d'intoxication aiguë», dit le chercheur. Tou­tefois, ajoute-t-il, la toxicologie moderne nous a enseigné que mê­me une toxicité à faible dose (de ty­pe homéopathique) peut avoir des effets à long terme.

En déduit-il qu'il vaudrait mieux appliquer le principe de précaution avec les OGM? Le scientifique se fait prudent dans sa réponse. Les plantes transgéniques ont aus­si démontré leur apport positif, dit-il. Cependant, il estime qu'il est impor­tant d'en savoir davantage et de poursuivre les analyses d'impact sur les humains, et non seulement sur les animaux. «Il ne faut pas alarmer les gens, mais il ne faut pas fermer les yeux non plus.»

Hier, Greenpeace Québec a publié un communiqué disant que cet­te étude confirme les craintes «que les études faites par les entrepri­ses de biotechnologies et dont les données sont gardées secrètes par le gouvernement fédéral ne sont pas rigoureuses». L'organisme sou­ligne qu'environ 70 % du maïs au Québec est génétiquement modifié (OGM) et inclut la toxine Bt.

Le Dr Aris rappelle quant à lui que le Canada a été parmi les premiers pays à autoriser les plantes transgéniques, en 1996, et qu'il est par­mi ceux où l'on en retrouve le plus.

Les résultats de l'étude, financée par un fonds québécois de recherche en santé, seront publiés dans la revue scientifique américaine Reproductive Toxicology."

Extraits d'un article écrit par Claudette Samson publié dans Le Soleil ici: http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/affaires/agro-alimentaire/201104/19/01-4391523-etude-sur-limpact-des-ogm-des-pesticides-dans-le-sang.php

Wednesday, April 27, 2011

Déversement pétrolier- les Premières Nations ne sont pas avisées

Photo: Adrian Lam, Times Colonist

Les communautés impactées par le déversement accidentel de produits pétroliers dans la Goldstream River disent que le gouvernement les ignore. Les Premières Nations qui dépendent de la rivière Goldstream pour son poisson, sa faune et sa flore dont les plantes médicinales disent qu'ils sont ignorés par le gouvernement et fermeront l'Autoroute Trans-Canada s'ils ne sont pas consultés lors de la préparation du plan de nettoyage à long terme du déversement accidentel de la semaine passée.

"S'ils ne nous incluent pas, nous allons fermer la route" dit le chef Ivan Wayne Morris de la tribu Tsartlip, porte-parole des chefs des Premières Nations Tsawout, Pauquachin, Tseycum et Malahat de l'ile de Vancouver. Une réunion de toutes les communautés de premières nations impactées (plus de 3,000 personnes) se tiendra mardi afin de prendre des décisions sur les prochaines étapes, dit-il: "La discussion tourne autour d'une compensation ainsi que le problème de trouver du poisson pour nos communautés." dit Morris.

Un camion-citerne de Columbia Fuels a été impliqué dans un accident à Malahat le 16 avril, renversant 42,000 litres d'essence et 650 litres de diesel. Les combustibles fossiles ont ruisselé dans la rivière, tuant les saumons, les truites et les insectes. Cela prendra probablement des années avant que les écosystèmes récupèrent.

"Nous devons commencer à recevoir de l'information venant du gouvernement parce que nous devons travailler ensemble pour nettoyer ces dégâts et ramener les choses à la normale." dit Morris à une conférence de presse sur les rives de la rivière qui sentait encore le pétrole."Si cette ressource nous est pas disponible, cela coûtera de l'argent parce que plusieurs personnes en dépendent...L'avenir de ce cours d'eau est notre gagne-pain."

Les Premières Nations n'ont pas été contactées quand le déversement s'est produit, même si elles sont impliquées dans les programmes de revalorisation du saumon dans la rivière, et depuis l'accident, c'est le silence selon Morris. Au lieu de rentrer en contact avec les tribus locales, un appel a été logé auprès d'Affaires indiennes et du Nord Canada, dit Morris qui croit que le gouvernement ne respecte pas ses propres lois en consultations de territoires traditionnels.

Les représentants de bandes ont organisé leur propre rencontre avec Columbia Fuels et attendent maintenant pour voir si les plans de restauration sont adéquats et se préoccuperont des intérêts des premières nations, dit-il. L'une des plus grandes craintes est que le nettoyage sera fait rapidement et ne se préoccupera pas des effets à long terme, dit Morris.

"Nous ne pouvons pas attendre." dit Willie Seymour de la Première Nation Stz'uminus (Chemainus). "Nous devons agir dès maintenant. La nature ne s'arrête pas pour la fin de semaine!"

La compagnie engagée par Columbia Fuels, Quantum Emergency Response, creuse dans les sols contaminés sur les bords de la route, mais le travail s'est arrêté pour la longue fin de semaine de Pacques pour éviter de causer des bouchons de circulation.

Le porte-parole du ministère de l'environnement de la Colombie-Britannique Colin Grewar dit qu'il a l'intention d'impliquer les premières nations dans le processus. Environnement Canada et l'INAC ont été contactés dans la soirée de samedi pour qu'ils puissent aviser les premières nations et les 2 agences ont reçu un résumé de l'incident, dit-il. "Dimanche, les employés du ministère de l'environnement ont contacté l'INAC pour s'assurer que toutes les premières nations locales avaient été contactées et pour donner les numéros de cellulaires des employés du ministère." dit Grewar. Des invitations ont été lancées pour rencontrer les représentants des tribues sur le site, mais personne n'a contacté les employés, selon lui.

Lundi, les employés du ministère ont rencontré par hasard des représentants des premières nations sur les bords de la rivière et se sont présentés aux contracteurs qui creusaient le sol. Il se sont fait dire qu'il pouvait avoir leur propre expert archéologue sur le site, dit Grewar.

Quatre tribus ont participé à l'appel conférence de mardi et se sont fait dire qu'ils seraient impliqués dans la planification de rémédiation, dit-il.Photo: turtleisland.org

Communities affected by fuel spill into Goldstream River say government is ignoring them. First nations who rely on the Goldstream River for fish, wildlife and medicinal plants say they are being ignored by the government and will block the Trans-Canada Highway if they are not included in drafting an adequate, long-term cleanup plan following last week’s fuel spill.

“If they disregard us we will shut the road down,” said Tsartlip Chief Ivan Wayne Morris, speaking for the chiefs of Tsawout, Pauquachin, Tseycum and Malahat First Nations on Vancouver Island. A meeting of all the affected first nations communities, with a population of more than 3,000 people, will be held Tuesday to decide on the next steps, he said. “The discussion has been around compensation and the discussion has been around how we get fish into our communities,” Morris said.

A Columbia Fuels tanker crashed on the Malahat on April 16, spilling 42,000 litres of gasoline and 650 litres of diesel. The fuel has seeped into the river killing salmon, trout and insects. It is likely to take years for the ecosystem to recover.

“We have to start getting information from government because we have to work together to clean this up and bring it back to the way it was,” said Morris, at a news conference on the banks of the river, which still smells of oil. “If this resource is not here for us, it’s going to cost money because a lot of people rely on this. ... The future of this stream means our livelihood.”

First nations were not contacted when the spill occurred, even though they are involved in salmon enhancement programs in the river, and, since the accident there has been silence, Morris said. Instead of contacting local bands, one call was made to Indian and Northern Affairs Canada, said Morris, who believes government is breaking its own rules about consultation on traditional territory.

Band representatives organized their own meeting with Columbia Fuels and are now waiting to see whether restoration plans are adequate and address first nations interests, he said. One of the biggest fears is that the cleanup will be done quickly and will not address the long-term effects, Morris said.

“We can’t wait,” said Willie Seymour of Stz’uminus (Chemainus) First Nation. “We need to act on this right away. Nature doesn’t stop for the weekend.”

Quantum Emergency Response, the company employed by Columbia Fuels, has been digging out contaminated soil at the edge of the road, but work stopped for the long weekend to avoid the traffic jams.

B.C. Environment Ministry spokesman Colin Grewar said the intention is to fully engage first nations. Environment Canada and INAC were contacted Saturday evening so they could notify first nations and both agencies received verbal briefings on the situation, he said. “On Sunday, Ministry of Environment staff contacted INAC to ensure all local first nations had been contacted and to pass on ministry staff cell numbers,” Grewar said. Offers were made to meet band representatives on site, but no one contacted staff, he said.

On Monday, ministry staff came across first nations representatives by the river and introduced them to contractors doing soil removal. They were told they could have their own archaeological expert on the scene, Grewar said.

Four bands took part in a stakeholder conference call Tuesday and were told they could be involved in remediation planning, he said."

Excerpts from article written by Judith Lavoie of Postmedia News published here: http://www.vancouversun.com/life/First%20nations%20threaten%20roadblock%20over%20Goldstream%20cleanup/4662784/story.html

Monday, April 25, 2011

Gaz de schiste - opposition, même au Texas!

Photo: Stuart Palley for The Texas Tribune

Dans la capitale pétrolière des États-Unis, les opposants à l'exploitation du gaz de schiste prennent de plus en plus de place, même à Fort Worth. Les Texans se disent fiers d'être au cœur de l'industrie pétrolière et gazière du pays. Mais même ici, les préoccupations du public vis-à-vis le forage pour le gaz de schiste prend de l'ampleur.

Mercredi passé, plusieurs douzaines de manifestants ont marché dans les rues du centre-ville de Fort Worth, brandissant leurs pancartes et scandant des slogans anti-forage qui expriment leurs inquiétudes de pollution de l'eau et de l'air.

L'anxiété vient surtout de la méthode de plus en plus employée appelée la fracturation hydraulique, ou fracking, méthode privilégiée dans plus de la moitié des nouveaux puits au gaz naturel forés au Texas. Cette pratique qui injecte de l'eau, du sable et des produits chimiques très creux dans le roc pour faire des failles et en extraire le gaz est usuelle dans le Barnett Shale, une formation géologique autour de Fort Worth.

"C'est notre santé qui est en jeu" dit Dana Schultes qui vit dans la partie sud de la ville. Elle s'inquiète des impacts du forage pour sa jeune fille.

La marche de protestation a été organisée par le groupe "Rising Tide North Texas", est le plus récent signal que l'opposition au forage augmente au Texas. Des affiches sur les pelouses peuvent se lire: "Get the Frack Out of Here" et "Protect Ou Kids - No Drilling", se multiplient dans la région de Southlake, une banlieue de Dallas. Quelques communautés ont déclaré un moratoire temporaire sur l'octroi des permis de forage, et Dallas a organisé un groupe de travail la semaine dernière pour étudier les lois de forage dans son territoire.

Les analystes disent que la grogne semble partiellement venir du fait que les préoccupations en Pennsylvanie sont très médiatisées. La Pennsylvanie n'est pas un état habitué aux forages et la fracturation hydraulique a augmenté beaucoup dernièrement. Le gouvernement fédéral y est pour beaucoup également: l'EPA commence une étude sur les effets de la fracturation sur les eaux souterraines, et un rapport des Démocrates du Congress de la semaine dernière a aussi détaillé les quantités de chimiques que les gazières injectent sous la terre.

Les locations faites par les gazières ont aussi beaucoup diminuées au Texas depuis que les prix du gaz naturel ont atteint leurs sommets en 2008, selon Mike Slattery, le directeur du Institute for Environemental Studies au Texas Christian University, bien que la production du gaz naturel ait augmenté au Texas.

L'industrie du gaz assure que le fracking est sécuritaire, mais certains avouent que des changements doivent se faire.

"Pour la plupart, je les considère comme des blessures qu'elle s'est infligée elle-même" dit Matt Pitzarella, un porte-parole pour Range Resources, une compagnie de forage, en parlant de l'industrie en général. Les gazières, selon M. Pitzarella, ont opéré en catimini pendant longtemps, mais maintenant doivent se montrer plus disposées à répondre aux inquiétudes du public.

Les protestataires de Fort Worth ont marché jusqu'aux bureaux de Range Resources. Un organisateur a expliqué que cette compagnie a été visée un peu parce qu'elle est l'une des compagnies de forage dont les bureaux sont à l'intérieur des limites de la municipalité.

Range Resources est aussi impliquée dans le conflit entre l'EPA et le Texas Railroad Commission, l'agence qui règlemente les opérations pétrolières et gazières au Texas. En décembre, l'EPA avait accusé la compagnie d'avoir contaminé deux puits d'eau potable dans Parker County, à l'ouest de Fort Worth. La compagnie de forage a nié les accusations, et le Railroad Commission a fait enquête et l'a exonérée. Mais l'EPA insiste pour continuer le procès.

Les gouvernements municipaux s'en mêlent davantage, aussi. Fort Worth a un peu moins de 2,000 puits de gaz dans son territoire et s'attend à compléter une étude cet été sur les impacts du forage sur la qualité de l'air. Dallas, sur les limites du Barnett, n'a pas de puits jusqu'à date, mais les gazières ont hâte d'y forer, ce qui explique le lancement du groupe de travail qui devrait donner ses recommandations au conseil de ville cet automne.

Les foreurs sont aussi étroitement surveillés par la ville d'Austin où les législateurs songent à réduire les avantages fiscaux pour les forages de gaz naturel à "coûts élevés" comme la fracturation hydraulique. Les avantages fiscaux diminuent le montant de redevances payées par plusieurs gazières.
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"Resistance to Gas Drilling Rises on Unlikely Soil

Texans pride themselves on being the heart of the nation’s oil and gas business. But even here, public concern about natural gas drilling is growing.

On Wednesday (April 20 2011), several dozen protesters marched through downtown Fort Worth, waving signs and chanting anti-drilling slogans that reflected concern over air and water pollution.

The anxiety centers on a recently expanded drilling method called hydraulic fracturing, or fracking, which is now used in more than half of new gas wells drilled in Texas. This practice — which involves blasting water, sand and chemicals far underground to break up rock and extract gas — is common in the Barnett Shale, a major shale-gas field around Fort Worth.

“It’s our health that’s at stake,” said Dana Schultes, who lives in south Fort Worth and worries about the impact of the drilling on her young daughter.

The protest, organized by the group Rising Tide North Texas, is the latest sign of a backlash against drilling in Texas. Yard signs saying “Get the Frack Out of Here” and “Protect Our Kids/No Drilling” have appeared in some yards in Southlake, a Dallas suburb. A few communities have declared a temporary moratorium on drilling permits, and Dallas set up a task force last week to examine drilling regulations within its city limits.

Analysts say the discontent appears to be partly inspired by highly publicized concerns in Pennsylvania, a state unaccustomed to drilling and where fracking has recently increased. The federal government is also raising concerns: the Environmental Protection Agency is beginning a study about the method’s effect on groundwater, and a report for Congressional Democrats released last week detailed the quantity of chemicals that gas companies are putting into the ground.

Lease payments by gas companies have also dropped significantly in Texas since natural gas prices hit highs in 2008, said Mike Slattery, the director of the Institute for Environmental Studies at Texas Christian University — even as gas production rises in the state.

Gas companies say fracking is safe, but some acknowledge that changes are needed.

“For the most part, I would view these as self-inflicted wounds,” said Matt Pitzarella, a spokesman for Range Resources, a drilling company, speaking about the industry generally.

Gas companies, Mr. Pitzarella said, have existed under the radar for a long time but now need to be more responsive to public concerns.

The Fort Worth protesters ended up at Range Resources’ offices. The company was singled out, an organizer said, partly because it is one of the drillers with headquarters in the city.

Range Resources is also the subject of a battle between the E.P.A. and the Texas Railroad Commission, which regulates oil and gas operations in the state. In December the E.P.A. accused the company of contaminating two water wells in Parker County, west of Fort Worth. The driller denied the accusations, and the Railroad Commission investigated and cleared it. But the E.P.A. case is continuing.

City governments are getting more involved, too. Fort Worth, which has just under 2,000 gas wells within its city limits, expects to complete a study this summer of drilling’s impact on air quality. Dallas, on the edge of the Barnett Shale, has no wells so far, but gas companies are keen to drill — hence the establishment of the task force, which may deliver recommendations to the City Council this fall.

Gas drillers are also facing extra scrutiny in Austin, where lawmakers are considering whether to reduce a tax break for “high cost” natural gas drilling, like hydraulic fracturing. The break cuts the amount of severance tax paid by many gas companies."

Excerpts from article written by Kate Galbraith published in The New York Times here: http://www.nytimes.com/2011/04/24/us/24ttnaturalgas.html?_r=1

Sunday, April 24, 2011

Jardinage - contribuer au verdissement de la planète


De bonnes pratiques de jardinage contribuent à diminuer les impacts des changements climatiques. Notre climat change, c'est évident. Des personnes raisonnables peuvent ne pas être d'accord sur la cause, mais les preuves de l'existence des changements climatiques sont évidentes.

Notre partie de la planète subit des changements rapides dans notre climat, des sécheresses, moins de neige, les sols asséchés et les risques d'incendies dans nos forêts nous guettent. Le réchauffement de la planète provoque des printemps plus cléments, des plantes fleurissent plus tôt à certains endroits. Cela impacte sur leur territoire habituel et la survie des insectes qui en dépendent.

La société d'horticulture aux États-Unis a mis à jour sa carte de zones de rusticité en se basant sur les données de température des 16 dernières années afin qu'elle reflète les derniers changements. Certaines régions du pays se sont déplacées de quelques zones selon les nouvelles données.

Qu'est-ce qui cause les changements climatiques? L'augmentation des gaz à effet de serre (GES), le dioxide de carbone, le méthane et l'oxyde nitreux, sont les coupables. L'augmentation de ces gaz dans l'atmosphère crée un effet de serre, emmagasinant la chaleur du soleil dans notre atmosphère.

Les scientifiques du climat pensent que les niveaux atmosphériques du dioxide de carbone et du méthane sont les plus élevées jamais atteints depuis les 650,000 dernières années. Que pouvons-nous faire dans nos jardins pour compenser?

Non seulement pouvons nous diminuer nos émissions de GES, nous pouvons faire pousser des plantes qui absorbent le carbone de l'atmosphère et le séquestrer dans leurs tissus où le carbone ne peut plus nuire à l'environnement. En réalité, le jardinage et l'une des activités humaines qui peut être carbone neutre si fait correctement. Voici quelques trucs pour diminuer vos émissions de GES et transformer votre jardin:

- Préserver les arbres et arbustes déjà existants dans votre jardin, et plantez-en davantage. Grâce à la photosynthèse, les plantes retirent le carbone de l'air et le transforme en sucs. Les sucs alimentent la croissance des plantes et ce procédé fournit de l'oxygène essentiel à la vie. Parce que les plantes à bois deviennent très grands et vivent longtemps, elles séquestrent beaucoup de carbone sur une longue période.

- Engraisser le sol, pas les plantes. Les plantes n'ont pas besoin d'engrais, elles ont besoin de nutriments pour survivre. Les engrais fournissent des nutriments, mais sont coûteux. Les engrais de synthèse sont fait à partir de combustibles fossiles et sont des sources de GES durant leur fabrication.

Engraisser plutôt le sol avec des matières organiques: du compost, du fumier bien composté et d'autres sources organiques se décomposent lentement et les nutriments sont relâchés plus lentement et sont absorbés par les plantes plus efficacement. De plus, l'étape de fabrication est complètement éliminée.

- Réduire votre usage d'outils électriques et à essence: ils relâchent des hydrocarbures dans l'atmosphère tout comme les autos. Pousser une tondeuse à essence pour une heure seulement émet autant de carbone que conduire une auto sur 20 milles. Favoriser les tondeuses manuelles mécaniques: elles reviennent à la mode et sont maintenant plus légères, plus ergonomiques. Utiliser des outils manuels autant que possible. Si vous devez choisir, préférez les outils électriques: ils sont plus efficaces que les outils à essence.

- Diminuer sans complètement éliminer les surfaces gazonnées. Les plantes qui forment votre pelouse sont bien des plantes et séquestrent aussi du carbone, mais plusieurs d'entre nous arrosent trop, fertilisent trop, et brûlent trop d'essence à la tondre. Ayez une pelouse si elle sert à quelque chose sur votre terrain, mais gardez-la au minimum, juste la surface dont vous avez besoin.

Étendez une couche mince de matières organiques sur la pelouse au printemps pour lui donner des nutriments, mais n'ajoutez pas d'engrais durant les chaleurs de l'été quand la plupart des pelouses sont semi-dormantes et ne poussent pas de toute façon.

- Plantez au maximum dans votre jardin, et gardez au minimum les régions pavées. Le pavage génère de la chaleur, et ont généré des GES durant leur fabrication. Plutôt que réchauffer votre jardin, rafraîchissez-le avec des plantes. Les couvre-sols peuvent être plantés dans les coins sans pelouse de votre jardin et peuvent même être plantés entre les sections pavées. Ils poussent au raz du sol et demandent très peu de soins tout en absorbant le dioxide de carbone et émettant de l'oxygène. Quoi demander de plus?

- Achetez des plantes et des produits de jardin localement quand c'est possible: çà encourage les marchands de la place et contribue à l'économie locale, tout en gardant au minimum le transport des marchandises. De plus, les plantes qui viennent de votre région ont plus de chances de s'adapter à votre climat et seront privilégiées par les pollinisateurs indigènes.

En agissant d'une manière responsable, vous vous sentirez mieux, car vous aurez contribué à la neutralité carbone par votre jardinage responsable. Çà ne demande qu'un peu de réflexion et un engagement de votre part pour diminuer les dommages fait à notre planète.
"Smart gardening practices can mitigate climate change impact

Our climate is changing. Reasonable people may disagree on the cause, but the evidence for global warming is irrefutable.

Our part of the world is experiencing rapid warming with resulting severe droughts, reductions in spring snow cover, decreased soil moisture levels and increased risk of devastating wildfires.

Warming also is causing earlier spring warming, leading to a change in the timing for flowering in some plants. This affects the range of their natural occurrence and the survival of the insects that pollinate them.

In fact, the American Horticultural Society recently updated their hardiness zone map, based on temperature data collected during the past 16 years to reflect the rising earth temperatures. Some areas of the country have shifted one or two hardiness zones based on the new data.

What causes global warming? Increased greenhouse gases -- carbon dioxide, methane and nitrous oxide -- are to blame. A buildup of these gases in our atmosphere creates a "greenhouse effect," trapping heat from the sun within our atmosphere.

Climate scientists estimate that atmospheric levels of carbon dioxide and methane are the highest they've been in the past 650,000 years.

So what can you, an avid gardener, do about it? A lot. Not only can you reduce your greenhouse gas emissions, you can grow plants, which remove carbon from the atmosphere and sequester it in their living tissues where it can do no harm to our environment. In fact, gardening is one of the few activities that, if done consciously, can be carbon neutral.

The following are tips for reducing your greenhouse gas emissions and turning your garden into a net carbon sink:

» Preserve existing trees and shrubs in your yard, and plant more. Through the process of photosynthesis, plants remove carbon from the air and convert it to sugars. Sugars fuel plant growth, and this process provides humans with life-supporting oxygen. Because woody plants get very large and live a long time, they sequester a lot of carbon for a long time.

» Feed the soil, not the plants. Plants don't need fertilizers, they need nutrients to survive. Fertilizers do provide nutrients but at a cost. Fossil-fuel-based fertilizers emit greenhouse gases as they are manufactured.

Feed the soil instead with organic matter; compost, well-rotted manure and other organic sources break down slowly in the soil, and the nutrients released are used more efficiently by plants. Plus, the manufacturing step is completely eliminated.

» Reduce your use of power tools. Run by gas or electricity, it makes no difference. Power tools release hydrocarbons into the atmosphere just as surely as our cars do. Operating a lawn mower for just one hour emits as much carbon as driving a car 20 miles. Remember push mowers? They're making a comeback. Use hand tools whenever possible. When you must, electric tools are more efficient than gas-powered tools.

» Limit, but don't eliminate, lawn areas. Turfgrass lawns are plants, and they do sequester carbon. But many of us offset that advantage by overuse of water and fertilizers on our lawns, and by mowing them with gas-powered mowers. Have a lawn if it serves a functional purpose in your yard. But minimize the size to only what's needed.

Spread a thin layer of organic matter on the lawn in spring to provide nutrients, and don't add fertilizers during the heat of summer when most lawns are semi-dormant and not actively growing.

» Maximize planted areas, and minimize paved areas. Paved areas create heat, and paving materials emit carbon during their manufacture. Rather than heating up your yard, cool it down with plants.

Ground covers can be planted in non-turf areas and used in strips between paved areas. They grow low to the ground and require little maintenance, all the while soaking up carbon dioxide and releasing oxygen. What could be better?

» Buy plants and gardening products locally when possible. Buying your plants and gardening supplies from local suppliers not only supports our local economy, but it minimizes the distance these materials must travel to get to your yard. Also, plants purchased locally will often be more adapted to our climate, and will support our local supply of native pollinators.

Be a good steward of the environment and feel good about your contribution to net carbon neutrality by becoming a responsible and conscious gardener. All it takes is a little thought and a commitment to do no harm to our earth.

Heidi Kratsch is the Western Area Horticulture Specialist at University of Nevada Cooperative Extension. "

Excertps from article published here: http://www.rgj.com/article/20110423/COL0406/105230302/Smart-gardening-practices-can-mitigate-climate-change-impact?odyssey=mod|newswell|text|Local%20News|s

Saturday, April 23, 2011

Pollution - l'agriculture et la faiblesse des encadrements



Cet article de Louis-Gilles Francoeur reflète tellement bien les pressions faites auprès de notre municipalité et de notre MRC pour protéger nos cours d'eau de l'ingérence de l'agriculture sur les bandes riveraines, les bandes de protection autour des terres agricoles, le long des routes, des développements immobiliers, des industries, que contrairement à mon habitude, je vais le reproduire ici dans son intégralité.

"Lacs et rivières - La plus importante charge polluante de l'année

Il existe bien une politique de protection des bandes riveraines, mais encore aujourd'hui, plus de 75 % des municipalités n'ont pas intégré dans leurs règles de zonage les normes de protection riveraine exigées par la loi.
On savait que les lacs et cours d'eau subissaient au printemps un «choc acide», la fonte des neiges libérant d'un coup toutes les molécules déposées par la pollution atmosphérique. Mais nos lacs et cours d'eau subissent au même moment deux chocs tout aussi puissants et néfastes, un «choc sédimentaire» et un «choc toxique», causés par l'érosion phénoménale qui se produit au même moment.

Les lacs et cours d'eau du Québec habité reçoivent présentement la plus importante charge polluante de toute l'année, celle qui leur assurera une place au palmarès des algues bleu-vert l'été prochain et qui est en train de colmater et d'intoxiquer la plupart des frayères de ces cours d'eau aux eaux beiges.

La pollution diffuse est difficile à saisir parce qu'elle suinte de partout; des égouts pluviaux, des fossés et des rigoles des champs, des rives friables, etc. Son importance est inversement proportionnelle à l'ignorance qui l'entoure. On ne connaît aucune source industrielle de pollution qui puisse rivaliser avec la charge polluante, sédimentaire et souvent toxique, des principales rivières agricoles du Québec, si on les considérait comme des «sources» ponctuelles de pollution fluviale.

Un exemple. L'Organisme de bassin versant (OBV) de la rivière Yamaska évaluait, il y a deux ans, la charge sédimentaire de ce cours d'eau à 310 000 tonnes par année de terre provenant essentiellement des fermes de la région. «C'est l'équivalent de 12 400 voyages de semi-remorques ou 31 000 camions de 10 roues», précisait le bilan de cet OBV. Soit, en somme, un camion à neige rempli de bonne terre qui serait déversée dans le cours d'eau toutes les 17 minutes, 24 heures par jour pendant un an!

Mais ce qu'on sait moins, c'est que 50 % de toute cette charge polluante, sédimentaire et toxique en raison des engrais et pesticides qui l'accompagnent, frappe les cours d'eau au printemps en quelques semaines, explique Richard Laroche, un ingénieur agricole à la retraite du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ).

Citant les travaux de son collègue Aubert Michaud, Richard Laroche explique que 50 % des débits annuels des cours d'eau y transitent entre le 15 mars et le 15 avril. Cet énorme débit d'eau, qui forme la crue annuelle, libère 40 % des précipitations annuelles, accumulées sous forme de neige.

Or, dit-il, entre 90 et 100 % de toute cette eau ruisselle en surface, car elle ne peut pénétrer dans le sol, encore gelé en profondeur. Ce qui dégèle en surface est immédiatement arraché aux champs, s'infiltre dans les rigoles, rejoint les fossés gonflés à bloc pour aboutir dans les cours d'eau, ce qui leur donne cette teinte d'un beige opaque.

La littérature internationale, ajoute cet expert, indique que les deux tiers de toute l'érosion annuelle transitent vers le cours d'eau par les rigoles et fossés de drainage en surface. Seulement le tiers de ce double choc, sédimentaire et toxique, est donc attribuable à l'absence de bandes riveraines.

Et les rives

Mais, ajoute de son côté Jacques Houle, le directeur de la Fondation des lacs et rivières du Canada, il ne faut pas sous-estimer l'érosion en rives au printemps, un moment où elle est beaucoup plus intense qu'en été, même au moment des pires orages qui gonflent à l'excès les cours d'eau.

Les volumes d'eau en période de crues étant plus importants, ils érodent férocement la partie la plus élevée des rives avec des courants plus rapides qu'en été, avec des glaces et des arbres qui agissent comme des béliers d'une force inouïe dans les pentes meubles, décrochant souvent des dizaines mètres cubes à la fois qui s'en vont colmater les frayères des poissons, souvent en plein processus nuptial! Les apports d'engrais vont pour leur part faire proliférer en été les algues et les plantes aquatiques, aux dépens des réserves d'oxygène du cours d'eau.

Le milieu agricole, dit-il, compte encore des milliers de kilomètres de berges en voie d'érosion intense qu'il est cependant possible de stabiliser par des enrochements pour briser la force des vagues. Mais, ajoute ce spécialiste en restauration des berges, il faut ensuite végétaliser la partie supérieure de la rive avec des plantes qui drageonnent afin qu'elles stabilisent la rive avec leurs racines, lesquelles vont aussi agir comme filtre végétal en plus de recréer progressivement un écosystème vivant dans la rive.

Système édenté

Or, sous ce rapport, le Québec a un double problème.

Il existe bien une politique de protection des bandes riveraines, mais encore aujourd'hui, plus de 75 % des municipalités n'ont pas intégré dans leurs règles de zonage les normes de protection riveraine exigées par la loi. Le ministre de l'Environnement, qui peut d'un trait de plume modifier les règlements municipaux muets sur la question, n'en a pour ainsi dire jamais corrigé un seul en 25 ans. Pire, les ministres des Affaires municipales approuvent depuis près de 20 ans des schémas d'aménagement qui ne sont pas plus conformes aux normes de protection riveraine, malgré les dispositions expresses de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme.

Mais en ce qui a trait aux fossés, qui charrient l'essentiel de cette pollution, aucune politique ni aucun règlement n'imposent au Québec après 30 ans d'assainissement de filtrer leur charge sédimentaire et toxique (engrais et pesticides) avec ce qu'on appelle des trappes à sédiments, par exemple. Il s'agit de petits étangs où l'eau se repose avant d'atteindre le cours d'eau, ce qui permet aux matières en suspension de s'y déposer.

Et malgré une politique officielle d'écoconditionnalité, la Financière agricole n'exige pas expressément un contrôle de ces charges sédimentaires et toxiques comme condition de l'aide gouvernementale. "

Article écrit par Louis-Gilles Francoeur publié dans le quotidien Le Devoir ici: http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/321628/lacs-et-rivieres-la-plus-importante-charge-polluante-de-l-annee

Friday, April 22, 2011

Lac Champlain - des eaux d'égouts déversées accidentellement


Quelle meilleure façon de célébrer le jour de la terre que de se rappeler qu'en habitant sur une planète ronde, nous sommes tous en aval (et en amont) des autres? Que tout ce que nous faisons (et négligeons de faire )à la planète, c'est nous-mêmes qui allons en subir les conséquences? Faut-il se rappeler que l'eau de la rivière Richelieu vient en grande partie du Lac Champlain, et que des milliers de personnes boivent l'eau traitée de la rivière Richelieu à tous les jours?

Un opérateur n'a pas suivi les consignes et il en résulte un déversement d'eaux pluviales mêlées à des eaux usées d'égouts non-traitées à Burlington, dans le Lac Champlain.

Les résultats de tests pour évaluer les concentrations de bactéries nocives devraient être disponibles bientôt. Un déversement accidentel important est survenu à Burlington, sur le Lac Champlain. Environ 2,5 millions de gallons de pluies pluviales et des eaux usées (égouts) non-traitées se sont déversées de l'usine de traitement d'eaux usées de Perkins Pier mercredi matin le 20 avril 2011 à cause d'une panne d'équipement causée par une erreur humaine selon les autorités de la municipalité. Les pompes qui habituellement injecteraient du chlore dans les eaux usées brutes pendant les pics d'eaux pluviales ne se sont pas mises en marche vers 6:00 heures parce qu'un employé de l'usine n'a pas suivi les procédures d'opération, selon Laurie Adams du département de la qualité de l'eau.

Les risques à la santé venant des eaux contaminées de bactéries sont inconnus. Les tests pour l'E.coli dans le déversement prennent habituellement 24 heures, selon Adams. Les températures froides de l'eau vont probablement réduire les contacts directs des humains avec les concentrations malsaines de bactéries, ajoute Adams.

Une importante dilution avec les eaux pluviales se sont produites durant l'incident qui a duré 90 minutes, rassure l'ingénieur de projet de l'usine, Steve Roy. Des précipitations de pluies récentes ont ajouté environ 7,7 millions de gallons d'eaux pluviales dans le système de Perkins Pier, selon lui. Roy dit que le contenu d'eaux usées des 2,5 millions de gallons non-traités se chiffreraient à environ 10% ou moins (250,000 gallons), ou environ un tiers du volume d'une piscine olympique.

À titre de comparaison, des défaillances de désinfection se sont produites à cette usine en mars 2007 et en juillet 2005, ajoute Adams. "Ce genre d'évènement n'est jamais une bonne chose." dit-elle. "On s'inquièterait davantage si cela se serait produit durant l'été, quand les activités récréatives sont en plein essor." Les déversements venant de l'usine se produisent par un tuyau qui diffuse les effluents au-delà des rives, de 1,000 à 2,400 pieds du rivage, ajoute Adams.

Les eaux usées chargées de phosphore et d'azote ne sont jamais une contribution bienvenues à la pollution chronique de nutriments du Lac Champlain, dit Buzz Hoerr, le président du Vermont Citizen Advisory Committee qui fait parti du programme international Lake Champlain Basin Program dont les bureaux sont à Grand Isle.

Les algues et autres plantes aquatiques foisonnent quand elles reçoivent des surplus d'engrais et ensuite se décomposent: elles privent ainsi la vie aquatique de l'oxygène dont elle a besoin.

Bien que la municipalité dit que le déversement est causé par une erreur humaine, le déversement remet en lumière d'autres questions sur la vulnérabilité du lac au vieillissement, des usines de traitement d'eaux usées en manque de personnel et de financement, dit James Ehlers, le directeur de lOBNL Lake Champlain International: "Cela demandera beaucoup de courage politique pour approcher les électeurs et leur demander de financer suffisamment nos traitements d'eaux usées." dit-il. " Si cela ne se concrétise pas, notre économie va en souffrir, parce que les gens ne viendront pas profiter de nos ressources en eau. Tout le monde semble vouloir tenter le sort en espérant que les défaillances ne se produiront pas durant la fin de semaine du 4 juillet." ajoute Ehlers.

Environ 200,000 personnes du Vermont, de l'état de New York et du Québec prennent leur eau potable du lac Champlain, dit Louis Porter, lakekeeper du Lac Champlain, associé au Conservation Law Foundation de Montpelier. "Malheureusement, ceci n'est pas un incident isolé." dit Porter au sujet de l'incident de mercredi. "Depuis que l'état suit de près les déversements venant des infrasctructures des usines en 2007, il y a eu près de 150 tels incidents au travers le Vermont."


"Operator error sends sewage-tainted stormwater into Lake Champlain

The results of tests for levels of harmful bacteria are expected soon in the wake of a major discharge of sewage into Lake Champlain at Burlington. About 2.5 million gallons of stormwater and untreated sewage flowed from the Perkins Pier wastewater treatment plant Wednesday morning (April 20 2011) due to an “operator-induced equipment failure,” according to the Burlington Public Works Department. Pumps that normally would inject chlorine into raw sewage during stormwater surges did not deploy at about 6 a.m. because a plant employee failed to follow correct operating procedures, said Laurie Adams, the department’s assistant director for waterquality.

Health risks posed by the bacteria-laden water are uncertain. Tests for E. coli content of the discharge typically take 24 hours, Adams said. Cold water temperatures likely would reduce direct human contact with unhealthy concentrations of bacteria, she added.

Significant dilution by rainwater occurred during the 90-minute incident, said the plant’s project engineer, Steve Roy. Recent rainstorms introduced about 7.7 million gallons of stormwater into the Perkins Pier system, he said. Roy estimated the sewage content of the 2.5 million untreated gallons at 10 percent or less (about 250,000 gallons) — or about one-third the volume of an Olympic-sized swimming pool.

In contrast, a Burlington sewage pipe that cracked beneath the Winooski River in April 2005 spewed at least 4 million gallons of raw sewage downstream.

Previous disinfection failures took place at the Perkins Pier plant in March 2007 and July 2005, Adams said. “This sort of thing is never good,” she said. “A much bigger concern would be if this would take place in the summer, when recreational use is high.” Discharge from the plant takes place through a pipe that diffuses effluent beyond the breakwater, from 1,000 to 2,400 feet from the shoreline, Adams said.

Phosphorus- and nitrogen-rich sewage is never a welcome contribution to Lake Champlain’s chronic nutrient pollution, said Buzz Hoerr, chairman of the Vermont Citizen Advisory Committee in the international Lake Champlain Basin Program based in Grand Isle.

Algae and other aquatic plants flourish when over-fertilized, and when they decompose they rob aquatic life of oxygen.

Although the city blamed operator error, the spill raises broad questions about the lake’s vulnerability to aging, underfunded or poorly staffed sewage treatment plants, said James Ehlers, executive director of the Colchester-based nonprofit Lake Champlain International. “It’s going to take some serious political courage to come to voters to ask for sufficient funding to process our water,” he said. “If it doesn’t happen, our economy’s going to suffer, because people aren’t going to come and enjoy our water resources. “Everyone seems to be rolling the dice here, hoping that the failures don’t happen on a July 4th weekend,” Ehlers added.

About 200,000 people in Vermont, New York and Quebec get their drinking water from Lake Champlain, said Louis Porter, who advocates as Lake Champlain lakekeeper with the Montpelier-based Conservation Law Foundation. “Unfortunately, this is not an isolated incident,” Porter said of Wednesday’s incident. “Since the state began tracking improper spills from wastewater plant infrastructure in 2007, there have been close to 150 such incidents around Vermont.” "

Excerpts from article written by Joel Banner Baird published in the Burlington Free Press here: http://www.burlingtonfreepress.com/article/20110420/NEWS02/110420037/Operator-error-sends-sewage-tainted-stormwater-into-Lake-Champlain

Thursday, April 21, 2011

Mercure - les sols forestiers du nord-est des É.-U. sont les plus contaminés

Photo: Shutterstock

Selon une nouvelle étude tenue dans 10 états, le sol des forêts du nord-est des États-Unis ont des concentrations élevés en mercure. Le sol pourrait naturellement séquestrer le métal toxique. Les sols riches en carbone dans les forêts du nord-est des É.-U. contiennent jusqu'à 16 fois plus de mercure que les sols des forêts du sud-est du pays.

Entre 5,000 et 8,000 tonnes de mercure, un métal toxique, pollue l'atmosphère annuellement selon l'EPA. Bien que des sources naturelles comme les volcans, peuvent émettre une partie de ce mercure, la majorité du polluant vient de sources industrielles comme les centrales électriques au charbon. Une partie du mercure descend sur les forêts où les arbres, le paillis de feuilles au sol et le sol lui-même en absorbe une partie.

Le mercure s'accumule dans les forêts depuis la révolution industrielle. Par conséquent, les scientifiques croient qu'au travers la planète, les forêts pourraient emmagasiner des dizaines, peut-être des centaines de milliers de tonnes de mercure, selon l'auteur en chef de l'étude, Daniel Obrist, un professeur de recherche associé au Desert Research Institute, une section du Nevada System of Higher Education.

Mais les chercheurs en savent très peu sur la distribution géographique de ces dépôts de mercure, selon Obrist. Ils ne comprennent pas très bien non plus si les changements climatiques pourraient accélérer le cycle du mercure dans l'atmosphère. Les scientifiques veulent comprendre où aboutit ultimement le mercure parce qu'il peut se faire délaver de l'atmosphère ou ruisseler sur les sols forestiers pour aboutir dans les cours d'eau où il peut s'accumuler dans la chaîne alimentaire aquatique.

L'équipe d'Obrist a fait un inventaire systématique des concentrations de mercure dans 14 forêts aux États-Unis. Ils ont prélevé 12 spécimens de sol de chaque forêt. En laboratoire, les chercheurs ont analysé les spécimens pour calculer leur concentrations en mercure et en carbone.

Les chercheurs ont trouvé qu'en général, les sols aux latitudes plus élevées contenaient plus de mercure que ceux à des latitudes plus au sud. Par exemple, les concentrations de mercure étaient 16 fois plus élevées dans des spécimens de sol venant d'une forêt dans le Maine que ceux d'une forêt en Floride. Les chercheurs pensent qu'à cause d'une plus importante exposition au soleil qui pourrait provoquer le mercure de s'évaporer, pourrait expliquer que le mercure reste moins longtemps dans les sols plus au sud et augmenterait la migration du métal du sud vers le nord.

Les concentrations plus élevées de mercure venaient aussi avec une plus haute tenure en carbone, probablement parce que le mercure se fixe souvent sur des molécules organiques, selon Obrist. Des niveaux élevés de carbone pourraient expliquer pourquoi les sols des forêts plus nordiques contiennent plus de mercure, selon lui. Dans des climats plus frais, la matière organique se décompose plus lentement, ce qui pourrait faciliter l'accumulation du mercure dans le sol, ajoute-t-il.

Mais les changements climatiques pourraient bouleverser cette tendance, selon Sue Natalie du département de biologie à l'université de la Floride. Les températures plus élevées pourraient accélérer la vitesse de décomposition, permettant au mercure de s'échapper dans l'atmosphère et éventuellement polluer les cours d'eau.

Ce procédé pourrait être particulièrement inquiétant aux latitudes plus nordiques, car ces régions se réchauffent plus rapidement que le reste de la planète, selon Obrist. La recherche sur cette question devrait continuer, dit-il: "Nous avons très très peu de données expérimentales qui nous montre ce qui arrive au mercure si nous perdons le carbone."
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"Soils Of Northern U.S. Forests Are High In Mercury
Pollution: Carbon-rich northern soil may sequester the toxic metal

The carbon-rich soils in northern U.S. forests contain up to 16 times as much mercury as do soils in southern forests, according to a new study conducted in 10 states (Environ. Sci. Technol., DOI: 10.1021/es104384m).

Between 5,000 and 8,000 tons of mercury, a toxic metal, enter the atmosphere annually, according to the Environmental Protection Agency. While natural sources, such as volcanoes, emit some of the mercury, much of it originates from industrial sources, such as coal-burning power plants. Some of the mercury settles in forests, where trees, leaf litter, and soil absorb it.

Anthropogenic mercury has accumulated in forests since the Industrial Revolution. As a result, scientists suspect that globally, forests could store tens to hundreds of thousands of tons of the metal, says the study's lead author, Daniel Obrist, an associate research professor at the Desert Research Institute, the environmental research arm of the Nevada System of Higher Education.

But researchers know little about the geographical distribution of those mercury deposits, Obrist says. Nor do they have a clear understanding of whether a warming climate could cause that mercury to cycle more quickly into the atmosphere. Scientists want to understand mercury's fate because it can wash from the atmosphere or from forest floors to water bodies, where it can accumulate in the aquatic food chain.

So Obrist's team conducted a systematic inventory of mercury concentrations in 14 forests across the continental U.S. They collected 12 soil samples from each forest. In the lab, the researchers freeze-dried and milled the samples. Then, they analyzed the samples' mercury and carbon concentrations.

The researchers found that, in general, soils at higher latitudes contained more mercury than those at lower latitudes. For example, mercury concentrations were an average of 16 times higher in soil samples collected from a forest in Howland, Maine, than they were in samples from Gainesville, Fla. The researchers think that the low latitudes' greater sun exposure, which can cause mercury evaporation, shortens the metal's lifetime in southern soils and could drive migration of the metal from south to north.

Greater mercury concentrations also correlated with higher carbon content, likely because mercury often binds to organic molecules, Obrist says. High carbon levels may help explain why northern forest soils contain more mercury, he says. In cool climates, organic matter decomposes slowly, which may enable mercury to accumulate in the soil, he says.

But climate change could disrupt this pattern, says Sue Natali, a postdoctoral fellow in the biology department at the University of Florida. Rising temperatures could speed decomposition rates, leading mercury to escape to the atmosphere and to eventually pollute water bodies.

That process could be a particular concern at northern latitudes, which are warming more quickly than the rest of the globe, Obrist says. Research on this question should continue, he says: "We have very, very little experimental data that shows what actually happens with mercury if we lose the carbon.""

Excerpts from article published in Chemical Engineering News here: http://pubs.acs.org/cen/news/89/i17/8917scene.html

Wednesday, April 20, 2011

Conservation et agriculture doivent s'harmoniser



Voici une traduction libre d'un texte écrit par le sous-secrétaire général des Nations Unies, Achim Steiner.

L'agriculture et la conservation sont sur le point de s'affronter irrémédiablement, et cela doit changer. Des milliers de personnes en Afrique vivent dans la pauvreté et la faim. Dans le proche avenir, la seule façon d'alléger leur misère est de développer l'agriculture. Mais cela doit être fait pour être soutenable. Par exemple, bien que l'Afrique ait préservé beaucoup de sa biodiversité, certaines tendances sont inquiétantes. L'agriculture qui envahit les régions fragiles pourrait aggraver des problèmes déjà criants.

Les tensions entre le développement de l'agriculture et la conservation ne sont pas uniquement senties en Afrique. La production agricole croissante est en grande demande partout sur le globe. D'ici l'an 2050, la population du globe pourrait atteindre 6,9 milliards, peut-être même 8 ou 9,7 milliards. La demande pour les récoltes de céréales, des huiles et du sucre devrait doubler pendant cette période car les gens consommeront plus de viande et plus de calories, tandis que certains gouvernements se sont fixés des cibles à atteindre en production de biofuels.

Répondre à cette demande sera tout un défi. Les gains en rendements de récoltes deviendront probablement de plus en plus difficiles à réussir, en tout cas plus que la révolution verte des années 1960 alimentée par les quantités phénoménales d'engrais et d'eau. Des rendements de récoltes ne seront pas suffisants: il faudra aussi plus de surfaces cultivées. On estime que les surfaces agricoles devront augmenter de 6 à 17 millions de kilomètres carrés d'ici 2050.

Mais les terres agricoles, l'eau et les engrais sont déjà manquants dans plusieurs régions, et l'augmentation des surfaces cultivées imposera des pressions croissantes sur la biodiversité, augmentera les émissions de GES, et nous précipitera davantage vers un point de non retour qui pourrait mettre à risque les systèmes sources de vie de la planète dont l'agriculture dépend également.

Des nouvelles approches sont clairement nécessaires si nous voulons répondre aux besoins des milliards de personnes qui se couchent le ventre vide à tous les soirs. Il est grand temps d'engager des actions coordonnées en conservation et en agriculture.

Premièrement, nous avons besoin d'une "nouvelle agriculture". Le programme en environnement des Nations Unies (UNEP) dont je fais parti est convaincu que pour que l'agriculture réponde à nos besoins futurs d'une façon durable, les services rendus par les écosystèmes comme l'eau, la pollinisation et la fertilité du sol doivent être revalorisés. Présentement, la valeur de ces services ne sont pas inclus dans les coûts de production de la nourriture. Il en résulte que les fermiers ne sont pas récompensés pour prendre les précautions nécessaires afin de léguer des terres fertiles aux générations futures, et la production de nourriture ainsi que sa distribution sont souvent néfastes à l'environnement.

Nous avons besoin de trouver des moyens pour valoriser la panoplie de services rendus par les écosystèmes et devons implanter des systèmes de monitorage et d'encouragements financiers pour encourager ceux qui gère leurs terres d'une façon soutenable: par exemple, en offrant des primes pour des séquestrations de carbone ou des services de retenues d'eau. Les coûts environnementaux de la production doivent être inclus dans le prix de la nourriture et les services.

Ce n'est pas seulement l'agriculture qui doit changer. Une nouvelle façon de faire de la conservation est aussi nécessaire, une façon de reconnaître l'importance de l'agriculture.

Bien que l'agriculture parfois aide à augmenter la variété des espèces, bien trop souvent, elle fait le contraire. Cela est l'une des raisons pourquoi les conservationistes demeurent concentrés à établir des réserves fauniques et d'autres régions protégées. Bien que cela soit important, des analyses ont démontré qu'elles ne sont pas assez vastes ou assez représentatives pour inclure toutes les espèces menacées. De plus, les régions protégées sont parfois implantées au détriment des populations humaines locales, ce qui les rend socialement et économiquement problématiques.

Les conservationistes doivent élargir leur vision et travailler avec les fermiers, les scientifiques en agriculture et l'agri-business pour encourager l'intégration de la biodiversité dans l'agriculture. Ensembles, les conservationistes et les agriculteurs peuvent évoluer.

Il y a des signes de progrès. En décembre 2010, l'assemblé générale de l'ONU a formé un groupe pour que la biodiversité et les écosystèmes soient traités comme l'IPCC fait avec le climat de la planète. L'IPBES sera un forum pour fusionner les connaissances en agriculture et en conservation et en tirer des lignes de conduite.

De plus, un vaste projet de recherche internationale appelée The Economics of Ecosystems and Biodiversity souligne l'importance des bienfaits économiques rendus par les services des écosystèmes et calcule les prix des pertes en biodiversité et de la dégradation des écosystèmes. Grâce au TEEB, la valeur des richesses de la nature sera mise au grand jour.

Si nous avons tant soit peu une petite chance de céder une planète en santé et productive sur laquelle plus de 8 milliards de personnes peuvent vivre et s'épanouir, les agriculturalistes et les conservationistes doivent mettre de côté leurs différents.
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"Conservation and farming must learn to live together

Agriculture and conservation are on collision course, and that has to change, says the UN Environment Programme director

MILLIONS of people in Africa live in unremitting poverty and hunger. For the foreseeable future, the only way to alleviate their misery is through agricultural development. So it is heartening that the Food and Agriculture Organization and World Bank see great potential for expansion throughout the Guinea Savannah Zone, an area larger than India that stretches across 25 countries from Senegal to Mozambique.

The prospect of development is to be welcomed, but its manner requires careful consideration to avoid threats to sustainability. For example, though Africa retains much of its biodiversity, certain trends are cause for concern. Agricultural expansion into sensitive areas could aggravate declines that are already taking place.

The tension between agricultural development and conservation is not unique to Africa. Increased agricultural production is needed the world over. Between now and 2050, the global population is projected to grow from 6.9 billion to between 8.0 and 9.7 billion. Demand for cereal, oil and sugar crops is expected to double in this time as people consume more meat and calories, and governments set biofuel targets.

Meeting this demand will be challenging. Gains in yield are likely to be much harder to achieve than those during the green revolution of the 1960s, which was driven by large volumes of fertiliser and water. Higher yields will not be enough; large amounts of new agricultural land will also be required. Estimates of the extra land needed by 2050 relative to 2000 range from 6 to 17 million square kilometres. The higher figure equates to an area larger than Russia.

But land, water and fertilisers are already in short supply in many areas, and expansion of agricultural land will put further pressure on biodiversity, increase greenhouse gas emissions, and perhaps bring us closer to ecological tipping points that could strain the global life-support systems upon which agriculture itself depends.

New approaches are clearly needed if we are to address the needs of the billion people who go to bed hungry each night. Integrated action by conservation and agriculture is long overdue.

First and foremost we need a "new agriculture". The United Nations Environment Programme (UNEP), of which I am executive director, contends that for agriculture to meet our future needs sustainably, ecosystem services such as water provision, pollination and maintenance of soil fertility must be enhanced. At present, the value of these services is not built into the cost of food production. The result is that farmers are not rewarded for stewarding their land for future generations, and food production and distribution are often environmentally damaging.

We need to find ways to put a value on the full range of ecosystem services and implement monitoring and payment systems to reward those managing land sustainably - for example, by offering incentives for carbon sequestration or water catchment services. The environmental costs of production need to be factored into the price of goods and services.

It is not only agriculture that needs to change. A "new conservation" is also required that acknowledges the importance of agriculture.

Although agriculture sometimes leads to an increase in species richness, all too often it does the opposite. That is one reason why conservationists remain focused on establishing nature reserves and other protected areas. While these can be important, recent analyses have shown that they are not large or representative enough to encompass all threatened species. Moreover, protected areas are sometimes established at a cost to local people, which makes them socially and economically contentious.

Conservationists need to broaden their outlook and work with farmers, agricultural scientists and agribusiness to support the integration of biodiversity with agriculture. Together, conservationists and agriculturalists can move forwards.

There are signs of progress. In December 2010, the UN General Assembly created a body to do for biodiversity and ecosystem services what the IPCC does for the global climate. The Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services (IPBES) will be a forum to integrate agriculture and conservation knowledge, and translate it into policy.

On top of that, a huge international research project called The Economics of Ecosystems and Biodiversity is drawing attention to the economic benefits of ecosystem services and calculating the costs of biodiversity loss and ecosystem degradation. Thanks to TEEB, the multitrillion-dollar value of the world's nature-based assets is rapidly being made clear.

If we are to have any chance of handing on a healthy, productive planet upon which more than 8 billion of us can survive and thrive, agriculturalists and conservationists must reconcile their differences.

Achim Steiner is an under-secretary-general of the United Nations and executive director of the United Nations Environment Programme, based in Nairobi, Kenya"

Excerpts from article written by Achim Steiner published in NewScientist here: http://www.newscientist.com/article/mg21028085.100-conservation-and-farming-must-learn-to-live-together.html

Tuesday, April 19, 2011

Gaz de schiste - Paysages de Sainte-Angèle-de-Laval

Une vue du quai à Sainte-Angèle, et Trois-Rivières de l'autre côté du fleuve

Trois-Rivières, la mal-aimée

Une plaine innonable de Sainte-Angèle-de-Laval
Une vue du pont


Il ne fait que passer...


La visite aus puits de gaz de schiste de Gentilly
Une jasette avec le gardien du site du forage