Photo: George Steinmetz / CORBIS
Quels sont les impacts d'extraire massivement les eaux douces des nappes phréatiques au travers la planète et les niveaux des océans? Une nouvelle étude scientifique des Pays-Bas nous laisse établir d'autres liens surprenants.
Les peuples de l'Inde, de l'Iran, du Mexique, du nord-est de la Chine et de l'ouest de l'Amérique du Nord ont pompé 2 fois plus d'eau douce souterraine en 2000 si on compare les estimés de 1960, et cela compterait pour 25% des causes du niveau des océans sans cesse à la hausse.
On expliquerait cela par l'usage de cette eau pour irriguer les terres agricoles qui draineraient dans les rivières, aboutissant finalement dans les océans, ainsi que l'évaporation, où cette eau aboutit dans les nuages qui se vident dans les mers du globe. On en parle depuis environ 2 décennies et le sujet a été analysé dans un papier de 2005 publié dans The Journal of Hydrogeology. Un expert en eau, Peter H. Gleik, président du Pacific Institute à Oakland, affirme que cette nouvelle étude des Pays-Bas nous donne un nouveau outil pour évaluer le phénomène. Selon lui, les experts en eaux souterraines "savent depuis longtemps que l'eau aboutit ultimement dans les océans et contribue à la hausse du niveau des mers. Jusqu'à quel point et la sévérité du problème sont les aspects moins connus."
Selon cette nouvelle étude faite par une équipe de chercheurs de l'Université d'Utrecht et l'International Groundwater Resources Assessment Center dans la même ville laisse comprendre l'ampleur et la sévérité du phénomène. On pense que les prélèvements d'eau douce souterraine du globe sont passées de 29,5 milles cubes en 1960 à 55 milles cubes en 2000. Selon Barton H. Thompson Jr, un professeur légal de Stanford pense que cette étude aidera à élargir notre vision des problèmes de nappes phréatiques: "Nous commençons à comprendre que ce n'est pas simplement un problème local, mais à tout le moins un problème régional. Si vous vivez dans une région où vous ne videz pas vos sources d'eau souterraine mais vos voisins dans la région d'à côté le font, éventuellement ils devront trouver une autre source d'eau tout près, ce sera probablement chez vous. La nouvelle étude avance que l'épuisement des sources d'eau douce souterraines est un problème global. Nous devons aussi prendre en ligne de compte que cela contribue à la hausse du niveau des mers. Cela change l'échelle du problème à un niveau que nous avons pas prévu."
Les Docteurs Gleick et Thompson insistent tous les 2 pour dire que les grandes régions agricoles dans les climats arides ou semi-arides comme en Californie et en Chine sont devenues dépendantes des sources d'eau douce souterraines pour cultiver leurs récoltes destinées aux élevages et aux humains. Cette dépendance pourrait rendre difficile les changements de pratiques qui mènent tout droit à l'épuisement de la ressource. Le Dr Gleick pense que cela prendra plus qu'une étude pour provoquer des changements nécessaires parce que nous sommes très dépendants de ces sources insoutenables d'eau douce: "40% de nos prélèvements d'eau douce souterraine vient de sources insoutenables." affirme-t-il. "Par définition, insoutenable veut dire que cela ne peut pas continuerà l'infini. Cette eau nous fournit une grande quantité de nourriture. Nous mangeons littéralement notre capital en eau.
La contribution des prélèvements d'eau souterraine au niveau à la hausse des océans va probablement diminuer, tout simplement parce que les sources d'eau souterraines vont se tarir: "Il ne restera pas beaucoup d'eau à envoyer dans les nuages vers les océans." selon le Docteur Gleick.
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"Rising Seas and the Groundwater Equation
Worldwide overpumping of groundwater, particularly in northern India, Iran, Mexico, northeastern China and the American West, more than doubled from 1960 to 2000 and is responsible for about 25 percent of the rise in sea level, according to estimates in a new study by a team of Dutch researchers published in Geophysical Review Letters.
The general idea that groundwater used for irrigation is running off into ocean-bound rivers or evaporating into the clouds, only to end up raining into the ocean, has been around for two decades or so; it was a focus of a 2005 paper in The Journal of Hydrogeology. But Peter H. Gleick, a leading expert on water issues, said the new paper offers a fresh way of quantifying the phenomenon.
Mr. Gleick, president of the Oakland-based Pacific Institute, said that experts on groundwater issues “have known for a long time that that water ultimately ends up in the oceans and contributes to sea level rise. What we haven’t known is the magnitude and severity of the problem.”
This study, by a team of researchers based at the University of Utrecht and the International Groundwater Resources Assessment Center in Utrecht in the Netherlands, suggests that, in Dr. Gleick’s words, “both the magnitude and the severity of the phenomenon are severe”: it estimates that groundwater depletion worldwide went from 99.7 million acre-feet (29.5 cubic miles) in 1960 to 229.4 million acre-feet (55 cubic miles) in 2000.
That volume is almost as much as the combined annual flows of the Ohio and Susquehanna Rivers, as measured by the United States Geological Survey. Put another way, it is 15 times the amount of water used annually by all the users of the Colorado River in the United States, from the cities of Los Angeles, Phoenix and Las Vegas to the farms of the California and Arizona deserts, which produce most of this country’s winter fruit and vegetables.
Barton H. Thompson Jr., a Stanford law professor who is co-director of the university’s Woods Institute for the Environment, said the Dutch study could help broaden the lens through which groundwater problems are examined. “There has been growing recognition that it is not simply a local issue but at least a regional issue,” he said. “If you are living in an area where maybe you’re not depleting your groundwater but other people nearby are depleting theirs, eventually they are going to have to find other water. They may have to find it nearby, and that may be your water.” What the new study suggests, he added, “is that groundwater depletion is a global problem. Now we have to worry that it’s also contributing to sea level rise. It changes the scale of the problem in a way that perhaps we haven’t thought about before.”
Both Dr. Gleick and Dr. Thompson emphasized the extent to which large agricultural regions in arid or semi-arid areas, from California’s San Joaquin Valley to the Ogallala Aquifer under the Great Plains the Yuncheng Basin in northern China, have become dependent on groundwater to grow the crops that sustain both livestock and people. This dependence may make it hard to change current practices that lead to depletion, Dr. Gleick suggests. “I do think there’s growing awareness of the seriousness of the groundwater overpumping problem, but I think it’s going to take more than this wake-up call to change policy, because we’re hugely dependent on this unsustainable source of water,” he said, adding, “Forty percent of our groundwater withdrawals are coming from unsustainable sources of water.”
“By definition, unsustainable means it can’t continue forever. This water provides a lot of our food. And we’re basically drawing down the bank account.” Groundwater’s contribution to sea-level rise will probably diminish, he added, because as groundwater basins are depleted, there won’t be as much water left to send through rain clouds to the oceans."
Excerpts from article written by FELICITY BARRINGER published in The New York Times here: http://green.blogs.nytimes.com/2010/11/02/rising-seas-and-the-groundwater-equation/
Saturday, November 6, 2010
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