Photo: IndependentMail.com
Aux États-Unis, les endroits très pollués par les industries qui doivent être réhabilités sont baptisés des "Superfund Site" et reçoivent ainsi du financement et un appui légal du fédéral pour restaurer les lieux. Voici l'histoire de deux barrages qui sont démolis et un cours d'eau qui reprend du naturel après un tel nettoyage, en Caroline du Sud.
La démolition du barrage à Cateechee.
Le juge G. Ross Anderson junior, U.S. District Judge avance dans sa chaise roulante pour mieux voir les travaux sur le barrage qui a barré la route de Twelve Mile Creek pendant plus d'un siècle dans Pickens County. Anderson pousse un bouton qui actionne une sirène, et au signal de départ, un marteau-piqueur d'un bulldozer se met à l'ouvrage et attaque l'ouvrage de ciment. Pour les 90 prochains jours, le barrage sera complètement démoli et enlevé, ses morceaux transportés vers un site d'enfouissement tout près. "Je ne pensais pas en voir le jour." dit Ross, 82 ans. "Maintenant nous allons voir la rivière reprendre son cours naturel."
Le but d'enlever le barrage Woodside I et un autre plus en aval, Woodside II, est de réparer les dommages causés au bassin versant quand l'usine de condensateurs à Pickens a jeté plus de 400,000 livres d'eaux usées toxiques dans Town Creek, un affluent de Twelve Mile. Encore plus de produits toxiques, des biphényles polychlorés, se sont infiltrés dans le cours d'eau, venant de sites d'enfouissement avec des fuites situés autour de l'usine de Sangamo Weston à Pickens. Sangamo Weston utilisait des BPC entre 1955 et 1977, la date que le chimique cancérigène, si prisé car il absorbait si bien la chaleur, ait été banni.
Schlumberger Technology Corp,. une compagnie fournisseur de puits de pétrole dont la maison mère se trouve à Houston, a hérité du site quand la compagnie a acheté Sangamo Weston Inc dans les années 1970, selon Craig Zeller, un gérant de l'EPA d'Atlanta qui travaille avec Schlumberger: "Ils ont été de très bon partenaires pour faire le boulot la plupart du temps, surtout que ce ne sont pas eux qui ont fait cette saloperie." assure Zeller.
L'EPA déclara le site de l'usine de compensateurs grand de 228 acres, plus ses sites d'enfouissement et le bassin versant pollué qui s'étend sur 1,000 acres à partir de Hartwell Lake en aval, un site Superfund dans les années 1990. Pour faire le travail de nettoyage, on a divisé le site en deux: le sol contaminé et l'eau polluée. Le nettoyage se déroule depuis 10 ans maintenant, sous la surveillance de l'EPA, selon Zeller, et se prolongera encore pour plusieurs décennies.
La destruction des 2 barrages de Woodside fait partie d'un jugement séparé prononcé contre Schlumberger pour compenser 6 états et des agences fédérales pour les dommages causés aux ressources naturelles de la région. Le juge Anderson a prononcé le décret pour le travail en 2006 et quand le travail n'avait pas encore commencé 3 ans plus tard, il déclara qu'il superviserait le projet lui-même.
En juillet 2009, Anderson donna à Schlumberger 12 mois pour enlever les barrages: "J'ai été aussi indulgent qu'on peut l'être vis-à-vis un criminel" Anderson avait dit à ce moment-là, ajoutant "Je ne suis pas un ingénieur. Mais c'est ce que tu mérites quand t'essaies de berner la cour fédérale."
Après des années de planification et des tests environnementaux, les premiers signes visibles du progrès apparurent il y a un an quand un site d'enfouissement a été ouvert tout près du barrage Cateechee. Environ 220,000 verges cubes de boues toxiques qui s'étaient accumulées derrière le barrage ont été draguées depuis le début de 2010 et transportées vers le site d'enfouissement. Une fois rendues, une série de filtres séparent l'eau des sédiments. Les sédiments sont enterrés et l'eau retourne à Twelve Mile Creek après avoir été traitée.
En enlevant les barrages, l'écoulement naturel du cours d'eau reprendra, ce qui transportera des sédiments en aval vers Hartwell Lake, couvrant les sédiments chargés de BPC encore plus profondément dans le fond du lac. "C'est la seule méthode connue pour se débarrasser des BPC, les recouvrir" affirme Anderson.
Un résident de Cateechee, Rodney Ladd dit que l'enlèvement des sédiments a créé des rapides en amont du barrage près de son terrain riverain: "Je pouvais entendre l'eau gargouiller sur les roches l'autre soir." dit Ladd. "Ce sera paisible une fois que les tracteurs soient partis." ajoute son fils Adam.
Larry Dyck, un biologiste à la retraite, dit qu'il aimerait mieux que plus de sédiments soient enlevés des rives du cours d'eau, maintenant exposés à l'air libre. Des bandes de sédiments plus foncés maintenant visibles sur les rives contiennent probablement des BPC, selon lui. "Ce serait irresponsable de laisser des matières pleines de BPC là."
Rod Nelson, le vice-président en communications de Schlumberger, est venu de Houston en avion pour être témoin de la démolition du barrage: "Ce projet passera à l'histoire." dit Nelson "Nous sommes fiers de voir qu'il se réalise. C'est le plus grand projet de réhabilitation auquel Schlumberger ait participé."
Bien que les chiffres de la compagnie ne sont pas disponibles, Zeller de l'EPA dit que Schlumberger a probablement dépensé à peu près $100 millions sur l'usine de Sangamo Weston et son panache de pollution dans les sols et l'eau de surface de la région.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Dam’s demolition begins in Cateechee
U.S. District Judge G. Ross Anderson Jr. leaned forward in his wheelchair overlooking a dam that has choked Twelve Mile Creek in southwest Pickens County for more than a century. Anderson pressed a button wired to a foghorn, and with that signal, a jackhammer affixed to the business end of an earthmover fired up Tuesday morning and started an hour-and-half long assault on the cement structure. Over the next 90 days, the dam will be removed entirely and its rubble carried to a landfill nearby. “I never thought I’d live to see this day,” said Ross, who is 82. “Now we will get the river back to its natural state.”
The aim of removing this dam, Woodside I, and another downstream, Woodside II, is to compensate for ecological damage the watershed incurred when a capacitor manufacturing plant in Pickens discarded more than 400,000 pounds of toxic wastewater into Town Creek, a tributary of Twelve Mile. Still more of the toxin — polychlorinated biphenyls — has worked its way into the watershed from leaky landfills at and around the old Sangamo Weston plant in Pickens. Sangamo Weston used PCBs between 1955 and 1977, after which the use of the carcinogenic chemical, popular because it absorbed heat in capacitors, was outlawed.
Schlumberger Technology Corp., an oilfield service company based in Houston, inherited the site and its pollution when it purchased Sangamo Weston Inc. in the 1970s, said Craig Zeller, an Atlanta-based Environmental Protection Agency project manager working with Schlumberger. “For the most part, they have been real good partners to work with, considering they didn’t do it,” Zeller said.
The EPA declared the 228-acre site of the capacitor plant, its landfills and the watershed it polluted — which stretches from Town Creek to about 1,000 acres of Hartwell Lake downstream — a Superfund site in the 1990s. Divided into two pieces — the polluted land and the polluted water — the Superfund site’s cleanup has been under way for 10 years under EPA oversight, Zeller said, and will likely continue “for decades.”
Destroying the two Woodside dams is part of a separate ruling against Schlumberger to compensate six state and federal agencies for damage to natural resources in the region. Judge Anderson issued a consent decree for the work in 2006 and, when the work had failed to begin three years later, declared he would oversee the project personally.
In July 2009, Anderson gave Schlumberger 12 months to have the dams gone. “I’ve been as lenient as I have with any criminal,” Anderson said at the time, adding, “I’m not an engineer. But this is what you get into when you stoop to fooling a federal court.”
After years of planning and environmental tests, the first visible signs of progress started about a year ago with the creation of a landfill within sight of the Cateechee dam. About 220,000 cubic yards of toxic mud that had built up behind the dam has been dredged since early 2010 and piped uphill to the landfill. Once there, a series of filters has separated water from sediment. The sediment is buried, and the treated water returned to Twelve Mile Creek.
With removal of the dams, the natural flow of the creek will resume, which will carry sediment downstream to Hartwell Lake — burying PCB-laden sediment ever deeper on the lake bottom. “That’s the only method known to man to get rid of PCBs — to cover them up,” Anderson said Tuesday.
Cateechee resident Rodney Ladd said the sediment removal has revealed rapids upstream from the dam next to his creek-side property. “I could hear the water babbling over the rocks the other night,” Ladd said. “It will be peaceful once they get these tractors out of here,” Ladd’s son, Adam, added.
Retired Clemson biologist Larry Dyck said he’d prefer that more sediment be removed from the newly exposed creek banks. Bands of darker sediments now visible in those banks, he said, likely contain more PCBs. “It would be irresponsible to leave PCB-laden material behind,” Dyck said.
Rod Nelson, Schlumberger’s vice president for communication, flew in from Houston to view the dam’s demolition. “This project is historic,” Nelson said. “We are happy to see it get done. It’s the biggest recovery project Schlumberger has ever done.”
Though figures from the company were unavailable, the EPA’s Zeller said Schlumberger has probably spent about $100 million dealing with the old Sangamo Weston plant and its plumes of pollution into the region’s ground and surface water."
Excerpts from article written by Anna Mitchell here: http://www.independentmail.com/news/2011/feb/22/dams-demolition-begins-cateechee/Photo: Sefton Ipock
Sunday, February 27, 2011
Barrage en démolition en Caroline du Sud
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
I hope the creek will be restored to its natural state in the soonest time possible. Now we have to undo what we did and thought then was for the best because we're disrupting the flow of the earth.
ReplyDelete