Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Tuesday, February 14, 2012

Agriculture - même des fermiers n'en veulent pas (des OGM)

Photo: http://occupybigfood.wordpress.com/

Traduction libre d'un autre excellent article trouvé dans le quotidien The New York Times:

Les cultures génétiquement modifiées suscitent un tollé de protestations

Silencieux dans leur chemise carottée et leurs couette, des fermiers de la Saskatchewan, du Dakota du Sud, du Mississippi et du Massachusetts sont enlignés le long des murs d'une salle de la cour fédérale à Manhattan au début de février 2012, tandis que leurs avocats disent au juge qu'ils ne sont plus capable de garder leurs récoltes génétiquement modifiées dans leurs champs.

L'audience fait parti d'un débat qui prend vie partout au pays, dans les cours juridiques comme les manifs Occupy, dans les salles de conseils d'administration et en ligne, dans des nouvelles pétitions, des initiatives de projets de loi et des actions judiciaires entamées de la Californie jusqu'au Maine.

L'année passée, selon le département de l'agriculture des É.-U., environ 90% de tout le soya, du maïs, du colza et des betteraves à sucre cultivé aux É.-U. avait été semé avec des semences que les scientifiques appellent des graines transgéniques. La majorité de la nourriture préparée (des mets de base comme les céréales, les barres granola, les pépites de poulets et les vinaigrettes) contiennent un ingrédient transgénique ou plus, selon les données du Grocery Manufacturers Association, bien que les étiquettes ne le mentionnent pas. (Certains, comme les chips tortillas, peuvent en contenir des douzaines.)

Ces ingrédients usuels, comme le maïs, l'huile végétale, la maltodextrine, les protéines de soya, la lécithine, le monosodium glutamate, la fécule de maïs, les extraits de levure, le sucre et le sirop de maïs sont presque toujours fabriqués avec des récoltes transgéniques.

Aucun danger pour la santé n'est reconnu de manger de la nourriture transgénique (bien que bien des scientifiques disent qu'il est trop tôt pour en évaluer les effets), et la FDA (Food and Drug Administration) les considèrent comme étant sécuritaire.

Mais la résistance des consommateurs à la nourriture transgénique demeure élevée. Dans un sondage téléphonique à la grandeur du pays fait en octobre 2010 par Thomson Reuters et NPR (National Public Radio), 93% ont dit que si la nourriture a été génétiquement modifiée ou contient des ingrédients génétiquement modifiés, l'étiquette devrait l'indiquer. C'est un pourcentage qui est resté stable depuis l'introduction des récoltes génétiquement modifiées. Les recommandations de la FDA disent que la nourriture qui contient des organismes génétiquement modifiés, ou OGM, ne doit pas obligatoirement être étiquetée et peut quand même être étiquetée comme étant "entièrement naturelle".

En Californie, les électeurs en novembre décideront par vote si l'étiquetage de telle nourriture sera obligatoire. En octobre, une campagne en ligne appelée "Just Label It" collige des signatures et des commentaires sur une pétition qui sera remise à la FDA demandant des lois similaires aux lois de l'Union Européenne, le Japon, la Chine, l'Inde et l'Australie, indiquant que des nourritures transgéniques se trouvent dans l'emballage. (Par exemple, une liste d'ingrédients pourrait dire 'maïs génétiquement modifié' au lieu de seulement 'maïs'.) Six cent milles (600,000) Américains ont laissés leurs commentaires, selon le groupe.

"Vous n'avez pas pas besoin d'être un technophobe ou penser que les corporations sont démoniaques pour ne pas vouloir des OGM dans votre nourriture." dit Ashley Russell, une collégienne qui participait à une manif organisée par Food Democracy Now après les audiences à Manhattan.

Les hybrides de plantes traditionnels sont croisés entre organismes de la même famille afin d'encourager certains traits qui se retrouvent naturellement. Les croisements transgéniques introduisent du matériel génétique d'organismes de différentes familles afin d'introduire des nouveaux traits, comme une résistance à la sécheresse, aux herbicides ou aux organismes nuisibles. En général, la prolifération des semences transgéniques dans la chaîne alimentaire de l'Amérique a été délibérée, faite par les fermiers et les scientifiques qui voient d'énormes avantages à avoir des plantes plus résistantes.

En janvier, une grande partie de la lettre de Bill Gates sur l'agriculture de la part du Gates Foundation parlait du besoin d'avoir des avancées technologiques. Il a dit plus tard que la plupart des gens qui s'opposent à l'agriculture transgénique vivent dans des pays riches qui sont responsables des changements climatiques qui sont à leur tour responsables de la mauvaise alimentation des pauvres, selon lui.

Pour bien des gens dans l'industrie alimentaire, dont des gros joueurs comme Whole Foods, le collectif laitier Organic Valley et Stonyfield Farm, l'inévitabilité de la nourriture transgénique s'est bien implantée l'année passé quand le département de l'agriculture a dérèglementé une nouvelle luzerne créée par Monsanto, le plus important producteur de semences génétiquement modifiées des États-Unis, malgré un lobbying énergique de l'industrie biologique. La luzerne, qui a une tendance marquée de se répandre d'un champs à l'autre, est destinée à faire de la moulée pour des millions de vaches laitières, ce qui en fait l'une des récoltes les plus importantes du pays. La luzerne transgénique ne peut pas entrer dans la fabrication de moulée pour les vaches qui produiront du lait biologique.

"Nous avons compris depuis longtemps qu'il y a un potentiel de contamination de la nourriture biologique par migration du pollen." dit A. C. Gallo, le co-président et PDG de Whole Foods. Après la décision décevante sur la luzerne, dit-il, la compagnie a décider de concentrer ses efforts à faire étiqueter la nourriture transgénique, plutôt que d'essayer d'arrêter ou ralentir son entrée dans la chaîne alimentaire.

La compagnie, avec plusieurs autres comme Nature's Path, Eden Foods et Lundberg Family Farms, est un important fournisseur de fonds (et un client) du projet Non-GMO Project, un service de vérification à but non-lucratif qui fait des tests de laboratoire et fournit une certification pour les producteurs de nourriture. Les fermiers biologiques ont la responsabilité de tester eux-mêmes leurs récoltes pour de la contamination et pour empêcher que le pollen et les graines transgéniques de venir sur leurs terres. Le département de l'agriculture recommande que les fermiers biologiques laissent une "bande tampon" entre leurs récoltes et les fermes environnantes, mais cela peut s'avérer dispendieux et inefficace.

"Le pollen et l'ADN ne suivent pas les règlements de la U.S.D.A." dit Elizabeth Archerd, une directrice d'une coop de nourriture de Minneapolis qui s'appelle Wedge et appui le mouvement pour l'étiquetage de la nourriture transgénique.

C'est pourquoi les fermiers comme Bryce Stephens de Jennings, au Kansas, ont été à New York au début de février 2012.

"Je ne cultive plus de maïs." dit-il, parce que les vents dominants sur sa ferme ont contaminé sa récolte avec des semences transgéniques. Sans les moyens de mettre des terres de côté pour créer une zone tampon, il dit que la luzerne qu'il cultive pour nourrir son bétail de bison biologique serait contaminée très rapidement par les récoltes de ses voisins.

Comme M. Stephens, la plupart des fermiers dans la salle de justice de Manhattan étaient des plaignants dans un recours collectif entrepris l'an passé par l'organisme Organic Seed Growers et Trade Association against Monsanto. Les plaignants, aucuns desquels ne sèment de graines de Monsanto, disent qu'ils craignent que la compagnie entreprendra un procès contre eux si les produits brevetés se retrouvent dans leurs champs. (Monsanto a fait respecter ses brevets agricoles par des centaines de procès en justice dont la plupart sont réglés.)

Mais la véritable question ici n'est pas une de loi de brevets: c'est une question de contamination. L'argument du procès est que, selon les règlements qui gouvernent l'agriculture américaine, ce sont ces fermiers qui, bien malgré eux, victimes d'évènements qui vont au-delà de leurs capacité d'agir, doivent empêcher les produits de Monsanto d'empiéter sur leurs terres.

La compagnie a plaidé pour que l'on rejette le procès, avançant que les plaignants n'ont pas de motif parce que Monsanto n'a pas entamé de procédures contre eux. Le juge, Naomi R. Buchwald, dit qu'elle tranchera sur la motion de rejeter le cas d'ici le 31 mars.

De plus en plus, par contre, les semences biologiques et transgéniques se côtoient sur les terres agricoles de l'Amérique. L'an passé, le département de l'agriculture a déclaré que les récoltes ne pouvaient perdre leur statut biologique tant qu'elles contiennent moins de 0,9% de transgéniques. (la limite pour l'Union européenne pour l'importation de récoltes.)

Pour les consommateurs, cela veut dire que les ingrédients transgéniques sont souvent dans la nourriture biologique qu'ils paient souvent plus cher que la nourriture ordinaire.

"Quand on achète du bio et que l'on consent à payer pour du bio, ce n'est pas çà que l'on veut." dit Mme Archerd.

"Modified Crops Tap a Wellspring of Protest

SILENT in flannel shirts and ponytails, farmers from Saskatchewan and South Dakota, Mississippi and Massachusetts lined the walls of a packed federal courtroom in Manhattan last week (first of February 2012), as their lawyers told a judge that they were no longer able to keep genetically modified crops from their fields.

The hearing is part of a debate that is coming to life around the country, in courtrooms and Occupy sites, in boardrooms and online, with new petitions, ballot initiatives and lawsuits from California to Maine.

Last year, according to the Department of Agriculture, about 90 percent of all soybeans, corn, canola and sugar beets raised in the United States were grown from what scientists now call transgenic seed. Most processed foods (staples like breakfast cereal, granola bars, chicken nuggets and salad dressing) contain one or more transgenic ingredients, according to estimates from the Grocery Manufacturers Association, though the labels don’t reveal that. (Some, like tortilla chips, can contain dozens.)

Common ingredients like corn, vegetable oil, maltodextrin, soy protein, lecithin, monosodium glutamate, cornstarch, yeast extract, sugar and corn syrup are almost always produced from transgenic crops.

No known health risks are associated with eating transgenic foods (though many scientists say it is too soon to assess the effects), and the Food and Drug Administration classifies them as safe.

But consumer resistance to transgenic food remains high. In a nationwide telephone poll conducted in October 2010 by Thomson Reuters and National Public Radio, 93 percent said if a food has been genetically engineered or has genetically engineered ingredients, it should say so on its label — a number that has been consistent since genetically modified crops were introduced. F.D.A. guidelines say that food that contains genetically modified organisms, or G.M.O.’s, don’t have to say so and can still be labeled “all natural.”

In California, voters in November will decide on a ballot initiative requiring the labeling of such foods. In October, an online campaign called Just Label It began collecting signatures and comments on a petition to the F.D.A., requesting rules similar to those in the European Union, Japan, China, India and Australia, stating what transgenic food is in the package. (For example, an ingredients list might say “genetically engineered corn” instead of just “corn.”) Six hundred thousand Americans have commented, according to the group.

“You don’t have to be a technophobe or think corporations are evil to not want G.M.O.’s in your food,” said Ashley Russell, a college student who attended a rally sponsored by Food Democracy Now after the Manhattan court hearing.

In traditional plant breeding, plants are bred with related organisms to encourage certain naturally occurring traits. In transgenic breeding, genetic material from unrelated organisms can be introduced to create new traits, like resistance to drought, herbicides or pests. For the most part, the spread of transgenic seeds into the American food supply has been purposeful, carried out by farmers and scientists who see enormous advantages in hardier plants.

In January, Bill Gates devoted most of his annual letter on agriculture from the Gates Foundation to the need for advanced technology. He later said that most people who object to transgenic agriculture live in rich nations, responsible for climate change that he believes has caused malnutrition for the poor.

For many in the food industry, including big players like Whole Foods, the dairy collective Organic Valley and Stonyfield Farm, the inevitability of transgenic food was cemented last year, when the Agriculture Department deregulated a new alfalfa created by Monsanto, the largest producer of genetically modified seed in the United States, despite furious lobbying by the organic industry. Alfalfa, which has a strong tendency to drift from one field to another, is grown as feed for millions of dairy cows, making it one of the country’s largest crops. Transgenic alfalfa cannot be used to feed cows that produce organic milk.

“We have understood for a long time that there is potential for contamination of organic food through pollen drift,” said A. C. Gallo, co-president and chief operating officer of Whole Foods. After the “disappointing” alfalfa decision, he said, the company decided to focus more efforts on labeling transgenic food, rather than trying to stop or slow its arrival into the food supply.

The company, along with others like Nature’s Path, Eden Foods and Lundberg Family Farms, is a major funder (and customer) of the Non-GMO Project, a nonprofit verification service that does lab testing and provides certification for food producers. Organic farmers are responsible for testing their own crops for contamination, and for keeping transgenic pollen and seeds off their land. The Agriculture Department recommends that organic farmers leave a “buffer zone” between their crops and neighboring farms, but that can prove expensive and ineffective.

“Pollen and DNA do not play by the U.S.D.A.’s rules,” said Elizabeth Archerd, a director of a Minneapolis food co-op, the Wedge, that supports labeling of transgenic food.

That is why farmers like Bryce Stephens of Jennings, Kan., made the trip to New York last week.

“I don’t raise corn anymore,” he said, because the prevailing wind on his farm had contaminated his crop with transgenic seed. Without the resources to devote land to a buffer zone, he said that the alfalfa he grows to feed his herd of organic bison would soon be contaminated by his neighbors’ crops.

Like Mr. Stephens, most of the farmers in the Manhattan courtroom were plaintiffs in a class-action lawsuit filed last year by the Organic Seed Growers and Trade Association against Monsanto. The plaintiffs, none of whom use Monsanto seeds, say that they are afraid that the company will take legal action against them if its patented products appear in their fields. (Monsanto has asserted its agricultural patents in hundreds of lawsuits, most of which have been settled.)

But the real issue here is not patent law; it’s contamination. The point made by the suit is that, according to the regulations that govern American agriculture, it’s these unwilling farmers who must prevent Monsanto’s products from trespassing onto their land.

The company has moved to dismiss the suit, claiming that the plaintiffs lack standing because Monsanto has taken no action against them. The judge, Naomi R. Buchwald, said she would rule on the motion to dismiss by March 31.

Increasingly, though, organic and transgenic seeds are coexisting on American farmland. Last year, the Agriculture Department said crops would not lose organic status as long as the transgenic content remained at or below 0.9 percent (the threshold the European Union uses for imported crops).

For consumers, this means that transgenic ingredients are often present in the organic staples they pay a premium for.

“That’s absolutely not what organic buyers want, and not what they are paying for,” Ms. Archerd said. "

Excerpts of article written by Julia Moskin published in The New York Times here:
link: http://www.nytimes.com/2012/02/08/dining/a-suit-airs-debate-on-organic-vs-modified-crops.html?_r=1


Photo: ecowatch.org

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