Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Wednesday, February 8, 2012

Agriculture - Toujours boire en amont

Photo: barcoosbarn.com.au

Elle est bien bonne, celle-là! Il semblerait que les "cowboys", ces ranchers qui surveillaient les élevages de bovins sur les grandes plaines de l'ouest américain, avaient un dicton: il faut toujours aller boire et remplir sa gourde en amont du bétail. Mais de nos jours, c'est où çà, au juste?

À Richelieu, curieusement, la porcherie d'une capacité de 5,800 cochons et son épandage se trouvent justement en amont de la prise d'eau de l'usine de filtration de la SECTEAU, desservant 3 villes: Chambly, Richelieu et Marieville. C'est dire où l'on met la priorité de la santé des gens, au Québec!

Voici une traduction libre d'un article écrit par un avocat en matières d'eau pour le groupe environnemental NRDC (Natural Resources Defence Council).

Toujours boire en amont: les déchets de la production de bétail industrielle

Les cowboys ont toujours su qu'il faillait "toujours boire en amont du troupeau. Et bien que la vie de cowboy devient vite une partie de l'histoire du passé, son conseil est toujours aussi pertinent: les animaux défèquent, et leur fumier contient des bactéries, des virus, et d'autres contaminants qui polluent l'eau et peuvent rendre les gens malades.

Malheureusement, pour la plupart des Américains, il y a très peu d'information disponible sur où se trouvent le troupeau, ou si leur lieu de baignade se trouve en aval. La majorité des animaux sont maintenant élevés (et engraissés) dans des installations d'élevage industrielles, connues dans le monde législatif sous l'expression Concentrated Animal Feeding Operations, ou CAFO (opérations d'engraissement d'animaux concentrées, ou intensifs). L'agence de protection de l'environnement du gouvernement fédéral des États-Unis, l'EPA, évalue que ces opérations génèrent environ 300 millions de tonnes de fumier annuellement, plus que la quantité de déchêts générés par tous les Américains. Toutefois, bien que certains états colligent de l'information ici et là sur les CAFOs, il n'y a pas pas de donnés complètes sur la taille, la localisation, ou les pratiques de gestion des fumiers de l'industrie du bétail aux É.-U.

Sans ces informations importantes de l'industrie, l'agence de surveillance du gouvernement fédéral des É.-U., le Government Accountability Office, remarque que l'EPA n'a pas l'information dont elle a besoin pour règlementer efficacement ces opérations. Alors, suite aux pressions de la NRDC et nos partenaires, l'EPA est d'accord pour initier un effort pour tenter d'estimer les vrais risques à l'eau venant de cette industrie, en proposant de colliger de l'information de gestion de base des CAFOs. Malheureusement, l'EPA s'est laissée intimider par l'industrie d'élevage et a reculer.

Dans nos commentaires présentés à l'agence, le NRDC et plusieurs autres groupes ont présenté l'argumentaire que l'inventaire proposé par l'EPA ne colligerait pas assez d'information. Selon le projet, l'EPA ne demanderait même pas aux CAFOs de rapporter les actions qu'ils entreprennent pour éviter les fuites et les déversements ou si du purin est transféré ailleurs, ce qui met à risque encore d'autres cours d'eau en plus des cours d'eau avoisinants aux installations.

Malgré le projet de sondage minimaliste, l'industrie du bétail a fait tout un plat avec le projet de l'EPA. Mais ceci est absolument ridicule! Premièrement, cela ne serait d'aucune tâche additionnelle aux opérateurs, malgré leur immense empreinte environnementale. L'EPA estime que répondre à leur sondage prendrait 1 heure de leur temps à tous les 10 ans, ce qui n'est rien à comparer avec ce que les autres sources de pollution industrielles doivent faire. Même si l'EPA rendrait plus sévère les exigences et obligerait les opérations de faire des rapports plus souvent, ce qu'elle devrait faire, l'effort serait très modeste.

De plus, colliger de l'information de base ne révèlerait pas des secrets industriels. Le nombre de n'importe quelle sorte d'animaux en bâtisse, les déchets qu'ils génèrent et ce qu'ils font avec sont loin d'une recette secrète du Colonel Kentucky. C'est surtout de l'information valable sur la capacité de ces installations de polluer les cours d'eau.

Finalement, et c'est ce qui est le plus surprenant, l'industrie argumente qu'elle serait visée d'une certaine façon pour des activités illégales parce que le gouvernement collige de l'information sur leurs opérations. Bien que des activités illégales se sont produites malheureusement, il n'y a pas de liens apparents entre ces actions et l'information publique sur les données de pollution: les briseurs de lois ont toujours été capables de faire des crimes malgré le manque de données disponibles sur les eaux mises à risque à cause des actions des CAFOs, et l'EPA n'a pas soumis des preuves que les installations dans les états où l'information sur les CAFOs sont disponibles publiquement sont visées davantage.

L'EPA réfléchit sur quelles informations à colliger des opérations d'élevages industrielles pour encore quelques mois; une décision finale sera prise cet été. Bien que la période de commentaires du public est terminée, on vous encourage à quand même écrire à l'agence pour leur faire savoir que vous voulez qu'elle protège la santé publique en commençant par le commencement: s'informer de l'amplitude du problème. Photo: USDA NRCS

"Always Drink Upstream: The Waste of Industrial Livestock Production

Cowboys have known for years to"always drink upstream from the herd. And although the lone, Stetson-wearing cowpoke roaming the prairie is becoming as rare as the jackalope, his advice is as poignant as ever: Animals defecate, and their manure carries bacteria, viruses, and other contaminants that pollute water and can make people sick.

Unfortunately, for most Americans, there is very little information available about where the herd is, or if their favorite swimming holes happen to lie downstream. A majority of animals are now raised in industrial livestock facilities, known in the regulatory world as Concentrated Animal Feeding Operations, or CAFOs. The Environmental Protection Agency (EPA) estimated that these operations generate approximately 300 million tons of manure each year, more than the amount of trash produced by all Americans. However -- although some states collect piecemeal information about CAFOs -- there are no comprehensive data about the size, location, or waste management practices of the U.S. livestock industry.

Without key information about the industry, the federal government's watchdog, the Government Accountability Office, observed, the "EPA does not have the information that it needs to effectively regulate these operations." So, under pressure from NRDC and our partners, the EPA agreed to initiate an effort to get a handle on the industry's true risks to water, by proposing to collect some basic operating information from CAFOs. Unfortunately, the EPA, cowed by the livestock industry, chickened out.

In our submitted comments, NRDC and several other groups argued that the EPA's proposed inventory would collect far too little information. As proposed, the EPA wouldn't even ask CAFOs to report what steps they take to prevent leaks and spills or whether any manure is transferred off-site, putting even more waters at risk than just the ones in the immediate vicinity of any given CAFO.

Despite the weak proposed survey, the livestock industry had a cow about the EPA's proposal. But this is ludicrous. For one, it would impose virtually no burden on operators, despite their huge environmental footprint. The EPA estimated that responding to the survey would take one hour every 10 years -- a pittance compared to what other industrial pollution sources have to do. Even if the EPA strengthened the requirements and made operations submit more regularly -- which it should -- the effort would be modest.

In addition, collecting basic information will not reveal industry secrets. The number of and kinds of animals confined, the waste they produce, and what's done with it are hardly the Colonel's Secret Recipe. Rather, it's valuable information about the ability of these operations to pollute waterways.

Finally, and most surprisingly, the industry argued they would somehow be targeted for unlawful activity because the government collects information about their operations. Although some fringe illegal activity has unfortunately happened, there is no apparent correlation between these actions and public information about pollution data -- lawbreakers have been able to perpetrate crimes despite the lack of available data about which waters are at risk from CAFOs' own actions, and the EPA provided no evidence that facilities in states that make information about CAFOs publicly available had been targeted more.

The EPA will be considering what kind of information to collect from industrial livestock operations for several more months; a final decision is due this summer. Even though the official comment period recently ended (during which tens of thousands of concerned citizens weighed in to support a strong information collection effort), I encourage you to weigh in with the agency (you can send an email to OW-Docket@epa.gov, and use the docket ID number EPA-HQ-OW-2011-0188) to let officials there know that you want them to protect the public health by taking the first, most basic, step: finding out the scope of the problem."

Article written by Jon Devine published here: http://www.theatlantic.com/health/archive/2012/02/always-drink-upstream-the-waste-of-industrial-livestock-production/252525/
Photo: USDA NRCS

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