Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Tuesday, March 13, 2012

Sables bitumineux - difficile de réparer la nature

Photo: CAPP

Une nouvelle étude dont le Docteur David Schindler est un des co-auteurs démontre que même si on fait la restauration du paysage après l'exploitation des sales sables bitumineux (comme ci-haut), les réparations faites par l'homme ne sont pas aussi efficaces à capturer le carbone, et les écosystèmes ne sont jamais tout à fait les mêmes.

L'exploitation des sales sables bitumineux détruit les milieux humides dans le nord-est de l'Alberta disent des scientifiques de l'université de l'Alberta.

Une étude faite en équipe publiée dans une revue en ligne et rédigée par les scientifiques en biologie Rebecca Rooney, Suzanne Bayleay et David Schindler démontre que les régions où l'on a exploité le bitume ne pourront jamais être restaurées dans leur état original.

L'article qui parait dans la dernière édition de PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America) explique une diminution générale des milieux humides dans le nord-est de l'Alberta, davantage de forêts sèches au lieu de tourbières, et plus d'eau profonde et de l'habitat d'eau douce qui remplacent ce qui était es tourbières.

De plus, ce qui était autrefois un paysage occupé par de l'épinette noire, du mélèze, des joncs et des plantes de thé du Labrador devient une région peuplée d'épinette blanche, de pins gris, de trembles, de bleuets, de cornouillers et de canneberges buissonneux.

"Les affirmations de l'industrie qui disent qu'elle pourra redonner aux terres exploitées, incluant les vastes bassins de décantation, leur caractéristiques d'un paysage soutenable équivalant ou meilleur qu'avant les activités minières...c'est clairement de l'écoblanchiment." écrivent les auteurs.

Mais un porte-parole de l'industrie des sables bitumineux précise que les trois décennies de travaux ont aider à cumuler des connaissances qui servent à la restauration des lieux.

"Aujourd'hui, nous avons assaini environ 10% des surfaces minées." dit Travis Davies, le porte-parole de l'association canadienne des producteurs pétroliers.

"On s'attendait à ce que la restauration irait plus rapidement que cela, et l'industrie le reconnaît. C'est un environnement plein de défis, mais nous avons certainement connu certains succès jusqu'à date dans des régions restaurées, et nous espérons continuer dans ce sens... Nous avons des milieux humides naturels et d'autres que nous avons créés dans notre processus de restauration. Mais je pense que le but est d'obtenir un paysage soutenable qui peut maintenir un écosystème."

Dans leur étude, Schindler, Rooney et Bayley demandent une évaluation plus rigoureuse et indépendante de la restauration des sables bitumineux et souligne le manque de la province en n'ayant pas une politique de milieux humides en lien avec les restaurations qui contribue à un réaménagement complet du paysage du nord-est de l'Alberta.

Les auteurs disent aussi que la destruction de plus de 29,500 hectares de tourbières est la cause d'une perte de capacité de stockage de carbone. Finalement, avec la perte de la couche de tourbe, selon eux, le développement des sables bitumineux contribue à une augmentation potentielle d'émissions de carbone et de changements climatiques. "La forêt boréale est la plus importante surface de stockage de carbone en forêt, mais sa capacité à stocker le carbone dépend des pratiques de gestion à venir." disent les auteurs.

Davies précise que les géants des sables bitumineux Suncor et Syncrude continuent leur travail dans leurs projets dans les tourbières qui visent à restaurer ce qui a été perdu dans le nord-est de l'Alberta. "Nous sommes ici depuis 30-40 ans...Et nos gens sur le terrain acquièrent plus de connaissances sur les façons de recréer des milieux humides." dit Davies.Photo: David Dodge
Bassin de décantation à droite, rivière Athabaska à gauche, 300 pieds plus bas


Oilsands destroying wetlands in northeast Alberta, U of A scientists say

A University of Alberta shows the oilsands region in the future will be drier and more susceptible to forest fires.

A joint study published online by biological scientists Rebecca Rooney, Suzanne Bayley and David Schindler and published online shows land mined for bitumen will never be rehabilitated to its pre-mining state.

Specifically, the article published in an upcoming edition of PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America) shows an overall decrease in wetlands in northeastern Alberta, more uplands forest in place of peatlands, and more deep water and freshwater habitat replacing what was once bog.

As well, what was once a landscape populated by black spruce, tamarack, sedges and Labrador tea plants will become a landscape of white spruce, jack pine, trembling aspen, blueberries, dogwood and lowbush cranberries.

“Claims by industry that they will ‘return the land we use — including reclaiming tailings ponds — to a sustainable landscape that is equal to or better than how we found it’ ... are clearly greenwashing,” the authors write.

But an oilsands industry spokesman points out three decades of bitumen mining has contributed to lessons being learned and carried forward on the reclamation front.

“Today we’ve got about 10 per cent of the area impacted by mining (that) has been reclaimed,” said Travis Davies, spokesman for the Canadian Association of Petroleum Producers.

“There is an expectation that reclamation moves faster than it has been, and industry is cognizant of that. It’s a challenging environment, but we’ve certainly had some success to date in reclaiming areas, and we hope to continue that. ... We’ve had some naturally occurring wetlands and some by design return to the landscape in our reclamation process. But I think the point is, can you make a sustainable landscape that supports an ecosystem?”

In their study, Schindler, Rooney and Bayley demand more “rigorous” and independent assessment of oilsands reclamation and point out the failure of the province to have established a wetlands policy tied to reclamation contributes to a total overhaul of northeastern Alberta’s landscape.

The authors also say the “destruction” of over 29,500 hectares of peatland habitat means loss of carbon storage capacity. Essentially, with the loss of peat cover, they charge, the contribution of oilsands development to overall carbon emissions and climate change could grow substantially. “The boreal forest is the world’s largest and most important forest carbon storehouse ... but its continued storage depends on future management practices,” the authors say.

Davies noted oilsands giants Suncor and Syncrude continue to work on peatland projects aimed at reclaiming what has been lost in northeastern Alberta.

“We’ve been up there 30, 40 years. ... As you get people doing work on the ground, you learn more about how you can create wetlands,” Davies said."

Article written by Trish Audette published in the Edmonton Journal here: http://www.edmontonjournal.com/news/Oilsands+destroying+wetlands+northeast+Alberta+scientists/6290259/story.html

No comments:

Post a Comment