Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Thursday, July 12, 2012

Le financement des groupes environnementaux - un problème récurrent

Comme vous allez voir, les coupures de budget dans tout ce qui touche de près ou de loin l'environnement est une habitude bien ancrée dans les politiques du parti Conservateur au niveau fédéral. Un retour en arrière d'une question qui est toujours d'actualité, malheureusement.

"La plupart des gens semblent actuellement convaincus qu'il faut protéger l'environnement, que la situation est critique et qu'il est grand temps d'investir temps et argent dans ce domaine. Malheureusement, le financement des groupes environnementaux d'éductation est loin d'être assuré et des bénévoles doivent investir un temps précieux pour remplr des formulaires interminables afin d'obtenir les suventions indispensables à la survie de ces groupes. Ces démarches ne sont même pas assurées d'aboutir car certains politiciens ne semblent pas encore convaincus de la nécessité de ces organismes.

En effet, la semaine dernière on pouvait lire dans les journeaux locaux que Monsieur Serge Bégin, candidat du parti Conservateur dans le comté, estime que Nature-Action a déjà reçu pas mal d'argent.

Soyons clairs: Nature-Action a reçu environ $60,000 l'an dernier d'Emploi et Immigration Canada pour engager 5 employés à temps plein durant 6 mois. Ces 5 personnes, dont plusieurs biologistes, ont fait un travail remarquable pour un pix dérisoire compte tenu de leurs qualifications: elles ont monté une exposition photographique, composé des dépliants de promotion, créé le Conseil régional de l'environnement de la Montérégie et organisé un colloque sur l'environnement, conjointement avec ce nouvel organisme. Grâce à cela, Nature-Action s'est fait connaître dans toute la Montérégie et les appels téléphoniques pleuvent pour toutes sortes de besoins: conférences, expositions, conseils, documenttion, etc. Le bénévolat ne suffit pas pour répondre à toutes ces demandes et rares sont les groupes qui peuvent payer pour un conférencier ou une exposition. Malheureusement, Nature-Action n'a plus que $1,000 en banque et bien souvent c'est le répondeur téléphonique qui est au poste actuellement.

La survie de Récupération Montérégie dépend aussi des subventions du fédéral. Comme l'entreprise est très peu mécanisée, il faut beaucoup de main d'oeuvre pour la ceuillette et le tri. Une partie des employés est payée par Emploi et Immigration Canada, sans cela le service coûterait beaucoup plus cher aux villes participantes. les villes doivent leur part, c'est vrai, mais la récupération devrait faire partie d'une politique globale de conservation d'énergie et des ressources nationales, çà presse!

Les groupes environnementaux ont besoin d'un programme de financement stable sur 3 ou 5 ans. C'est un non-sens de subventionner un organisme pendant 6 mois pour le laisser tomber après. Par ailleurs, il faudrait une concertation rapide entre les divers niveaux de gouvernement afin de partager clairement les responsabilités financières vs les groupes d'éducation populaire en environnement.

La question est essentiellement politique et c'est ici qu'il faut s'assurer d'élire des politiciens éclairés, convaincus que la détérioration de l'environnement est le problème majeur en cette fin de siècle. C'est une question de survie."

Signé: Édith Smeesters, Nature-Action

Publié dans la section Opinions de l'hebdomadaire Le Journal de Chambly, édition du mardi 30 janvier 1990, page A-6

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