Le problème de manque d'abeilles pourraient être résolu en laissait la place aux abeilles sauvages et leur milieu de vie.
Une traduction libre d'un reportage intéressant.
Les abeilles sauvages pollinisent les vergers plus efficacement que les abeilles louées, et cela sans frais, selon une étude scientifique récente. Elles pourraient être la solution à la disparition inquiétante des abeilles à miel.
Les fermiers qui constatent impuissants à la maladie mystérieuse qui déciment des millions d'abeilles à miel qui pollinisent les arbres fruitiers et les autres récoltes pourraient profiter d'une solution aisée à leur problème: s'arranger pour que leurs récoltes soient plus accessibles aux insectes sauvages qui font le travail gratuitement.
Non seulement est-ce que les abeilles sauvages coûtent moins cher, elles fertilisent les fleurs plus efficacement selon une étude récente. Après avoir observé les abeilles dans des centaines de champs agricoles de plusieurs continents, ces scientifiques ont calculé que les abeilles non domestiquées étaient 2 fois plus efficaces que les abeilles à miel pour voir à ce que les fleurs produisent des fruits. De plus, la proportion de fleurs qui sont arrivées à maturité pour produire un fruit s'améliorait dans tous les champs qui recevaient la visite d'insectes sauvages, à comparé avec seulement 14% des champs visitées par des abeilles louées, selon un rapport publié en ligne à la fin février 2013 dans l'éminent journal scientifique "Science".
Les conclusions ont des implications importantes pour les politiques agricoles et usages du territoire partout sur la planète, dit le chef de l'étude Lucas A. Garibaldi, un scientifique agricole du National University of Rio Negro en Argentine: à moins que les habitats des insectes sauvages sont protégés et encouragés, les fermiers partout sur la planète pourraient vivre un avenir qui connaîtra des récoltes beaucoup moins abondantes.
Des scientifiques nous préviennent depuis longtemps que de cultiver les paysages et les transformer en vastes champs de mono-cultures et vergers d'une seule espèce élimine la variété de sols, de fleurs sauvages et d'autres végétaux qui sont cruciaux à la survie des plusieurs espèces de pollinisateurs dont des abeilles, des mouches, des scarabées et des papillons. Tandis que ces populations d'insectes ont connues des diminutions importantes, les fermiers les ont remplacées par des abeilles louées, non indigènes, souvent l'Apis Mellifera, durant la période de floraison.
"Les abeilles à miel ne peuvent pas remplacer le travail accompli par les abeilles indigènes" dit Garibaldi. "La biodiversité dans les paysages agricoles est importante et peut aider à augmenter la production."
Garibaldi et ses collègues de l'Amérique du Nord et du Sud, de l'Europe, de l'Australie, de l'Afrique et du Moyen Orient ont analysé les données colligées dans des études précédentes basées sur l'observation directe des activités des insectes dans des petites sections de 600 champs agricoles de 19 pays. En général, les chercheurs comptaient les insectes, les fleurs et les grains de pollen durant différentes périodes de temps sur des récoltes dans différents paysages et cultivés selon différentes techniques de gestion. Certains champs étaient très dépendants des abeilles domestiques (à miel); d'autres comptaient en majorité des insectes sauvages.
Même les champs où se trouvaient surtout des abeilles à miel, les fermiers voyaient un meilleur rendement de pollinisation à cause des insectes indigènes, dit la co-auteure Rachael Winfree, une écologiste de pollinisation de l'université Rutgers à New Brunswick, au New Jersey aux É.-U.
"Dans 90% des fermes étudiées au New Jersey et en Pennsylvanie, les abeilles sauvages indigènes fertilisent à elles seules la récolte de melons d'eau." ce qui fait que louer des abeilles n'est pas nécessaire, selon Winfree. Mais les fermiers ne s'en rendent pas compte. "Ils pensent qu'ils en ont besoin, mais ce n'est pas le cas." dit-elle.
En Californie, l'industrie de l'amande d'une valeur marchande de $3 billions dépense annuellement $239 à louer plus de 1 million d'abeilles à tous les ans. Afin d'obtenir un si grand nombre de pollinisateurs, les producteurs louent des abeilles à miel, une pratique de plus en plus dispendieuse à cause de la maladie qui terrasse les colonies et tue des millions d'abeilles, un désastre qui n'est toujours pas bien compris.
Dans certains vergers en Californie, les données indiquent que la pollinisation faite par les abeilles louées se fait donner un bon coup de main quand les abeilles sauvages sont aussi présentes, possiblement parce que les insectes sauvages obligent les abeilles louées à couvrir plus souvent une plus grande variété d'arbres dans le verger selon Claire Kremen, une biologiste de conservation de l'université UC à Berkeley, une contributrice à l'étude.
Toutefois, elle remarque que la plupart des vergers d'amandiers n'en profitent pas parce que l'habitat des insectes sauvages a été détruit.
Laurence Packer, qui étudie les abeilles sauvages à York University de Toronto et n'a pas fait parti de l'équipe qui a écrit cette étude, loue le travail accompli par cette équipe pour l'étendue du travail et de la géographie impliquée dans celui-ci. Les conclusions tirées sont importantes et devraient être prises au sérieux, selon lui.
"Les abeilles à miel ne sont pas une panacée." dit Packer. "Les autres abeilles sont beaucoup plus importantes qu'on le croit."
Mon jardin potager de 2012
"Farmers' lack of bees might be solved by going wild
Wild bees pollinate orchards more efficiently than rented honeybees, and for no cost, a study finds. They may provide the solution to the mass die-off of the domesticated bees from disease.
By Geoffrey Mohan, Los Angeles Times
February 28, 2013, 5:10 p.m.
Farmers who have watched helplessly as a mysterious disease wiped out millions of domesticated bees needed to pollinate their almonds, apples and other crops may have an easy solution: make their crops more accessible to wild insects that do the job for free.
Not only are they cheaper, they fertilize blossoms with much greater efficiency, new research shows. After observing bees in hundreds of fields on multiple continents, scientists calculated that free-living bees were twice as effective as domesticated honeybees at prompting flowers to produce fruit. In addition, the proportion of flowers that matured to fruit improved in every field visited by wild insects, compared with only 14% of fields visited by rented honeybees, according to a report published online Thursday by the journal Science.
The findings have important implications for agricultural and land-use policies worldwide, said study leader Lucas A. Garibaldi, an agricultural scientist at the National University of Rio Negro in Argentina: Unless habitats for wild insects are protected and nurtured, farmers around the world could face a future of drastically lower yields.
Scientists have long warned that plowing landscapes into vast, single-crop fields and orchards eliminates the range of soil, wildflowers and other vegetation that is crucial to support multiple species of wild pollinators, including bees, flies, beetles and butterflies. As these insect populations have dwindled, farmers have resorted to using rented interlopers, generally Apis mellifera, during flowering season.
"Honeybees cannot replace the service wild bees provide," Garibaldi said. "Biodiversity in agricultural landscapes matters and can help increase production."
Garibaldi and his colleagues from North and South America, Europe, Australia, Africa and the Middle East analyzed data that had been collected in earlier studies based on direct observation of insect activity in small swaths of 600 fields in 19 countries. Researchers generally counted insects, flowers and pollen grains over varying periods of time on crops that represented different landscapes and management techniques. Some fields were heavily dependent on domesticated bees; in others, wild insects prevailed.
Even in fields dominated by domesticated bees, farmers often get more effective pollination services from native insects, said study coauthor Rachael Winfree, a pollination ecologist at Rutgers University in New Brunswick, N.J.
"At 90% of farms studied in New Jersey and Pennsylvania, native wild bees are fully pollinating the watermelon crop," making rented bees unnecessary, Winfree said. But farmers don't realize this. "They're thinking they need them but they don't," she said.
In California, the $3-billion almond industry spends $239 million annually to rent more than 1 million bee hives every year. To get that many pollinators, growers have been renting honeybees — an increasingly expensive practice as colony collapse disorder wipes out bees by the millions, for reasons that remain poorly understood.
In some California orchards, the data showed that pollination by rented honeybees got a significant boost when wild bees were present, possibly because the wild insects prompted the hired guns to fly more frequently among different varieties of trees in an orchard, said Claire Kremen, a UC Berkeley conservation biologist who contributed to the study.
However, she noted that most almond fields don't receive that benefit because habitat for wild insects has been destroyed.
Laurence Packer, who studies wild bees at York University in Toronto and wasn't involved with the new report, praised the work for its breadth and geographical scope. The findings are important and should be taken seriously, he said.
"Honeybees aren't all they're cracked up to be," Packer said. "Other bees are far more important than people thought.""
Link: http://www.latimes.com/news/science/la-sci-wild-pollinators-20130301,0,918730.story
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