Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Tuesday, October 22, 2013

La fracturation hydraulique, la perte de cheveux et des vaches qui meurent

La terre des Hawkwood, photo courtoisie Hans Asfeldt

Voici ma traduction libre d'un reportage publié dans le quotidien The Tyee.

Quand son chez soi est fracturé, on perd ses cheveux et les vaches en meurent.

Des propriétaires terriens en Alberta disent que l'industrie tout près a fracturé leur vie. Un premier reportage d'une série par Hans Asfeldt et Alison Brotolon.

Note de l'éditeur: l'été dernier, deux étudiants de l'université de l'Alberta en études globales en développement, Hans Asfelt et Alison Bortolon, ont été en visite dans les régions exploitées pour le pétrole et le gaz non conventionnel de la province afin de documenter les préoccupations des gens qui vivent en aval des opérations de fracturations hydrauliques. Armés de leurs caméras, du papier et leurs plumes, ils ont enregistré ce que les propriétaires terriens devaient vivre. Il y a eu 7,700 opérations de fracturations hydrauliques horizontales jusqu'à date en Alberta, et 7,300 dans le nord de la Colombie-Britannique depuis 2005. On peut trouver d'autres histoires semblables dans le projet AlbertaVoices. Le journaliste et chercheur Andrew Nikiforuk a aidé à faire l'édition de se reportage.

Nielle et Howard Hawkwood n'aiment plus çà quand le vent vient de l'ouest et souffle en direction de leur ranch qui opère depuis 40 ans, juste au nord de Cochrane au pied des Montagnes Rocheuses.

Le couple, toujours poli, dont la famille a cultivé dans la région depuis une centaine d'années, vous dira pourquoi sur un ton tranquille qui laisse comprendre leur déception mais lucidement inconfortable.

Le vent de l'ouest maintenant charrie souvent les polluants des torchères de plusieurs des 70 puits de pétrole de schiste de la région. Tous ces puits ont subi le processus de la fracturation hydraulique, une technologie controversée utilisée dans des puits forés horizontalement afin d'extraire des hydrocarbures non conventionnels trouvés dans les formations du Cardium.

"C'est absolument un désastre," dit Nielle Hawkwood, une pathologiste du langage et de l'élocution de 64 ans à sa retraite. "C'est un désastre de santé publique. C'est un désastre environnemental. C'est un désastre pour les générations futures. Et c'est très, très difficile d'avouer çà ouvertement quand certains membres de la communauté en profitent financièrement."

Howard, son mari de 58 ans, qualifie la région comme étant un très sauvage "wild west. Il n'y a personne pour faire la police ou pour enquêter."

Poussées par une exemption de redevances, de l'eau à rabais et du pétrole à prix avantageux, environ une demi-douzaine de compagnies dont les bureaux sont à Calgary, dont Lightstream Resources (anciennement PetroBakken), Pengrowth Energy, TriOil et Tamarack Valley Energy, se sont bousculés au pied des Rocheuses au nord de Cochrane il y a de cela 5 ans déjà, et ont commencé à foré et à fracturé à qui mieux mieux.

Avec de grandes quantités d'eau municipale, du sable et des produits chimiques pour la fracturation, dont des hydrocarbures en gel comme du diesel, du condensat et du kérosène, les compagnies ont foré dans une formation à 2,000 mètres de profondeur. Ils font éclater le roc profond avec des fluides à haute pression horizontalement, de 2 à 5 kilomètres de la partie horizontale du puits. Chaque puits peut exiger jusqu'à 25 opérations de fracturations à haute pression pour fissurer la formation dure comme du béton qui possède déjà ses fractures naturelles.

Depuis que l'industrie a commencé à fracturer dans la région en 2009 (le Cardium est maintenant la formation la plus riche en pétrole et en gaz en Alberta), les Hawkwood disent qu'ils subissent une variété de problèmes, dont l'air mauvais, des troubles de santé, du bétail mort, des séismes et une communauté divisée.

Cela a été une leçon de vie brutale et difficile pour le couple.

Autrefois entourés d'un paysage bucolique des Montagnes Rocheuses, dont le pic Lougheed, ils sont maintenant dans une région industrialisée brusquement par des opérations de fracturations et la circulation constante de camions.

"Il y a beaucoup, beaucoup de questions sans réponses sur les effets de cette industrie," dit Nielle. "Nous sentons que nous les avons vécus personnellement, pour ce qui est de notre santé, à cause de la pollution de l'air, et nos problèmes d'eau."

Se protéger de la combustion des produits chimiques.

La plus importante préoccupation des Hawkwood est la pollution générée par les torchères, la combustion à l'air libre des déchets gaziers et des éléments trouvés dans les fluides de fracturation.

Selon le vérificateur général du Canada, non seulement la fracturation hydraulique injecte des millions de gallons et de sable sous terre, mais aussi 800 produits chimiques différents, dont certains sont des cancérigènes reconnus, qui se retrouvent dans le trou foré du puits. Une certaine quantité de ces fluides est pompée de nouveau à la surface, mélangée avec des eaux usées et du gaz. Mais selon le régulateur énergétique de l'Alberta, appelé maintenant Alberta's Energy Regulator, jusqu'à 80% du mélange toxique peut demeurer sous terre.

Certains composés chimiques des fluides de fracturation sont séparés du gaz naturel potentiellement vendable pour ensuite être brûlés dans des torchères.

La chaleur produite par la combustion du méthane fait réagir certains de ces produits chimiques qui forment de nouveaux composés chimiques qui n'étaient pas nécessairement présents au moment de l'injection du puits.

La résidence des Hawkwook et leur cheptel de 175 Hereford et 5 chevaux sont directement sous le vent des torchères, et à la même hauteur.

"Certains de ces produits chimiques sont très dangereux quand ils sont brûlés lors de la décomposition," dit Nielle. "Ils se transforment en gaz très toxiques."

Mais les compagnies pétrolières et gazières ne révèlent pas tous les produits chimiques qu'elles injectent sous la terre.

Un ingénieur qui veut demeurer anonyme était un ancien employé du marché pétrolier et gazier, et a réussi à obtenir une liste des produits chimiques dans les fluides de fracturations utilisés dans au moins quelques puits de la région Lochend.

Il a révélé aux Hawkwood que l'un des produits chimiques qui peut se retrouver dans les émissions des torchères est du phosgene. C'est un produit chimique utilisé dans les querres chimiques et produit suite à une réaction entre le monoxyde de carbone et du chlore en gaz. Phosgene est l'un des innombrables hydrocarbures chlorinés, dont plusieurs sont utilisés comme des pesticides, comme le DDT.

L'EPA des É.-U. décrit le phosgene comme étant "extrêmement toxique lors d'une exposition à court terme par inhalation importante." Il peut provoquer des problèmes respiratoires sévères dont des œdèmes pulmonaires (ou de l'accumulation de fluides dans les poumons), de l'irritation sévère des yeux, des brûlures cutanées, d'autres symptômes et même la mort.

Selon l'information obtenue par l'ingénieur, un produit chimique appelé dibromoacetonitrile est utilisé dans les fluides de fracturation dans la région de Lochend. Il est aussi utilisé dans les régions de schiste gazier exploitées en Pennsylvanie.

Potentiellement mortel si inspiré, il se transforme en d'autres toxines dont le cyanure d'hydrogène quand il est brûlé jusqu'à sa décomposition.

"Nous assumons que lors de la combustion des effluents des puits, ils brûlent également ce produit chimique... on ne fait pas le monitorage de ceci, et ce n'est pas règlementé adéquatement," dit Nielle.

Une compagnie de Calgary qui utilisait jusqu'à tout récemment ce produit chimique dans leurs fluides de fracturation a maintenant arrêté de le faire, selon le couple Hawkwood. Les Hawkwood se doutent que ce changement de procédure est à la suite des propriétaires terriens qui éduquent les opérateurs et qui envoient des lettres sur la nature dangereuse des composés chimiques du nitrile.

"J'ai perdu beaucoup de cheveux"

Les Hawkwood vivent à environ 5 kilomètres de la majorité des torchères, et ont documenté soigneusement les impacts sur leur santé depuis les 3 dernières années, en espérant que les autorités fassent quelque chose.

Nielle dit qu'elle a perdu des cheveux anormalement, et la santé en général d'elle-même et de Howard en a pris tout un coup. Mais ils connaissent d'autres personnes qui en ont souffert encore davantage.

"J'ai perdu beaucoup de cheveux," dit Nielle. "Nous avons eu des irritations cutanées, nasales, des yeux irrités. Ce sont des problèmes chroniques... Cela s'accumule depuis les 3 dernières années depuis que les fracturations hydrauliques ont débutées ici."

Nielle ajoute: "Ils peuvent nous prendre pour des rats de laboratoire et observer ce qui nous arrive afin d'avoir une base pour dire qu'il y a des préoccupations sanitaires à cette technologie."

Parce que la liste des produits chimiques qui pourraient être présents est sans fin et inconnue, faire des tests sur la qualité de l'air peut s'avérer très dispendieux et difficile. Mais des études où des gaz de torchères ont été testés pour une variété limitée de polluants, des niveaux élevés de benzène ont été enregistrés.

Le benzène peut causer la leucémie, et Nielle se doute que cela a contribué à sa perte de cheveux.

Une étude des É.-U. de 2011 a rapporté que 75% des 632 produits chimiques utilisés durant les opérations de forage pour le gaz naturel peuvent affecter la peau, les yeux et le système gastro-intestinal, tandis que 50% de ces produits peuvent impacter le cerveau, le système nerveux et les reins. 25% peuvent provoquer des cancers.

Les Hawkwoods se doutent que certains de ces produits chimiques des fracturations hydrauliques polluent aussi l'eau souterraine.

À un moment donné, ils disent que l'eau de leur robinet a commencé à avoir un goût étrange qui les ont motivé à cesser de la boire, et en novembre dernier, l'eau brûlait la peau de Howard.

C'est possible que les fluides qui sont injectés dans le trou du puits puissent migrer au delà de la zone visée pour la production, par les intercommunications avec des vieux puits, ou
par des fractures provoquées hydrauliquement, des fractures naturelles élargies, ou des coffrages et du cimentage défectueux.

Selon un estimé scientifique, un puits pétrolier ou gazier sur 6 aura des fuites de fluides vers des formations rocheuses avoisinantes et à la surface suivant le siècle de son forage.

Des algues mortes, des vaches qui meurent de faim.

En novembre dernier, Howard avait remarqué que les algues qui se retrouvaient habituellement dans l'auge d'eau pour leurs chevaux sont mortes soudainement. L'université de Calgary a fait des tests sur l'eau qui vient du même puits qui alimente la maison des Hawkwook.

Les tests fait en novembre et en janvier ont révélés des niveaux élevés de chlorure. Le pH de l'eau est passé de 6,5, ce qu'il était il y a 2 ou 3 ans, et maintenant oscille entre 7,2 et 8,6.

(Un déversement de fluides de fracturations dans des eaux de surface a eu le même effet au Kentucky, selon un rapport le U.S.G.S.)

Les Hawkwoods disent qu'ils ont été incapable de régler le problème d'algues mortes dans l'auge de leurs chevaux qui refusent toujours d'y boire. Le couple a un deuxième puits d'eau potable pour leur bétail. Quand les algues sont mortes dans l'auge des chevaux, elles ont disparues complètement des auges du bétail.

Cela est arrivé en même temps qu'une augmentation de consommation de minéraux par leur bétail, et à la mi-décembre, leur consommation avait triplé, et certaines vaches étaient devenues très amaigries.

Les Hawkwood disent que leur vétérinaire a enquêté, mais ne pouvait pas remédier le problème. Six vaches sont devenues très maigres et en sont mortes, tandis que 4 autres ont dues être euthanasiées. Des autopsies ont été menées sur 2 d’entre elles, et une substance gélatineuse qui est souvent un signe de famine a été trouvée autour de leurs organes internes. La moulée a été testée et s'est avérée adéquate, et les vaches qui n'étaient pas affectées sont toujours en santé et de poids normal.

Le puits pour le bétail a été testé par un laboratoire privé par une tierce partie en décembre et encore cela a confirmé des niveaux élevés de chlorures. Le vétérinaire a dit à Howard que le déséquilibre de chlorures dans l'eau pourrait avoir fait que les nutriments ont passé directement au travers du système digestif des vaches. Cela pourrait avoir causé leur mort de faim et l'augmentation de leur consommation en minéraux.

Un ranch ébranlé.

En plus de la pollution de l'air et de l'eau, le ranch des Hawkwood lui-même tremble et sursaute à cause des secousses. Howard dit que cela a commencé en août 2011 pendant qu'il s'occupait des chevaux.

"Toute la grange s'est mise à trembler et le cheval s'est échappé de la bâtisse," dit Howard. "J'essayais de lui enlever la scelle et toute la grange s'est mise à tanguer et j'ai entendu des craquements."

Il a couru tout de suite vers la colline où une équipe de séismes opérait cette journée là, se doutant qu'ils étaient responsable des tremblements.

À sa grande surprise, les ouvriers ont expliqué que tout le travail sismique avait été terminé plus tôt cette journée là à cause d'une opération de fracturations tout près. Les répercussions causées par les fracturations hydrauliques peuvent tromper les résultats des tests, et quand il se fait une fracturation hydraulique, les tests sismiques doivent cesser. Les travailleurs sismiques, qui ont aussi senti le sol sauter, ont dit que c'est la fracturation hydraulique qui avait causé les tremblements.

Plusieurs propriétaires terriens de la région ont senti des tremblements à plusieurs occasions. La station de monitorage sismique de la province la plus près se trouve de l'autre côté de Calgary, et rapporte que les tremblements n'ont pas été senti par l'équipement de monitorage et affirme que ces tremblements ne se sont pas produits.

Mais les séismes ont endommagé la grange des Hawkwood et ce sont eux qui ont dû payer pour les réparations.

Le couple se demande si le ciment des murs de la grange peuvent laisser comprendre ce qui pourrait se produire sur les coffrages cimenté dans les trous de puits. Le ciment est sensé empêcher le gaz et les autres fluides de migrer de la zone de production vers d'autres veines et les nappes aquifères contenant l'eau potable.

Jusqu'à date, les tremblements de terre sont toujours ignorés, et très peu a été fait pour mitiger la pollution de l'air et de l'eau, ou pour éviter des problèmes à l'avenir.

"C'est très difficile de dénoncer"

"Il semblerait que les régulateurs nous ont abandonnés," dit Howard. Lui et Nielle ont envoyé des lettres au premier ministre de l'Alberta et aux ministres de la santé publique, de l'agriculture, et de l'énergie, mais ils se sont fait dire de parler au Energy Resources Conservation Board (ERCB), qui s'appelle maintenant Alberta Energy Regulator.

Le ERCB leur a dit de parler à Alberta Environment, une autre agence gouvernementale. Leurs représentants ont refusé d'aider les Hawkwood parce qu'ils ne pouvaient pas prendre soin des 400 plaintes semblables venant du sud de l'Alberta uniquement.

Le ERCB a organisé des réunions communautaires, mais Nielle dit que toutes les préoccupations soulevées étaient écartées du revers de la main. "Ils nous ont dit, finalement, qu'ils savaient ce qu'ils faisaient."

Entre-temps, Nielle et Howard ont écrit aux journaux, rencontré leurs voisins et fait des liens avec des Albertains au travers de la province. Ils n'étaient pas surpris d'apprendre que plusieurs Albertains ne sont pas au courant, ou mal informés, parce que les disputes autour de la fracturation hydraulique ne sont jamais rendues publiques.

"Nous ne sommes pas les seuls ranchers qui ont connus ces problèmes. La plupart des gens ne veulent pas prendre les devants pour une raison ou pour une autre," dit Nielle. Elle et son mari explique que les pressions pour se taire sur les impacts du fracking peuvent facilement nous dépasser.

"C'est très difficile de dénoncer. Plusieurs personnes, plusieurs ranchers et fermiers se fient sur l'industrie pétrolière et gazière pour des revenus additionnels parce qu'ils ne font pas beaucoup d'argent dans l'agriculture et le ranching," dit Nielle.

Beaucoup d'entre eux sont employés par l'industrie et craignent que partager leur histoire pourraient leur coûter leur emploi. "Ils sont absolument terrifiés," dit Howard.



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"Home, Fracked Home: Lost Hair and Dead Cows

Alberta landowners say nearby industry has fractured their lives. First in an occasional series.

By Hans Asfeldt and Alison Bortolon published in TheTyee.ca

[Editor's note: Last summer, two University of Alberta global and development studies students, Hans Asfeldt and Alison Bortolon, visited the province's unconventional oil and gas fields to document the concerns of people living downwind from hydraulic fracturing operations. Armed with cameras and pen and paper, they recorded what landowners were experiencing. There have been 7,700 horizontal frack jobs in Alberta to date and 7,300 in northern British Columbia since 2005. More of these stories are available at the AlbertaVoices project. Andrew Nikiforuk contributed editing to this report.]

Nielle and Howard Hawkwood do not welcome the west wind at their 40-year-old cattle ranch just north of Cochrane in the foothills of the Rockies anymore.

The polite couple, whose family has farmed in the region for 100 years, will tell you why with a quiet sense of disappointment and an uncomfortable clarity.

The west wind now often carries flared-off pollutants from many of the 70 tight or shale oil wells in the region. All use the controversial technology of hydraulic fracturing with horizontal wellbores to access unconventional hydrocarbons in the nearby, booming Cardium tight oil play.

"It's an absolute disaster," says Nielle Hawkwood, a 64-year-old retired speech and language pathologist. "It's a public health disaster. It's an environmental disaster. It's a disaster for future generations. And it's very, very difficult to come out and say that when some members of the community are gaining income from this."

Her 58-year-old husband, Howard, just calls it "the wild, wild west. There is no one to police it or investigate it."

Driven by royalty holidays, low-cost water and high oil prices, about a half-dozen Calgary-based oil companies -- including Lightstream Resources (formerly PetroBakken) Pengrowth Energy, TriOil and Tamarack Valley Energy -- rushed into the foothills north of Cochrane just five years ago and started a drilling and fracking frenzy.

Using large volumes of municipal water, sand and fracking chemicals -- including gelled hydrocarbons such as diesel fuel, condensate and kerosene -- the companies have drilled down into a 2,000 metre deep formation. They blast the deep rock with highly pressurized fluids horizontally, up to two to five kilometres from the vertical well. Each well can require as many as 25 high-pressured fracture jobs to break up the concrete-like formation which is riddled with natural fractures.

Ever since the industry started to frack up the region in 2009 (the Cardium is now the most fracked oil and gas bearing formation in Alberta), the Hawkwoods say they've endured an array of problems, including bad air, compromised health, dead cattle, earthquakes and a fractured community.

It has been a steep and difficult education for the couple.

The once bucolic landscape with vistas of the Rocky Mountains, including Mount Lougheed, has now been abruptly industrialized with fracking operations and the buzz of constant truck traffic.

"There are many, many unanswered questions about the effects of this industry," says Nielle. "We feel that we've experienced them directly, as far as our health is concerned with the air pollution, and as far as our water issues are concerned."

Shielding chemicals burnt off

The Hawkwoods' most acute concern has been the air pollution from flaring -- the burning of waste gas along with frack fluid components.

According to Canada's auditor general, hydraulic fracturing not only injects millions of gallons of water and sand underground, but as many 800 different chemicals -- a number of which are known carcinogens -- down the wellbore. Some of this fluid is brought back to the surface, mixed with produced water and gas. But according to Alberta's Energy Regulator, as much as 80 per cent of the toxic brew can remain underground.

Certain chemical components of the frack fluid are separated alongside potentially marketable natural gas, which is then burnt off in flare stacks.

The heat produced by the combustion of methane causes some of these chemicals to react and form new chemicals that were not necessarily present at the time of injection.

The Hawkwood home and their 175 Hereford cattle and five horses sit directly downwind of the flaring, and at a similar elevation.

"Some of those chemicals are very dangerous when burnt to decomposition," says Nielle. "They form very toxic gases."

But oil and gas companies do not disclose all the chemicals they inject into the ground.

An anonymous engineer, formerly employed in the oil and gas sector, managed to acquire a list of frack fluid chemicals used in at least some of the wells in the Lochend area.

He reported to the Hawkwoods that one of the chemicals that may be emitted off flare stacks is phosgene. Used as a chemical warfare agent, it is formed through the reaction of carbon monoxide and chlorine gas. Phosgene is one of countless chlorinated hydrocarbons, many of which are used as pesticides such as DDT.

The U.S. Environmental Protection Agency describes phosgene as "extremely toxic by acute (short-term) inhalation exposure." It can cause severe respiratory problems including pulmonary edema (or fluid accumulation in the lungs), severe eye irritation, burns to the skin, other symptoms and death.

According to information acquired by the engineer, a chemical called dibromoacetonitrile is used in the frack fluid in the Lochend area. It is also used in the shale gas fields of Pennsylvania.

Potentially fatal by inhalation, it forms a variety of new toxins including cyanide gas when burned to decomposition.

"We assume that when they burn well effluent, they're also burning this chemical...this is not being monitored, it's not being regulated properly," said Nielle.

A Calgary company that until recently was using the chemical in their frack fluids has now stopped, say the Hawkwoods. The couple suspects that this change resulted from landowners educating operators and sending letters about the dangerous nature of nitrile compounds.

'I've lost a lot of hair'

The Hawkwoods live approximately five kilometres from most of the flaring, and have carefully documented the impacts on their health for the last three years, with the hope that authorities might do something.

Nielle says that she has experienced unnatural hair loss, and both her and Howard's general health have suffered markedly. But they know others who have been more severely impacted.

"I've lost a lot of hair," Nielle says. "We've had skin irritation, nasal irritation, eye irritation. And these are chronic problems.... They've just been building up over the last three years since fracking started here."

Adds Nielle: "They can use us as guinea pigs and look at what happens to us to get some basis for saying that there are health concerns with this technology."

Because the list of chemicals that could be present is endless and unknown, testing air quality can be expensive and difficult. But in studies where flared gases have been tested for a limited range of pollutants, high levels of benzene were recorded.

Benzene can cause leukemia, and Nielle suspects it has also contributed to her hair loss.

A 2011 U.S. study found that 75 per cent of 632 chemicals used in natural gas drilling operations could affect the skin, eyes and gastrointestinal tract, while 50 per cent would impact the brain and nervous system and kidneys. 25 per cent can cause cancers.

The Hawkwoods suspect that some of the same fracking chemicals are also polluting groundwater.

At one point, they say their tap water had an "off" taste that led them to stop drinking it altogether, and last November it caused Howard's skin to sting.

It is possible that fluids injected down the wellbore migrate beyond the production zone, through intercommunication with old wells or along hydraulically induced fractures, enlarged natural fractures, or compromised casing and cement.

By one scientific estimate, one in six unconventional oil and gas wells will leak fluids to surrounding rocks and the surface over the next century.

Dead algae, starving cows

Last November, Howard noticed that the ever-present algae in their horses' water trough suddenly died. The University of Calgary tested the water, which comes from the same well that supplies the Hawkwoods' house.

Tests in November and January revealed high levels of chlorides. The water's pH level rose from 6.5 two or three years ago and now fluctuates between 7.2 and 8.6.

(A spill of fracking fluid into surface waters caused a similar reaction in Kentucky, reports the U.S. Geological Survey.)

The Hawkwoods say they've been unable to rid the water trough of dead algae and the horses still refuse to drink from it. The couple has a second water well for their cattle herd. When the algae died in the horses' trough, it disappeared altogether from the cattle's troughs.

This coincided with an increase in the cattle's mineral consumption and by mid-December, consumption had tripled and some cows were becoming extremely thin.

The Hawkwoods say their veterinarian investigated but could not remedy the problem. Six cows wasted away and died while four others were euthanized. Autopsies were performed on two of them, and a jelly-like substance that often indicates starvation was found around their organs. The feed was tested and was found to be nutritionally adequate, and cows that were not affected maintained good health and normal body weight.

The well in the feedlot was tested privately by another third party in December and again confirmed high levels of chlorides. The veterinarian told Howard that the imbalance of chlorides in the water could have caused nutrients to be flushed right through the cows' digestive systems. This would have led to their starvation and would likely explain the increase in mineral consumption.

A shaking ranch

In addition to the air and water pollution, the Hawkwood ranch itself sometimes shakes and hops with tremors. Howard says he first experienced this in August 2011 while out tending the horses.

"The whole barn started to shake and tremble and the horse bolted out of the barn," says Howard. "I was trying to get the saddle off of him and the whole barn swayed and I heard cracking and creaking noises."

He immediately ran over the hill to where he knew a seismic crew was operating that day, suspecting that it was responsible for the tremors.

To his surprise, the crew explained that all seismic work had been stopped earlier in the day due to a fracking operation nearby. The reverberations caused by hydraulic fracturing can distort the testing results and whenever fracking is occurring, seismic testing must stop. The seismic workers, who also felt the ground hop, indicated that the fracking had caused the tremors.

Many landowners in the area have felt tremors on several occasions. The province's closest seismic monitoring station, located on the opposite side of Calgary, reports that the tremors were not picked up by monitoring equipment and did not occur.

But the quakes damaged the Hawkwoods' barn and they were left to make the repairs themselves.

The couple wonders whether the cracked cement in their barn walls is an indication of what might happen to cement casing in the wellbores themselves. The cement is in place to prevent the migration of gas and other fluids from the production zone to other strata and drinking water aquifers.

To date, the tremors remain unaddressed, and little has been done to mitigate water and air pollution or prevent future problems.

'It's very difficult to take a stand'

"It seems like the regulators have basically walked away," says Howard. He and Nielle have sent letters to the Alberta premier and to the ministers of health, agriculture, and energy, but they have only been told to talk to the Energy Resources Conservation Board (ERCB), now the Alberta Energy Regulator.

The ERCB told them to speak with Alberta Environment, another government agency. Its representatives turned the Hawkwoods away on the grounds that they could not address 400 similar complaints in southern Alberta alone.

The ERCB has held community meetings, but Nielle says any concerns that were raised were simply brushed aside. "They've just basically said, well, we know what we're doing."

In the meantime, Nielle and Howard have written to newspapers, met with neighbours and connected with Albertans across the province. They weren't surprised to learn that many Albertans are uninformed or misinformed because most fracking disputes are never made public.

"We're not the only ranchers who've experienced these problems. Most people don't want to come forward for one reason or another," says Nielle. She and her husband explain that the pressure to keep quiet about the impacts of fracking can easily be overwhelming.

"It's very difficult to take a stand. Many people, many ranchers and farmers depend on the oil and gas industry for added income because they're not making very much money farming and ranching," says Nielle.

Many who are employed in the oil and gas sector fear that sharing their stories could cost them their jobs. "They're absolutely terrified," Howard says. [Tyee] "
Link: http://thetyee.ca/News/2013/10/21/Fracking-at-Home/?utm_source=mondayheadlines&utm_medium=email&utm_campaign=211013

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