Une fervente environnementaliste

Hélène Lalonde, Odette Renaud et Johanne Dion à la consultation publique pour le projet de porcherie à Richelieu en 2005

"Johanne Dion
Une fervente environnementaliste

Par Alex Bernard

Mercredi 23 octobre 2013
Publié dans Le Journal de Chambly
Lien: http://www.journaldechambly.com/2013/10/23/une-fervente-environnementaliste

RICHELIEU - La Richeloise Johanne Dion est passionnée d’environnement depuis toujours. Elle s’implique pour que nous ayons tous un monde meilleur. La qualité de son dévouement a été reconnue par l’organisme Greenpeace qui lui a remis le prix de l’engagement citoyen en décembre dernier.

Au début décembre, lors du spectacle bénéfice de la Fondation Rivières au Cabaret Mile-End, à Montréal, Greenpeace a remis son premier Prix d’engagement citoyen à Mme Dion pour sa contribution bénévole remarquable dans la lutte contre les gaz de schiste au Québec, notamment par la tenue d’un blogue et d’une revue de presse quotidienne sur le sujet.

Toute jeune, Mme Dion avait une certaine prédisposition pour l’environnement. Enfant, elle aimait écouter chanter les oiseaux et sentir les fleurs. Pour son premier anniversaire, elle a reçu un érable de ses grands-parents. En avance sur son temps, la mère de Mme Dion compostait déjà dans les années 1950.

Mme Dion milite pour pouvoir se baigner à nouveau dans la rivière Richelieu. «Mes meilleurs souvenirs sont mes baignades dans la rivière quand j’étais jeune. J’ai été obligée d’arrêter à cause de la pollution. Je n’ai jamais été capable de l’accepter.»

La militante est autodidacte. Avant l’heure de l’internet, c’est grâce à des dossiers d’organisations environnementales américaines qu’elle a commencé à s’informer. Elle leur envoyait des dons et eux lui donnaient de la documentation sur les grands enjeux.

Mme Dion a découvert toutes les possibilités d’internet avec la lutte à l’exploitation des gaz des schistes. «Avec l’arrivée de l’internet, j’ai pu élargir mon cercle environnemental. Avant le gaz de schiste, je n’avais pas de courriel à moi, ni mon blogue. Avec cette lutte, j’ai pu apprécier comment on peut se renseigner gratuitement sur des dossiers assez complexes.»

C’est en 1985 qu’elle a commencé à militer pour la rivière. Mme Dion souhaite mettre fin aux coupes d’arbres sur le bord de l’eau.

En 2005, elle a par la suite milité contre un projet d’implantation d’une porcherie à Richelieu. Avec les citoyennes Hélène Lalonde et Odette Renaud, Mme Dion a fondé le Comité richelois pour une meilleure qualité de vie.

Mme Dion s’est particulièrement sentie interpellée par l’exploitation du gaz de schiste. «Le gaz de schiste, c’est la goutte qui a fait déborder le vase. Si on monopolise l’eau pour faire des fracturations hydrauliques et qu’on rejette tout ça dans les rivières, c’est la fin de la fin. Je crois fermement que les citoyens qui se mobilisent peuvent faire changer les choses.

Dans les conditions actuelles, Mme Dion ne voit pas le jour où elle pourra refaire une petite saucette dans la rivière. «Il faudrait vraiment un changement dans la façon de faire les choses. Le pouvoir de l’argent est très important, et c’est quelque chose que les environnementalistes n’ont pas. On n’a pas d’argent pour combattre toute la promotion et l’influence qu’ont les grandes corporations. Ça prend une volonté politique pour changer les choses, mais il n’y en a pas. Une fois élu, on fait des compromis.»

Malgré ce constat plutôt pessimiste, Mme Dion entend bien continuer à se battre. «C’est une question d’authenticité. Pour être fidèle à moi-même, je ne peux pas baisser les bras. Je n’ai pas d’enfants, ni de petits-enfants. Je ne le fais pas pour moi. Je me dis que les générations futures vont nous demander ce que nous avons fait. Je veux être capable de me dire que j’ai fait ce que j’ai pu», conclut-elle.

Tous les jours, la militante consacre 4 à 5 heures pour faire sa revue de presse et son blogue. Il est possible de consulter le blogue, les amis du Richelieu, à l’adresse : http://lesamisdurichelieu.blogspot.ca/."

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My English translation of an article published in local newspaper written by Alex Bernard

Johanne Dion, a devoted environmentalist

Born and raised in Richelieu, Johanne Dion is passionate about the environment, and has been since her childhood. She is dedicated so that we can all have a better world. The quality of her work has been recognized by Greenpeace that presented her with an award for her involved citizenship last December.

In the beginning of December, during the fundraising show for Fondation Rivières at the Mile-End Cabaret in Montreal, Greenpeace gave her their first award for citizen involvement to Mrs Dion for her voluntary contribution to the battle against shale gas in Quebec, through her blog and daily press review on the subject.

Already as a child, Johanne had a certain predisposition for the environment. She liked to listen to birdsong and smell flowers. On her first birthday, her grand-parents gave her a small tree. Even before the practice had a name, her mother composted kitchen waste for the vegetable garden as early as the '50s.

Mrs Dion is an activist so that she can swim once more in the Richelieu River. "My best memories of my childhood is going down to the river and swim to my heart's content. I had to stop because of the pollution. I was never able to accept that."

The activist is self-taught. Before the Internet, she kept abreast of the main environmental questions in America by sending donations to the most important environmental groups: they would send her documentation in return.

Mrs Dion discovered the opportunities of the Internet with the shale gas file. "Thanks to the Internet, I was able to reach out to more people. Before the shale gas controversy, I did not have my own email address, did not have a blog. With this battle, I was able to appreciate how information could be obtained for free on fairly complicated questions."

It's back in 1985 that she started to concentrate on the river (in front of her home). Mrs Dion started by trying to stop the tree cutting along the shore.

In 2005, she then got involved in the struggle to stop a pig farm project in Richelieu. With neighbors Hélène Lalonde and Odette Renaud, Mrs Dion co-founded the citizen group called Comité Richelois pour une Meilleure Qualité de Vie (CRMQV).

Mme Dion felt she had to get involved when shale gas talk started in her province. "Shale gas was one step too far. If water is monopolized for fracking and the treated waste ends up in the rivers, that's the end of it. I firmly believe that if citizens get involved, we can make a difference."

As things are going right now, Mrs Dion doesn't see the day when she will be able to go swim in the river again. "There would have to be real change in the way things are done. Money is too powerful, and it is something that environmentalists don't have enough of. We don't have the money to fight the PR and the powerful influence of big corporations. We would need a political will that isn't there. Once elected, compromises take over."

Despite this rather pessimistic conclusion, Mrs Dion intends to continue the fight. "I have to stay true to myself. I cannot give up. I do not have children nor grandchildren. I am not doing this for myself. I tell myself that future generations will ask us what we have done ( for the environment). I want to be able to say that I did my best." she says.

Every day, the activist spends some 4 to 5 hours to prepare her press review and her blog. The blog, called "Friends of the Richelieu" - "Les Ami(e)s du Richelieu" - can be found here: http://lesamisdurichelieu.blogspot.ca/."