Photo: Paul Chiasson
Parfois, être présente aux séances régulières de nos élus locaux me révèle plus sur le caractère et les opinions des maires que les décisions qui s'y prennent.
Par exemple, hier, quand il est venu le temps de trancher si on apportait notre appui à la MRC de Marguerite-D'Youville qui veut plus d'information sur la circulation de marchandises sur les voies ferrées (au point 10.1), ce sont les échanges entre les maires qui en ont dit gros sur les convictions de ceux-ci.
Le maire de Richelieu, ancien cheminot de métier, a affirmé 2 fois plutôt qu'une que c'était de la faute des villes qui laissaient le développement immobilier se faire près des voies ferrées, et trouvaient injuste qu'on jette le blâme aux compagnies de chemin de fer, référant probablement au désastre de Lac-Mégantic.
M. le Maire de Richelieu, j'ai ceci à vous dire: c'est plutôt aux compagnies de chemin de fer que l'on doit blâmer pour le pauvre état de leurs voies ferrées et l'usage inapproprié de wagons-citernes non conçu pour le transport de pétrole brut provenant des fracturations hydrauliques dans le schiste! Si ce n'était de cela, les municipalités ne seraient pas terrifiées à voir ces bombes à retardement traverser leur territoire!
Photo: D M Machinery.ca
Et à ceci, le nouvellement élu maire de Saint-Paul-d'Abbotsford a enchaîné avec la remarque suivante: "Ouin! C'est comme les gens de la ville qui viennent s'installer à la campagne et ensuite se plaignent que çà pue! Qu'ils retournent donc en ville!"
À M. le Maire de Saint-Paul-d'Abottsford, j'ai ceci à vous dire: durant le temps des épandages de purin et de boues municipales, j'ai rencontré plusieurs personnes me dire qu'elles pouvaient sentir la puanteur de Montréal, et ce durant différentes années. J'ai senti moi-même la puanteur du purin de porc en plein centre-ville de Montréal! Où devraient-elles se réfugier alors, ces personnes habitant l'île de Montréal, si les épandages puent jusque là? Se trouve-t-il une ville plus grosse que la métropole dans la province où les épandages agricoles ne viendraient pas nous empoisonner la vie?
Le blâme ici se trouve du côté des agronomes et des politiques provinciales qui ont poussés les agriculteurs à se lancer dans des élevages intensifs sur gestion liquide, ainsi que la pratique de se "débarrasser" des boues municipales sur des terres agricoles.
Encore beaucoup d'éducation à faire ici, car les vieilles ritournelles propagées par l'UPA continuent de se faire répéter dans nos salles de conseil.
Thursday, November 14, 2013
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Concernant les boues municipales. Le camion épandeur sur cette photo (? année) est non réglementaire pour ce type de biosolides.
ReplyDeleteFrance Lemieux