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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Tuesday, April 15, 2014

L’héritage toxique refait surface à Lac-Mégantic


La crue de la rivière Chaudière pourrait créer un problème de santé publique

15 avril 2014 | Alexandre Shields publié dans Le Devoir

La crue printanière remet en circulation la pollution pétrolière majeure qui a frappé la rivière Chaudière dans la foulée de la tragédie de Lac-Mégantic, ce qui pose un risque pour l’approvisionnement en eau potable de milliers de Québécois. Mais il est difficile de prendre la mesure de la menace environnementale puisque Québec ne dévoilera pas d’état de la situation avant le mois de mai.


Au ministère de l’Environnement, on a confirmé lundi au Devoir que du pétrole brut avait été remis en circulation en raison de la crue annuelle de la rivière Chaudière. La présence d’hydrocarbures a été « constatée à certains endroits », a indiqué un porte-parole du ministère, Frédéric Fournier. Le ministère la qualifie de « contamination résiduelle ».


Selon ce qu’a précisé M. Fournier, « les premiers kilomètres en aval du lac Mégantic » seraient les plus touchés par le rebrassage du pétrole qui s’était déposé au fond de la rivière, contaminée après le déraillement et l’explosion d’un convoi de wagons-citernes en plein coeur de Lac-Mégantic.


En suivant le cours de la Chaudière, les inspecteurs dépêchés par Québec depuis la semaine dernière ont également constaté la présence d’une « fine couche » de résidus pétroliers dans certaines zones de la rivière. Cette présence serait « modérée », puis « faible », au fur et à mesure qu’on suit le cours d’eau, qui se jette dans le Saint-Laurent à Lévis.


M. Fournier a souligné que le ministère réalisait des échantillonnages afin de « documenter les effets potentiels de la crue sur la contamination résiduelle dans le fond de la rivière Chaudière ». Des « observations visuelles » sont également menées et l’information sera communiquée aux villes concernées.


Les municipalités qui puisent leur eau potable dans cette rivière sont néanmoins déjà sur un pied d’alerte. Le porte-parole de la Ville de Lévis, Christian Brière, a ainsi précisé que la municipalité prélève des échantillons d’eau « chaque jour » depuis mercredi dernier, en plus de faire un suivi « olfactif » toutes les quatre heures. « Nous sommes en mode “suivi soutenu”, a illustré M. Brière. Mais pour le moment, nous n’avons aucune raison de croire qu’il y a des hydrocarbures dans notre prise d’eau. » Quelque 55 000 citoyens de Lévis boivent l’eau de la Chaudière.


À environ 80 kilomètres en aval de Lac-Mégantic, à Beauceville, le directeur général de la Ville, Félix Nunez, a dit avoir constaté la présence d’hydrocarbures dans la rivière dès samedi dernier. Il a aussi précisé que plusieurs citoyens ont senti de « fortes » odeurs de pétrole près de la rivière. Plusieurs auraient vu des traces de ce pétrole.


Enfin, les Villes de Saint-Georges et Sainte-Marie réalisent elles aussi des échantillonnages à leurs prises d’eau.


Un plan en mai



Lundi, le ministère de l’Environnement n’était pas en mesure de fournir des informations concernant l’ampleur de la contamination qui pourrait découler de la remise en circulation du pétrole déversé en juillet 2013 dans la Chaudière. Ce produit brut contenait notamment des substances cancérigènes et de l’arsenic, selon la Société pour vaincre la pollution.


Le porte-parole Frédéric Fournier a simplement réitéré l’information contenue dans un communiqué publié au début du mois. Le ministère y précise qu’« un plan de gestion de la contamination résiduelle de la rivière Chaudière est en élaboration par un comité d’experts au ministère. Il est prévu que ce dernier soit rendu public en mai 2014, en plus des rapports d’analyses et d’autres informations relatives à l’état de la rivière Chaudière. »


L’information sera donc rendue publique une fois que la première crue printanière depuis la tragédie de Lac-Mégantic sera terminée. Qui plus est, le plan qui sera alors dévoilé « tracera un portrait de la contamination résiduelle dans la rivière Chaudière tel qu’il était à l’automne 2013 ». Les firmes mandatées pour réaliser ces échantillonnages ont remis leur rapport final en mars 2014.


Le plan de Québec ne devrait donc pas tenir compte de la situation engendrée par la crue de ce printemps. Cependant, une nouvelle caractérisation des sédiments est prévue « au cours des prochains mois afin de valider les effets de la crue printanière sur cette contamination résiduelle ». Ces données permettront « d’identifier les zones plus fortement contaminées et d’établir la nature des travaux de nettoyage qui devront être réalisés, le cas échéant, en 2014 ».



Inaction de Québec?



Porte-parole de la Société pour vaincre la pollution (SVP), Anne-Marie Saint-Cerny redoute depuis plusieurs mois les effets de la crue. « Avec cette première crue depuis le déversement, il devrait y avoir encore plus de pétrole dans la rivière, a-t-elle fait valoir. La pollution est remise en circulation, la contamination recommence à descendre. »


Elle a d’ailleurs critiqué l’action du ministère dans ce dossier. « Il y a de la neige chaque année. Donc, tout cela était prévisible et il y aurait dû y avoir un plan mis en place avant la crue pour prévenir cette situation, mais aussi suivre la situation et informer davantage les citoyens. C’est inacceptable que ce ne soit pas fait. » Elle estime aussi qu’il serait nécessaire de vérifier la contamination des sols une fois la crue terminée, de façon à savoir si de nouvelles portions de terrain ont été souillées par des résidus de pétrole.


La SVP doute également des évaluations de Québec, qui a estimé que 100 000 litres de pétrole se sont déversés dans la rivière Chaudière. Elle croit plutôt qu’au moins 350 000 litres se sont écoulés, sur la base de calculs réalisés par l’organisme. Au total, 5,7 millions de litres se sont déversés dans l’environnement après le déraillement du train de 72 wagons-citernes


Selon Mme Saint-Cerny, il existe par ailleurs un risque réel d’écoulement de résidus de pétrole à partir du site du déraillement, toujours fortement contaminé. Le ministère estime pour sa part qu’il n’y a pas de risque de migration de la pollution. Il n’a toutefois pas été possible lundi d’obtenir de précisions au sujet du site situé à Lac-Mégantic.


Québec avait annoncé en janvier que les travaux de décontamination du site devaient débuter au plus tard à la fin du mois de mars. Entre 100 000 à 135 000 m3 de sols contaminés devront être traités au cours des prochains mois. Cela équivaut à environ 10 000 camions à benne. La fin des travaux de réhabilitation est prévue pour décembre 2014.


La facture totale est évaluée à 190 millions de dollars. Cela n’inclut pas les coûts des mesures temporaires d’approvisionnement en eau des municipalités en aval. Pour le moment, Ottawa et Québec assument entièrement la facture.



Lien: http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/405590/le-d

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My translation of above article:

Toxic legacy reappears at Lac-Mégantic

The spring flood of the Chaudière River could be a public health problem

The spring snow melt and flood is recirculating the important oil pollution in the Chaudière River that occured during the Lac-Mégantic tragedy, and could put at risk the drinking water of thousands of Quebecers. But it is difficult to measure the environmental menae because Quebec will not reveal the state of affairs before May.

At the Environment Ministry, they confirmed to the newspaper Le Devoir Monday that crude oil has been put back into circulation because of the annual flooding of the Chaudière River. The presence of hydrocarbons has been "noticed in a few areas", said Frédéric Fournier, spokesperson of the ministry. The Ministry qualifies it as "residual contamination".

As per Mr Fournier, "the first kilometers downriver of Lac Mégantic" would be the most affected by the mixing up of the oil that had settled to the bottom of the river that was contaminated after the derailment and the explosion of a train of tankers in the heart of downtown Lac-Mégantic.

By following the Chaudière, inspectors sent by Quebec last week also found a "thin layer" of oil residue in certain zones of the river. The amount would be "moderate", then "weak" as one follows the river that eventually joins the St. Lawrence at Lévis.

Mr Fournier added that the ministry took samples to "document the potential effects of the flood on the residual contamination at the bottom of the Chaudière River". "Visual observations" are also done and the information will be shared with the towns involved.

The municipalities that take their drinking water in this river are already on high alert. Christian Brière, spokesperson of the Town of Lévis, says that the municipality takes samples of the water "every day" since last Wednesday, on top of doing a "smell" test every four hours. "We are in 'permanent follow-up' mode", adds Mr Brière. But for now, we have no reason to believe that there are hydrocarbons in our water intake." Some 55,000 citizens of Lévis drink water from the Chaudière.

At about 80 km downriver of Lac-Mégantic, in Beauceville, the general manger of the town, Félix Nunez, said he did notice hydrocarbons in the river as soon as last Saturday. He added that many citizens have smelled "strong odors of oil" near the river. Many have seen traces of oil.

Also, the towns of Saint-Georges and Sainte-Marie do their own sample taking at their water intake.

A plan in May

Monday, the Environment Ministry was not able to give information about the magnitude of the contamination that could come from the recirculation of the oil spilled in July 2013 in the Chaudière. This crude product contained, among other things, cancer causing substances and arsenic, as per the group Société pour vaincre la pollution.

Frédéric Fournier, the spokesperson, simply repeated the information included in the press release published at the beginning of the month. The ministry says in it that " a management plan of the residual contamination in the Chaudière River is being set up by a expert committee at the ministry. It is forecasted that this plan will be made public in May 2014, along with the analysis reports and other information relative to the state of the Chaudière River."

So the information will be made public once the first spring flood since the Lac-Mégantic tragedy will be over. Plus, the plan that will then be made public "will give a portrait of the residual contamination in the Chaudière River as it was in the Fall of 2013". The companies that have the mandate to do the sampling presented their final report in March 2014.

So the Quebec plan should not take into account the situation provoked by this Spring's flood. However, a new characterisation of the sediments is planned "during the next few months to validate the effects of the spring flood on this residual contamination". This information will help "identify the zones the most contaminated and establish the nature of the cleaning up that will have to be done eventually, in 2014."

Lack of action from Quebec?

Anne-Marie Saint-Cerny, spokesperson for the group Société pour vaincre la pollution (SVP), has dreaded the effects of the flood for the past few months. "With this first flood since the spill, there should be even more oil in the river, she says. The pollution is put back in circulation, the contamination starts again to go downriver."

She criticizes the ministry and what it does about this file. "There is snow every year. So all this was to be expected and there should have been a prevention plan already in place before the thaw, and also follow-up on the situation and better inform the citizens. It is unacceptable that this was not done." She also thinks that it would be necessary to check the contamination of soil once the flood is over, as to find out if new parcels of land have been soiled by the oil residues.

The SVP also doubts the Quebec evaluation that estimates that 100,000 litres of oil were spilled in the Chaudière River. The group rather thinks that at least 350,000 litres have been spilled, based on their own calculations. In total, 5,7 million litres have been spilled into the environment after the derailment of the 72 tank car train.

As per Mrs Saint-Cerny, there is also a real risk of residual flow of oil from the derailment site which is still very contaminated. The ministry estimates that there is no risk of migration of the pollution. It was not possible Monday to get more information about the site in Lac-Mégantic.

Quebec had said in January that the decontamination work of the site should start no later than the end of March. Between 100,000 and 135,000 cubic meters of contaminated soil will have to be treated during the next few months. This is the equivalent of around 10,000 truckloads. The end of the restoration work is estimated for December 2014.

The total price of this is evaluated at $190 million. That does not include the costs of the temporary measures of drinking water provided to the municipalities downriver. For now, Ottawa and Quebec are covering the whole cost.

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