Photo: M C Costisella
Pétrolia à Gaspé : l'exploration n'a pas affecté l'eau, dit une étude de Québec
Les activités d'exploration pétrolière dans le secteur Haldimand, près de Gaspé, n'ont pas eu d'impacts, jusqu'à présent, sur la qualité de l'eau de la municipalité, selon un rapport rendu public jeudi par le ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.
La publication de ce rapport survient quelques heures après que Pétrolia eut annoncé qu'elle espérait reprendre les travaux de forages à Gaspé dès cet été.
L'étude géologique avait été commandée par Québec à l'Institut national de la recherche scientifique pour répondre aux inquiétudes de la ville de Gaspé et de ses citoyens quant aux activités de la firme Pétrolia dans le secteur. L'entreprise avait accepté d'attendre les résultats de l'évaluation avant de reprendre ses travaux.
Les résultats ont été communiqués aux propriétaires et à la municipalité, selon le communiqué publié jeudi soir par le ministère.
Le mandat de l'étude était « d'évaluer les effets, réels ou potentiels, des puits pétroliers et des suintements, présents sur ce territoire, sur la qualité des eaux souterraines ou de surface. »
Pour réaliser l'étude, le ministère a recueilli des échantillons d'eau provenant de 75 puits résidentiels et 14 puits d'observation situés dans un rayon de deux kilomètres autour du site Haldimand 4.
Peu à craindre
« L'eau souterraine du secteur Haldimand est généralement de très bonne qualité, et très peu de dépassements de critères de santé ou esthétiques ont été observés dans les puits résidentiels ou d'observation », peut-on lire dans les conclusions du rapport.
Les chercheurs notent que bien que des hydrocarbures ont été repérés à trois endroits à la surface de la région d'étude, les niveaux restent très faibles dans l'eau souterraine.
Selon l'étude, si les activités liées au site de forage Haldimand 4 provoquaient une contamination des eaux souterraines, « la localisation du site ferait en sorte que leur migration n'affecterait pas les prises d'eau dans ce secteur ».
La composition géologique du sol permettrait également d'agir rapidement pour prévenir une contamination puisque la migration des contaminants dans les eaux souterraines y serait lente. Les chercheurs ajoutent que la pose d'une membrane sous le site de forage permettrait également de limiter le risque de contamination de l'aquifère au roc.
Le rapport suggère aussi de mettre sur pied une gestion rigoureuse des opérations de transport et d'entreposage des fluides pour réduire les risques de contamination.
En somme, les conditions actuelles respectent la réglementation du ministère, concluent les auteurs de l'étude.
Perplexité dans la ville
Même si cette étude était demandée depuis longtemps par la ville et la population, elle laisse toutefois sur leur faim plusieurs des 60 résidents qui ont assisté au dévoilement des résultats.
Ils déplorent que le mandat de l'étude n'était pas d'évaluer les risques d'une exploration et d'une exploitation à plus grande échelle. Les impacts de la fracturation hydraulique n'ont donc pas été évalués, alors que cette technique est envisagée par Pétrolia pour espérer lancer un jour une production commerciale.
« Au Québec on a depuis trop longtemps tendance à faire en sorte que les profits sont privés et que les dépenses sont publiques », a décrié Louise Basson, une résidente de Gaspé. « On le voit avec Lac-Mégantic et ce que je dis, en tant que contribuable, c'est que je ne veux pas que mon argent, que des centaines de millions aillent à nettoyer la marde (sic). »
Les résultats de cette étude n'ont toutefois pas le pouvoir de donner le feu vert à Pétrolia pour qu'il relance ses activités l'exploration, a tenu à rappeler le ministère.
« Ensuite c'est à la population, aux élus et ensuite à la société en général de décider si ce risque d'activité industrielle là il est trop élevé ou acceptable par rapport aux retombées sociales économiques et autres de ce projet-là, donc c'est une question beaucoup plus large qu'environnementale », a expliqué René Lefevbre, professeur à l'Institut national de recherche scientifique.
Le site Haldimand est situé aux abords de la baie de Gaspé, à environ 5 kilomètres de la Ville de Gaspé. Les forages de Petrolia y avaient été suspendus en janvier 2013 à la suite de l'adoption d'une réglementation qui limite les forages, notamment près d'une source d'eau potable.
Lien: http://ici.radio-canada.ca/regions/est-quebec/2014/05/22/012-haldimand-etude-geologique.shtml
Lien pour consultez le rapport final transmis au ministère du Développement durable: http://www.mddelcc.gouv.qc.ca/eau/Rapport-Haldimand/Haldimand_Rapport.pdf
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My translation of above article:
Petrolia drilling in Gaspé: the exploration did not affect the water says provincial study
The oil exploration activities in the Haldimand sector, near Gaspé, have not had any impacts yet on the quality of the municipality's water says a study made public May 22 by the Environmental Ministry.
The publication of this study comes out just a few hours after the Petrolia announcement that the company wished to start working again at drilling in Gaspé this summer.
Quebec had asked the National Institute of Scientific Research to do the geological study in response to the city's and its citizens' preoccupations about Petrolia's activities in the region. The company had accepted to wait for the results of the assessment before restarting working there.
The results were presented to the owners and the municipality as per the Ministry's press release published Thursday night.
The objective of the study was to "evaluate the effects, real or potential, of the oil wells and of the seepage found in the area, on the quality of the groundwater or the surface water."
In order to do this study, the ministry did water samples from 75 residential wells and 14 observation wells within a radius of 2 km around the Haldimand 4 well.
Little to fear
"The groundwater of the Haldimand sector is of very good quality generally, and very few of them exceeded the health of aesthetic norms were found in the residential or observation wells", says the conclusion of the report.
The researchers noted that even though hydrocarbons were found in 3 places on the surface in the studied area, the levels stayed very low in the groundwater.
As per the study, if the activities tied to the Haldimand 4 drilling site provoked a contamination of groundwater, "the location of the site makes it so the migration does not affect the water sources in this region".
The underground geological composition also would allow quick action to prevent contamination because the migration of the contaminants into the groundwater would be slow. The researchers add that a membrane under the drilling site would also limit the risk of contaminating the aquifer.
The study also suggests a rigorous management of the transportation and stocking operations for the fluids to reduce contamination risks.
Overall, actual conditions respect ministerial regulations, say in conclusion the authors of the study.
The town is puzzled
Even if this study was requested a long time ago by the town and the population, it does not answer all the questions of the 60 residents that attended the publication of the results.
They deplore the fact that the study was not meant to assess the risks of exploration and exploitation on a larger scale. The impacts of hydraulic fracturing have not been assessed, even though this technique could be used by Petrolia that hopes to go commercial one day.
"In Quebec, we too often tend to see that profits stay private while the expenses become the public's burden", denounced Louise Basson, a Gaspé resident. "We see it in Lac-Mégantic, and what I say is, as a taxpayer, I don't want my money, that hundreds of millions go to clean up the mess."
The study's results don't enable the go ahead for Petrolia so it can restart exploration activities, the ministry wants to point out.
"Then it is up to the population, to the elected officials and then society at large to decide if the risks of this industrial activity is too high or acceptable compared to the social and economical spin-offs among others from this project, so it is a much wider question than only environmental", explains René Lefevbre, professor at the National Institute of Scientific Research.
The Haldimand site is by the Gaspé Bay, at about 5 km from the Town of Gaspé itself. Petrolia had stopped drilling in January 2013 after a bylaw was voted in that limited drilling near a drinking water source.
Friday, May 23, 2014
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