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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Sunday, July 13, 2014

Des eaux usées de fracturations hydrauliques dans une cimenterie de N.-É.


Authorisation donnée pour le transport d'eaux usées de Debert à Brookfield

Ma traduction libre d'un reportage de Francis Campbell publié en avril 2014

Ces camions vont commencer à transporter des eaux usées de fracturations hydrauliques contenues dans les étangs de rétention d'Atlanctic Industrial Services à Debert vers l'usine de ciment de Lafarge Canada de Brookfield la semaine prochaine.

"Après avoir tenu compte des préoccupations de la communauté et revu les tests de l'eau traitée, je suis convaincu que ce projet pilote peut aller de l'avant de façon sécuritaire," dit le Ministre de l'Environnement Randy Delorey dans une réunion où une cinquantaine de résidents se retrouvaient à l'hôtel Best Western Glengarry mercredi soir.

Mais les trois à cinq voyages de camion par jour remplis d'eaux usées emprunteront l'autoroute 104 et 102 pendant trois semaines soulèvent beaucoup de méfiance et de scepticisme.

"Pourquoi devrais-je vous faire confiance," demande Ellen Durkee de Middle Stewiacke au ministre quand est venu son tour pour prendre le micro durant la réunion de plus de 3 heures avec des moments assez conflictuels. "Lafarge se fait payer, mais nous subissons les risques."

Durkee, une mère de 53 ans de 4 enfants et grand-mère de 2 petits-enfants, insiste pour dire que les processus de filtration au charbon et osmose inversée qui ont été employés pour traiter les eaux usées n'enlèvent pas les contaminants comme les métaux lourds. L'eau sera utilisée comme liquide de refroidissement pour le four à l'usine Lafarge et sera réchauffée à plus de 700 degrés Celsius.

Malgré cela, Durkee n'accepte pas les assurances de Kathleen Johnson, une spécialiste ingénieur dans la division scientifique du département de l'environnement, qui assure que la chaleur intense brûlera tous les métaux lourds ou toute matière organique dans l'eau.

"Vous vous trompez," dit Burkee. "Les métaux lourds s'envoleront par la cheminée, au-dessus de ma maison. C'est ma vie, ma maison, la vie de mes enfants, ma vallée et ma communauté.

"Qu'est-ce qui se retrouvera là-dedans? Les leucémies, les cancers du cerveau et de la thyroïde, tout ce que nous savons qui sont associés avec ces cancérigènes. Ce n'est pas une mince affaire. C'est la vie de nos enfants. Nous n'avons qu'une chance de faire ceci comme il faut et nous passons à côté."

B.J. Tan, un citoyen de l'âge d'or qui vit à Debert, dit que les compagnies comme AIS et Lafarge accusent souvent les résidents d'inventer des histoires de peur dans des cas comme le projet pilote qui a reçu le feu vert qui recevra 2 millions des 10 millions de litres d'eaux usées qui attendent dans l'étang de Debert depuis le projet de tests de fracturations hydrauliques d'il y a 7 ans.

"Des vies pourraient être en danger," dit Tan. "Si il y a des discours alarmistes parmi des résidents, c'est parce que notre priorité no. 1 n'est pas de l'argent. Ce sont nos enfants, les enfants de nos enfants et leurs enfants."

Orland Kennedy, qui vit dans Pleasant Valley près de l'usine de Lafarge, dit que trouver une façon de se débarrasser des eaux usées de fracturations aura comme conséquence d'encourager encore plus de fracturations hydrauliques.

"La pire chose qui pourrait nous arriver c'est de trouver une façon acceptable de se débarrasser des eaux usées des fracturations," dit Kennedy. "Ceci va lui ouvrir la voie."

Delorey et Johnson sont assis en avant dans la salle, ressentant le scepticisme et répondent aux questions avec calme. Le ministre explique que le projet pilote sur les eaux usées est séparé du débat à savoir si la province devrait accepter la fracturation hydraulique.

Une fois le projet pilote de 2 millions terminé, le département devra examiner tout résidu du four avant de penser à émettre une lettre d’autorisation pour permettre Lafarge à continuer d'utiliser les eaux usées.

Mercredi soir, Delorey dit qu'il tente de profiter de la confiance qu'il a tenté d'inspirer dans les réunions publiques sur la question en janvier.

"On espère beaucoup inspirer la confiance," dit Delorey. "C'est une question qui est un problème de longue date pour la communauté et il y a beaucoup de méfiance, beaucoup de défis à surmonter pour ce qui s'est passé auparavant. La seule façon de commencer à y faire face, je pensais, c'est d'avoir un dialogue légitime."

Durkee espère voir la fin du fracking.

"La seule solution, c'est de ne pas fracturer," dit Durkee. "Il n'y a pas de façon sécuritaire de se débarrasser de çà. Nous n'avons pas besoin du pétrole par fracking. Nous avons beaucoup d'autres alternatives. On pourrait penser que je voudrais vivre dans une cabane et élever des chèvres, mais ce n'est pas le cas. Mais je ne veux pas risquer le futur de mes enfants et leur santé non plus."

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Fracking wastewater OK'd to go from Debert to Brookfield
FRANCIS CAMPBELL TRURO BUREAU
Published April 17, 2014

TRURO – Trucks will begin hauling fracking wastewater from the the Atlantic Industrial Services holding ponds in Debert to the Lafarge Canada cement plant in Brookfield next week.

“After considering the community’s concerns and reviewing the tests on the treated water, I am satisfied that this pilot project can proceed safely,” Environment Minister Randy Delorey said during a meeting that attracted about 50 area residents to the Best Western Glengarry Plus Hotel on Wednesday evening.

But the three to five truckloads a day of wastewater that will travel along highways 104 and 102 over a three-week period will be followed by heavy payloads of distrust and skepticism.

“Why would I trust you,” Ellen Durkee of Middle Stewiacke asked the minister when it was her turn to approach the microphone in the sometimes heated three-hour-plus meeting. “Lafarge is getting paid, we are taking the risks.”

Durkee, a 53-year-old mother of four and grandmother of two, maintains that the processes of carbon filtration and reverse osmosis that have been used to treat the wastewater do not remove contaminants like heavy metals. The water is to be used as a kiln coolant at the Lafarge plant and will heat up to more than 700 degrees Celsius.

Still, Durkee wasn’t buying assurances from Kathleen Johnson, an engineering specialist with the science division of the Environment Department, that the intense heat will combust any heavy metals or anything else organic in the water.

“You’re wrong,” Burkee said. “Heavy metals will go up the stack, over my house. This is my life, my home, my children’s lives, my valley and my community.

“What’s going to be in there? The leukemias, the brain cancers and the thyroid cancers, all the things that we know go along with these carcinogens. It’s not small stuff. It’s our children’s lives. We only have one chance to do this and we’re screwing it up.”

B.J. Tan, a senior who lives in Debert, said companies like AIS and Lafarge often accuse residents of fearmongering in cases like the approved pilot project that will use two million of the 10 million litres of wastewater that have been sitting in the Debert lagoon since a fracking test project seven years ago.

“Lives could be at stake,” Tan said. “If there is fearmongering among residents, it’s because our No. 1 priority is not money. It’s our children, our children’s children’s children.”

Orland Kennedy, who lives in Pleasant Valley near the Lafarge plant, said finding a way to get rid of fracking waste water will have the averse effect of attracting more fracking.

“The worst possible outcome is for us to find an acceptable means to dispose of fracking waste water,” Kennedy said. “That will open the door.”

Delorey and Johnson sat at the front of the room, absorbed the skepticism and patiently answered questions. The minister explained that the wastewater pilot project is separate from the debate about whether the province should allow fracking.

After the two-million-litre pilot is complete, the department would have to examine any kiln residue before considering issuing a letter of authority to allow the Lafarge plant to continue using the wastewater.

As for Wednesday night, Delorey said he was trying to build on the trust that he tried to foster with public meetings on the issue in January.

“The hope is in a big way to build trust,” Delorey said. “This is a file that’s been a longstanding issue in the community and there is a lot of distrust, a lot of challenges that took place in the past. The only way that we could start to deal with it, I felt, was to have a legitimate dialogue.”

The hope for Durkee is to see the end of fracking.

“The only solution to this is not to frack,” Durkee said. “There is no way to get rid of this safely. We don’t need the oil from fracking. We’ve got lots of other alternatives. I sound like I want to live in a hut and raise goats, which I don’t. But I also don’t want to risk my kids’ futures and their health.”

Link: http://thechronicleherald.ca/novascotia/1201373-fracking-wastewater-okd-to-go-from-debert-to-brookfield

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