Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Tuesday, July 8, 2014

Les pétrolières s’activent en Gaspésie

Photo: Junex

Junex et Pétrolia comptent mener au moins cinq forages au cours des prochains mois


Publié dans Le Devoir le 8 juillet 2014 |Alexandre Shields

Les pétrolières s’activent de nouveau en Gaspésie. Alors que Québec commence à peine une évaluation environnementale de la filière des hydrocarbures, l’entreprise Junex entend mener au moins quatre forages au cours des prochains mois à l’ouest de Gaspé. Pétrolia pourrait aussi commencer bientôt un forage sur le territoire de la municipalité, malgré la controverse.

Selon ce qu’a expliqué lundi au Devoir le président et chef de la direction de Junex, Peter Dorrins, l’entreprise fonde beaucoup d’espoir sur son projet nommé Galt. « Nous croyons qu’il s’agit du projet pétrolier le plus avancé au Québec en matière de connaissances géologiques et d’ingénierie, ainsi qu’en matière de délimitation de la structure, de puits forés et de potentiel de ressource », a-t-il souligné.

Ce secteur a d’ailleurs été ciblé à plusieurs reprises par des travaux d’exploration au cours des dernières décennies. Les premiers essais remontent aux années 1940. Quelques milliers de barils d’or noir ont même déjà été pompés par Junex dans le cadre de ses recherches.

Quatre millions par puits

Le gouvernement du Québec — troisième actionnaire de l’entreprise par l’entremise d’Investissement Québec — vient d’accorder à Junex le permis nécessaire pour réaliser son projet de forage Galt #4. Celui-ci sera mené dans un secteur situé à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Gaspé. L’entreprise entend utiliser un puits foré en 2012 à plus de 2000 mètres de profondeur. Mais cette fois, le forage sera dévié à l’horizontale, en direction d’un autre puits foré en 2003. Réalisé à l’époque en partenariat avec la filiale Hydro-Québec Pétrole et gaz, ce dernier avait permis de détecter la présence de pétrole et de gaz naturel.

Peter Dorrins, qui a été chef Exploration chez Hydro-Québec Pétrole et gaz de 2003 à 2006, a souligné lundi que l’objectif est maintenant de traverser des « fractures » géologiques naturelles afin de « préciser le potentiel » pétrolier du secteur. Cela pourrait permettre de s’approcher d’une « production commerciale ».

Même s’il s’agit de forages horizontaux, M. Dorrins a dit qu’il n’est pas question de mener des opérations de fracturation ou des « tests d’injectivité ». Pétrolia a déjà réalisé de tels tests dans la région. Ceux-ci consistent en l’injection de liquides sous haute pression dans le sous-sol, afin de fracturer la roche.

Junex prévoit commencer les opérations de forage « à la fin de l’été ou au début de l’automne », a par ailleurs indiqué le président et chef de la direction. Et ce n’est que le début d’une nouvelle phase de forages. Après Galt #4, d’autres puits sont déjà prévus. L’entreprise a d’ailleurs déposé une demande afin de forer un autre puits à l’horizontale. Deux autres pourraient suivre, en fonction des résultats de l’exploration et de la capacité à financer le tout. Pour le seul puits Galt #4, Peter Dorrins évalue les coûts à quatre millions de dollars. La facture pourrait grimper à sept millions pour chacun des puits suivants.

Mais Junex estime que les données sur le potentiel pétrolier justifient les investissements projetés. Selon une évaluation de la firme texane Netherland, Sewell and Associates, le sous-sol du secteur pourrait contenir 330 millions de barils d’or noir. Environ 15 % de la ressource pourrait être extraite, a expliqué M. Dorrins. Cela représente un potentiel de « 31 millions de barils » pour Junex, qui détient un intérêt de 70 % dans le projet Galt.

À la lumière des résultats obtenus jusqu’ici par les pétrolières à la recherche d’énergie fossile, la Gaspésie semble d’ailleurs présenter le potentiel le plus prometteur au Québec. Elle est tapissée entièrement de permis d’exploration, contrôlés essentiellement par Junex ou Pétrolia. Les deux entreprises ont déjà pompé du pétrole dans la région, ce qui n’est pas le cas sur l’île d’Anticosti.

Travaux à Gaspé

Pétrolia, justement, pourrait finalement forer sous peu un nouveau puits sur le territoire de la municipalité de Gaspé. Son maire Daniel Côté vient tout juste d’ouvrir la porte au retour des foreuses en soulignant que la pétrolière pourrait se conformer à la réglementation en place. Inquiets de la reprise des forages, des citoyens de Gaspé devaient d’ailleurs interpeller leurs élus lundi soir, dans le cadre du conseil municipal.

Selon les informations disponibles lundi, le nouveau forage horizontal situé à deux kilomètres du centre-ville pourrait être lancé d’ici l’automne. Pétrolia n’a toutefois pas répondu aux questions du Devoir.

Ce forage nommé Haldimand #4 est bloqué depuis un an et demi en raison de l’adoption par la Ville d’un règlement sur la protection de l’eau potable. Pétrolia a contesté ce règlement devant la Cour supérieure, qui lui a donné raison en février dernier. Mais Gaspé a porté la cause en appel et le litige n’est toujours pas réglé.

La municipalité estime en outre que Québec doit présenter son propre règlement afin de fixer des règles pour les communautés qui doivent vivre avec les projets d’exploration pétrolière ou gazière. Mais au cabinet du ministre de l’Environnement David Heurtel, on n’a donné aucune précision lundi au sujet de la présentation éventuelle de ce règlement attendu depuis des mois.

Quant à l’évaluation environnementale sur les hydrocarbures annoncée ce printemps, les résultats ne sont pas attendus avant l’année prochaine. Pour le moment, il n’existe au Québec aucune loi spécifiquement conçue pour encadrer l’exploration pétrolière et gazière. Le gouvernement de Philippe Couillard prévoit déposer un projet de loi à cet effet à l’automne 2015.

Lien: http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/412891/les-petrolieres-s-activent-en-gaspesie

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Oil action in the Gaspésie Peninsula

Junex and Petrolia plan to drill at least 5 wells within a couple of months

My translation of an article published in Le Devoir

Oil companies are at it again in the Gaspésie Péninsula. Even though Quebec is just starting an environmental assessment on hydrocarbons, Junex intends to drill at least 4 wells during the next few months just west of Gaspé. Petrolia could also start drilling soon a well in the municipality's territory, in spite of the controversy.

As per the explanations given to Le Devoir Monday by Junex CEO Peter Dorrins, the company is still counting on its project called Galt. "We believe that it is the most advanced project in Quebec when it comes to geological and engineering knowledge, and in matters of delimitation of the structure, of wells drilled and resource potential", he said.

This sector has been the site of many exploration projects during the past decades. The first trials were back in 1940. A few thousands barrels of black gold were even pumped by Junex while exploring the area.

Four million per well

The Quebec government, the third shareholder of this venture through Investissement Québec, just gave Junex the necessary permit to go ahead with the Galt #4 drilling project. This will happen in the sector that is about 20 kilometers west of Gaspé. The company intends to use a well drilled back in 2012 that is more than 2,000 meters deep. But this time, the drilling will be deviated horizontally, towards another well drilled in 2003. That one was done with an oil and gas branch of Hydro-Quebec as a partner at the time and had detected some oil and natural gas there.

Peter Dorrins, once at the head of Exploration at Hydro-Quebec oil and gas from 2003 to 2006, mentioned Monday that the objective is now to go through some natural geological "fractures" to "pin down the potential" for oil in the area. That could help to almost attain a "commercial production".

Even though they are horizontal wells, Mr Dorrins said that there is no question of doing fracturing operations or "injectivity tests". Petrolia has already done that kind of tests in the region. They involve injecting liquids at high pressures underground to fracture the rock.

Junex plans to start drilling operations "at the end of summer or beginning of fall", said the CEO. And that is only the beginning of a new phase of drillings. After Galt #4, other wells are planned too. The company has presented a request to be able to drill another horizontal well. Two more could follow, depending on the results of the exploration and the capacity of financing the whole project. To finance only Galt #4, Peter Dorrins estimates the cost to be 4 million dollars. The costs could climb to 7 million for each of the additional wells.

But Junex thinks that the data on the oil potential justifies the expected investments. As per an assessment done by the Texas firm Netherland, Sewell and Associates, the region could hold 330 million barrels of black gold. About 15% of the deposit could be extracted explains Mr Dorrins. That represents a potential of "31 million barrels" for Junex that holds 70% interest in the Galt project.

Based on the results obtained till now by the oil companies looking for fossil fuels, the Gaspésie seems to hold the most promising potential in Quebec. The region is entirely covered by exploration permits mostly controlled by Junex or Petrolia. The 2 companies have already pumped out oil from the area, which is not the case for Anticosti Island.

Work in Gaspé

Speaking of which, Petrolia could soon finally drill a new well in the territory of the municipality of Gaspé. Mayor Daniel Côté just opened the door to welcome drillers by mentioning that the oil company could respect present regulations. Preoccupied by the possible return of the drillers, some citizens of Gaspé should address their elected officials Monday night during the town council meeting.

As per the information available Monday, the new horizontal drilling 2 kilometers from downtown could start this fall. Petrolia did not get back to the Devoir inquiries.

The Haldimand #4 well has been stopped for the past year and a half because of a Town bylaw voted in to protect drinking water. Petrolia has contested this bylaw in Superior court that ruled in its favor last February. But Gaspé has appealed and the case is still pending.

Moreover, the municipality thinks that Quebec must have its own regulation so that rules are clear for the communities that must live with oil and gas exploration projects. But the Environment Ministry of David Heurtel did not bring more information about the subject of an eventual presentation of such a regulation that has been expected for months now.

As for the environmental assessment on hydrocarbons announced this Spring, the results should come out only next year. For now, there is no specific Quebec law aimed to oversee oil and gas exploration. The Phillippe Couillard government plans to present a bill in the Fall of 2015.

No comments:

Post a Comment