Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Sunday, August 17, 2014

Enfin! Des plages en vue!



Lettre d'opinion de Anne-Marie Saint-Cerny et Daniel Green, directrice et coprésident de la Société pour vaincre la pollution

Il semble que la nouvelle classe politique de Montréal se soit enfin décidée à redonner aux insulaires que nous sommes ce qu'on leur a confisqué: la joie de barboter sur des plages sécuritaires et à proximité. L'eau est un bien commun magique dont nous avons été privés trop longtemps par la pollution effrénée des entreprises et nos autorités insouciantes.

La faisabilité de plages autour de Montréal tient beaucoup en deux mots-clés simples: proximité et qualité de l'eau. Les nouvelles plages doivent être faciles et rapides d'accès, via le métro. Et elles doivent être sécuritaires, c'est-à-dire dépourvues de coliformes, responsables de gastroentérites et d'attaques plus sévères, telles que celles causées par une souche d'E. coli, la bactérie qui a tué à Walkerton.

Ne nous enlisons pas dans la politique ou la bureaucratie vaseuse que nous voyons déjà poindre. La réalisation de plages doit être basée sur des critères scientifiques objectifs de qualité de l'eau et d'hydrologie, notamment. L'eau peut-elle se conformer aux normes de sécurité? Où sont les tuyaux déversant les eaux usées? Y a-t-il trop de courant, de débit? Etc.

Depuis plusieurs années, la Société pour vaincre la pollution (SVP) analyse et surveille la qualité de l'eau autour de Montréal. Selon nous, la réalisation d'accès à l'eau - y compris au canal de Lachine - est parfaitement faisable, sous deux conditions préliminaires. D'abord, il faut fermer ou contrôler les tuyaux d'égout légaux et illégaux qui se déversent directement dans le fleuve, comme les cas dévoilés par la SVP depuis 2007 à la Ronde, l'île des Soeurs, etc. Puis, il faut diminuer les déversements de surverses lors des pluies. Selon nos données, il y a eu plus de 1000 déversements d'égouts autour l'Île de Montréal en 2013...

Après quoi, il faut élaborer un plan de suivi de la pollution des eaux en temps réel. Nous devons savoir en quelques minutes, ou quelques heures au maximum, si les coliformes sont trop élevés pour la baignade. En quel cas, il faut fermer la plage immédiatement, pour quelques heures ou quelques jours. Cela se fait ailleurs dans le monde et c'est la base de l'accès sécuritaire à l'eau.

À Montréal, les données sur la qualité de l'eau ne deviennent publiques au minimum que deux jours après le prélèvement. De plus, l'ensemble des données de 2013 n'est pas encore public! Aussi, les échantillons sont pris selon une géographie bureaucratique: c'est là où les Montréalais jouent et pêchent naturellement que nous voulons connaître la qualité de l'eau, pas là où l'échantillonnage est le plus commode pour nos fonctionnaires!

Montréal vit une grande hypocrisie: de plus en plus de Montréalais se baignent, pêchent, font du kayak, et les autorités, qui leur fournissent des quais, comme à Verdun, se contentent d'interdire la baignade. Faisons les choses correctement. Dès cet automne, la Ville de Montréal doit amorcer les études de faisabilité. Et ne laissons personne noyer le poisson d'un si beau projet!

Lien: http://www.lapresse.ca/debats/votre-opinion/201408/13/01-4791559-enfin-des-plages-en-vue.php

Note personnelle: j'habite à Richelieu, une municipalité riveraine qui a un règlement qui interdit la baignade dans la rivière. Je paie plutôt des taxes pour aider à entretenir une piscine municipale que je ne fréquente pas. Je m'ennuie trop de mes étés de jeunesse passés à me baigner dans la rivière. Voir mon entrée de blogue: http://lesamisdurichelieu.blogspot.ca/2009/12/quand-jetais-petite-je-pouvais-me.html



At last! We may have some beaches!

This is my translation of an opinion piece published in a main Montreal French speaking newspaper, written by a couple that must be the most long-lived environmental activists in Quebec.

It seems like the newest Montreal political arena at last decided to give back to us islanders what was taken away from us: the joy to splash about on safe beaches close by. Water is a magical common good that we have lived without for too long because of uncontrolled industrial pollution and lax authorities.

Feasibility of having beaches around Montreal depends on two simple key words: proximity and water quality. New beaches must be easy and quickly accessible, thanks to the Metro. They must be safe, meaning they must not have coliforms, be responsible for gastro-intestinal problems and more dangerous illnesses, like the ones caused by some E. coli strains like the one that killed in Walkerton.

Let's not get mired in politics or sticky bureaucracy we can already point their dirty noses. Creating beaches must be based on objective scientific criteria on water quality and hydrology, among other things. Can water respect security standards? Where go the pipes pouring out wastewater? Is there too much current? Etc.

For years now, the Société pour Vaincre la Pollution (SVP) analyzes and monitors water quality around Montreal. We think that access to water, including the Lachine Canal, is perfectly doable, if two preliminary conditions are respected. First, legal and illegal sewers dumping directly in the River must be sealed or controlled, like the ones the SVP discovered since 2007 at La Ronde, Nun's Island, etc. Then, overflow events must be better controlled when it rains. As per our figures, there were more than 1,000 overflows of sewer wastewater around Montreal Island in 2013...

After which, a follow-up plan must be put together to follow the pollution in real time. We must find out in a few minutes, or a few hours at the most, if coliforms are too high for swimming. When that happens, the beaches must be closed down immediately, for a few hours, or a few days. It is done elsewhere on this planet and it is the basis of safe access to water.

In Montreal, data on water quality only become public minimum 2 days after sample taking. Moreover, the total data of 2013 is still not public! Also, samples are taken following a bureaucratic geography: it is where Montrealers play and fish naturally where we want to know about water quality, not where sampling is the easiest for our bureaucrats!

Montreal is living a big hypocrisy: more and more Montrealers swim, fish, kayak, and the authorities that provide docks, like in Verdun, just ban swimming. Let's do things right. As soon as this fall, the Town of Montreal should start feasibility studies. Don't let anybody drop such a nice project!

On a personal note: I live in Richelieu, a riparian municipality that has a bylaw banning swimming in the river. Instead, I have to pay taxes to help maintain a municipal pool I never use. I pine to much for my childhood days spent swimming in the river. See my other blog entry: http://lesamisdurichelieu.blogspot.ca/2009/12/quand-jetais-petite-je-pouvais-me.html

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