photo: Gabriel Delisle
Selon l'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), de nombreux puits de gaz et de pétrole abandonnés fuient dans la vallée du Saint-Laurent. Le groupe demande au gouvernement libéral de les faire inspecter.
Il y aurait plus de 600 puits abandonnés dans la vallée du Saint-Laurent, selon l'AQLPA et le Collectif moratoire alternatives, vigilance et intervention (CMAVI). Et certains d'entre eux ne sont pas étanches, affirment les deux associations. Lors d'une démonstration destinée aux médias aujourd'hui, un des membres de CMAVI a réussi à gonfler un sac en plastique « d'un pied cube » en deux minutes et demie, grâce au gaz qui s'échappait d'un puits abandonné à Saint-Françoise-de-Lotbinière.
M. Fortier s'inquiète d'un éventuel développement des puits de gaz de schiste.
Il serait plus difficile de s'assurer de l'étanchéité des puits de gaz lorsqu'il y a fracturation hydraulique, affirme le géologue Marc Durand, qui s'oppose à l'exploitation du gaz de schiste.
« Il y a un bogue technologique dans la façon de faire la fracturation, et même dans la façon de faire les forages, et ça amène des fuites à long terme de façon quasi certaine », affirme-t-il.
L'AQLPA demande au gouvernement de mettre sur pied un programme d'inspection des puits abandonnés. En 2011, 31 puits abandonnés avaient été inspectés dans le cadre d'une étude de Québec. La moitié d'entre eux n'étaient pas étanches.
L'Association pétrolière et gazière du Québec indique que c'est la province qui est responsable des puits abandonnés.
En ce début de longue fin de semaine, il a été impossible d'obtenir un commentaire du gouvernement. Philippe Couillard souhaite une large étude sur la filière des hydrocarbures.
Lien: http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2014/08/30/005-puits-hydrocarbures-saint-laurent-schiste.shtml
Puits abandonnés en Mauricie
Encore des fuites 30 ans plus tard
Des militants contre les gaz de schistes ont fait la démonstration cet après-midi que d'importantes quantités de gaz fuient des puits abandonnés. Ils réclament au gouvernement d'inspecter les 600 puits du Québec et surtout de ne pas autoriser le forage de nouveaux puits.
Pour les militants, le danger pour l'environnement est trop grand. Dans un puits officiellement bouché au début des années 80, une quantité considérable de gaz, dont du méthane, s'en échappe toujours. Le président de l'Association québécoise de lutte à la pollution atmosphérique, André Bélisle, affirme que ce puits et un autre dans la même région laissent échapper «286 tonnes de gaz par année, soit l'équivalent des gaz émis par 70 voitures».
Les 600 puits sur le territoire du Québec pourraient donc représenter une source considérable des gaz à effet de serre. Les militants réclament donc au gouvernement l'inspection systématique de tous les puits.
En démontrant que les puits bouchés depuis plus de 30 ans fuient encore, les militants veulent conscientiser le public sur les conséquences à long terme sur l'environnement des forages de puits pour extraire du gaz ou encore du pétrole. Ils souhaitent également qu'un jour, le gouvernement n'autorise plus le forage de puits.
Lien: http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/regional/troisrivieres/archives/2014/08/20140830-183616.html
600 puits de gaz laissés sans surveillance au Québec
Des citoyens et des écologistes pressent le gouvernement du Québec de prendre ses responsabilités face aux 600 puits de gaz abandonnés à travers la province, dont une majorité émettraient toujours d'inquiétantes quantités de méthane.
Des regroupements citoyens contre l'exploitation du gaz de schiste et l'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) ont convié hier les médias autour d'un forage abandonné à Sainte-Françoise, dans le Centre-du-Québec. Le puits de gaz naturel, foré dans les années 70, n'est plus en opération depuis belle lurette, mais il émet toujours du méthane. Quand on y frotte une allumette, une flamme puissante s'en dégage. Le militant Serge Fortier a même démontré qu'une feuille de papier pouvait prendre feu par la simple combinaison de la chaleur et des émissions de gaz au sol.
Le porte-parole de l'AQLPA, André Bélisle, somme le gouvernement à mettre sur pied une équipe d'inspecteurs pour analyser l'ensemble des puits abandonnés au Québec et d'en identifier les plus polluants.
À l'heure actuelle, impossible de connaître précisément l'ampleur des émissions de gaz qui s'échappent des puits de gaz et de pétrole laissés à l'abandon par l'industrie.
Seuls les 31 puits creusés par fracturation hydraulique dans les dernières années ont été étudiés par le ministère de l'Environnement. De ces 31 puits, 19 auraient besoin d'être colmatés, rapporte M. Bélisle.
Le problème, rappelle-t-il, est que «la très grande majorité» des 600 puits orphelins laissent échapper du méthane, un gaz 36 fois plus dommageable pour l'environnement que le gaz carbonique selon les dernières données du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat.
Le méthane associé aux gisements de gaz de schiste risque au surplus de polluer les nappes phréatiques, martèle André Bélisle.
Le laxisme du gouvernement dénoncé
L'écologiste dénonce le laxisme des gouvernements qui se sont succédés depuis 2010, alors que le gaz de schiste suscitait la convoitise de l'industrie gazière. Même si l'exploitation du schiste est au neutre au Québec, M. Bélisle plaide qu'«il y a urgence à réduire nos émissions de gaz à effet de serre. On ne peut pas juste fermer les yeux sur un historique [de puits] en se disant que ça équivaut à des pets de vache. C'est un gros troupeau, quand même, 600 puits ou forages.»
M. Bélisle fait référence à la «vieille farce» de l'ancienne ministre des Ressources naturelles, Nathalie Normandeau, qui avait affirmé que les émissions de gaz des puits forés au Québec avaient le même impact qu'un «pet de vache».
«D'une certaine façon, elle était dans le champ, comme les vaches. D'une autre façon, elle avait raison, parce que les vaches émettent du méthane quand elle pètent», a lancé hier André Bélisle.
«Le gouvernement a traité ça comme des pets de vache. Il s'en foutait, on nous disait "Il y a rien là". En bout de ligne, c'est le contribuable qui va payer pour. Quand on comptabilise les problèmes liés au réchauffement planétaire, ce n'est pas juste la calotte glaciaire dans le pôle Nord. Les problèmes de réchauffement climatique sont extrêmes et causent plus de dommages ici-même chaque année», a-t-il poursuivi.
En plus d'une analyse poussée des puits et forages, l'AQLPA demande au gouvernement d'abandonner définitivement la filière du gaz du schiste.
Lien: http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/environnement/201408/30/01-4795976-600-puits-de-gaz-laisses-sans-surveillance-au-quebec.php
Puits de gaz de schiste: «le contrôle est totalement perdu»
Plus de trente ans après avoir été fermé, le puits de gaz naturel de Sainte-Françoise fuit. Du gaz s'échappe d'un tuyau et du sol, même si l'ancien puits a été bouché. Les vestiges de ce puits aménagé par la SOQUIP inquiètent énormément des citoyens et des groupes écologistes opposés à l'exploitation des gaz de schiste. Les fuites de l'ancien puits de gaz situé dans la MRC ce Bécancour ne seraient que la pointe de l'iceberg.
Serge Fortier est un résident de la MRC de Bécancour opposé à l'exploitation des gaz de schiste. Il affirme que sur les 31 puits forés, 18 ont été fracturés et deux «sont sérieusement problématiques».
«Un puits de Talisman Energy [Fortierville] a dû être obturé deux fois. Et on ne sait même pas s'il est bouché. Le deuxième est celui de La Présentation qui est un puits très problématique alors qu'il y avait beaucoup de fuites. Le contrôle est totalement perdu», soutient M. Fortier.
«La technologie a avancé afin de rendre plus rentable l'exploitation, pour fournir le marché et faire de l'argent. Mais les entreprises gazières n'ont pas amélioré l'héritage qu'on laisse à la population», affirme le porte-parole du regroupement CMAVI. «Il y a déjà des victimes de ces problèmes de fuites en Alberta ou en Pennsylvanie. On joue avec le feu.»
Le président de l'Association québécoise de lutte contre pollution atmosphérique, André Bélisle, estime que Québec devrait inspecter les quelque 600 sites de forage afin de déterminer s'il y a des fuites de gaz naturel. «Il faut immédiatement faire l'inspection de tous les forages», a-t-il lancé.
«Il est faux et prétentieux de dire qu'après qu'on ait fracturé le sol, qu'on puisse en contrôler les émissions de gaz», ajoute M. Bélisle.
Précisons toutefois que le gaz du puits de Sainte-Françoise n'a pas été extrait par un processus de fracturation. Selon l'AQLPA, ce puits perd près de 286 tonnes de méthane annuellement. Cela peut représenter, affirme André Bélisle, des émissions de gaz à effet de serre par ans de 70 voitures qui parcourent en moyenne 20 000 km.
Lien: http://www.lapresse.ca/le-nouvelliste/environnement/201408/30/01-4795969-puits-de-gaz-de-schiste-le-controle-est-totalement-perdu.php
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Leaking abandoned fossil fuel wells in the St. Lawrence Valley
My translation of above reportings.
One of Quebec's oldest environmental groups, the Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique - Quebec association to fight air polllution - AQLPA for short, says that many oil and gas wells that are abandoned have leaks everywhere in the St. Lawrence Valley. The group is asking the Liberal government to have them inspected.
There is probably 600 abandoned wells in the St. Lawrence Valley says the AQLP and the group Collectif moratoire alternatives, vigilance et intervention (CMAVI) - collective for a moratorium, alternatives, vigilance and intervention. Some of these wells are not airtight say these two groups. During a demonstration put together for the media today, one of the CMAVI members was able to fill a plastic bag of "one cube meter" in two minutes and a half thanks to the gas leaking from an abandoned well in Saint-Françoise-de-Lotbinière.
Mr Fortier fears a future development of shale gas wells.
It would be harder to insure that gas wells are airtight when there has been fracking, says the geologist Marc Durand, who is against shale gas exploitation. (Personal note: he is not against shale gas exploitation; he is against hydraulic fracturing as it is done today)
"There is a technological bug in the way fracturing is done, and even in the way drilling is done, and that makes for leaks in the long term, of that we are almost sure", he says.
The group AQLPA is asking the government to put up an inspection program of all abandoned wells. In 2011, 31 abandoned wells had been inspected because of a study being done in Quebec. Half of the wells were not airtight.
The Quebec oil and gas association says that it is the province that is responsible of abandoned wells.
Today being the first day of a long holiday weekend, it has been impossible to get a response from the government. Philippe Couillard wants a thorough study on hydrocarbons.
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Abandoned wells in the Mauricie still leaking 30 years later
Opponents to shale gas did a demonstration this afternoon to show that important quantities of gas leak from abandoned wells. They ask that the government inspects the 600 wells in the province, and especially not authorize new ones.
For the activists, the danger for the environment is too great. From a well officially sealed in the beginning of the 1960s, an important quantity of gas, including methane, is still leaking from it. The president of the environmental group AQLPA, André Belisle, says that this well and another one in the same area leaks "286 tonnes of gas per year, the equivalent of pollution emitted from 70 cars".
The 600 wells in Quebec could then be an important source of greenhouse gases. The activists are asking that the government systematically inspect all the wells.
By showing that wells sealed thirty years or more ago still leak, the activists want to make the public realize the long term consequences for the environment of drilling wells to extract oil or gas. They also want that the government stops giving out drilling permits one day.
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600 wells left without oversight in Quebec
Citizens and environmentalists pressure the Quebec government to take its responsibilities about the 600 abandoned gas wells everywhere in the province, of which the majority of them still leak important quantities of methane.
Citizens' groups against shale gas and the AQLPA invited the media yesterday to an abandoned well in Sainte-Françoise, in the heart of Quebec. The natural gas well drilled back in the 1970s, has not been in production for a very long time, but it still leaks methane. Just lighting a match ignites a big flame there. The protester Serge Fortier has even demonstrated that a sheet of paper can ignite simply by combining the heat and gas emissions at ground level.
André Bélisle, spokesperson for the AQLPA, demands that the government puts together a team of inspectors to analyze all the abandoned wells in Quebec and identify the worse polluters.
Right now, it is impossible to know precisely the quantity of gas emissions coming out of abandoned oil and gas wells.
Only 31 wells drilled and fracked in the past few years have been studied by the Environment ministry. Of these 31 wells, 19 need to be plugged, says Bélisle.
The problem, he says, is that "a big majority" of the abandoned 600 wells leak methane, a gas that is 36 times more dangerous for the environment than CO2 as per the newest data out from the intergovernmental expert Group on climate change.
Methane leaked from shale gas activities also risk polluting ground water, adds André Bélisle.
Government laxity denounced
The environmentalist denounces the laxity of the governments that one after the other took power since 2010, just when shale gas was sought by the gas industry. Even if shale gas exploitation is on hold in Quebec, Bélisle pleads: "the urgency to reduce our greenhouse gases emissions is there. We cannot just close our eyes on a history of wells and just say that it is not worse than cow farts. Six hundred wells make a big herd."
Bélisle refers to the "old gag" of the ex Natural Resource Minister Nathalie Normandeau that had said that gas leaks from wells drilled in Quebec had the same impact as a "cow fart".
"In a way, she was really off. On the other hand, she was right, because cows do fart methane", said André Bélisle yesterday.
"The government treated this like cow farts. It did not care. It told us: "There is nothing to it." In the end, it is the taxpayer that will pay. When all the problems of climate change are added up, it is not only the ice cap up North. Climate change problems are extreme and cause a lot more damage right here every year", he goes on to say.
On top of an analysis of wells and drilling sites, the AQLPA is asking the government to definitely abandon the whole shale gas file.
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Shale gas wells: "We have totally lost control"
More than 30 years after being plugged, the natural gas well of Sainte-Françoise leaks. Gas leaks out from the pipe and the ground, even if the old well has been plugged. What is left of the well put in by the SOQUIP greatly preoccupies the citizens and the environmental groups against shale gas exploitation. The leaks from old gas wells in the Bécancour MRC would only be the tip of the iceberg.
Serge Fortier lives in the Bécancour MRC and is against shale gas exploitation. He says that from the 31 wells drilled, 18 have been fracked and two have "serious problems".
"One Talisman Energy well in Fortierville had to be plugged twice. And we still do not know if it worked. The other one is in La Présentation and is a well with many problems with many leaks. We have totally lost control" insists Fortier.
"The technology has gotten better to make exploitation more lucrative, to feed the market and make money. But the gas companies did not improve what they leave behind for the population to deal with", says the spokesperson of the CMAVI. "There are already victims of these leak problems in Alberta or in Pennsylvania. We are playing with fire."
The president of AQLPA, André Bélisle, thinks that Quebec should inspect the 600 drilling sites to determine if they leak natural gas. "We must immediately inspect all drilling sites", he says.
"It is wrong and pretentious to say that after fracturing, we can control gas emissions", says Bélisle.
Note that the gas coming from the Sainte-Françoise well does not come after a fracking process. As per the AQLPA, this well leaks 286 tonnes of methane every year. This is the equivalent, says Bélisle, of greenhouse gases emissions coming from 70 cars that travel on average 20,000 km.
Monday, September 1, 2014
Des fuites dans les puits d'hydrocarbures abandonnés de la vallée du Saint-Laurent
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