Thursday, November 6, 2014
66 000 fois non au gaz de schiste
Québec solidaire dépose à l’Assemblée nationale 34 000 nouveaux formulaires de refus
Article publié dans Le Devoir du 6 novembre 2014 |Alexandre Shields
Au nom du regroupement Vigilance hydrocarbures, Québec solidaire entend déposer ce jeudi à l’Assemblée nationale 34 000 formulaires signés par des citoyens de la vallée du Saint-Laurent qui s’opposent à la présence de l’industrie du gaz de schiste, a appris Le Devoir. Cela porte à 66 000 le nombre de refus formels dans le sud de la province.
« Même si le gouvernement semble faire la sourde oreille, le message est clair : l’acceptabilité sociale n’est pas au rendez-vous. Les citoyens veulent protéger leur milieu de vie », résume l’un des instigateurs de la démarche, Jacques Tétreault.
Les formulaires en question soulignent ainsi que l’exploitation du gaz de schiste comporte « des risques pour l’eau, l’air, les terres, le climat et la santé humaine ». Ils font aussi état des problèmes de fuite des puits, une fois l’exploitation terminée. Même en phase exploratoire, ces risques existent. Les entreprises qui souhaitent exploiter le gaz de schiste ont déjà foré 31 puits dans le sud de la province, dont 19 ont laissé fuir accidentellement du méthane.
Les opposants à la filière gazière rappellent également que l’implantation de l’industrie nécessiterait de quadriller systématiquement de larges pans du sud de la province, essentiellement entre Montréal et Québec. Un total de 12 entreprises contrôlent des permis d’exploration dans les basses terres du Saint-Laurent. La superficie totale couverte est de 28 000 km2.
Non catégorique
Au début de la semaine, le président de l’Association pétrolière et gazière du Québec, Michael Binnion, soulignait pourtant que les Québécois pourraient se montrer plus ouverts à la présence des foreuses sur leur territoire. « En 2010, les gens ne comprenaient pas les problèmes énergétiques du Québec. Mais maintenant, ils comprennent qu’il y a un problème avec l’approvisionnement en pétrole et l’approvisionnement sécuritaire en gaz. »
Le président de l’albertaine Questerre proposait du même coup le lancement de projets-pilotes d’exploitation gazière, et ce, avant même l’adoption d’une loi pour encadrer l’exploitation des énergies fossiles. Selon lui, une telle démarche permettrait de mieux comprendre à quoi ressemblerait l’implantation de l’industrie.
M. Tétreault estime toutefois que l’opposition est toujours vive, quatre ans après le tollé provoqué par les gazières. « M. Binnion a droit à son opinion, mais s’il croit que les citoyens vont accepter ses projets-pilotes, il va frapper un mur. » Il souligne qu’avec les nouveaux formulaires, un total de 66 000 citoyens, dont une majorité de propriétaires fonciers, s’opposent fermement à l’industrie.
Pour la députée solidaire Manon Massé, il est donc temps que le gouvernement Couillard ferme définitivement la porte aux gazières. « La science nous dit que c’est une industrie qui pose de sérieux risques pour l’environnement. Mais le gouvernement a lancé une nouvelle évaluation environnementale, et comme le disait lundi le ministre délégué aux Mines, Luc Blanchette, il veut “étudier les bonnes façons d’exploiter”. Les citoyens disent pourtant non. »
Une première évaluation environnementale stratégique (EES), lancée en 2011 par les libéraux, fait état de nombreux risques environnementaux liés au gaz de schiste. Le rapport de l’EES précise ainsi que le gaz de schiste provoquerait une hausse des émissions de gaz à effet de serre, nuirait à la qualité de l’air et générerait de grandes quantités d’eaux usées. Qui plus est, les ouvrages municipaux d’assainissement des eaux « n’ont pas été conçus pour traiter les eaux de reflux ».
Selon les scénarios évoqués par l’EES, entre 1000 et 9000 puits de gaz de schiste pourraient être forés sur une période de 10 à 20 ans. Cela signifie un rythme annuel de 349 à 2101 puits.
Fait étonnant, le site qui présentait le rapport de cette EES a été supprimé par le gouvernement Couillard, a constaté Le Devoir.
Lien: http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/423104/66-000-fois-non-au-gaz-de-schiste
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66,000 times NO to shale gas
My translation of article published in one of the last independent newspapers in Quebec.
Québec Solidaire presents to the National Assembly 34,000 more refusal forms
In the name of the (citizens) group Vigilance Hydrocarbures, Québec Solidaire will present this Thursday in the National Assembly 34,000 forms signed by citizens of the St. Lawrence Valley that are against the presence of the shale gas industry, the newspaper Le Devoir has learned. That will bring to 66,000 the number of formal refusals coming from the southern part of the province.
"Even if the government seems not to be listening, the message is clear: social acceptability is not there. Citizens want to protect their living environment", sums up one of the instigators of the process, Jacques Tétreault.
Those forms mention that shale gas exploitation implies "risks for the water, the air, the soil, the climate and human health". They also mention the problems of leaking wells once the exploitation is done. Even at the exploratory phase, these risks exist already. The companies that would want to exploit shale gas have already drilled 31 wells in the southern part of the province, of which 19 have accidentally leaked some methane.
The opponents of the shale gas file wish to remind us that the development of the industry would necessitate to systematically criss-cross large bands of the southern part of the province, mostly between Montreal and Quebec City. A total of 12 companies control the exploration permits in the St. Lawrence Lowlands. The total area involved is 28,000 square kilometers.
A definite no
However, in the beginning of the week, the president of the Quebec Oil and Gas Association, Michael Binnion, mentioned that the people of Quebec could be more open to the presence of drilling in their territory. "In 2010, the people did not understand the energy problems of Quebec. But now, they understand that there is a problem with the supply of oil and a secure supply of gas."
The Questerre president from Alberta proposed at the same time the launching of pilot projects of shale gas exploitation, even before the passing of a law to oversee the exploitation of fossil fuels. He says such a process would give a better understanding what the development of the industry would look like.
But Mr Tétreault says that the opposition is still very strong, four years after the public outcry provoked by the gas industry. "Mr Binnion can have his own opinion, but if he thinks that the citizens will accept his pilot projects, he's going to hit a wall." He points out that with the new forms, a total of 66,000 citizens, of which a majority are landowners, are firmly opposed to the industry.
As for the Solidaire Member Manon Massé, it is now time that the Couillard government definitely closes the door to the gas industry. "The science tells us that it is an industry that poses serious risks for the environment. But the government has launched a new environmental assessment, and like Luc Blanchette, the Mines Minister, said Monday, he wants to "study the right way to exploit". And still the citizens say no."
A first Strategic Environmental Assessment (ÉES) launched in 2011 by the Liberals, mentions the many environmental risks that come with shale gas. The ÉES report mentions that shale gas generates an increase of greenhouse gases emissions, is bad for air quality and generates great volumes of wastewater. Furthermore, municipal installations that treat wastewater "were not built to treat flowback wastewater".
As per the scenarios brought up by the ÉES, between 1,000 and 9,000 shale gas wells could be drilled over a period between 10 and 20 years. That would imply an annual figure of between 349 to 2101 wells.
Surprisingly, the website that posted the report of thi ÉES has been removed by the Couillard government, Le Devoir has found out.
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thank you, all your brave folks in Quebec and Montreal; don't let them in; We have water contamination in sections of our county and State of Pa..., and air pollution and we don't need this; get energy another way; this is a very expensive process and choose something clean and safe...like solar and wind...
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