Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Tuesday, December 2, 2014

Nous sommes tous des bélugas

Photo: MTOQ JP Huard

Je ne suis pas pour la séparation du Québec, loin de là, mais des fois, je trouve qu'assez, c'est assez!

C'est pourquoi je reproduis ici un commentaire d'abonné dans Le Devoir:


Yves Côté - Abonné
2 décembre 2014 04 h 37

Nous sommes tous des bélugas...

La vérité est que jamais les choses n'ont été si claires : le Canada se fiche autant des bélugas qu'il se moque des besoins collectifs des Québécois.
De nos besoins historiques, de nos besoins contemporains, de nos besoins linguistiques, de nos besoins culturels, de nos besoins de développement économique respectueux de notre environnement, de nos besoins collectifs propres.

Seuls comptent de développer ces intérets économiques et culturels-là qui brisent notre cohésion sociale.

Ce contre quoi, à ce jour et pour la plus grande joie stratégique canadienne, presque seuls les étudiants québécois auront eu le courage et la détermination de résister.

Parce que pour les autres, cela m'arrache le coeur de l'écrire, il me semble que nous soyons devenus une belle bande de gras-durs.

J'en ai bien peur, à force de mourir, il me semble de plus en plus qu'une bande de caves puisse en arriver à n'être plus qu'une masse de petits bourgeois conservateurs pantouflards.

Ce pays du Québec qui appartient à des Hommes, plutôt qu'à ces moutons-là que d'autres voulaient bien que nous soyons, n'aura-t-il été que le mirage de deux générations qui, finalement, se seront perdues ?

Ou bien ce pays existe-t-il toujours en nous, ayant encore fièrement pour veine nouric!ère celui que nous appelons par amour "Le Fleuve" ?
En vérité, je crois que nous sommes tous des bélugas.

Et que notre disparition est la meilleure chose qui puisse arriver à celles et ceux qui depuis des générations, à la suite pompeuse et explicite de lord Durham, ne rêve qu'à ce jour béni où enfin, nous ne serons plus.

Où notre légendaire "nous" français, ne sera plus qu'un sympatique et réconfortant folklore canadien...

Vive le Québec qui ne se laisse pas anesthésier de confort !

Le seul Québec qui puisse encore avoir l'espoir d'exister devant ce Canada qui, pour mieux le dominer, le ravage en continuité : le Québec des bélugas libres !

Merci de m'avoir lu

Lien: http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/425515/les-belugas-en-voie-de-disparition

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I'm not for the separation of Quebec from the rest of Canada, but sometimes I wonder if Canadians don't want us to separate!

So here is my translation of a reader's comment on an article about a federal experts committee that changed the status of Belugas and thus endangering TransCanada's plans here in my province.


WE ARE ALL BELUGAS...

In reality, things have never been so clear: Canada doesn't care more about Belugas than it cares about the collective needs of the people of Quebec. Our historical needs, our contemporary needs, our linguistic needs, our cultural needs, our need to develop economically while being respectful of our environment, our own collective needs.

It seems that only economic interests count and cultural interests that break our social cohesion.

Against which, up to now, and for the most strategic joy to Canada, almost only Quebec students will have had the courage and the determination to resist.

Because for everybody else, and it hurts me deeply to write it, it seems to me that we have become a bunch of couch potatoes.

I'm afraid to admit, that again and again, it seems to me more and more that a bunch of fools can finally just become a mass of conservative bourgeois in slippers.

This Quebec nation that belongs to Men, rather than to these sheep that others would like us to become, would have been but a mirage of two generations that finally would have been lost?

Or does this country still exist in us, still proudly attached to the living artery that we call lovingly "le fleuve"?

I really think that we are all Belugas.

And us disappearing is the best thing that could happen to those that, for generations now, after the pompous and explicit Lord Durham, just dreams about the blessed day that, at last, we are no longer. When our legendary French "us" will only remain as a sympathetic and comforting Canadian folklore...

Long live the Quebec that will not let itself be anesthetized by comfort!

The only Quebec that could still have the hope to exist against this Canada that, to better dominate it, continually ravages it: the Quebec where Belugas are free!

Thank you for taking the time to read me.

Yves Côté

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