Monday, February 2, 2015
Pipeline Saint-Laurent: ouvert en 2012 et déjà rouillé
Pendant que tous les yeux sont tournés vers le projet d'oléoduc Énergie Est de TransCanada, le pipeline Saint-Laurent de la société Énergie Valero connaît des problèmes de corrosion depuis son ouverture en décembre 2012, a appris La Presse.
Neuf mois après la mise en service du pipeline qui relie la raffinerie d'Énergie Valero - dont le premier actionnaire est Ultramar - à son centre de distribution de Montréal-Est, les premières traces de corrosion ont été détectées au cours d'une inspection avec une sonde intelligente. Deux mois plus tard, les résultats étaient connus chez Valero: la corrosion était concentrée dans le secteur est de la conduite de 243 km, c'est-à-dire entre Lévis et Saint-Agapit.
Ce n'est toutefois qu'un an plus tard, soit le 4 novembre dernier, que le Comité de liaison créé pour assurer «le dialogue avec les propriétaires et les populations concernés» a reçu des explications officielles de l'entreprise. Cette dernière avait signalé discrètement la situation dans un bulletin d'information d'avril 2014.
«Les problèmes de corrosion équivalaient à une usure prématurée comme si les tuyaux avaient 10 ans, nous a dit la compagnie», explique France Lamonde, qui siège au comité de liaison contrôlé par Valero. En plus d'être présidente de l'Association des propriétaires privés, agricoles (acéricoles) et forestiers (APPAF), Mme Lamonde est propriétaire de terres traversées par le pipeline Saint-Laurent.
Corrosion et fuite
Selon une analyse des ruptures dans les principaux réseaux de pipelines du pays menée pour le compte de l'Office national de l'énergie du Canada (ONE), en 2003, «les causes principales de rupture sont, par ordre d'importance, la corrosion externe, la fissuration par corrosion sous tension (FCST) et les dommages par des tiers». Dans son rapport de juillet 2007 concernant le pipeline Saint-Laurent, le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) note que le promoteur lui-même a évalué les risques de fuite et qu'il estime que la corrosion peut être à l'origine de fuites, mais dans une moindre mesure que ne le disent les travaux de l'ONE.
Chez Valero, on soutient avoir agi promptement. «La vérification a été faite parce qu'il y avait un besoin de surveillance, étant donné qu'il s'agit d'une nouvelle installation, même si normalement, la sonde intelligente n'est utilisée que tous les cinq ans. On a fait des excavations et on a trouvé de la corrosion de surface. On a réparé les taches et on a ajouté des rubans de zinc», affirme Julie Cusson, porte-parole de Valero. Mme Cusson insiste pour dire que «jamais l'intégrité de la conduite n'a été mise en question».
La corrosion s'explique par la combinaison des terres humides que traverse le pipeline ainsi que la proximité des pylônes d'électricité. Le pipeline Saint-Laurent longe l'emprise d'Hydro-Québec.
L'automne dernier, Valero a procédé à l'inspection d'autres tronçons de son pipeline. Des traces de corrosion ont été décelées dans deux secteurs de la Montérégie. «La protection cathodique a aussi été renforcée et les systèmes de suivi ont été installés», a donné l'assurance Mme Cusson.
Agir de façon responsable
Valero a prévenu la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) en février 2014 alors qu'elle n'avait aucune obligation de le faire, souligne-t-on à la RBQ. «Valero prend ses responsabilités. S'il y avait une fuite, Valero a 24 heures pour prévenir le ministère de l'Environnement», indique Sylvain Lamothe, de la RBQ.
Ces problèmes sont toutefois source de préoccupation, croit le professeur des HEC, Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l'énergie. Ils s'ajoutent aux craintes soulevées la semaine dernière par une première étude environnementale indépendante quant à la possibilité d'un déversement de pétrole lourd avec le projet d'oléoduc Énergie Est de TransCanada.
Les vérifications et les réparations qui ont été faites par Valero sont plutôt de bon augure, note le professeur Pineau. Il rappelle toutefois que le pipeline Saint-Laurent échappe à la juridiction de l'Office national de l'énergie. «Ce cas de pipeline se trouve dans une zone d'ombre qui vient notamment du partage des responsabilités entre le fédéral et le provincial. Valero passe sous le radar jusqu'à un certain point. Ça peut engendrer des problèmes de transparence», ajoute-t-il.
Le pipeline Saint-Laurent a été créé après l'adoption de la loi privée 229, en juin 2005.
Lien: http://www.lapresse.ca/actualites/201502/01/01-4840425-pipeline-saint-laurent-ouvert-en-2012-et-deja-rouille.php
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Barely 3 years old, this pipeline is already corroded
My translation of above article.
St. Lawrence Pipeline: opened in 2012 and already corroded.
While all the attention is given to TransCanada's Energy East pipeline project, Energy Valero's St. Lawrence pipeline has corrosion problems since it opened in 2012 learned La Presse.
Nine months after the opening of the pipeline that ties the Energy Valero refinery, whose main stockholder is Ultramar, right in the middle of the Montreal-East distribution center, first signs of corrosion were detected during an inspection with a smart probe. Two months later, Valero knew the results: the corrosion was concentrated in the eastern sector of the 243 km pipe, between Lévis and Saint-Agapit.
But it is only one year later, on November 4 last year, that the liaison committee put in place to insure "dialogue between the owners and concerned populations" had receive official explanations from the company. The company had discreetly mentioned the situation in an information bulletin in April 2014.
"Corrosion problems equivalent to premature wear, as if the pipes were 10 years old, the company told us", explains France Lamonde, president of the liaison committee controlled by Valero. On top of being president of the Private Farming (Maple products) and Forest Owners Association (APPAF), Mrs Lamonde is owner of land crossed by the St. Lawrence pipeline.
Corrosion and leak
As per an analysis of ruptures in the main network of pipelines in the country done for the National Energy Board of Canada (NEB) back in 2003, "the main causes of ruptures are, by order of importance, external corrosion, cracking because of corrosion under tension (FCST) and damages caused by a third party". In the July 2007 report regarding the St. Lawrence pipeline, the BAPE (provincial environmental public hearings body) observes that the promoter himself assessed the risks of leaks and estimates that the corrosion could be the cause of leaks, but less so that what the ONE studies have concluded.
At Valero, they say they reacted promptly. "Verification was done because there was a need to do surveillance, since it is a new installation, even if normally, the intelligent probe is only used every 5 years. We did some digging and found surface corrosion. We repaired the spots and added zinc ribbons", confirms Julie Cusson, spokesperson for Valero. Mrs Cusson insists in saying that "never has the integrity of the conduit was called into question".
The explanation for the corrosion is the combination of marshlands crossed by the pipeline and the proximity of electric poles. St. Lawrence pipeline runs along a Hydro-Quebec right of way.
Last Fall, Valero inspected other portions of its pipeline. Traces of corrosion were detected in two Montérégie sectors. "Cathodic protection was increased and follow-up systems were put in place", assured Mrs Cusson.
Acting responsibly
Valero warned the Régie du bâtiment du Québec (RBQ) in February 2014 when it was not obligated to do so, mentions the RBQ. "Valero is taking its responsibilities seriously. If there ever is a leak, Valero has 24 hours to warn the Environment Ministry" adds Sylvain Lamothe from the RBQ.
These problems are preoccupying, says Pierre-Olivier Pineau, professor at the HEC, chair of the energy sector. They add to the fears brought up last week by a first independent environmental study on the possibility of an heavy oil spill from the TransCanada Energy East pipeline project.
Verifications and repairs that were done by Valero are rather a good sign, says professor Pineau. He reminds us though that the St. Lawrence pipeline is not under the National Energy Board jurisdiction. "This case of pipeline is in a grey zone because partly of the responsibility sharing between the federal and the provincial. Valero slips under the radar up to a point. This could cause transparency problems", he adds.
The St. Lawrence pipeline was designed after the passing of the private bill 229 back in June 2005.
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