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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Wednesday, March 30, 2016

Le fracking contamine l'eau souterraine confirme une étude de Stanford

Un puits fracturé en diagonale au-dessus de la zone de protection de l'eau souterraine près de Rosebud, en Alberta, en 2012, photo gracieuseté de Jessica Ernst.


Ma traduction libre d'un reportage d'Andrew Nikiforuk.

Un autre rapport scientifique trouve des preuves des impacts de l'industrie sur la ressource qui appartient au public.

Une autre étude scientifique confirme que la fracturation hydraulique, la technologie controverse qui fait éclater la roche de piètre qualité qui contient des molécules d'hydrocarbures, peut contaminer l'eau souterraine.

"Nous avons, pour la première fois, démontré les impacts sur les sources souterraines d'eau potable (USDW) suite aux fracturations hydrauliques," dit l'étude publiée dans le journal scientifique Environmental Science & Technology.

Des chercheurs de l'université Stanford ont publié leur données après avoir passé au peigne fin des données disponibles au public sur les forages, le fracking et la cimentation de multiples puits gaziers non conventionnels à Pavillion, au Wyoming.

"Vu la haute fréquence d'injections de fluides de stimulation dans des USDW pour maintenir l'extraction du méthane de houille et la fréquence inconnue dans des formations gazières non conventionnelles, il est peu probable que les impacts sur les USDW se limite au champ dans Pavillion, ce qui demanderait d'enquêter ailleurs."

Les scientifiques ont fait correspondre des composés chimiques utilisés durant le fracking à des produits chimiques trouvés dans deux puits de monitorage d'eau souterraine forés par l'EPA des É.-U. en 2008.

Aucune juridiction au Canada n'a encore implanté un plan de puits de monitorage de l'eau souterraine pour suivre la trace des mouvements des contaminants venant des forages pétroliers et gaziers dans l'eau souterraine.

Les chercheurs ont aussi découvert que l'industrie avait fracturé directement dans des nappes aquifères aussi peu profondément que 213 mètres avec des produits chimiques très toxiques, dont le benzène.

De façon routinière, l'industrie affirme que la fracturation hydraulique est sécuritaire parce qu'elle se fait à des milles sous terre.

Mais la fracturation peu profonde de gisements de houille et d'autres formations au Colorado, au Wyoming, en Alabama et en Alberta à partir des années 1980 ont déclenché des poursuites, des protestations de la part du public et des preuves de vastes contaminations d'eau souterraine.

La nouvelle étude a aussi trouvé que différentes compagnies à Pavillion, au Wyoming, utilisent de l'acide et des traitements de fracturations hydrauliques aux mêmes profondeurs que les puits d'eau potable de la région. Des puits d'injections de déchets ont aussi contaminé l'eau souterraine.

"Ceci est une prise de conscience," dit le principal auteur Dominic DiGiulio, du School of Earth, Energy & Environmental Sciences de Stanford dans un communiqué de presse. "C'est parfaitement légal d'injecter des fluides de stimulation dans la ressource d'eau potable souterraine. Ceci pourrait causer des impacts généralisés sur la ressource en eau potable."

"Des décennies d'activités à Pavillion mettent les gens à risque. Ce ne sont pas les meilleurs pratiques pour la plupart des foreurs," dit le co-auteur Rob Jackson, le professeur Michelle et Kevin Douglass Provotial à l'école de Stanford. "Il n'y a pas de règlements qui pourraient arrêter une compagnie de faire cela n'importe où ailleurs," ajoute Jackson.

Depuis ces dernières années, étude après étude ont soulevé des préoccupations sur les impacts de la fracturation hydraulique, qu'elle soit faite près de la surface ou à de très grandes profondeurs, sur l'eau potable, la migration des gaz, des trous de puits mal cimentés et les dangers de séismes.

Au Canada, la fracturation hydraulique a transformé des régions autrefois tranquilles en paysages secoués par des activités de tremblements petits et gros en Alberta et en Colombie-Britannique.

Des chercheurs en séismes Canadiens ont sonné l'alerte cette semaine que la technologie a causé tellement de séismes au-dessus de 3 que "la probabilité de voir des séismes causant des dommages et leurs conséquences potentielles a besoin d'être étudiée de près lors de projets d'opérations de fracturations hydrauliques" dans l'ouest du Canada.

De plus, l'an passé la compagnie Painted Pony Petroleum, un producteur de gaz naturel de la C.-B. a calcul que 130,000 puits pourraient être nécessaires pour extraire le méthane de la formation Montney dans la province à des fins d'exportation de gaz liquéfié. De telles activités pourraient exiger "possiblement deux millions de fracks."

L'industrie contestait les études précédentes

L'étude de Stanford s'ajoute à une multitude d'autres études qui trouvent de façon systématique des problèmes avec la technologie.

Une étude de l'université du Texas en 2014, par exemple, s'est penché sur 100 puits d'eau potable dans la formation de schiste du Barnett hautement fracturée et a trouvé qu'environ 30% des puits à moins de 2,9 kilomètres de sites de forage gaziers avaient une quantité à la hausse d’arsenic et d'autres métaux lourds.

En 2013, une étude de la même université suggérait que des niveaux élevés de strontium, de baryum, de sélénium et de méthanol dans des puits d'eau potable près des puits gaziers pourraient être causés par une variété de facteurs, dont des changements hydro-géo-chimiques à cause de la baisse de la nappe phréatique, ou des accidents industriels comme des coffrages de puits gaziers défectueux.

Après qu'Encana ait acheté et ensuite fracturé plusieurs puits gaziers non conventionnels en 2004 autour de Pavillion, des résidents ont commencé à se plaindre de leur eau potable contaminée qui sentait mauvais.

Les plaintes publiques ont déclenché des années de controverse sur la cause de contamination. Quand les régulateurs de l'état n'ont pas voulu faire d'enquête, l'EPA s'en ait mêlé.

Quand un rapport préliminaire de l'EPA de 2011 suggérait que le fracking à faible profondeur était à blâmer pour la contamination de l'eau souterraine, l'industrie l'a nié.

Encana et les lobbyistes de l'industrie on mis cette étude farouchement au défi et ont éventuellement forcé l'état du Wyoming de prendre l'enquête en main.

Les régulateurs du Wyoming sont arrivé à la conclusion que le fracking n'était pas à blâmer et que la contamination des puits d'eau potable était naturelle. Encana a aidé à financer cette étude avec un don de $1,5 million.

Une critique récente des régulateurs fédéraux a accusé les régulateurs du Wyoming de minimiser les préoccupations pour la santé dans leur études et de faire des affirmations infondées sur la source de contamination.

"En somme, les limitations et incertitudes des données.... suggèrent qu'on a besoin d'une enquête additionnelle pour appuyer les plusieurs conclusions du rapport en rapport aux mouvements de fluides, les sources de gaz et l'intégrité des puits," écrivait l'agence.

Des études scientifiques ont documenté la contamination des nappes aquifères d'eau douce par le fracking ou les produits chimiques du fracking depuis 1984. La fracturation dans les zones d'eau est un problème pour la technologie depuis les années 1950.

Des brevets présentés par l'industrie soulignent que "ce n'est pas rare pendant la fracturation hydraulique que la fracture se prolonge hors la zone d'intérêt de production et continue dans une zone sans intérêt de production, dont des zones contenant de l'eau."

L'industrie a caché de façon répétitive les abus fait à l'eau souterraine en offrant de l'argent aux propriétaires terriens et ensuite leur exiger de signer un accord de confidentialité.


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Fracking Contaminates Groundwater: Stanford Study

Another scientific report finds evidence of industry's impact on public resource.


By Andrew Nikiforuk, published today, TheTyee.ca

Another scientific study has confirmed that fracking, the controversial technology that blasts apart low-grade rocks containing molecules of hydrocarbons, can contaminate groundwater.

"We have, for the first time, demonstrated impact to Underground Sources of Drinking Water (USDW) as a result of hydraulic fracturing," says the study published in the journal Environmental Science & Technology.

Researchers from Stanford University published their findings after combing through publicly available data on the drilling, fracking and cementing of scores of tight gas wells in Pavillion, Wyoming.

"Given the high frequency of injection of stimulation fluids into USDWs to support [coalbed methane] extraction and unknown frequency in tight gas formations, it is unlikely that impact to USDWs is limited to the Pavillion Field, requiring investigation elsewhere."

The scientists matched chemical compounds used in fracking to chemicals found in two groundwater monitoring wells drilled by the U.S. Environmental Protection Agency in 2008.

No jurisdiction in Canada has yet set up long-term groundwater monitoring wells to track the movement of contaminants from oil and gas drilling into groundwater.

The researchers also discovered that industry fracked directly into aquifers at depths as shallow as 213 metres with highly toxic chemicals, including benzene.

The industry routinely contends that fracking is safe because it is occurring miles underground.

But shallow fracking of coal seams and other formations in Colorado, Wyoming, Alabama and Alberta from the 1980s onward has resulted in lawsuits, public protests and evidence of extensive groundwater contamination.

The new study also found that different companies in Pavillion, Wyoming used acid and hydraulic fracturing treatments at the same depths as water wells in the area. Waste disposal pits contaminated groundwater, too.

"This is a wake-up call," said lead author Dominic DiGiulio, a visiting scholar in Stanford's School of Earth, Energy & Environmental Sciences in a press release. "It's perfectly legal to inject stimulation fluids into underground drinking water resources. This may be causing widespread impacts on drinking water resources."

"Decades of activities at Pavillion put people at risk. These are not best practices for most drillers," said co-author Rob Jackson, the Michelle and Kevin Douglas Provostial Professor at the Stanford school. "There are no rules that would stop a company from doing this anywhere else," added Jackson.

In recent years, study after study has raised concerns about the impacts of both deep and shallow hydraulic fracking on drinking water, gas migration, badly cemented wellbores and earthquake hazards.

In Canada, hydraulic fracturing has turned previously quiet areas into landscapes rattled by both small and significant tremor activity in Alberta and British Columbia.

Canadian seismic researchers warned this week that the technology has caused so many tremors above a magnitude of three that "the likelihood of damaging earthquakes and their potential consequences needs to be carefully assessed when planning hydraulic fracturing operations" in Western Canada.

In addition, last year Painted Pony Petroleum, a B.C. natural gas producer, calculated that 130,000 wells might be needed to extract methane from the Montney formation in the province for liquefied natural exports. Such activity would require "two million possible fracs."

Industry challenged past studies

The Stanford study joins a host of other studies consistently finding problems with the technology.

A 2014 University of Texas study, for example, looked at 100 water wells in the heavily fracked Barnett Shale and found that approximately 30 per cent of the wells within 2.9 kilometres of gas drilling sites showed an increased amount of arsenic and other heavy metals.

An earlier 2013 University of Texas study suggested that elevated levels of strontium, barium, selenium and methanol in water wells near gas wells could be due to a variety of factors, including hydro-geochemical changes from lowering of the water table, or industrial accidents such as faulty gas well casings.

After Encana acquired and then fracked scores of tight gas wells in 2004 around Pavillion, residents started to complain about contaminated and foul-smelling drinking water.

The public complaints sparked years of controversy over what caused the contamination. When state regulators declined to investigate, the Environmental Protection Agency got involved.

When a preliminary 2011 EPA report suggested shallow fracking was to blame for groundwater contamination, industry called foul.

Encana and industry lobbyists fiercely challenged that study and eventually forced the state of the Wyoming to take over the investigation.

Wyoming regulators concluded last year that fracking wasn't to blame and the water well contamination was natural. Encana helped to finance that study with a $1.5-million donation.

A recent critique by federal regulators accused Wyoming regulators of minimizing health concerns in their study and making unsubstantiated claims about the source of contamination.

"In summary, the data limitations and uncertainties... suggest a need for additional investigation to provide support for many of the report's conclusions related to fluid movement, gas source and well integrity," the agency wrote.

Scientific studies have documented contamination of freshwater aquifers by fracking or fracking chemicals since 1984. Fracking into water zones has been an issue for the technology since the 1950s.

Patents filed by industry note "it is not uncommon during hydraulic fracturing for the fracture to grow out of the zone of productive interest and proceed into a zone of non-productive interest, including zones containing water."

Industry has repeatedly covered up abuses of groundwater by offering landowners money and then demanding that they sign non-disclosure agreements. [Tyee]

Link: http://www.thetyee.ca/News/2016/03/30/Stanford-Study-Fracking-Groundwater/

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