Saturday, April 30, 2016
Energy East: The Twisted Pipeline
Photo: mining.com
Énergie Est - Le tortueux chemin d’un pipeline
SEE ENGLISH TRANSLATION BELOW
Reportage publié dans Le Devoir le 30 avril 2016 |Alexandre Shields
Depuis qu’elle a présenté son projet Énergie Est, TransCanada a refusé à plusieurs reprises de se soumettre aux lois environnementales en vigueur au Québec. Si elle vient d’accepter de le faire, c’est à la suite d’une entente négociée avec le gouvernement. Il faut dire qu’au-delà des personnalités québécoises influentes qu’elle mobilise pour promouvoir son pipeline, la pétrolière ne reconnaît pas le droit à la province de statuer sur sa construction. Et l’entreprise sait très bien que la pression sur le Québec est très forte, tant l’économie canadienne demeure dépendante du secteur pétrolier.
1er août 2013. Le traumatisme de la tragédie humaine et environnementale de Lac-Mégantic est encore omniprésent, un peu plus de trois semaines après le déraillement et l’explosion d’un train transportant du pétrole brut en plein coeur de la petite municipalité. C’est la date fixée par TransCanada pour présenter pour la première fois son projet de pipeline Énergie Est. En plus d’affirmer qu’une telle infrastructure permettrait de réduire les importations pétrolières, la multinationale albertaine insiste alors sur la sécurité des pipelines. Le moment est pour le moins bien choisi.
En plein été, l’annonce ne fait pas vraiment de vagues. Il faut dire qu’on sait alors peu de choses de cet imposant pipeline, le plus important du genre en Amérique du Nord. La campagne de promotion ne s’en met pas moins rapidement en place. En plus des lobbyistes déjà à pied d’oeuvre, TransCanada peut compter sur l’appui indéfectible du gouvernement Harper.
Dans les mois qui suivent, le ministre fédéral des Ressources naturelles, Greg Rickford, vante, à Montréal, cette « solution d’avenir » pour le Québec. Le futur premier ministre du Québec, Philippe Couillard, manifeste aussi son appui au projet au cours de la campagne de mars 2014. Le chef libéral qualifie même de « belle occasion » l’idée d’exporter du pétrole des sables bitumineux à partir d’un port qui serait situé à Cacouna.
Travaux et amende
Appui de Québec ou pas, la cause est alors déjà entendue pour TransCanada. Et sa position, ferme, est toujours la même deux ans plus tard : seul le gouvernement fédéral a le pouvoir d’autoriser ou non le projet de pipeline d’exportation.
C’est dans ce contexte que la pétrolière entreprend en avril 2014 les levés sismiques en plein coeur de la pouponnière de bélugas du Saint-Laurent, sans avoir demandé la permission au gouvernement du Québec. Il faudra d’ailleurs une plainte déposée par le Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE) quelques mois plus tard pour que le gouvernement finisse par imposer une amende à TransCanada. Pour avoir mené ses travaux sans certificat d’autorisation, la compagnie a écopé d’une amende de 5000 dollars.
C’est aussi à la suite d’une action judiciaire entreprise par le CQDE que TransCanada acceptera finalement d’attendre l’autorisation de Québec avant de mener des forages à Cacouna. On connaît la suite. Même si la pétrolière ne fournit pas au ministère de l’Environnement l’avis scientifique réclamé à plusieurs reprises, Québec l’autorise à procéder. Il faudra, encore une fois, une requête des groupes environnementaux pour faire cesser les forages. Et la Cour blâme alors directement le ministre David Heurtel.
Aux prises avec une controverse de plus en plus vive, les libéraux réclament finalement une étude d’impact du projet, comme la Loi sur la qualité de l’environnement le prévoit depuis plus de 35 ans pour tout pipeline de plus de deux kilomètres. Le gouvernement Couillard ferme du même coup la porte à l’évaluation des émissions de gaz à effet de serre liées à la production pétrolière qui sera transportée par Énergie Est.
Qu’importent les demandes du Québec, TransCanada refuse de respecter la législation et de produire une étude d’impact, au point où le ministre Heurtel décide finalement de mandater le BAPE en juin 2015 sans avoir ce document essentiel en main. Le ministère de l’Environnement autorise du même coup la réalisation de travaux préliminaires, dont des levés sismiques dans le Saint-Laurent.
Ottawa favorable
La situation demeure au beau fixe jusqu’à ce que le CQDE dépose une nouvelle demande en justice en février dernier pour tenter de forcer TransCanada à se conformer aux dispositions des lois environnementales québécoises. Encore une fois mis au pied du mur parce qu’il ne fait pas appliquer ses propres lois, le gouvernement Couillard dépose finalement une demande d’injonction similaire.
C’est cette étape qui a finalement mené à une entente entre le gouvernement du Québec et la pétrolière en vue de la production d’une étude d’impact. Mais au lieu d’y mettre des mois de travail, comme cela serait la norme pour un tel projet industriel, le tout doit être réalisé d’ici le 6 juin. Pour David Heurtel, il est néanmoins clair que TransCanada « se soumet » à la réglementation provinciale. Pour autant que l’étude du Québec ne retarde pas le processus d’approbation qui doit, selon l’entreprise, provenir du fédéral. Et qui semble en voie d’être acquis.
D’ailleurs, il ne fait aucun doute que le gouvernement canadien a bien entendu le message lancé par l’Alberta, la Saskatchewan et l’industrie pétrolière : le pays a besoin des pipelines pour mettre en marché ses imposantes réserves pétrolières, les troisièmes en importance dans le monde. Avant même l’élection des libéraux, Stéphane Dion s’était porté à la défense des sables bitumineux et du transport de pétrole par pipelines. La ministre de l’Environnement, Catherine McKenna, ne voit pas non plus d’incohérence entre la croissance de la production pétrolière et la volonté du gouvernement Trudeau de lutter contre les changements climatiques.
Avec les projets bloqués vers la côte ouest et vers les États-Unis, le pipeline Énergie Est revêt une importance encore plus grande. Sans lui, impossible d’augmenter le rythme d’extraction du pétrole des sables bitumineux, comme le prévoit l’industrie. Dans ce contexte, la pression sur le Québec est plus forte que jamais. Il faut se rappeler les attaques virulentes lancées à la suite de l’opposition formelle de la Communauté métropolitaine de Montréal. De telles attaques n’ont jamais été dirigées contre la Colombie-Britannique, où deux projets de pipelines sont actuellement bloqués.
Pipeline nécessaire ?
Reste une question majeure, au-delà des risques environnementaux qui demeurent toujours peu documentés : le Québec et l’est du Canada ont-ils besoin de ce pipeline, vecteur de division sociale destiné d’abord à exporter le pétrole de l’Ouest ?
Malgré les arguments selon lesquels le projet de TransCanada permettra de mettre pour ainsi dire fin aux importations pétrolières dans l’est, la réalité est en effet tout autre. En fait, la raffinerie de Valero à Lévis refuse de donner des précisions sur ses achats éventuels du pétrole provenant d’Énergie Est. Quant à celle d’Irving, à Saint-Jean, elle s’est seulement engagée à acheter 50 000 barils par jour, sur une capacité de raffinage de 300 000 barils. Le reste continuera d’être importé, notamment d’Arabie saoudite.
Qui plus est, la majorité des besoins en brut du Québec sont désormais comblés depuis l’inversion du flux de pétrole dans l’oléoduc 9B d’Enbridge. Au final, selon les données actuellement disponibles, au moins 900 000 barils par jour seront directement exportés vers des marchés étrangers. Le Québec ne servira donc que de territoire de transit pour ce pétrole. TransCanada songe d’ailleurs toujours à construire ici un port pour exporter une partie de ce brut.
Les émissions
Selon les scénarios présentés, TransCanada compte exporter du pétrole vers l’Europe, l’Inde et les États-Unis. Qui plus est, en plus du pétrole de l’Ouest, le pipeline pourrait transporter jusqu’à 300 000 barils par jour en provenance du Dakota du Nord. Ce pétrole, importé au Canada par le pipeline Upland, puis transporté d’ouest en est, pourrait donc en théorie être de nouveau exporté vers les États-Unis.
Certes, le transport de pétrole dans une société globalisée est une nécessité pour l’industrie. Mais cette même société globalisée signifie que les problèmes environnementaux doivent être abordés dans une perspective planétaire. Or, dans le cas d’Énergie Est, la question des émissions de gaz à effet de serre de l’industrie pétrolière demeure entière.
Il est en effet impossible pour le moment d’avoir une idée précise et détaillée des émissions liées à la production des 400 millions de barils de brut qui couleront chaque jour dans le pipeline de TransCanada. L’avis de projet transmis la semaine dernière au gouvernement du Québec n’en fait même pas mention. Il est également impossible de savoir dans quelle mesure le Québec évaluera cette question, alors que le gouvernement Couillard a rejeté cet enjeu à plus d’une reprise au cours des deux dernières années.
Bref, l’ensemble a de quoi susciter une certaine méfiance. Depuis le dévoilement du projet Énergie Est, on constate que TransCanada a mis beaucoup d’efforts pour en faire la promotion, tout en refusant à plusieurs reprises de se conformer à la législation québécoise. Quant au gouvernement Couillard, il a souvent été forcé, un peu malgré lui, d’agir pour appliquer ses propres lois. Au final, s’il reste encore deux années de débats, on sait d’ores et déjà que ce pipeline sera porteur d’une profonde discorde.
Lien: http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/469611/energie-est-le-tortueux-chemin-d-un-pipeline
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Energy East: The Twisted Path of a Pipeline
My translation of above article:
Since presenting its Energy East project, TransCanada has refused many times to obey current environmental laws in Quebec. If it has just accepted to do so, it is after a negotiated agreement with the government. It must be said that beyond the influential Quebec personalities mobilized to promote its pipeline, the oil company does not recognize the right of the province to statute on its construction. And the company knows very well that pressure to make Quebec move is very strong, because Canada's economy is dependent on the oil sector.
August 1 2013. The trauma caused by the human and environmental tragedy of Lac-Mégantic is still very present, a little more than three weeks after the derailment and explosion of a train moving crude oil right in the heart of the small municipality. That is the date given by TransCanada to present for the first time its Energy East pipeline project. On top of saying that such an infrastructure would help reduce oil imports, the Albertan multinational insists at that point on the safety of pipelines. The moment is well chosen.
Right in the middle of summer, the announcement does not create much of an impact. It must be said that at the time, very little was known about this imposing pipeline, the biggest of its kind in North America. Lobbyists are already hard at work, and TransCanada can count on unwavering backing from the Harper government.
During the following months, in Montreal, the Natural Resources federal minister Greg Rickford brags about this "solution of the future" for Quebec. Philippe Couillard, the future Prime Minister of Quebec, also expresses his support for the project during the March 2014 campaign. The Liberal Leader even qualifies the "nice occasion" the idea of exporting the oil from the tar sands from a harbor that would be built in Cacouna.
Work started and fine
With of without Quebec's accord, the cause is already heard for TransCanada. And its firm position is still the same two years later: only the federal government has the power to authorize or not the export bound pipeline project.
It is in this context that the oil company starts seismic surveying right in the heart of the beluga nursery in the St. Lawrence, without asking permission from the Quebec government. A complaint will have to be lodged by the CQDE (Centre Québécois du Droit de l'Environnement) a few months later for the government to finally impose a fine to TransCanada. For having done the work without an authorization certificate, the company gets a $5,000 fine.
It is also after a legal action from the CQDE that TransCanada finally accepts to wait for Quebec's authorization before drilling in Cacouna. We all know what happened next. Even if the oil company does not have scientific advice to give to the Environment ministry that had been requested many times, Quebec gives the go ahead anyway. Once more, it will take a statement of claim from the environmental groups to have the drilling stopped. And the court blames directly Minister David Heurtel at the time.
Caught in a more and more strong controversy, the Liberals finally ask for an impact study for the project, just like the Law on the Quality of the Environment demands it for more than 35 years now for any pipeline of more than two kilometers. At the same time, the Couillard government closes the door to an assessment of greenhouse gases emitted tied to the oil production that will be transported by Energy East.
No matter what Quebec wants, TransCanada refuses to respect the legislation and present an impact study, to the point that Minister Heurtel finally decides to mandate the BAPE in June 2015 without having this essential document in hand. The Environment ministry authorizes at the same time the realization of preliminary work, including seismic surveying in the St. Lawrence.
Ottawa favorable
The situation stays the same until the CQDE filed a new legal claim last February to try to force TransCanada to conform to the environmental laws dispositions of Quebec. Once more, backed up to the wall because it will not enforce its own laws, the Couillard government finally files a similar legal claim.
It is this final stage that finally led to an agreement between the Quebec government and the oil company in order to produce an impact study. But instead of taking months to do the work, like it would normally take for such an industrial project, everything must be completed by June 6. For David Heurtel, it is nevertheless clear that TransCanada "is submitting itself" to the provincial rules. As long as the study of Quebec does not delay the approval process that must, as per the company, come from the federal. And that seems to be a given.
Besides, there is no doubt that the Canadian government has well heard the message coming from Alberta, Saskatchewan and the oil industry: the country needs pipelines to market its important oil reserves, third in importance in the whole world. Even before the Liberal election, Stéphane Dion came to the defense of the tar sands and transportation of oil by pipelines. Catherine McKenna, Minister of the Environment, does not see any incoherence between increase of oil production and the Trudeau government's goal to fight climate change.
With projects blocked westward and to the US, the Energy East pipeline becomes even more important. Without it, it will be impossible to increase the tar sands oil extraction rhythm like the industry is planning it. In this context, the pressure on Quebec is stronger than ever. Remember the angry attacks against the formal opposition of the CMM. Such attacks have never been seen against BC where two pipeline projects are blocked right now.
Is the pipeline necessary?
There is one major question left, beyond the environmental risks that are still very little documented: do Quebec and Eastern Canada need this pipeline, social division vector first of all destined to export Western oil?
In spite of arguments that say that the TransCanada project will let put an end to oil imports in the East, the reality is very different. Indeed, the Valero refinery in Lévis refuses to give any precisions on its eventual purchases of oil coming from Energy East. As for Irving's refinery, in Saint-Jean, it only promises to buy 50,000 barrels a day, with a capacity of refining 300,000 barrels. The rest will continue to be imported, from Saudi Arabia among others.
Plus, the majority of Quebec's crude needs are now fulfilled by the inversion of Enbridge's 9B pipeline. In the end, as per the data presently available, at least 900,000 barrels per day will be directly exported abroad. Quebec will only be a transit zone for this oil TransCanada still wants to build a harbor to export a part of this crude.
Emissions
As per the scenarios presented, TransCanada wants to export oil to Europe, India and the US. Plus, on top of the oil coming from the West, the pipeline could move up to 300,000 barrels per day coming from North Dakota. This oil, imported into Canada by the pipeline Upland, then moved from west to east, could then in theory be exported back to the US.
Certainly, the transportation of oil in a globalized society is a necessity for the industry. But this same globalized society means that environmental problems must be confronted on a planetary perspective. But, in the case of Energy East, the question of greenhouse gases emitted by the oil industry remains unanswered.
It is indeed impossible right now to have an exact and detailed idea of the emissions tied to the production of the 400 million barrels of crude that will flow each day in TransCanada's pipeline. The notice of project presented to the Quebec government last week does not even mention it. It is also impossible to know up to what degree Quebec will assess this question, when the Couillard government rejected this issue more than once since the past few years.
In a nutshell, the whole thing is enough to create a certain mistrust. Since the unveiling of the Energy East project, we can see that TransCanada has put a lot of effort to promote it, while refusing many times to conform to Quebec legislation. As for the Couillard government, it has been forced, a bit despite itself, to act in order to enforce its own laws. In the end, if there is still two years of debate left, we already know that this pipeline will be the source of a lot of contention.
Friday, April 29, 2016
Le fracking est dangereux pour la santé
La recherche démontre que 84% des études de santé publique trouvent des dangers à la fracturation hydraulique
Ma traduction libre d'un article trouvé en ligne:
La nouvelle méta étude dirigée par Jake Hays, le directeur du Environmental Health Program du PSE Healthy Energy, a dévoilé que la vaste majorité de la recherche démontre qu'il y a des effets de contamination et de maladie dans les régions où il se fait de la fracturation hydraulique.
Pas toutes les études examinées étaient spécifiques sur quels dangers il s'agissait, mais dans les études qui se penchaient sur les impacts sur la santé à cause du fracking on a trouvé:
- des anomalies cardiaques congénitales et anomalies du tube neural possibles chez les nouveaux-nés (nés de mères vivant près des développements de gaz naturel non conventionnel)
- des naissances prématurées et des grossesses à haut risque enregistrées par un médecin (liées à des développements de gaz naturel non conventionnel)
- hausse de taux de malades cardiaques et neurologiques (liés à la proximité et ou la densité des puits de développement de gaz naturel non conventionnel)
- des risques élevés de cancers hautement liées à des émanations de benzène
- des impacts sur le système respiratoire (problèmes de sinus, toux, maux de gorge ou irritations)
- des impacts sur le système tégumentaire (éruptions cutanées ou irritations cutanées)
- des impacts sur le système neurologique (maux de tête, étourdissements)
- des impacts sur le système gastro-intestinal (nausées ou douleurs abdominales)
Toutefois, on doit se rappeler que ces études étaient des enquêtes préliminaires, et la corrélation n'égale pas nécessairement causalité.
Quand interrogé par les polluants spécifiques liés avec la fracturation hydraulique, Hays dit que les polluants les plus souvent trouvés et inquiétants quand il s'agit de la qualité de l'air, ils sont:
le méthane (un gaz à effet de serre puissant qui mène à la formation de l'ozone);
l'ozone troposphérique;
les matières particulaires du diesel;
le benzène;
le formaldéhyde;
les oxydes d'azote;
les hydrocarbures poli-aromatiques, aliphatiques et aromatiques;
les dioxydes sulfuriques;
le sulfure d'hydrogène.
Toutefois, ceci ne sont pas nécessairement les polluants qui sont les plus souvent produits: ils sont les plus inquiétants.
Les chercheurs se sont aussi penché sur la quantité des études qui ont trouvé de la contamination de l'eau souterraine. 69% des études ont trouvé de la contamination, et la nettoyer pourrait être un problème.
"Les polluants inquiétants pour la qualité de l'eau sont trop nombreux pour en faire une liste vu la composition des fluides de fracturations et les eaux usées produites par le procédé, mais en voici quelques-uns: le chlorite de méthylène, les métaux lourds (comme l’arsenic), les sels de fluorure, les matières naturellement radioactives, comme le radium," Hays disait au Times LIVE.
Tandis que la recherche a été faite sur les effets sur le bétail, et a trouvé que la fracturation hydraulique a des impacts sur la santé des animaux, Hays nous prévient de ne pas en tirer des conclusions trop rapidement quand il s'agit de consommer de l'agneau du Karoo.
"Plusieurs toxines ont un potentiel de bioaccumulation, alors en théorie, la fracturation hydraulique pourrait impacter l'innocuité de l'agneau qui vient de la région, mais cela dépendrait entièrement sur l'exposition et à ce moment-ci ce serait beaucoup trop spéculatif d'en tirer des conclusions en ce moment," dit Hays.
Quand on le questionne sur le nettoyage de l'eau souterraine contaminée, Hays dit que la majorité de la recherche qu'il a vue est concentrée sur la prévention vu que nettoyer l'eau est une tâche difficile; toutefois, il précise que ce n'était pas le sujet principal de sa recherche.
"Je suis sûr qu'il y a une quantité vaste et substantielle de littérature sur la remédiation de la qualité de l'eau qui s'appliquerait pour le nettoyage de ce genre de contamination, mais ce n'est pas de mon expertise," a dit Hays au Times LIVE.
"Il y a un certain nombre de mesures et d'innovations technologiques qui peuvent rendre la fracturation hydraulique plus sûre, dont certaines ont été mis en oeuvre dans certaines régions des É.-U.. Parmi celles-ci, il y a:
- détecter et réparer les fuites;
- construire de meilleurs puits;
- utiliser de meilleures méthodes de traitement d'élimination des eaux usées ( comme ne pas stocker les déchets dans des bassins à ciel ouvert sans toile de garnissage);
- des fermetures de puits verts
Cela étant dit, plus sûr ne veut pas dire perfection, prévient Hays: "De la règlementation plus stricte qui exige de meilleures pratiques sont évidemment les bienvenus, mais plusieurs dangers et des risques élevés demeureront vu la nature inhérente de l'industrie et l'ampleur des opérations nécessaires pour extraire le gaz naturel du schiste."
Finalement, tandis que la majorité de la recherche scientifique dit qu'il y a des dangers à la fracturation hydraulique, cela est difficile d'évaluer la vraie échelle de grandeur de ces dangers.
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84% of public health studies find hazards in fracking: research
The new meta study, led by Director of the Environmental Health Program at PSE Healthy Energy Jake Hays found that a clear majority of research shows contamination and ill health effects in areas that have fracking.
Not all of the studies they examined were specific as to what hazards these were, but of the studies that did the health outcomes associated with fracking included the following;
congenital heart defects and possible neural tube defects for neonates (born to mothers living in areas of higher-density UNGD - unconventional natural gas development)
preterm birth and physician recorded high risk pregnancy (associated with UNGD)
increased inpatient prevalence rates for cardiology and neurology (associated with proximity and/or density of UNGD wells)
elevated risk of cancer driven largely from benzene emissions
impacts on the respiratory system (sinus problems, coughing, throat soreness or irritation)
impacts on the integumentary system (rashes or skin irritation)
impacts on the neurological system (headaches, dizziness)
impacts on the gastrointestinal system (nausea or abdominal pain)
However one should bear in mind that these studies were preliminary investigations, and correlation doesn’t necessarily equal causation.
When asked about what specific pollutants are associated with fracking, Hays said that the most common pollutants of concern when it comes to air quality are:
methane (potent greenhouse gas that also leads to ozone formation);
tropospheric ozone;
diesel particulate matter;
benzene;
formaldehyde;
nitrogen oxides;
polyaromatic, aliphatic, and aromatic hydrocarbons;
sulfur dioxides;
hydrogen sulfide.
However these aren’t necessarily the pollutants that are the most commonly produced – they’re the really scary ones.
The researchers also looked at how many studies found contamination of groundwater. 69% of studies found contamination, and cleaning that up might be a problem.
“Pollutants of concern for water quality are too numerous to list given the make up of fracturing fluids and wastewater produced by the process, but here are a few: methylene chloride, heavy metals (e.g., arsenic), fluoride salts, NORM (naturally occurring radioactive materials, e.g., radium),” Hays told Times LIVE.
While research has been done on the effects on livestock, and found that fracking has health impacts on animals, Hays cautioned against jumping to conclusions with regards to eating Karoo lamb.
“Many toxins bioaccumulate, so in theory fracking could impact how safe it is to eat a lamb from the region, but this would depend entirely on exposure and at this point it would be far too speculative to comment on this point,” Hays said.
When asked about cleaning up contaminated groundwater, Hays said most of the research he’d seen focused on prevention as cleaning water is a difficult task – however he cautioned that it wasn’t his prime area of research.
“I'm sure there is a broad, substantive body of literature on water quality remediation that may be relevant to cleaning this type of contamination, but this is not my area of expertise,” Hays told the Times LIVE
“There are a number of measures and technological innovations that can make fracking safer, some of which have been implemented in parts of the US. Among others these include:
detecting and fixing leaks;
building better wells;
using better wastewater disposal treatment methods (i.e., not storing wastes in unlined, open pits); and
green completions."
That said, safer is still not perfection, as Hays warns “Stronger regulations that demand better practices are obviously welcome, but many hazards and elevated risks will remain given the inherent nature of the industry and the sheer magnitude of operations required to extract natural gas from shale.”
Finally, while the weight of scientific research says there are dangers to fracking, it is difficult to assess how big these dangers really are.
"Many epidemiological studies are expensive, time consuming, and often rely on data that are difficult to obtain. The fact that potential exposures would have taken place before background data could be collected only complicates the issue. Although there is quite a bit of evidence of hazards and elevated risks, drawing conclusions about the magnitude of health burdens attributable to UNGD remains difficult from an epidemiological perspective," the study cautions.
Link: http://www.timeslive.co.za/scitech/2016/04/26/84-of-public-health-studies-find-hazards-in-fracking-research
Saturday, April 23, 2016
Selfeet
At the front door, heated floor with ceramic tile imitating slate.
À l'entrée principale de ma maison, sur plancher chauffant en céramique imitant l'ardoise.
Friday, April 22, 2016
Si peu d'organismes intègres
Photo: Diana Daunheimer, ses enfants et sa maison, tous gravement impactés par les fracturations hydrauliques pratiquées par l'industrie près de chez elle.
Ma traduction libre d'un commentaire de Diana Daunheimer, une résidente de l'Alberta gravement lésée par les activités irresponsables de l'industrie pétrolière et gazière. Elle commente suite à un reportage sur la fermeture d'un programme qui porte sur les problèmes de l'eau (POWI) de l'école Munk, attachée à l'université de Toronto.
NDLR: pour ceux qui ne connaissent pas le Docteur Schindler, voir mes entrées de blogue précédentes:
http://lesamisdurichelieu.blogspot.ca/2010/09/le-rapport-schindler-et-ses.html
http://lesamisdurichelieu.blogspot.ca/2010/08/athabasca-dou-vient-la-pollution.html
http://lesamisdurichelieu.blogspot.ca/2012/08/algues-bleues-vertes-cest-le-phosphore.html
http://lesamisdurichelieu.blogspot.ca/2011/10/pollution-le-phosphore-dans-les-cours.html
http://lesamisdurichelieu.blogspot.ca/2012/03/sables-bitumineux-difficile-de-reparer.html
http://lesamisdurichelieu.blogspot.ca/2011/06/les-debats-sur-le-nitrogene-une-perte.html
Que Schindler dise que le programme Munk a si bien fonctionné, qu'il ait ébranlé les intérêts corporatifs, c'est ridicule. Pas une seule chose n'a changé dans l'usage non soutenable de l'eau par l'industrie, les problèmes de contamination, un monitorage approprié, les impacts de la fracturation hydraulique sur la santé publique, ou l'usage du sable de fracking dans les opérations partout au pays.
Des centaines de tonnes de sable de fracking ont simplement été déversées à ciel ouvert sur chacun et tous les sites loués à moins de quelques mètres de notre maison, certains tas résiduels ont été abandonnés pendant des mois. "Ce n'est que du sable", m'avait dit Dave Johnson, le gérant environnemental d'Angle Energy d'alors, pendant qu'il leva une poignée pleine à mon visage pour me le montrer, alors que ni lui ni moi ne portions de l'EPI (équipement de protection individuel) adéquat.
On penserait que M. Schindler serait bien plus fâché de voir les nappes aquifères se faire contaminer en Alberta, les TDL (permis temporaires pour détourner de l'eau) accordés à l'industrie par le AER (Alberta Energy Regulator - régie de l'énergie) depuis les dernières quelques années, les quantités massives de trous de puits endommagés qui ont des fuites de migrations de gaz et des évents de coffrages de surface, les risques pour la santé publique et les sources d'eau de surface et souterraine par les milliards de mètres cubes d'émissions et de produits chimiques utilisés et produits par l'industrie en Alberta annuellement, ou le fait qu'il n'y a pas de monitorage approprié de l'eau souterraine fait en Alberta pour suivre les impacts industriels du fracking.
Pourtant, il ne dit rien à propos de ces sujets importants, seulement troublé à propos d'un programme administratif qui se fait couper, tandis que plusieurs citoyens de l'Alberta et du Canada vivent sans eau saine.
Vous pouvez publier tous les rapports que vous voulez, faire des tournées et rencontrer du monde, tenir des conférences, flatter certaines personnes, et recevoir des salaires et des commanditaires, tandis que ce qui se passe sur le terrain continue de faire du tort aux gens, à l'eau et à l'environnement. La majorité de ce qui est sorti du POWI n'est que de la synergie, tout simplement.
Au sujet des universités qui devraient être le forum de notre recherche académique et scientifique, je fais une parenthèse ici. L'université de Calgary est tellement dépendante de l'industrie, la laisse et le collier est visible dans presque tous les communiqués de presse et les rapports "scientifiques" qu'elle publie. Vous pouvez le voir de la façon que le Docteur David Eaton a obscurci la vérité sur les événements sismiques causés par le fracking ou revoir l'information affichée sur la fracturation hydraulique sur le site de Energy Education tenue par l'université de Calgary. Le contenu trompeur est une honte pour l'éducation post secondaire et un exemple flagrant de l'influence de l'industrie. Bien sûr, il y a aussi la controverse à propos d'Elizabeth Cannon, présidente de l'u de C et sa démission de son rôle comme directrice indépendante du Enbridge Income Fund, pour laquelle elle a été compensée par $130,500.
En réalité, il y a très peu, s'il y en a du tout, d'organismes intègres, dont nos institutions post secondaires, qui travaillent vraiment pour l'intérêt du public et sont libres de l'influence corporative.
Ernst v. Encana Corporation
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Comment from Diana Daunheimer on the closure of the Program on Water Issues (POWI) the nation's most celebrated and effective water study programs at the University of Toronto's Munk School of Global Affairs:
For Schindler to suggest the Munk program worked so well, it rattled corporate interest, is preposterous. Not a damn thing has changed on industries unsustainable water use, contamination issues, appropriate monitoring, public health impacts of fracking, or the use of frac sand in operations, all across the country.
Hundreds of tonnes of frac sand were just dumped in the open on each and every lease site within meters of our home, some residual piles were left for months. "It's just sand", I was told by the Dave Johnson, the Environmental Manager with Angle Energy at the time, as he held a palm full of it up to my face to show me, both of us without proper PPE.
You would think that Mr. Schindler would be far more angry about aquifers being contaminated in Alberta, the 10,000 TDL's gifted to industry by the AER in the past couple of years alone, the massive amounts of damaged well bores that have gas migrations and surface casing vent flows, the risk to public health and surface and groundwater sources from the trillions of m3 of emissions and chemicals being used and produced by industry in Alberta every year, or the fact there is no appropriate groundwater monitoring done in Alberta with respect to industrial impacts of fracking.
Yet, he is silent on these important matters, just troubled about an administrative program getting the axe, while many Albertans and Canadians are living without safe water.
You can publish all the reports you want, tour around shaking hands, hosting conferences, stroking egos and collecting paycheques and sponsors, meanwhile, what happens in the field, is still harming people, water and environments. Most of what has come from the POWI is synergy, plain and simple.
On the matter that universities should be the forum for our academic research and science, I digress some. The University of Calgary is such a pet to industry, the leash and collar are visible in nearly every media release and "scientific" report published. You can refer to how Dr. David Eaton has obfuscated the truth on induced seismic events caused by fraccing or review the information posted on hydraulic fracturing within the Energy Education site, hosted by the U of C. The misleading content is an embarrassment to post secondary education and a gleaming beacon of industrial influence. Of course, there is also the controversy about Elizabeth Cannon, president of the U of C, and her resignation from her role as independent director of the Enbridge Income Fund, to which she was compensated $130,500.
http://www.cbc.ca/news/canada/...
The reality is, there are few, if any, integral organizations, including our post secondary institutions, that are truly working in the public interest and are free from corporate influence.
http://www.ernstversusencana.c...
Link: http://thetyee.ca/News/2016/04/19/Munk-School-Water-Program-Closure/
Ma traduction libre d'un commentaire de Diana Daunheimer, une résidente de l'Alberta gravement lésée par les activités irresponsables de l'industrie pétrolière et gazière. Elle commente suite à un reportage sur la fermeture d'un programme qui porte sur les problèmes de l'eau (POWI) de l'école Munk, attachée à l'université de Toronto.
NDLR: pour ceux qui ne connaissent pas le Docteur Schindler, voir mes entrées de blogue précédentes:
http://lesamisdurichelieu.blogspot.ca/2010/09/le-rapport-schindler-et-ses.html
http://lesamisdurichelieu.blogspot.ca/2010/08/athabasca-dou-vient-la-pollution.html
http://lesamisdurichelieu.blogspot.ca/2012/08/algues-bleues-vertes-cest-le-phosphore.html
http://lesamisdurichelieu.blogspot.ca/2011/10/pollution-le-phosphore-dans-les-cours.html
http://lesamisdurichelieu.blogspot.ca/2012/03/sables-bitumineux-difficile-de-reparer.html
http://lesamisdurichelieu.blogspot.ca/2011/06/les-debats-sur-le-nitrogene-une-perte.html
Que Schindler dise que le programme Munk a si bien fonctionné, qu'il ait ébranlé les intérêts corporatifs, c'est ridicule. Pas une seule chose n'a changé dans l'usage non soutenable de l'eau par l'industrie, les problèmes de contamination, un monitorage approprié, les impacts de la fracturation hydraulique sur la santé publique, ou l'usage du sable de fracking dans les opérations partout au pays.
Des centaines de tonnes de sable de fracking ont simplement été déversées à ciel ouvert sur chacun et tous les sites loués à moins de quelques mètres de notre maison, certains tas résiduels ont été abandonnés pendant des mois. "Ce n'est que du sable", m'avait dit Dave Johnson, le gérant environnemental d'Angle Energy d'alors, pendant qu'il leva une poignée pleine à mon visage pour me le montrer, alors que ni lui ni moi ne portions de l'EPI (équipement de protection individuel) adéquat.
On penserait que M. Schindler serait bien plus fâché de voir les nappes aquifères se faire contaminer en Alberta, les TDL (permis temporaires pour détourner de l'eau) accordés à l'industrie par le AER (Alberta Energy Regulator - régie de l'énergie) depuis les dernières quelques années, les quantités massives de trous de puits endommagés qui ont des fuites de migrations de gaz et des évents de coffrages de surface, les risques pour la santé publique et les sources d'eau de surface et souterraine par les milliards de mètres cubes d'émissions et de produits chimiques utilisés et produits par l'industrie en Alberta annuellement, ou le fait qu'il n'y a pas de monitorage approprié de l'eau souterraine fait en Alberta pour suivre les impacts industriels du fracking.
Pourtant, il ne dit rien à propos de ces sujets importants, seulement troublé à propos d'un programme administratif qui se fait couper, tandis que plusieurs citoyens de l'Alberta et du Canada vivent sans eau saine.
Vous pouvez publier tous les rapports que vous voulez, faire des tournées et rencontrer du monde, tenir des conférences, flatter certaines personnes, et recevoir des salaires et des commanditaires, tandis que ce qui se passe sur le terrain continue de faire du tort aux gens, à l'eau et à l'environnement. La majorité de ce qui est sorti du POWI n'est que de la synergie, tout simplement.
Au sujet des universités qui devraient être le forum de notre recherche académique et scientifique, je fais une parenthèse ici. L'université de Calgary est tellement dépendante de l'industrie, la laisse et le collier est visible dans presque tous les communiqués de presse et les rapports "scientifiques" qu'elle publie. Vous pouvez le voir de la façon que le Docteur David Eaton a obscurci la vérité sur les événements sismiques causés par le fracking ou revoir l'information affichée sur la fracturation hydraulique sur le site de Energy Education tenue par l'université de Calgary. Le contenu trompeur est une honte pour l'éducation post secondaire et un exemple flagrant de l'influence de l'industrie. Bien sûr, il y a aussi la controverse à propos d'Elizabeth Cannon, présidente de l'u de C et sa démission de son rôle comme directrice indépendante du Enbridge Income Fund, pour laquelle elle a été compensée par $130,500.
En réalité, il y a très peu, s'il y en a du tout, d'organismes intègres, dont nos institutions post secondaires, qui travaillent vraiment pour l'intérêt du public et sont libres de l'influence corporative.
Ernst v. Encana Corporation
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Comment from Diana Daunheimer on the closure of the Program on Water Issues (POWI) the nation's most celebrated and effective water study programs at the University of Toronto's Munk School of Global Affairs:
For Schindler to suggest the Munk program worked so well, it rattled corporate interest, is preposterous. Not a damn thing has changed on industries unsustainable water use, contamination issues, appropriate monitoring, public health impacts of fracking, or the use of frac sand in operations, all across the country.
Hundreds of tonnes of frac sand were just dumped in the open on each and every lease site within meters of our home, some residual piles were left for months. "It's just sand", I was told by the Dave Johnson, the Environmental Manager with Angle Energy at the time, as he held a palm full of it up to my face to show me, both of us without proper PPE.
You would think that Mr. Schindler would be far more angry about aquifers being contaminated in Alberta, the 10,000 TDL's gifted to industry by the AER in the past couple of years alone, the massive amounts of damaged well bores that have gas migrations and surface casing vent flows, the risk to public health and surface and groundwater sources from the trillions of m3 of emissions and chemicals being used and produced by industry in Alberta every year, or the fact there is no appropriate groundwater monitoring done in Alberta with respect to industrial impacts of fracking.
Yet, he is silent on these important matters, just troubled about an administrative program getting the axe, while many Albertans and Canadians are living without safe water.
You can publish all the reports you want, tour around shaking hands, hosting conferences, stroking egos and collecting paycheques and sponsors, meanwhile, what happens in the field, is still harming people, water and environments. Most of what has come from the POWI is synergy, plain and simple.
On the matter that universities should be the forum for our academic research and science, I digress some. The University of Calgary is such a pet to industry, the leash and collar are visible in nearly every media release and "scientific" report published. You can refer to how Dr. David Eaton has obfuscated the truth on induced seismic events caused by fraccing or review the information posted on hydraulic fracturing within the Energy Education site, hosted by the U of C. The misleading content is an embarrassment to post secondary education and a gleaming beacon of industrial influence. Of course, there is also the controversy about Elizabeth Cannon, president of the U of C, and her resignation from her role as independent director of the Enbridge Income Fund, to which she was compensated $130,500.
http://www.cbc.ca/news/canada/...
The reality is, there are few, if any, integral organizations, including our post secondary institutions, that are truly working in the public interest and are free from corporate influence.
http://www.ernstversusencana.c...
Link: http://thetyee.ca/News/2016/04/19/Munk-School-Water-Program-Closure/
Wednesday, April 20, 2016
The rites of Spring
The coltsfoot has started to show itself with quaint yellow sunbursts, hundreds of wood squills open every day, the yellow daffodil buds are just about to bust open, the hybrid red-sugar maple is in full bloom: it is a good time of the year, no doubt about it.
Some croci, those that are most in the shade, are still opening on sunny days, but they are to be followed by the tulip show, right now only in leaf form, but in great form if this kind of weather is to keep on going.
The ground is still soft, even saturated with water in some places, so I still tour the garden carefully, making sure my steps hit the ground flat, and lift my foot one at a time very slowly, the same way.
I have even separated some irises, those pale mauve ones from my mother's garden, the one three houses away from mine, not the one she had built across the Chambly Basin. They tend to stray down into the path in the middle of the perennial garden along the south-east side of the house. So those I transplanted nearer the wall, in gaps between the peonies. I must not forget to water them every other day until they get a good rain soaking.
The 6 foot tall Colorado Blue Spruce seedling that had keeled over after freezing rain and heavy snow is now tied in two places, braced to take a more upright stance. I hope it will restore its root system quickly enough so that I can remove the support before the new growth comes out.
I have yet to see many butterflies: a Mourning Cloak, an old one that must have just come out from hibernation, surprised me by flying right over my head and dropping down under my eyes. And the honey bees are very busy going from one flower to the next, and then back again.
I never tire of sitting outside, watching all this silently, surrounded by birds who barely take notice of me anymore. They sing, chirp, feed, hop and skip all around me as if I was part of their dance. Some have started to drink in the birdbath, and I noticed the water had been splashed all over at some point: one must have taken an early dip. And I'm glad to hear that song sparrows are back in my neck of the woods: they were not around for the past few years and I missed them. Their song makes me glad to be alive.
Spring is very uplifting, indeed!
Thursday, April 14, 2016
My problem with Mulcair
Protesters trying to get Mulcair to cancel pig farm project in Richelieu, photo by Eric Cloutier
I personnally have nothing against the NDP. But ever since they have elected Thomas Mulcair as their leader, I wonder if they are oblivious to the man's past, or if they are corrupted as all the rest of most of the politicians that govern us. I have boxes of documentation, newspaper clippings and copies of letters to corroborate what I will say here, but I will try to be brief.
Back in 2005, Mulcair was the Quebec Environment Minister under the Liberal government of Jean Charest - yes, the same one that was leader of the federal Progressive Conservative Party for a while. There were a lot of environmental topics being seriously discussed in my province, but since about year 2000, the new way of raising pigs to make them a major export made rural citizens all over the province go down in the streets and protest.
The industrial way to raise huge amounts of pigs, removing them from their natural urge to turn up soil with their snout and raising them in concrete buildings their whole lives made the disposal of their waste a huge problem. The solution is to raise the floors and wash the place with great quantities of water, storing the waste in vast pits, and spraying the marinated product on surrounding farmland.
This method posed multiple problems that amounted to a convergence of pollution and monocultures of GMOs. In order to feed an ever growing population of pigs, farmland became a medium to grow GMO corn and GMO soy almost exclusively. That meant the decimation of insects, birds, woodlots, microfauna. Rich soil became a sterile medium that had to be boosted up either by urea or pig slurry or both.
The phenomenal amount of pig slurry had to be disposed of, and it ended up being sprayed on farmland already subject to erosion because of the disappearance of woodlots and buffer strips. The saturated fields, no longer holding any more humus, drained into ditches, watercourses and lakes at every rain. Climate change made things worse: long droughts, but mostly heavy rains, chocked out the watercourses and provoked changes in the species that could live and reproduce in them.
So back in 2005, the Environment Ministry gave out a certificate of authorization for the construction of the biggest new pig farm of Quebec (5,800 animals), and that was in my hometown: Richelieu. The buildings and slurry pits were to be built along the Richelieu River, the biggest effluent on the south shore of the St. Lawrence River. The slurry was also to be spread on farmland along the river. The two concrete slurry pits were put at the confluence of two streams that poured directly into the Richelieu River, at about 15 km upstream from the surface water intake of the drinking water plant for 3 surrounding municipalities, and about 20 km from a nature preserve protecting the spawning grounds of an endangered endemic fish species. Neighbors with drinking water wells not deep enough were out of luck: they had to have new deeper drinking water wells drilled at their own expense.
Only a handful of people in my hometown were in favor of this project. The whole town went up in arms, and citizens from surrounding municipalities joined in the fray. But once the permit is given out by the ministry, only the Environment Minister has the power to revoke the permit. Three women, me one of them, were able to get a few minutes to speak with Mulcair after a rain of letters and postcards were sent to him. But he would not listen. He would keep repeating the same speech he gave every time a controversial project endangering the environment would be questioned.
So Mulcair was the only one who could have spared an already very polluted river from bad agricultural practises from going from bad to worse. Mulcair was the only one who could have spared the many people living in the country that became sick every time spreading of pesticides or fertilizer was done. Mulcair was the only one who could have helped keep the price of cleaning up the river water for drinking purposes from rising even more. Mulcair was the only one who could have spared the many homeowners who had to dig new wells for their drinking water. Mulcair was the only one who could have kept the air from turning sour when that pig slurry was churned in those pits, or when it was pumped into tanks and spread across the land.
So that is why my opinion of the NDP took a drop when Mulcair was chosen as their leader. Because in my eyes, he betrayed my trust in good sense and good governance.
Photo: scientific study by NOVE Environnement showing the smell coming from the pig buildings and slurry pits (not the slurry spreading)across the Richelieu Valley, reaching many surrounding urban areas.
Here is a reproduction of the official document describing the pig farm project in Richelieu. The 2 red dots are the concrete pits holding the pig slurry. The 4 blue rectangles are the pig barns. The 2 slurry pits (in red) are at the junction of streams making 2 big Ys (in green) whose feet end up in the Richelieu River at the left:
Monday, April 11, 2016
The whole sky
A whole sky is needed for the flight of one butterfly.
- Howard Hart
Il faut tout le ciel au complet pour le vol d'un seul papillon.
Sunday, April 10, 2016
Nouvelle stratégie énergétique: de la poudre aux yeux!
Il n'y a pas grand monde avec qui je suis d'accord au Québec quand il s'agit de choses sociales et environnementales. Il y a Harvey Mead qui, étant philosophe, n'est pas toujours facile à suivre. Il y a aussi Roméo Bouchard, que j'ai suivi pendant la lutte aux cochons durant le début des années 2000, et couramment, durant la lutte énergétique. Je ne suis pas toujours Roméo, surtout quand il s'agit de politique, mais ce papier sur la toute nouvelle stratégie énergétique du Québec, je suis entièrement d'accord à 100%!
Nouvelle stratégie énergétique : de la poudre aux yeux!
Roméo Bouchard, publié sur Facebook dimanche le 10 avril, 2016
La poudre dans les yeux, ça donne l'impression qu'il se passe quelque chose mais ça empêche de voir quoi...
C'est exactement ce que fait cette « non-stratégie énergétique », confiée à une nouvelle agence soi-disant indépendante à venir, qui rendra des comptes à une nouvelle Régie de l'Énergie à venir, sous l'égide tutélaire du ministre des ressources naturelles, donc du ministre de l'extraction, et présentée comme notre transition vers un Québec prospère.
Objectif éblouissant : 40% moins de pétrole, donc de GES, d'ici 2030 (89-95% d'ici 2050). Cet objectif, qualifié de prometteur par certains écologistes optimistes, est jugé par les experts insuffisant pour maintenir le réchauffement à 2 degrés, compte-tenu du fait qu'il faut des siècles à éliminer ce qui a déjà été accumulé. Or un réchauffement à 2.5 degrés signifierait, entre autres choses, une hausse du niveau de la mer pouvant aller jusqu'à 50 mètres et la privation d'eau pour plus d'un milliard d'habitants. Ce n'est pas de l'alarmisme, c'est le consensus scientifique.
Moyens vagues et insuffisants: remplacer le pétrole, dans les transports surtout (43%), par les énergies renouvelables (+25%), le gaz naturel (de schiste!!!) et le pétrole québécois (!!!), et investir 4 milliards en 15 ans pour accroître notre efficacité énergétique (+15% d'ici 2030), montant recyclé jugé insuffisant par les experts.
La tâche du Québec, riche en hydroélectricité soi-disant propre, est pourtant beaucoup plus facile que celle de pays dépendants du charbon, comme les USA, la Chine ou l'Angleterre, qui, on peut l'anticiper, atteindront beaucoup plus difficilement ces cibles.
Pas de mention de la fiscalité écologique, ni du réaménagement incontournable du territoire et des villes, ni de la relocalisation de nos activités économiques et sociales, ni d'un prix crédible du carbone, ni des mille changements douloureux requis pour y parvenir : c'est à venir.
Pas de référence surtout, au-delà de la question des GES et du climat, à l'enjeu global inséparable de notre empreinte écologique insoutenable et à l'effondrement des écosystèmes planétaires qui nous pend sur la tête d'ici 2050: croissance industrielle compulsive, épuisement constant de ressources indispensables, rareté croissante de l'eau, pollution hors contrôle, effondrement accéléré de la biodiversité et de nos systèmes alimentaires, augmentation explosive des inégalités sociales.
L'auto électrique et les transports électrifiés ne sont pas une solution magique si on continue à se déplacer et à tout déplacer comme des malades, à produire et consommer comme des drogués, à subir la dictature des riches sans réagir.
Survivre dans un monde de plus en plus hostile sera pas mal plus compliqué que ce que laissent entendre Couillard et Arcand, et même plusieurs écologistes qui, pour se montrer positifs et ne pas démobiliser les citoyens, voient des « signes prometteurs » et des « pas dans la bonne direction” un peu partout.
En fait, c'est moins de transition qu'il faut parler que de stratégie de survie.
Lien: https://www.facebook.com/notes/rom%C3%A9o-bouchard/nouvelle-strat%C3%A9gie-%C3%A9nerg%C3%A9tique-de-la-poudre-aux-yeux/10155028201958849
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
I find that there are not many thinkers in Quebec who say things as they are, being realistic from a social and environmental point of view. Among those that I respect, there is Harvey Mead, philosopher, and as such, not always easy to understand and grasp entirely. Then there is Roméo Bouchard, who looks at things more from a political point of view, but who I have followed through the pig fight, and currently, the energy fight. His political views are not always in line with mine, but in this piece where he sums up pretty well the recent new Quebec energy strategy, I pretty much agree with 100%!
Here is my translation of above piece written by Roméo:
New energy strategy: smoke and mirrors!
Smoke and mirrors just gives the impression that something is going on but it is not clear what it is...
That is exactly what this "non-strategic energy policy" is doing, assigned to a new agency supposedly independent that is to be formed, that will answer to a new Energy Authority to come, under the oversight of the Natural Resources minister, so a minister of extraction, and presented like our transition to a prosperous Quebec.
Blinding objective: 40% less oil, and greenhouse gases, by 2030 (89%-95% by 2050). This objective, qualified as promising by some optimistic environmentalists, is judged insufficient to keep the warming of the planet at 2 degrees by experts, because of the fact that centuries must past to eliminate was has been accumulating for this long. But a warming of 2,5 degrees would mean, among other things, a rise of the oceans that could go as high as 50 meters and lack of water for more than a billion humans. This is not alarmism, it is scientific consensus.
Vague and insufficient means: to replace oil, especially in transportation (43%), by renewable energy (+25%), natural gas (shale gas!) and Quebec oil (!!!) and investing 4 billion over 15 years to increase our energy efficiency (+15% by 2030), amount recycled judged insufficient by experts.
But Quebec's job, rich in hydro-electricity qualified as clean by some, is much easier than countries depending on coal, like the US, China or England, that, we can predict, will have a much harder time reaching their targets.
There is no mention of ecological fiscality, nor the inescapable adjustment of the territory and of towns, nor the relocation of our economic and social activities, nor a credible carbon price, nor the thousands much painful changes required to get there: that is to come.
Especially no reference, besides the question of greenhouse gases and of the climate, to the global issue inseparable from our unsustainable ecological footprint and the collapse of the planetary ecosystems that is bound to happen by 2050: compulsive industrial growth, constant depletion of indispensable resources, water increasingly rare to find, out of control pollution, accelerated collapse of biodiversity and of our food systems, explosive increase of social inequality.
The electric car and electrified transportation are not a magical solution if we continue to travel like this and move everything like there was no tomorrow, to produce and consume like addicts, to keep on accepting the dictatorship of the rich without fighting back.
To survive in a world more and more hostile will be much more complicated than what Couillard and Arcand want us to believe, and even many environmentalists that, to show they are positive and do not want to demobilize the citizens, see "promising signs" and "steps in the right direction" a bit everywhere.
In fact, it is less a transition we have to talk about. Rather a survival strategy.
Tuesday, April 5, 2016
She Is Spitting a Mouthful of Stars
Photo: Colin Smith
She Is Spitting a Mouthful of Stars (nikâwi's Song)
by Gregory Scofield
She is spitting a mouthful of stars
She is laughing more than the men who beat her
She is ten horses breaking open the day
She is new to her bones
She is holy in the dust
She is spitting a mouthful of stars
She is singing louder than the men who raped her
She is waking beyond the Milky Way
She is new to her breath
She is sacred in this breathing
She is spitting a mouthful of stars
She is holding the light more than those who despised her
She is folding clouds in her movement
She is new to this sound
She is unbroken flesh
She is spitting a mouthful of stars
She is laughing more than those who shamed her
She is ten horses breaking open the day
She is new to these bones
She is holy in their dust
Yesterday, I was criticizing The Walrus, then my eyes turned to page 71. I have trained myself not to read ads. So I read the poem right away, and thought of Jessica Ernst. Then just when I was about to turn the page, I noticed the cover of Slick Water, the book about Jessica Ernst. Maybe, just maybe, The Walrus has redeemed itself.
Monday, April 4, 2016
The Walrus has been bought off
Photo: Martin Alarie
The charitable non-profit Walrus Foundation has become a marketing stunt puppet for Enbridge, a fossil fuel company that greenwashes itself by buying out small solar and wind innovations. The May 2016 edition of The Walrus, its magazine project, holds in its heart an eight page advertisement paid by Enbridge.
I will not renew our subscription.
Friday, April 1, 2016
Peace and quiet are back, for now.
After a day and a half of intense activity, peace is temporarily back on the now empty lot. It is Friday afternoon, and everybody knows nobody in the residential construction business works at a customer's on a Friday afternoon if one can help it.
Where a two story empty home surrounded by tall soft cedars stood now only a dip in the land is left. From the street, one can see now that there are two not so wide lots, but deep enough to know a pair of homes can be built there. Snugly, but it would fit. Four great Silver Maples all in a row in the middle could be a problem for the builders, but for now, they stand guard over freshly overturned earth, splitting the property almost right in the center.
Only a few hours after the digger left, the grackles, robins, cardinals and mourning doves have already taken over, looking for food, I would guess.
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