Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Monday, May 30, 2016

Pourquoi les scientifiques sont surpris des niveaux de smog des sables bitumineux



Ma traduction libre d'un reportage d'Andrew Nikiforuk

Le rapport sur la pollution de l'air publié dans la revue Nature choque même les meilleurs chercheurs du Canada.

Pendant n'importe quelle chaude journée, les guides de tournées des sites de Shell et Syncrude qualifiaient les vapeurs semblables à celle de l'essence qui s'émanaient des immenses mines à ciel ouvert de Fort McMurrray de "l'odeur de l'argent."

Mais une nouvelle étude publiée dans Nature donne un autre nom pour la puanteur: pollution de l'air en volumes d'une méga-cité.

En réalité les sables bitumineux, qui sont déjà la plus importante source de gaz à effet de serre du Canada, portent un nouveau sobriquet sinistre: "l'une des plus importantes sources d'aérosols organiques secondaires anthropiques de l'Amérique du Nord."

Les chercheurs décrivent les "aérosols organiques secondaires" ou AOS sont des gaz et des particules qui interagissent avec la lumière solaire de façons complexes et sont relâchés par les matières végétales de la planète ainsi que les machines et les industries qui brûlent des combustibles fossiles.

Que l'exploitation des sables bitumineux crée du smog n'est pas une nouvelle en soi pour les chercheurs, mais la sorte de pollution de l'air qu'on a identifié et son ampleur sont ce qui surprennent et inquiètent la communauté scientifique.

La pollution générée par les mines de bitume se compose d'hydrocarbures similaires à ceux qui viennent des autos et des camions, explique John Liggio, chercheur d'Environnement Canada et le principal auteur de l'étude.

Les vapeurs réagissent avec les rayons du soleil et forment des particules dans l'air. "Ce sont des molécules plus grosses que les hydrocarbures qui seraient générées par une ville. Ces vapeurs réagissent dans l'atmosphère pour former des aérosols organiques secondaires, une partie du smog."

Les AOS ont été associés avec une variété d'impacts négatifs pour la santé dont des maladies respiratoires et cardio-vasculaires.

Tous les jours, la pollution venant des opérations industrielles du bitume s'élève dans l'atmosphère à un rythme de 55 à 101 tonnes par jour. Les scientifiques ne sont pas certains si la pollution vient des sites miniers, des raffineries, ou les 220 kilomètres de lacs contenant les déchets miniers, ou les trois à la fois.

Les scientifiques d'Environnement Canada étonnés

La piètre qualité du bitume, à comparer avec le pétrole conventionnel, explique les volumes extrêmes de polluants semblable au smog. Le bitume, un mélange d'eau, de sable, d'argile et de pétrole semblable au goudron lourd dégradé par des bactéries, est si riche en carbone et pauvre en hydrogène qu'il doit être raffiné pour en faire un carburant utilisable.

Actuellement, l'industrie extrait, raffine et traite environ 2,4 millions de barils de bitume par jour.

L'échelle a même surpris les chercheurs d'Environnement Canada parce que cette sorte de pollution des AOS est habituellement liée aux grandes villes.

Mais la pollution venant des sables bitumineux, mesurée en avion, est maintenant "comparable à celle trouvée sous le vent des méga-cités comme Mexico et Paris, et est plus élevée que celle observée à Tokyo et la Nouvelle-Angleterre."

Les sables bitumineux dépassent même la pollution qui vient du centre-ville de Toronto qui atteint 67 tonnes par jour.

De plus, le taux absolu de la pollution de l'air journalière est comparable aux vapeurs nocives qui se sont évaporées pendant le déversement de BP de 5 millions de barils de pétrole du Deepwater Horizon dans le Golf du Mexique en 2010.

L'étude de Nature fait remarquer que les combustibles fossiles conventionnels ne génèrent pas autant de AOS que le pétrole dense ou le bitume de moindre qualité. Le pétrole non conventionnel ou extrême, un des pétroles les plus dispendieux et les plus sales du monde, compte pour 10% des extractions de pétrole annuelles mondiales.

"À la lumière de la tendance actuelle de l'augmentation de production de pétrole lourd relativement au brute conventionnel, il est nécessaire d'enquêter davantage pour mieux comprendre l'ampleur de cette question mondiale potentielle."

Des polluants mystérieux

Les scientifiques en savent pas beaucoup sur les AOS. Ils ne connaissent pas leurs sources les plus courantes ni leur composition chimique complète. Ils ne savent pas non plus ce qui arrive à la pollution pendant son déplacement dans l'atmosphère ou même les impacts qu'elle pourrait avoir sur les changements climatiques.

Les vapeurs toxiques venant du stockage du bitume et des citernes de ventilation près des opérations de sables bitumineux à Peace River ont rendu des résidents malades pendant des années et en ont obligé plusieurs de quitter la province.

La nouvelle étude fédérale suit un autre rapport scientifique accablant d'il y a 3 ans. Cette étude fédérale là avait confirmé qu'un programme de monitorage discrédité, financé par l'industrie, n'avait pas pu dire: la pollution qui contamine maintenant les lacs aussi loin que 90 kilomètres de distance du projet minier gigantesque.

À cause "de l'absence de monitorage environnemental adéquat dans les sables bitumineux de l'Athabasca," les chercheurs d'Environnement Canada ont prélevé des échantillons des sédiments de 6 lacs entre 35 et 90 kilomètres de distance du projet.

Dans les sédiments des lacs de la zone boréale les chercheurs ont découvert que les polluants aériens venant de la production des sables bitumineux étaient maintenant de 2 à 23 fois plus importants que les niveaux des sédiments datés des années 1960.

L'étude avait démontré que, contrairement à la propagande de l'industrie des sables bitumineux et du gouvernement, la pollution du bitume "n'est pas naturelle, s'accroit avec le temps et l'empreinte de l'industrie est beaucoup plus importante que quiconque l'aurait cru," dit John Smol, l'un des écologistes d'eau douce les plus importants du Canada, un professeur du Queen's University et collaborateur à cette toute récente étude.

Le plus important émetteur de gaz à effet de serre

En même temps, les sables bitumineux demeurent la plus grande source unique des gaz à effet de serre du pays. Environnement Canada a rapporté cette année que le secteur pétrolier et gazier de la nation était le plus gros émetteur de gaz à effet de serre au Canada et produisait 192 mégatonnes, ou 26% des émissions totales de la nation.

Le secteur grandissant du transport au Canada vient au second rang avec 171 mégatonnes ou 23% des émissions.

Selon Environnement Canada, la pollution néfaste pour le climat venant des sables bitumineux pourrait augmenter de 124% (64 mégatonnes) entre 2010 et 2030 et atteindre environ 115 mégatonnes.

Plus tôt cette année, le Conference Board du Canada a accordé au pays la note "D" pour sa piètre performance en environnement. Seulement deux autres pays ont fait pire: les États-Unis et l'Australie. Le Board a décrit la performance de l'Alberta et de la Saskatchewan, deux producteurs de pétrole lourd, comme étant "lamentable" pour la pollution de l'air et les changements climatiques.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Why Scientists Are Amazed at Oilsands Smog Levels

Air pollution report in Nature shocks even Canada's top researchers.


By Andrew Nikiforuk, published in The Tyee May 30 2016

On any hot day Shell and Syncrude tour guides used to call the gasoline-like vapours that wafted from Fort McMurray's huge open-pit bitumen mines "the smell of money."

But a new study in Nature has another name for the stench: air pollution and megacity volumes of it.

In fact the tarsands, already the largest source of climate disrupting greenhouse gas emissions in Canada, have a new grim moniker: "one of the largest sources of anthropogenic secondary organic aerosols in North America."

Researchers define "secondary organic aerosols" or SOAs as gases and particles that interact with sunlight in complex ways and that are released by both the globe's plant matter as well as fossil-burning machines and industries.

That mining the oilsands would create smog isn't news to researchers -- but the kind of air pollution identified and the sheer magnitude of it is what startles, and concerns, the scientific community.

Pollution from bitumen mines are composed of hydrocarbons similar to those spewed from cars and trucks, explained Environment Canada researcher John Liggio, and the study's lead author.

The vapours react with sunlight and form particles in the air. "They are larger molecules than the hydrocarbons that would be emitted from a city. These vapours react in the atmosphere to form secondary organic aerosols, which is part of smog."

SOAS have been linked to a variety of bad health impacts including respiratory and cardiovascular diseases.

Every day pollution from industrial bitumen operations pulsates into the atmosphere at the rate of 55 to 101 tonnes a day. Scientists aren't sure if the pollution is coming from mine sites, upgraders, or 220 kilometres of lakes containing mining waste -- or all three.

Environment Canada scientists taken aback

Bitumen's poor quality compared to conventional oil accounts for extreme volume of smog-like pollutants. Bitumen, a mixture of water, sand, clay and bacteria-degraded heavy tar-like oil, is so carbon rich and hydrogen poor that it must be upgraded into a usable fuel.

Everyday industry now extracts, upgrades and processes about 2.4 million barrels of bitumen.

The scale even surprised researchers at Environment Canada because that sort of pollution from SOAs is normally associated with large cities.

But air pollution from the oilsands, measured by airplanes, is now "comparable to downwind of megacities such as Mexico City and Paris, and is higher than that observed in Tokyo and New England."

The tarsands even outdo the pollution drifting from the Greater Toronto Area at 67 tonnes a day.

Moreover the absolute rate of daily air pollution is comparable to the noxious vapours that evaporated during BP's 5-million-barrel oil spill at Deepwater Horizon in the Gulf of Mexico in 2010.

The Nature study noted that conventional fossil fuels don't release as many SOAs as lower quality heavy oil or bitumen. Unconventional or extreme oil, some of the world's costliest and most dirty oil, now accounts for 10 percent of the globe's annual petroleum extraction.

"In light of the current trend for increasing heavy oil production relative to conventional crude, further investigation is required to fully understand the magnitude of this potential global issue."

Mysterious pollutants

Scientists don't know a lot about SOAS. They don't know their most common sources or their complete chemical composition. Nor do they know what happens to the pollution as it travels through the atmosphere or even what impact it may have on climate change.

Toxic vapours from bitumen storage and venting tanks near oilsands operations in Peace River have sickened residents for years and forced many to flee the province.

The new federal study follows another damning scientific report three years ago. That federal study confirmed what a discredited industry-funded monitoring program could not: that pollution has now contaminated lakes as far as 90 kilometres away from the massive mining project.

Due to "the absence of well-executed environmental monitoring in the Athabasca oilsands," Environment Canada researchers cored the sediment of six lakes ranging from 35 kilometres to 90 kilometres away from the project.

In the sediment of boreal lakes researchers discovered that airborne pollutants from the tarsands production were now two to 23 times greater than levels deposited in the 1960s.

The study showed, contrary to pro-tarsands industry and government propaganda, that bitumen pollution "is not natural, is increasing over time and the footprint of the industry is much bigger than anyone thought," said John Smol, one of Canada's leading freshwater ecologists, a Queen's University professor and a contributor to the study.

Largest greenhouse gas emitter

At the same time, the tarsands remain the largest single source of greenhouse gases in the country. Environment Canada reported this year that the nation's oil and gas sector was the largest greenhouse gas emitter in Canada and accounted for 192 megatonnes or 26 per cent of the nation's total emissions.

The country's sprawling transportation sector came second with 171 megatonnes or 23 per cent of emissions.

According to Environment Canada, climate disruptive pollution from the tarsands could increase by 124 per cent (64 megatonnes) between 2010 and 2030 and reach about 115 megatonnes.

Earlier this year the Conference Board of Canada gave the country a "D" for its poor environmental performance. Only two other countries ranked worse: the United States and Australia. In particular the board described the performance of Alberta and Saskatchewan, two heavy oil producers, as "dismal" on air pollution and climate change. [Tyee]

Link: http://www.thetyee.ca/News/2016/05/30/Oilsands-Smog-Levels/

No comments:

Post a Comment