Thursday, May 12, 2016
Un voyage dans le temps
Pour quelques étés des années 1960, nous formions un groupe d'amis que le temps et les circonstances mèneraient sur des chemins tellement, mais tellement! différents.
Nos parents, nos amis, nos talents, nos goûts nous feront vivre des évènements si dissimilaires, et quelques cinqante années plus tard et beaucoup d'efforts, on se retrouve enfin tous les quatre autour d'une table pour partager un repas, des souvenirs et nos expériences de vie.
Tellement de choses à se dire, et l'on constate, avec un peu d'étonnement, comment nous sommes si semblables, et si différents l'un de l'autre, finalement.
Nous nous étions connus pendant la période difficile de l'adolescence qui d'un côté veut s'affirmer en tant qu'individu indépendant de ses parents, mais de l'autre veut garder ses amarres bien attachés au port qui protège des tempêtes du large.
Nous les avons traversés, ces tempêtes, avec les moyens du bord, chacun à notre façon. Avec le recul et l'expérience, on peut constater de nos erreurs, de nos bons coups, de ce qui nous a motivé à agir, à subir, à endurer, et finalement à tourner la page.
Nous sommes maintenant des adultes à part entière, avec chacun de nous un bagage bien différent de celui des autres. Certains éléments dans nos valises laissent indifférents certains d'entre nous, alors que d'autres faciliteront des liens que l'on tient à garder malgré l'écoulement du sable dans le sablier.
Çà me fait penser à des chatons d'une portée, ou encore mieux, des chiots d'une même portée qui se retrouvent quelques années plus tard: on ressent un léger sentiment de déjà-vu, une complicité immédiate qui vient des tripes, mais quand même une petite gêne qui se rend compte que finalement, on se connaît un peu moins bien que l'on pensait, et un manque d'affinités, creusé par le vide de s'être presque perdu de vue.
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I feel like an alien from another planet: I don't read French books, I don't go to the movies, I don't travel abroad, I don't eat in fancy restaurants. They don't ask me about climate change, they don't read my blog, they don't notice my garden or the food I grow. They know the environment is something that I care a lot about, but they do not talk about it, except to tell me: you would like this so and so region in that country because there are a lot of trees there, or the landscape is beautiful. We live in the same world, but see it in such different lens that it is like we are different species with different senses to navigate through it.
ReplyDeleteSi je vous disais que je ne prends pas l'avion parce que c'est l'une des activités d'un individu qui a le plus d'impacts sur son empreinte environnementale. Si je vous disais que tandis que vous admirez les merveilles faites de la main des hommes, moi, ce qui m'inspire, ce sont les merveilles de la nature, et je me désole de les voir salopées par les actions des hommes. Si je vous disais que je fait stériliser mes chats et je les garde dans la maison parce que l'une des plus importantes causes de mortalité de nos oiseaux chanteurs migrateurs, ce sont les chats laissés dehors par leurs maîtres. Si je vous disais que vous ne semblez pas interpellés par ces questions de base qui mettent en jeu la qualité de vie, la santé et même la survie de l'humanité sur cette planète (car nous dépendons des écosystèmes pour notre subsistance) , et que je suis profondément ébranlée de le constater. Comprenez-vous mieux le gouffre qui nous sépare?
ReplyDeleteSi je vous disais que Greenpeace Québec m'a remis le prix "Engagement Citoyen" pour mon travail à sonner l'alarme sur les dangers environnementaux et sociaux de la fracturation hydraulique pendant 3 ans et demi? Que c'était la première et seule fois que Greenpeace remettait un tel prix à qui que ce soit?
ReplyDeleteSi je vous disais qu'aujourd'hui, c'est grâce à mon travail que la vallée du Saint-Laurent n'est pas trouée et fracturée de puits gaziers entourés de pipelines, de convois de camions-citernes, de bassins de décantation, de terres agricoles envahies et de puits d'eau potable faits de la fracturation hydraulique: en 2009, j'ai enfin percé et les groupes environnementaux ont embarqué dans la vague de résistance citoyenne.
ReplyDeletePour en savoir un peu plus, lire cette entrée de blogue: http://lesamisdurichelieu.blogspot.ca/2013/10/une-fervente-environnementaliste.html
DeleteJe commence à comprendre que de se divertir dans les voyage et la fiction des films et des livres, c'est fuir la réalité de son quotidien, la réalité de son environnement domestique. C'est mettre au second plan l'importance de regarder la réalité immédiate dans sa crudité, l'évaluer, constater de ses faiblesses, et ultimement prendre action pour l'améliorer. Voilà le creux qui nous sépare entre moi et eux.
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