Je vis dans une petite ville d'environs 5,600 personnes, mais l'été et le beau temps attire toujours des "touristes" qui veulent profiter de la rivière, se rafraîchir et même se saucer. Je ne peux pas les blâmer. Mes parents ont quitté la ville il y a de çà 55 ans principalement à cause de la rivière Richelieu. Malheureusement, les "étrangers" ne réalisent probablement pas que la qualité de l'eau se dégrade depuis les années 1970. Mais essayez de faire comprendre çà à des jeunes pleins d'énergie qui veulent se baigner et reprendre un peu contact avec la nature!
Attention! Une rivière et ses courants ne sont pas une baignoire, ou même une piscine! Des remous dangereux et un fond de rivière gluant à cause du ruissellement de sédiments provenant de sources agricoles font qu'un après-midi les pieds dans l'eau peut rapidement se transformer en drame pour ceux qui ne se méfient pas de la puissance d'une rivière comme le Richelieu. Plusieurs noyades ont eu lieu ici, dépêchant les pompiers volontaires et tout leur attirail, ainsi qu'une hélicoptère de la Sûreté ou de la Garde Côtière pour ratisser la rivière et ses rives pour des kilomètres en aval.
Malheureusement, les limites financières d'une petite population font que l'accès à l'eau n'est pas sous surveillance, les rives ne sont pas aisées d'accès, et la police régionale n'intervient qu'après plusieurs appels. On voit dans la photo les ruines d'un barrage hydro-électrique abandonné. La majorité de la population de ma ville hésite à s'approprier du site et investir les sommes nécessaires pour en faire une ouverture conviviale au Richelieu. Ce qui fait que les lieux sont officiellement abandonnés si on ne compte pas les fidèles baigneurs et quelques pêcheurs qui taquinent le poisson.
Parce que poissons il y a encore, malgré la pollution. Un peu plus en aval de la photo se trouve le Refuge Faunique Pierre-Étienne-Fortin, qui veut protéger les derniers endroits de fraie connus du chevalier cuivré, poisson endémique de la province qui est menacé de disparaître. Une loi municipale interdit aussi la baignade dans le Richelieu. Malgré la pollution, les panneaux, les barbelés et les clôtures, j'aime encore contempler la rivière devant chez moi. J'aimerais bien m'y baigner, moi aussi, comme je le faisais sans craintes et avec beaucoup de plaisir, il y a de cela 50 ans. Je souhaiterais qu'on respecte mieux nos rivières, qu'on les aime, qu'elles fassent parti de nos vies de tous les jours. Elle nous le rendrait au centuple, avec de l'eau propre, des écosystèmes vigoureux, et une belle petite place pour aller se baigner.
But does it have to be so ugly?
Tags: Richelieu river, pollution, swimming, Copper Redhorse.
I live in a riverside town of about 5,600 people. But summertime and nice weather attract outsiders who want to cool down by and in the river. I can hardly blame them. The river is the reason my parents left the city 55 years ago. But unfortunately, unknown to outsiders, the water quality has been going downward since the 70s. But try to tell that to the mostly young and full of energy that want a sip and a back to nature experience.
But a big river and its currents are hardly a bathtub or even a swimming pool. Treacherous eddies combined with a slimy river bottom, because of sediment run-off from farm fields, make for a dangerous adventure for unwary city folks. Many drownings have taken place here, requiring our volunteer firefighters to get out all their life-saving equipment, then our provincial police helicopter or coast guard helicopter to search up and down the river for the bodies.
Unfortunately, the limited financial pool of a small town like mine means that water access is not supervised, the shores are not visitor friendly, and the regional police often only show up if somebody calls them. The structure seen in the photograph here is what's left of an abandoned hydro-electric dam. The majority of the people of my town hesitate to appropriate this structure, invest the money necessary to make it safely accessible for locals, tourists and police. And so the place is basically abandoned, except for the brave that insist on swimming here anyway, and a few fishermen.
Because, surprisingly, there are still some fish, despite the pollution. A bit downriver from the place in the photograph is a Fauna Refuge for the Copper Redhorse, an endemic endangered species of fish that reproduces (barely) in the Chambly rapids. And despite the ugly billboards (ah, yes, I forgot to mention that there is a municipal law that forbids swimming in the river), and the polluted water, I still love to contemplate the river. And I try not to see those ugly signs. I wish we would love and respect our rivers more, treat them better, and they would love us back with clean water, healthy ecosystems, and a perfect swimming hole everybody could enjoy.
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