Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Sunday, February 28, 2010

La fracturation hydraulique et le principe de précaution

Photo: Wikipedia

Nos voisins du sud s'informent des activités des gazières dans le schiste de la formation Marcellus. Les gazières regardent aussi dans le schiste de la formation Utica, dans la vallée du Saint-Laurent, ce pourquoi je suis ce dossier de très près. Dans un quotidien de l'état de New-York, j'ai trouvé un compte rendu d'une soirée d'information et j'ai appris quelques faits additionnels.

Les gazières font de l'exploration et de l'exploitation en utilisant la méthode de fracturation hydraulique: ils injectent sous pression des quantités phénoménales d'eau et de sable dans le roc afin de forcer le gaz de sortir. Les gazières ajoutent souvent une recette secrète au mélange d'eau et de sable pour faciliter le processus, mais même si elles n'injectent que de l'eau et du sable, les eaux usées qui en ressortent sont souvent assez contaminées de métaux lourds et souvent radioactives, assez pour être classées comme déchêts dangereux.

Mais les gazières ajoutent aussi d'autres composés: les autorités des É.-U. comptent 257 produits chimiques distincts dont les données toxiques et les effets sur la santé humaine et l'environnement sont médiocres. Nous avons affaire à beaucoup d'inconnus, et le principe de précaution est absent.

Le liquide utilisé dans la fracturation hydraulique pour exploiter le gaz naturel est 99,5% de l'eau et du sable, mais parce qu'un seul puit peut utiliser 3 à 5 millions de gallons d'eau, c'est 10 à 30 tonnes de chimiques. Le risque de l'utilisation des produits chimiques n'est pas tellement le procédé d'hydrofracturation lui-même, mais le transport et le traitement des eaux usées. Les chances sont plus élevées d'avoir des problèmes dans le transport des 10 à 30 tonnes de chimiques au site de forage. C'est arrivé en mars l'an passé quand un camion citerne s'est renversé en Pennsylvanie, obligeant la fermeture de la route et l'évacuation de 5,000 résidents.

Même une très petite quantité de ces chimiques agissent comme des imitateurs d'hormones endocriniens. Une étude qui s'est penché sur la composition de l'un de ces fluides ulitisés dans la fracturation hydraulique a trouvé que plus de 40% des produits chimiques sont des perturbateurs endocriniens qui peuvent provoquer des malformations de foetus, des problèmes de reproduction et des cancers. Suivre la trace des perturbateurs endocriniens est très difficile, et peut avoir des effets dans la prochaine génération seulement.

Les compagnies de forage devraient non seulement expliquer pourquoi ils utilisent des fluides de fracturation, mais devraient dévoiler leur composition chimique, pour que les autorités puissent évaluer le risque et étudier les effets dans l'avenir. Une des raisons que les compagnies gardent leurs recettes secrètes sont brevetées, mais elles ne veulent pas que l'on pose trop de questions.

Dernièrement, Louis-Gilles Francoeur nous a appris qu'au Québec, les compagnies de forages nous assurent qu'elles utilisent que de l'eau pour leur fracturation hydraulique. Sauf que si j'ai bien compris l'article dans Le Devoir, la décision gouvernementale de superviser ces opérations n'a pas été fixée entre le MRNF et le MDDEP. Ce qui n'empêche pas les gazières de forer des dixaines de puits par année dans la vallée du Saint-Laurent! On peut aussi se demander quelles usines d'épuration municipales sont équipées pour traiter des métaux lourds et la radioactivité?
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"Marcellus Shale: Spills of drilling chemicals worry experts

Even with no additional chemicals added by gas companies, the water that flows back from hydro-fracked wells has enough heavy metals -- and often radioactivity -- to be classified as hazardous waste, said Ron Bishop, a biochemist at SUNY Oneonta who has also worked in construction with gas drillers.

The state Department of Environmental Conservation's draft regulations on gas drilling list 257 distinct chemicals that could be used in hydraulic fracturing; compound-specific toxicity data on many of those chemicals and their effects on human health and the environment are "very limited," he said."We're looking at a vast unknown," Shelley said. "Remember the precautionary principle? We don't see any of it here."

Of the fluid used to fracture a natural gas well to release the gas, 99.5 percent is water and sand, Shelley said. However, because one well can require 3 to 5 million gallons of water, that equates to 10 to 30 tons of chemicals, Bishop said.The risk with chemical use is not from the actual hydrofracking process but from transport and disposal, Bishop said. "Hydrofracturing is not the boogeyman under the bed; it is not going to hurt you," Bishop said. "You're more likely to have problems with transporting the 10 to 30 tons of chemicals to the drilling site." That kind of accident has occurred, Shelley said, citing an incident last March when a tanker truck filled with hydrofluoric acid overturned in Pennsylvania, requiring emergency crews to close the road and evacuate 5,000 residents.

Even tiny amounts of some chemicals can act as endocrine disruptors, said Adam Law, a physician at Cayuga Medical Center who specializes in endocrinology. One study on the chemical makeup of some fluids used in hydrofracking determined that more than 40 percent of the chemicals used are endocrine disruptors, which can cause things like birth defects, reproductive problems and cancer, he said. Tracing a cause of endocrine disruption is sometimes extremely difficult -- in the case of one medication frequently given to pregnant women a generation ago, the negative health effect appeared in their children, who developed extremely unusual tumors.

Companies should disclose not just what their fracking fluids are used for, but the actual chemical composition, so state regulators can assess risk and study future effects, Law said.

Part of the reason for non-disclosure is because the fracking formulas are proprietary, but the other part is that gas companies "don't want us to ask too many questions," Law said."

Excerpts of article written by Krisy Gashler in ithacajournal.com here: http://www.theithacajournal.com/article/20100223/NEWS01/2230375/1001/news/Spills-of-drilling-chemicals-worry-experts

1 comment:

  1. ALLEZ REGARDER CE REPORTAGE PRODUIT PAR PBS (en anglais)

    http://video.pbs.org/video/1452296560

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