Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Thursday, April 29, 2010

Les eaux usées du gaz naturel dans New York, et Québec en veut aussi!

Photo: Constance Merriman, PennFuture.org

Les techniques pour extraire le gaz naturel des formations géologiques de shale, ou schiste ont dépassé nos méthodes de traitement des eaux usées, ce qui veut dire que le forage pour le gaz naturel dans l'état de New York pourrait commencer avant qu'un programme de traitement de rejets soit en place. Il y a une pénurie d'usines de traitement qui peuvent traiter cette eau très salée, ce qui causera des maux de tête pour l'industrie quand elle recevra les permis de forage, selon John Conrad, l'hydrogéologiste à la tête de la firme de consultation Conrad Geoscience Corp.

Des millions de gallons d'eau sont nécessaires pour chaque puits de gaz, et les foreurs sont pris avec des eaux usées contaminées. La fracturation hydraulique utilise des millions de gallons d'eau mélangée avec du sable et des produits chimiques en solution, le tout injecté à haute pression dans le shale pour fracturer le roc et relâcher le gaz. Certaines compagnies utilisent un système à circuit fermé, comme la Chesapeake Energy.

Les environnementalistes et les gens qui habitent près des sites de forage s'inquiètent que le procédé puisse contaminer l'eau souterraine, même si le fluide hydraulique est très dilué. On s'inquiète du benzène, de l'arsenic et les matières légèrement radioactives qui ressortent du roc (shale). Environ un tier des millions de gallons d'eau utilisés dans la fracturation revient à la surface pour soit être réutilisée, entreposée dans un étang de sédimentation ou envoyée par camion-citerne à une usine de traitement d'eaux usées.

Conrad dit que les compagnies qui peuvent installer des usines de crystallisation, des usines de traitement qui se spécialisent à distiller le sel et l'extraire des eaux usées, hésitent à investir dans ces installations dans l'état de New York tant que l'état ne commencera pas à émettre des permis de forage. Ces investissements ne se feront pas tant qu'il n'y a pas une garantie de rentabilité. Chesapeake a commencé à utiliser le système à circuit fermé pour ses puits en Pennsylvanie, une technique qui diminue le contact entre les fluides de fracturation et l'environnement, et permet aux eaux qui reviennent en surface d'être réutilisées. La compagnie assure qu'elle utilisera cette technologie dans tous ses puits dans l'état de New York. Les eaux qui reviennent à la surface peuvent être réutilisées jusqu'à 12 fois sans nécessiter un traitement. Économiquement parlant, c'est une démarche logique pour la compagnie puisqu'elle diminue les coûts de transport des eaux usées du site de forage aux usines de traitement, et diminue aussi le volume d'eau que la compagnie doit prélever pour la prochaine opération de forage.

En Pennsylvanie, où l'industrie se dépèche à extraire le gaz de la formation Marcellus, les critiques disent qu'il n'y a pas assez de capacité de traitement pour enlever les produits chimiques des eaux usées. Il en résulte qu'un certain volume se fait déverser dans les rivières et les ruisseaux avec peu ou pas de traitement. Certains résidents accusent certains camions-citernes de déverser leur contenu sur les chemins ruraux.

Sans lois adéquates, les Riverkeepers affirment que le dumping en pleine nuit est inévitable. C'est une réalité qui se répète souvent. Une autre option est d'injecter les eaux usées dans les puits vidés, un procédé qui se voit souvent dans les états de la côte du Golf du Mexique, mais les géologistes pensent que c'est un procédé moins viable dans le nord-est des É.-U.

Plus tôt ce mois-ci (avril 2010), Chesapeake a retiré une demande pour entreposer ses rejets à Pulteney, dans la région des Finger Lakes dans New York, après que des groupes communautaires ont protesté le projet. Selon le membre du Congrès Eric Massa qui s'est opposé à la demande de permis de Chesapeake, c'est préférable de le faire correctement que de le faire rapidement: "Si nous ne prenons pas les mesures pour protéger nos terres et notre eau pour la prochaine génération, alors nous n'aurons plus rien." soutient-il.

Note: PennFuture est un ONG qui se veut un lobbyiste pour faire de l'économie de la Pennsylvanie respectueuse de la qualité de vie des gens et de l'environnement. Leur site: http://www.pennfuture.org/ . Les Riverkeepers est un regroupement de groupes de citoyens qui font la surveillance de leur rivière: le mouvement a pris naissance dans l'état de New York pour forcer l'assainissement du fleuve Hudson. Leur site: http://www.riverkeeper.org/. Ils sont un membre fondateur du Waterkeeper Alliance, un ONG à la défense de l'eau à travers la planète. Leur site: http://waterkeeper.org/

Pendant ce temps, Québec mijote des nouvelles lois pour attirer les investissements de pétrole et de gaz. Québec veut encourager l'industrie du gaz naturel, qui est à ses premiers balbutiements, en simplifiant la vie pour les producteurs qui veulent opérer dans la province, affirmait la Ministre Nathalie Normandeau durant une entrevue lundi le 26 avril 2010. Elle prévoit introduire des nouvelles lois dans le quatrième quart pour règlementer la production de pétrole et de gaz. Bien que le Québec ne produit pas encore du pétrole ou du gaz naturel, des compagnies comme Talisman Energy Inc, Forest Oil Corp et Questerre Energy Corp ont commencé à explorer dans la province. Cette industrie est tellement jeune dans cette province qu'il n'y a pas de loi qui s'applique spécifiquement aux opérations de pétrole et de gaz naturel. Les foreurs sont règlementés par un mêli-mêlo de 6 lois, dont les lois sur les mines et la foresterie. "Nous voulons créer un encadrement fiscal et légal pour motiver une compagnie à venir investir au Québec plutôt qu'en Pennsylvanie" dit Mme Normandeau, tout en refusant de donner des détails des changements aux règlements qu'elle a en tête. "Nous le ferons pas aux dépens de l'environnement" ajoute-t-elle.

Un consultant en gaz naturel pour une compagnie de Calgary pense que le Québec contient un dixième de ce que l'on exploite en Louisiane et au Texas: "C'est relativement peu, mais une bonne ressource à avoir si près de son marché" dit-il en mentionnant qu'il ne pense pas que la production commencera avant 2015. Talisman explore dans la formation Utica dans la vallée du Saint-Laurent, prévoit tester 4 forages horizontaux au Québec cette année.

L'Association Québécoise de Lutte contre la Pollution Atmosphérique veut que le Québec halte l'exploration du gaz naturel dans le shale (schiste), et non pas l'accroitre, tant que l'impact sur l'environnement n'est pas évalué. André Bélisle, le président du groupe, dit que son association s'inquiète entre autres choses de la possibilité que du sulfure d'hydrogène, un composé chimique toxique contenu dans le gaz naturel, s'échappe dans l'air. "Le gouvernement nous dit de leur faire confiance, mais nous avons de bonnes raisons pour nous inquiéter du gaz de schiste" ajoute Monsieur Bélisle. Le site de l'AQLPA: http://www.aqlpa.com/
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"Water waste a kink in New York shale gas future

Technological advances that have unlocked natural gas from shale rock deep beneath the surface have outpaced advances in water waste disposal, meaning that gas drilling could begin in New York state before a waste disposal program is in place. "There is a shortage of treatment facilities that can handle this very salty water, so that's going to become a bit of a bottleneck for the industry when they do start issuing drilling permits," said hydrogeologist John Conrad, head of the environmental consulting firm Conrad Geoscience Corp.

But millions of gallons of water are needed for each shale gas well, leaving drillers to deal with the tainted waste water. Some companies such as Chesapeake Energy (CHK.N) have employed a "closed-loop" system that reuses water, which experts and environmental critics see as part of the solution. In hydraulic fracturing, millions of gallons of water are mixed with sand and diluted chemicals and blasted into shale rock at a pressure high enough to break the rock and free the trapped methane gas.

Environmentalists and people living near drilling operations worry that the drilling process might contaminate ground water, even when heavily diluted. They have also raised concerns about benzene, arsenic and low-level radioactive matter coming up from the shale. Around a third of the millions of gallons of water used in fracturing comes back to the surface where it is either reused, stored on site or trucked to treatment plants.

Conrad said companies that can build crystallizer plants -- specialized waste treatment plants that distill salt out of waste water -- are unwilling to make an investment in New York until the state begins issuing drilling permits. "The investment in these treatment plants won't happen until there's somewhat of a guarantee of a return," Conrad said. Chesapeake has begun using a closed-loop system in its wells in neighboring Pennsylvania -- a technique that limits fracturing fluid contact with the environment and allows the backflow water to be reused. The company says it plans to use that system in all of its wells in New York. Backflow water can be reused up to 12 times without the need for treatment, Conrad said. It makes economic sense for the industry because it limits the costs of moving the waste off site and reduces the amount of water the company needs for its next drilling operation.

In Pennsylvania, where the industry is rushing to exploit the massive Marcellus shale formation, critics say there isn't enough capacity to remove toxic chemicals from waste water. As a result, some waste gets pumped into rivers and creeks with little or no treatment, critics say. Some residents have accused tank trucks of dumping waste water on rural roads.

"Without adequate laws in place, it's our experience at Riverkeeper that midnight dumping will be an absolute certainty. You see it all the time," said James Simpson, a staff attorney at environmental group Riverkeeper. Another option is to inject waste into wells that are no longer in use. While this process is common in Gulf Coast drilling sites, geologists say it is less viable in the U.S. Northeast.

Earlier this month, Chesapeake withdrew an application to store waste in Pulteney, in New York's Finger Lake region, after community groups protested the plan. "I've been consistent in my stance that it's more important to get it right than to get it fast," Congressman Eric Massa, who opposed the application, said in a statement. "Ultimately if we don't stake the necessary steps to protect our land and our water for the next generation, then we have nothing."

Excerpts from article written by Edith Honan published here: http://www.reuters.com/article/idUSN1918902220100219

Meanwhile, here in Quebec:

"Quebec mulls new law to attract oil, gas investment

Quebec wants to build its nascent natural-gas industry by crafting a new law to make it easier for producers to operate in the province, Natural Resources Minister Nathalie Normandeau said. Ms. Normandeau plans to introduce legislation in the fourth quarter to regulate oil and gas production, she said in an interview in Montreal. While Quebec doesn’t yet produce oil or gas commercially, companies such as Talisman Energy Inc., Forest Oil Corp. and Questerre Energy Corp. have begun exploring in the province.Exploration for hydrocarbons is so new in Canada’s second-most populous province that there is no law specifically designed to govern oil and gas operations. Drillers are regulated by a hodgepodge of six laws, including the Mining Act and Forest Law. “We want to create a fiscal and legal framework that can make a company decide to invest in Quebec rather than Pennsylvania,” said Ms. Normandeau, who also is the province’s deputy premier. Normandeau declined to give details of the regulatory changes she is considering. “We will not do this at the expense of the environment,” she said. Provincial legislators would have to vote to approve the new law.

Edward Kallio, director of gas consulting at Ziff Energy Group in Calgary, said Quebec may hold about one-tenth as much gas as the Haynesville Shale in Louisiana and Texas, which the U.S. Department of Energy estimated last year holds about 251 trillion cubic feet of gas in shale-rock formations. “It’s relatively small, but it’s a nice resource to have on your doorstep,” said Mr. Kallio, who doesn’t expect production in the province to start before 2015. Talisman, which is exploring a formation known as the Utica Shale in the St. Lawrence River valley, has plans to test four horizontal pilot wells in Quebec this year.

Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique, a provincial environmental group, wants Quebec to halt shale gas exploration, not expand it, until the impact on the environment can be assessed. André Bélisle, the group’s president, said his association’s concerns include the possibility of hydrogen sulfide, a toxic chemical compound contained in natural gas, being released into the air. “The government is telling us to trust them, but we have real reasons to be worried by shale gas,” Mr. Bélisle said in a telephone interview."

Excerpts from article written by Frederic Tomesco for Bloomberg published here: http://news.globaltv.com/technology/Quebec+mulls+attract+investment/2951987/story.html

1 comment:

  1. La Ministre Nathalie Normandeau aimerait que les compagnies de gaz naturel viennent forer au Québec plutôt qu'en Pennsylvainie. À lire les journeaux locaux de la Pennsylvanie et les blogs des gens de là-bas dont la vie a été empoissonnée par les pratiques de forage, je ne suis pas sûre que l'on veuille cette industrie ici. Visitez par exemple le blog de Bob, et vous n'avez qu'à regarder les photos de camions-citernes dans les petites rues des villages, les étangs d'eaux contaminées avec les corps de ratons en décomposition tout près, la poussière et les torchères, les témoignages de fermiers qui se plaignent que leurs bêtes meurent de morts horribles etc... ici: http://www.donnan.com/Marcellus-Gas_Hickory.htm

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