Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Wednesday, August 25, 2010

Le déversement dans la Kalamazoo: un retour

Photo: Kalamazoo Gazette

Après qu'un million de gallons de pétrole s'est déversé dans la rivière Kalamazoo au Michigan à cause d'un bris d'un oléoduc souterrain le mois passé (juillet 2010), les enquêteurs et les résidents de la place se sont concentrés sur le où et le pourquoi du bris et ce que l'on pourrait faire pour prévenir un autre tel désastre. Mais on ne s'attarde pas suffisamment à ceci: qu'est-ce-qui s'en échappait au juste? Les experts environnementaux disent que c'était probablement du pétrole venant des sables bitumineux, le goudron de la densité de l'asphalte si controversé extrait grâce aux opérations minières et de forage qui causent la destruction environnementale à grande échelle dans les forêts de l'Alberta au Canada.

Kari Lydersen, la journaliste publiée dans le Washington Post et dans d'autres quotidiens des États-Unis, a demandé plusieurs fois au PDG d'Enbridge si l'oléoduc de sa compagnie transportait du pétrole des sables bitumineux. Il lui a confirmé que ce ne l'était pas, sans équivoque. Elle a aussi envoyé des courriels au porte-parole d'Enbridge demandant une confirmation des dires du PDG et une définition de ce que la compagnie considère ou ne considère pas être du pétrole des sables bitumineux. Les courriels sont demeurés sans réponses. La journaliste a quand même dévoilé dans un reportage du 6 août dans OnEarth que le pétrole déversé dans la Kalamazoo venait en effet des sables bitumineux.

Pourtant, quand un autre journaliste, Todd Heywood du quotidien Michigan Messenger, a fait un suivi de l'histoire cette semaine (3e semaine d'août 2010), il a aussi parlé au PDG d'Enbridge et celui-ci lui a donné une réponse sensiblement différente à la même question cette fois-ci. Il nie avoir affirmé que ce n'était pas du pétrole venant des sables bitumineux, mais d'une source que la compagnie ne considère pas comme étant traditionnellement appelé les sables bitumineux. Ce n'est pas la première fois que les compagnies énergétiques font de la pédagogie et de la sémantique pour détourner l'attention des désastres causés par l'extraction du bétume.

Le PDG d'Enbridge insiste pour dire que le pétrole dans l'oléoduc du Michigan qui a salopé la Kalamazoo ne vient pas de l'extraction à ciel ouvert qui dévaste les forêts de l'Alberta, mais extrait par injection de vapeur d'eau qui fait littéralement fondre le goudron pour qu'il puisse être pompé à la surface et ensuite dilué par un tiers pour pouvoir voyager dans les oléoducs vers les raffineries. Ceci est la façon d'une grande partie des sables bitumineux sont exploités: ce n'est parce que ce n'est pas à ciel ouvert que çà ne vient pas des sables bitumineux!

Mais donner un autre nom au bitume n'enlève pas le souffre, le mercure et les autres métaux lourds qu'il contient, ce qui en fait un produit plus dangereux quand il est déversé comme dans la Kalamazoo. Et cela ne change pas les émissions accrues dans l'air et dans l'eau qui impactent les résidents de la place et leurs sources d'eau potable quand le pétrole est raffiné dans les endroits comme Whiting, Indiana, Détroit et Toledo.

Maintenant, la majorité du volume de pétrole a été enlevé de la Kalamazoo River, et les travailleurs s'activent au nettoyage du ruisseau à la source du déversement et à l'enlèvement des sols contaminés. Cela pourrait durer des mois selon les autorités de l'EPA, surtout que le niveau de l'eau a levé un peu après le déversement, ce qui a étendu le pétrole dans des régions marécageuse de la région. La compagnie a ouvert un bureau dans la région où les gens peuvent déposer leurs demandes en compensations. La compagnie est déjà d'accord pour racheter 2 maisons riveraines au désastre et propose d'en racheter d'autres.

Jusqu'à date, on n'a pas trouvé de puits privés contaminés près du déversement, mais les autorités gouvernementales et les scientifiques disent que la contamination souterraine pourrait prendre des mois, voir des années à se manifester. Des inquiétudes de sécurité à si long terme seront discustées à une réunion de l'EPA qui sera tenue à Kalamazoo le 19 août 2010.

Les résidents de la place ont affirmé que le chant remarquable des crapauds ne sont plus entendus. Paul Newman, 52 ans et riverain depuis longue date, a regardé avec tristesse l'huile épaisse descendre le courant derrière chez lui. "Bientôt, cela ne paraîtra plus à la surface, mais en-dessous, ce ne sera jamais pareil." dit-il d'un air triste.
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"Michigan Oil Spill: The Tar Sands Name Game (and Why It Matters)

After up to a million gallons of oil spilled into Michigan's Kalamazoo River from an underground pipeline late last month, investigators and local residents focused on concerns about where and when the spill started and what should have been done to prevent it. But one crucial concern was largely overlooked: What exactly was spilling out of the pipeline and into Michigan waterways? Environmental experts said it was likely tar sands oil -- the controversial asphalt-thick bitumen whose mining and drilling operations are causing major environmental destruction in the forests of Alberta, Canada. (See the OnEarth special report "Canada's Highway to Hell.")

While reporting on the spill, I asked Enbridge Energy Partners CEO Patrick Daniel several times whether his company's pipeline was carrying oil from tar sands -- or "oil sands," as the industry typically calls it. He definitively told me that it was not. I also emailed questions to Enbridge's spokesperson asking for confirmation of Daniel's statements and a definition of what the company believes does or does not constitute oil sands. The messages weren't returned. In my August 6 OnEarth story, I reported Daniel's denials -- and the evidence that, despite those denials, tar sands oil had indeed spilled into the river. (See "Michigan Oil Spill Increases Concerns Over Tar Sands Pipelines.")

When Michigan Messenger reporter Todd Heywood, following up on the tar sands angle, asked Daniel the same question this week, he got a markedly different answer. He reported on August 12 that Daniel told him: No, I haven't said it's not tar sand oil. What I indicated is that it was not what we have traditionally referred to as tar sands oil. ... If it is part of the same geological formation, then I bow to that expert opinion. I'm not saying, ‘No, it's not oil sands crude.' It's just not traditionally defined as that and viewed as that.

Josh Mogerman, senior media associate in NRDC's Midwest office, explains on his blog that linguistic gymnastics around the definition of tar sands have a long history. Industry officials have sought to avoid the increasingly negative connotations of tar sands extraction, which has a devastating effect on boreal forests and produces huge carbon emissions. Mogerman notes the irony of a company trying to deny the existence of the product that is its "bread and butter," in the words of Polaris Institute researcher Richard Girard, author of a corporate profile of Enbridge.

Daniel has emphasized that the oil in the pipeline in Michigan was not from the strip-mined deposits in the Athabasca region of Alberta, where forest is literally scooped off to access bitumen within 75 meters of the surface. Daniel said the oil in the Michigan pipeline, from Cold Lake, Alberta, south of the Athabasca area, was extracted through steam injection -- essentially melting the viscous oil underground until it is liquid enough to be pumped up -- and then diluting it by a third in order to send it through pipelines to refineries. This is the way a large portion of tar sands are extracted -- in fact, when measured by surface area, the vast majority of tar sands deposits are mined through such "in situ" techniques, according to a map from the Canadian energy department. So the mere fact that bitumen is not strip-mined does not by any means make it not "tar sands." During one interview, Daniel told me the oil that Enbridge was shipping from Cold Lake was not tar sands because those deposits "have never been controversial." The chemical makeup of a petroleum product, of course, would not in any scientific sense be defined by whether or not it is controversial. Daniel's response underscores Mogerman's analysis that, to the industry -- which wants to greatly expand the mining and transportation of fossil fuel from Alberta -- "tar sands" is a label to be avoided and sidestepped through semantics.

But calling bitumen by a different name doesn't remove the sulfur, mercury, and other heavy metals that it contains, which makes it more hazardous in a spill like the one on the Kalamazoo River. And it doesn't change the increased air and water emissions affecting local residents and their drinking water sources when the oil is refined in places like Whiting, Indiana, Detroit and Toledo.

Now the vast majority of the oil has been removed from the Kalamazoo River, and cleanup workers are in the process of scraping the small creek where the oil first spilled and removing contaminated soil. The soil removal process is expected to take months, according to EPA officials -- especially since rising water shortly after the spill spread oil across large swaths of the marshy region. By August 9, Enbridge had opened storefront offices in Marshall, Michigan, where the spill happened, and nearby Battle Creek, where residents can submit claims for damages. The company has agreed to buy at least two homes and is in discussion with other homeowners.

So far, no contamination has been found in the wells of residents near the spill, but government regulators and scientists warn that groundwater contamination could take months or even years to show up. Such long-term safety concerns will be discussed at a meeting the EPA is holding in Kalamaazoo on August 19. Residents have reported that the once-pervasive sound of frogs from the river has been silenced. This was the kind of thing that Paul Newman, 52, mulled sadly as he watched the thick oil flowing down the river several days after the spill.

"It will look like it used to on the surface before too long," said Newman, who grew up fishing and canoeing the river. "But underneath, it will never be the same.""

Source: article written by Kari Lydersen published in the OnEarth Blog here: http://www.onearth.org/onearth-blog/michigan-oil-spill-the-tar-sands-name-game-and-why-it-matters

Indeed, rivers strive to heal themselves, no matter what we throw at them. But never again will they be the pristeen waterways of the pre-industrial era.

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