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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Sunday, September 19, 2010

Le Gouvernement Harper bâillonne ses scientifiques

Photo: Handout

Le gouvernement de Harper musèle sévèrement les scientifiques fédéraux, allant aussi loin que de dicter quand et ce qu'ils peuvent dire au sujet des innondations qui ont eu lieu à la fin de la dernière ère glaciaire. Les hommes de science de Ressources Naturelles Canada ont été avisé ce printemps qu'ils doivent obtenir une pré-autorisation du bureau du Ministre Christian Paradis avant de parler à des journalistes nationaux et internationaux.

Les nouveaux règlements sont entrés en vigueur au mois de mars passé et ne s'appliquent pas seulement aux filières controversées comme les sables bitumineux mais aussi des sujets bénins comme les innondations qui ont eues lieu il y a de cela 13,000 ans. Çà nous donne un aperçu également de la façon que les Canadiens sont coupés des scientifiques qui travaillent grâce au financement des payeurs de taxes et dont le travail est d'intérêt public, que ce soit les stocks de poisson, des récoltes génétiquement modifiées ou la pollution au mercure de la rivière Athabasca.

"Çà tient d'une oeuvre de George Orwell" dit Andrew Weaver, un climatologue de l'Université de Victoria. Selon lui, le public a le droit de connaître ce que les scientifiques fédéraux découvrent et apprennent. Les scientifiques de Ressources Naturelles Canada, dont plusieurs d'entres eux sont des experts mondiaux, étudient un vaste champs de connaissance, des fonds des océans jusqu'à la fonte des glaciers. Ils ont longtemps été capable de discuter de leur recherche jusqu'à ce que les règlements changent au printemps. "Nous avons des nouvelles procédures pour les entrevues avec les médias qui exigent qu'on obtienne des pré-autorisations pour certains types de demandes d'entrevues par le bureau du ministre" écrit Judy Samoil, directrice régionale des communications régionales de l'ouest dans un courriel envoyé à ses collègues le 24 mars.

Les nouvelles politiques s'adressent aux sujets chauds comme les changements climatiques et les sables bitumineux et quand le journaliste est d'une organisation internationale ou nationale, selon Judy Samoil. Les documents révèlent que les nouvelles règles sont appliquées d'une façon si généralisée que l'un des scientifiques n'a pas obtenu la permission de discuter d'une étude dans un journal important de recherche sans la pré-autorisation d'un employé politique du bureau de Paradis. Le scientifique de Ressources Naturelles Canada Scott Dallimore avait co-écrit l'étude publiée dans le journal Nature du 1er avril, étude qui se penchait sur les grandes innondations dans le nord du Canada il y a 13,000 années quand les glaciers fondants ont lâché prise à la fin de la dernière ère glaciale.

L'étude était considérée comme tellement importante que 2 universités britanniques ont émis des communiqués pour alerter les médias internationaux. Mais elle était jugée trop délicate à Ottawa que Dallimore, qui travaille dans les laboratoires de Ressources Naturelles Canada près de Victoria, s'est fait dire qu'il devait attendre le feu vert du bureau du ministre. Dallimore a tenté d'avertir le directeur des communications du département que l'étude sur les innondations était loin d'être politiquement délicate: "Il n'y a pas de liens anticipés à faire avec les minéraux, l'énergie ou les changements climatiques anthropiques."

Mais les bureaucrates à Ottawa ont insistés d'avoir l'approbation du bureau du ministre avant de permettre l'entrevue. On a exigé de Dallimore de soumettre les questions du journaliste et les réponses prévues pour les acheminer au bureau du ministre pour approbation. Finalement, Dallimore a eu le feu vert pour parler aux journalistes le 31 mars, une semaine après que le département de communications de Ressources Naturelles Canada ait été avisé que l'étude apparaîtrait dans Nature, et 2 jours après que les journalistes ont commencé à approcher Dallimore pour des entrevues.

Quand Dallimore a enfin eu la permission de parler, les heures de tombées des journalistes étaient déjà passées, leur textes étaient déjà rédigés sur les innondations anciennes. Les grands médias ont basé leurs rapport sur les entrevues avec les co-auteurs de l'étude d'autres universités en dehors du Canada qui ont répondu aux demandes d'entrevues rapidement.

Ce qui a effectivement muselé Dallimore en ne lui permettant pas de faire des entrevues à temps opportun selon Weaver de l'Université de Victoria, qui dit que l'incident illustre le ridicule de la situation à Ottawa. "Si on ne peut pas rendre disponible une histoire scientifique gentille et innoncente sur une innondation à la fin de la dernière ère glaciaire, pouvez-vous vous imaginer d'essayer de rendre public des scientifiques avec de l'information sur le cadmium et le mercure dans la rivière Athabasca? Absolument impossible" dit Weaver en parlant de la controverse grandissante sur les contaminants en aval des sables bitumineux de l'Alberta.

Environnement Canada et Santé Canada contrôlent strictement l'accès des médias aux chercheurs et coordonnent les entrevues qui sont permises. Environnement Canada a même émis des lignes de conduite (media lines) pour les scientifiques fédéraux afin qu'ils s'en tiennent quand ils discutent des études sur le climat qu'ils ont co-rédigés avec Weaver et basés sur la recherche payé avec ses bourses universitaires.

"Il n'y a pas de doute qu'il y a une campagne orchestrée au niveau fédéral pour s'assurer que leurs scientifiques ne peuvent pas partager avec le public leur travail, dit Weaver, ajoutant que les mesures sévèrent minent sérieusement le moral dans les labos fédéraux. "La science est le partage des nouvelles connaissances et les communiquer aux autres"

Le contrôle et le micromanagement témoignent d'un niveau élevé d'illettrisme scientifique dans les hauts échelons du gouvernement fédéral et un manque de respect incroyable envers les chercheurs et les payeurs de taxes qui financent les dépenses gouvernementales de plusieurs milliards de dollars pour la science. "La triste réalité est que ces personnes à Ottawa pensent que les scientifiques fédéraux travaillent pour eux" dit Weaver. "C'est faux. Ils travaillent pour les Canadiens. Cette science est faite grâce aux Canadiens pour le bien public. Ce n'est pas de la science payée pour rédiger des notes ministérielles pour qu'ils soient élus dans les prochaines campagnes électorales fédérales.
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"Ottawa’s media rules muzzling federal scientists, say observers

The Harper government has tightened the muzzle on federal scientists, going so far as to control when and what they can say about floods at the end of the last ice age. Natural Resources Canada scientists were told this spring they need “pre-approval” from Minister Christian Paradis’ office to speak with national and international journalists. Their “media lines” also need ministerial approval, say documents obtained by Postmedia News through access-to-information legislation.

The documents say the “new” rules went into force in March and reveal how they apply to not only to contentious issues including the oilsands, but benign subjects such as floods that occurred 13,000 years ago. They also give a glimpse of how Canadians are being cut off from scientists whose work is financed by taxpayers, critics say, and is often of significant public interest — be it about fish stocks, genetically modified crops or mercury pollution in the Athabasca River.

“It’s Orwellian,” says Andrew Weaver, a climatologist at University of Victoria. The public, he says, has a right to know what federal scientists are discovering and learning. Scientists at NRCan, many of them world experts, study everything from seabeds to melting glaciers. They have long been able to discuss their research, until the rules changed this spring. “We have new media interview procedures that require pre-approval of certain types of interview requests by the minister’s office,” wrote Judy Samoil, NRCan’s western regional communications manager, in a March 24 email to colleagues.

The policy applies to “high-profile” issues such as “climate change, oilsands” and when “the reporter is with an international or national media organization (such as the CBC or the Canwest paper chain),” she wrote. Samoil later elaborated, saying “the regional communications managers were advised of this change a couple of weeks ago.”

The documents show the new rules being so broadly applied that one scientist was not permitted to discuss a study in a major research journal without “pre-approval” from political staff in Paradis’ office. NRCan scientist Scott Dallimore co-authored the study, published in the journal Nature on April 1, about a colossal flood that swept across northern Canada 13,000 years ago, when massive ice dams gave way at the end of the last ice age.

The study was considered so newsworthy that two British universities issued releases to alert the international media. It was, however, deemed so sensitive in Ottawa that Dallimore, who works at NRCan’s laboratories outside Victoria, was told he had to wait for clearance from the minister’s office. Dallimore tried to tell the department’s communications managers the flood study was anything but politically sensitive. “This is a blue sky science paper,” he said in one email, noting: “There are no anticipated links to minerals, energy or anthropogenic climate change.”

But the bureaucrats in Ottawa insisted. “We will have to get the minister’s office approval before going ahead with this interview,” Patti Robson, the department’s media relations manager, wrote in an email after a reporter from Postmedia News (then Canwest News Service) approached Dallimore.

Robson asked Dallimore to provide the reporter’s questions and “the proposed responses,” saying: “We will send it up to MO (minister’s office) for approval.” Robson said interviews about the flood study needed ministerial approval for two reasons: the inquiring reporter represented a “national news outlet” and the “subject has wide-ranging implications.”

Dallimore finally got clearance to talk to reporters from Margaux Stastny, director of communication in Paradis’ office, on March 31, a week after NRCan communications branch was told the study was appearing in Nature, and two days after reporters began approaching Dallimore for interviews.

By the time Dallimore and the “media lines” got the OK, the reporters’ deadlines had passed and they had already completed their stories about the ancient flood. Canwest News Service, CBC, ABC, Reuters, and other organizations based their reports on interviews with co-authors of the study from other universities outside Canada that responded to interview requests promptly.

This effectively “muzzled” Dallimore by not allowing him to do timely interviews, says Weaver, at the University of Victoria, who says the incident shows how “ridiculous” the situation has got in Ottawa.

“If you can’t get access to a nice, feel-good science story about flooding at the end of last glaciation, can you imagine trying to get access to scientists with information about cadmium and mercury in the Athabasca River? Absolutely impossible,” says Weaver, in reference to growing controversy over contaminants downstream from Alberta’s oilsands.

Environment Canada and Health Canada now tightly control media access to researchers and orchestrate interviews that are approved. Environment Canada has even produced “media lines” for federal scientists to stick to when discussing climate studies they have co-authored with Weaver and are based on research paid for through his university grants.

“There is no question that there is an orchestrated campaign at the federal level to make sure that their scientists can’t communicate to the public about what they do,” says Weaver, adding that the crackdown is seriously undermining morale in federal labs. “Science is about generating new knowledge and communicating it to others.”

The control and micro-management points to a high level of “science illiteracy” in the upper ranks of the federal government, he says, and “incredible disrespect” for both the researchers and the taxpayers footing the government’s multi-billion-dollar science bill. “The sad reality is that these guys in Ottawa think federal scientists work for them,” says Weaver. “They don’t, they work for the people of Canada. “This is science funded by Canada for the public good,” he says. “It is not science funded to produce briefing notes for ministers so they can get elected in the next federal campaign.”"

Excerpts from article written by Margaret Munro published in The Vancouver Sun here: http://www.vancouversun.com/news/Ottawa%20media%20rules%20muzzling%20federal%20scientists%20observers/3514002/story.html

Scary to find that again our money is used to keep us ignorant of things we should know.

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