Thursday, September 2, 2010
Se baigner tout en pêchant
La baignade dans la rivière Richelieu est interdite dans la Municipalité de Richelieu. La police Richelieu-Saint-Laurent a reçu des ordres directs de l'Hôtel de Ville: faites appliquer les lois municipales or else! Et pour être bien certain que l'interdiction de baignade est bien respectée, une agence de sécurité a été engagée par la ville pour patrouiller les rues, les parcs et la rive de la ville. Et surveillance il y a.
La plupart des belles journées de l'été peuvent voir un agent stationné en quasi-permanence devant le site de la vieille centrale hydro-électrique d'Hydro-Québec. En principe, la dalle de ciment qui traverse à moitié la rivière Richelieu est un terrain privé appartenant à Hydro-Québec.
Mais au Québec, toutes les rivières sont du domaine public, en principe. Tout citoyen a le droit de pêcher s'il respecte les exceptions mises en place pour protéger la reproduction des espèces.
Ce qui fait que quelques demoiselles en bikini ont trouvé un moyen ingénieux pour être excemptées des déscentes policières au parc municipal Fortier: elles traînent avec elles chacune une canne à pêche! Lors de leurs saucettes, elles n'ont qu'à utiliser leurs cannes à pêche pour pouvoir rester dans l'eau. Même pendant les canicules extrêmes de cette semaine, tous sont forcés de sortir de l'eau, mais pas les pêcheurs!
Baigneurs! À vos cannes!
Comme le hasard fait bien les choses! Tout en écrivant ce texte, j'entends en sourdine "C'est bien meilleur le matin" et l'entrevue avec François Cardinal pour le lancement de son livre "Perdus sans la nature". Je ne suis pas toujours d'accord avec ce Cardinal, mais ici, j'avoue que nous avons vécu une enfance semblable, à l'extérieur de la maison parce que nos parents l'exigeaient, d'où notre lien émotif avec l'environnement.
Le "dehors" fait partie intégrante de notre vie, de notre existence, et constater sa dégradation est une source d'anxiété. D'où nos efforts à faire connaître les beautés, les richesses, notre dépendance totale à tout ce qui nous entoure. Pour moi, c'est la rivière, pour lui, le boisé derrière chez lui. Même combat.
Lire son opinion dans La Presse: http://www.cyberpresse.ca/place-publique/opinions/201009/01/01-4311610-perdus-sans-la-nature.php
Photo: cyberpresse.ca
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
Pour moi, ce sont des rives toujours ensoleillées d’une enfance baignée de vie par le fleuve et les vagues de ces bateaux d’ailleurs, qui essuyant nos dessins, nous invitaient encore et toujours à tout réinventer. Une île presqu'oubliée …en face de Varennes…mes refuges intérieurs en sont toujours teintés de joie….malgré le temps et les prétentions de gazières qui voudraient la voler, j’en garde précieusement les clefs…
ReplyDelete