Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Thursday, October 28, 2010

Forum Québécois sur l'Eau

Le Centre des Sciences sur le quai, entre le fleuve, les navires abandonnés et Montréal (le pont Jacques-Cartier à l'arrière-plan)

Les journées du 25 et 26 octobre passées au Centre des Sciences de Montréal.

Deux journées très longues. Et qui serviront à quoi au juste? Difficile à dire. C'est clair que la soixantaine de personnes dans l'audience avaient les moyens de se payer le prix d'entrée. Ou comme moi, on pu y être présents grâce à des billets de courtoisie?

Quoiqu'il en soit, il est clair pour ceux qui sont dans le domaine de la gérance de l'eau, dans l'économie de l'eau ou tout simplement fonctionnaires depuis longtemps (disons une vingtaine d'années), comme André Beauchamp qui était à la Commission d'enquête sur la gestion de l'eau, ou Guy Boucher de Domtar, ou William J. Cosgrove, on continue de dire et de redire encore les mêmes choses, sans constater bien des changements dans la réalité des choses.

De l'autre côté de la vitre

J'ai néammoins entendu quelques paroles à retenir.

Par exemple, dans le projet d'installations de compteurs d'eau à Rivière-du-Loup, des 350 compteurs installés dans les commerces et industries qui consomment le plus d'eau, 10 compteurs brisent par mois, nécessitant de l'entretien et des réparations régulièrement. Je me questionne finalement si les $200,000 économisés par année en valent la peine. Le coût des installations n'a pas été mentioné, et personne n'a posé la question.

François Proulx, Ph. D. de la ville de Québec, a bien dit que les ponctions d'eau nuisent aux milieux humides.

Guy Boucher de Domtar suggère une table de concertation des Ministères qui touchent à l'eau pour accélérer le "red tape", mais surtout pour que les Ministères se parlent entre eux, se consultent et travaillent en harmonie, tout cela pour enlever l'effet "silo".

William Cosgrove a posé la question "Qui parle pour la nature?" et aussi insiste pour que nous nous entendions sur les risques acceptables, sur les priorités. Nous a rappelé qu'il y avait une Régie de l'Eau dans les années 1960 et 1970. Déclare que les OBV (Organismes de Bassins Versants) ont besoin de bien plus que le $125,000 par année actuels; ils auraient plutôt besoin de millions de dollars. Nous assure que rien ne va se passer sans le financement.

À gauche:André Beauchamp, Président de la Commission d'enquête sur la gestion de l'eau au Québec (1999-2000); Christopher R. Bryant, Prof. titulaire Université de Montréal; Karel Mayrand, directeur général Québec Fondation David Suzuki; Ghislain Picard, Chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador; Paul Piché, représentant Fondation Rivières; Jean Simard, prés. Assoc. de l'aluminium du Canada

David Gilles, prof de droit à l'Université de Sherbrooke, dit que la gouvernance est déficiente, qu'il n'y a pas de cohérence juridique, les cadres ne sont pas harmonisés et donne comme un exemple des bandes riveraines qui sont les plus étroites là où la pollution diffuse est plus grande. IL dit que l'UPA ne s'inquiète pas de l'eau parce que la loi ne lui permet pas. Ajoute que les Fonds Verts sont un flou artistique et que les OBV ne peuvent pas y piger le financement qu'elles ont besoin pour remplir leur mandat.

Jean-François Girard, biologiste et avocat au CA du CQDE, nous rappelle que dans la loi sur l'eau, seuls 17 articles sur 40 sont en vigueur actuellement. Il ajoute que les externalités, comme la pollution et les coûts pour la traiter, ne sont pas payés par les producteurs. Paule Halley, prof en droit à l'Université Laval ajoute et déplore que la loi sur l'eau n'inclut pas le principe de précaution, ni la notion de bassin versant, ni la notion de changements climatiques.

Richard Connor, chef scientifique d'Unisféra, a parlé des coûts des non-assainissements. Suggère des crédits aux meilleures pratiques au lieu de s'en tenir aux pénalités aux pollueurs.

Philippe Bourke du Regroupement national des conseils régionaux de l'environnement du Québec déplore que l'"On tolère la dégradation et le gaspillage!"

Louise Vandelac de l'UQAM a parlé d'éco-épargner. Qu'en ce moment, on traite l'eau comme une poubelle. Elle dit que la question de l'eau doit devenir centrale à toutes les politiques à Québec et que la priorité devrait être accordée à la préservation des écosystèmes. Elle dit: "L'EAU N'EST PAS UNE RESSOURCE. C'EST DES MILIEUX HUMIDES." et que chaque prélèvement a des impacts.
À gauche, F. Pierre Gingras, Institut économique de Montréal; Kazimir Olechnowicz, président CIMA+; Pilippe Bourke, dir.-gén. Regroupement national des conseils régionaux de l'environnement du Québec; Jean Simon, président, Rio Tinto Alcan; Louise Vandelac, prof. titulaire, UQAM

Mes conclusions à moi:

-L'eau est là mais on la pollue et on la gaspille

-Les investissements $$$ vont aux traitements et mesures d'atténuation de la pollution au lieu d'aller à la prévention à la source de la pollution (manque de prévention, on éteint des feux)

-Les projets (même ceux d'assainissement!) sont retardés, empêchés, embourbés par le manque de cohérence, d'efficacité, de communication, de coopération et d'harmonisation entre les différents Ministères fédéraux et provinciaux.

-Très peu ou rien n'a été dit sur le gaz de schiste et la fracturation hydraulique! L'outrage et la colère citoyenne n'est pas suffisamment perçue ici!

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