Wednesday, October 27, 2010
Les coûts cachés des viandes industrielles
Peut-on écrire assez de livres et d'articles et faire suffisamment de documentaires pour alerter les gens des coûts cachés de la viande achetée à rabais dans les grandes chaînes d'épicerie? Je ne pense pas. Un nouveau livre vient de sortir et voici quelques paragraphes d'introduction au bouquin que j'ai trouvé sur le site d'AlterNet.org .
Les mensonges de l'industrie de la viande engraissée dans des usines.
Pour la plupart, les Américains mangent de la viande qui vient de CAFOs, Concentrated Animal Feeding Operations, traduit littéralement comme opérations intensives d'engraissement d'animaux. On pourrait aussi qualifier ces viandes comme venant des fermes industrielles. Ce sera tant mieux si plusieurs d'entre nous lisons le livre "CAFO: The Tragedy of Industrial Animal Factories" qui décrit les horreurs de telles installations. On peut y voir 400 photos et lire 30 essais d'une variété d'écrivains et chercheurs. Le livre dévoile ce qui se passe dans ces usines à viande et leurs impacts sur les animaux, l'environnement, nos communautés, notre système agricole et notre santé.
Mensonge numéro 1: la viande industrielle ne coûte pas cher
Le prix de détail de la viande industrielle, du lait et des produits laitiers n'inclut pas les impacts considéralbes sur la santé humaine, l'environnement et les autres richesses que le peuple se partage. Ces coûts sont appelés "externes" par les économistes et incluent les émissions des excréments et déchêts qui ont le potentiel de modifier le climat, gâter les pêches, polluer l'eau potable, engendrer et propager des maladies, contaminer le sol et endommager les endroits privilégiés pour les loisirs et le tourisme. Les citoyens finissent par payer la note en subventions de centaines de milliards de dollars de taxes payées par les contribuables, en dépenses dans le domaine de la santé, en primes d'assurances, en valeurs immobilières dévaluées et des coûts d'assainissements toujours à la hausse.
Uniquement les dommages environnementaux seraient suffisants pour nous désillusionner de l'impression que la viande industrielle est une aubaine. Les terres agricoles et l'eau se font empoisonnés depuis des décennies par les épandages d'engrais de synthèse ( et de purin mariné brut) et de pesticides pour cultiver des milliards de tonnes de ce qui deviendra la base des moulées. Les cours d'eau sont pollués par les excréments d'animaux. L'air est contaminé par des gaz à effets de serre puissants comme le dioxide de carbone, le méthane et le protoxyde d'azote. Les coûts d'atténuation pour tenter de solutionner ces problèmes sont énormes. Mais encore pire, ce travail essentiel d'assainissement des resources contaminées ne se réalise pas dans les faits la plupart du temps.
Les coûts en santé publique
L'élevage industrialisé des animaux expose la santé publique à des risques et des coûts pour les agriculteurs, les employés et les consommateurs. Les employés des CAFOs endurent les émissions de l'élevage industrialisé ainsi que les communautés avoisinantes. Les chercheurs en santé publique ont établi un lien entre la consommation de viande et des maladies chez les humains comme les maladies cardiaques, le diabète et certains types de cancer. Les coûts annuels causés par ces maladies aux États-Unis dépassent les $33 milliards. Les organismes résistants aux antibiotiques qui sont endendrés et reproduits grâce à l'abus du sous-dosage d'antibiotiques dans les moulées destinées aux animaux de boucherie et en production laitière peuvent rendre les humains plus vulnérables aux infections. On mentionne souvent une étude aux É.-U. estime le coût annuel causé par la résistance aux antibiotiques à $30 milliards. On estime que le coût annuel aux É.-U. associé à l'E. coli O157:H7, une bactérie dans les excréments d'animaux, atteint $405 millions: $370 millions pour les cas mortels, $30 millions pour les soins des malades et $5 millions en perte de productivité. Tous ces problèmes de santé augmentent le coût des services sociaux et des assurances. Ils réduisent la productivité et ajoutent des journées de maladie des employés. Ils peuvent aussi en résulter des morts prématurées avec des coûts incalculables pour les familles et les communautés.
Les communautés rurales
Le prix au détail de la viande à rabais ne reflète pas non plus les malheurs vécus par les fermes familiales et les fermetures des petits commerces en milieu rural. Selon Robert F. Kennedy Junior, la porcherie industrielle moyenne sonne le glas de 10 fermes familiales, remplaçant ainsi le travail agricole de qualité avec 3 à 4 employés payés à l'heure qui font un travail payé au salaire minimum et potentiellement dangereux. Quand les petites fermes tentent de survivre pendant des périodes difficiles, plusieurs employeurs ferment leurs portent et encore pire, des communautés entières, des villages, du réseautage de production de nourriture et de distribution disparaissent du paysage.
Les subventions gouvernementales
Les subventions perverses gouvernementales aux États-Unis et en Europe (au Canada aussi!) distribuent des dollars venant des contribuables pour soutenir la production de viande industrielle. Des chercheurs universitaires estiment qu'uniquement aux États-Unis, entre 1997 et 2005, les producteurs commerciaux d'animaux ont économisé $35 milliards grâce aux subventions agricoles fédérales qui ont baissé le coût de la moulée qu'ils doivent acheter. De tels économies n'étaient pas disponibles pour plusieurs petites et moyennes fermes qui cultivaient leur propre moulée et engressaient leur bétail sur l'herbe. Également grâce à une loi passée en 2002, plusieurs CAFOs ont bénéficié d'un contrat avec le gouvernement pour gérer leurs excréments. Il se passe des choses semblables dans l'Union Européenne.
Une alternative moins coûteuse
Par contre, plusieurs élevages soutenables solutionnent les problèmes sanitaires et environnementaux grâce à des méthodes de production mieux contrôlées. Ils génèrent moins de déchêts et évitent les produits chimiques dangereux et les autres suppléments. Le bétail élevé sur l'herbe et les fermes laitières produisent des aliments plus élevés en oméga-3 et d'autres acides gras qui préviennent le cancer. Les plus petites fermes reçoivent moins de subventions. Bien que la nourriture produite d'une manière soutenable peut être légèrement plus dispendieuse, plusieurs de leurs impacts bénifiques à l'environnement et à la société sont déjà inclus dans le prix du produit.
Excréments à la hausse
Le département de l'agriculture des É.-U. estime que les installations d'engraissement intensives génèrent plus de 500 millions de tonnes d'excréments par année, plus que 3 fois la quantité produite par la population humaine du pays. Sur une petite ferme diversifiée, la majorité de ces fumiers deviennent des engrais. Par contre, la plupart des CAFOs emmagasinent le purin dans des fosses immenses ou des étangs, dégageant des émanations toxiques, sujets aux fuites ou aux débordements. L'eau souterraine ou de surface peut en être contaminée de bactéries et d'antibiotiques, de pesticides et d'hormones qui contiennent des perturbateurs endocriniens, ou même des niveaux dangereux d'azote, de phosphore et d'autres nutriments. La mise en application inégale des règlements a permis aux problèmes d'élimination des purins d'atteindre un niveau de crise dans biens des régions. Entre-temps, les impacts sanitaires et environnementaux de cette pollution sont rarement comptabilisés quand on évalue l'efficacité des élevages industrialisés.
La santé publique
Les CAFOs peuvent exposer les communautés avoisinantes à des contaminants dangereux par l'air et dans l'eau. Plus d'un million d'Américains, par exemple, tirent leur eau potable de puits contaminés par des polluants nitrites-nitrates, la plupart venant des engrais agricoles et les épandages de purins. Plusieurs études ont établi un lien entre les nitrates dans l'eau potable aux déformations génitales, des problèmes de la thyroïde et plusieurs types de cancer. De plus, l'usage d'antibiotiques dans la moulée des bêtes sur de longues périodes est reconnu comme étant un facteur qui augmente le développement de bactéries résistantes aux antibiotiques. Les infections aux bactéries résistantes sont difficiles à guérir et augmentent les risques pour les humains. Dans une étude qui s'est penchée sur 226 écoles en Caroline du Nord, les enfants qui vivaient à moins de 3 milles d'une production intensive d'élevage souffraient davantage d'asthme et allaient à l'urgence à cause de problèmes respiratoires que les enfants qui vivaient plus loin que 3 milles. Une autre étude est arrivée à la conclusion que les gens qui vivaient près des porcheries industrielles avaient plus de problèmes d'humeur (stress, dépressions, colères, faiblesse générale, fatique et confusion) que les groupes contrôles. Être exposé au sulfide d'hydrogène qui se dégage des CAFOs peut provoquer des anomalies neuro-psychiatriques.
Tout cela, on le savait en 2005 quand le lobby porcin et "notre" gouvernement nous a imposé un porcherie de 5,800 porcs à Richelieu, une petite ville d'à peine 5,500 citoyens dont la plupart avait rejeté le projet. Un pays démocratique? Dites plutôt capitaliste.
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"3 Lies Big Food Wants You to Believe and the Truth Behind Factory-'Farmed' Meat
Most of the meat Americans consume is from Concentrated Animal Feeding Operations, which are horrific for animals and terrible for our health and our communities. CAFO: The Tragedy of Industrial Animal Factories, edited by Daniel Imhoff and published by Watershed Media and the Foundation for Deep Ecology, is a must-read and must-see book about the horrors of Concentrated Animal Feeding Operations. With over 400 photos and 30 essays, the book includes contributions from Wendell Berry, Wenonah Hauter, Fred Kirschenmann, Anna Lappé, Michael Pollan and Eric Schlosser. CAFO pulls back the curtain on what goes on inside so-called "factory farms" and what the effects of industrial meat production are on the animals, our environment, our communities, our agricultural system and our health. Below is a brief excerpt from the book. You can learn more about CAFO and what to do to end industrial meat production at the book's Web site here: http://www.cafothebook.org/index.htm
Lie #1: Industrial Food Is Cheap
The retail prices of industrial meat, dairy, and egg products omit immense impacts on human health, the environment, and other shared public assets. These costs, known among economists as "externalities," include massive waste emissions with the potential to heat up the atmosphere, foul fisheries, pollute drinking water, spread disease, contaminate soils, and damage recreational areas. Citizens ultimately foot the bill with hundreds of billions of dollars in taxpayer subsidies, medical expenses, insurance premiums, declining property values, and mounting cleanup costs.
Environmental damages alone should put to rest any illusions that food produced in industrial animal factories is cheap. Soil and water have been poisoned through decades of applying synthetic fertilizers and pesticides to grow billions of tons of livestock feed. Water bodies have been contaminated with animal wastes. The atmosphere is filled with potent greenhouse gases such as carbon dioxide, methane and nitrous oxide. The mitigation costs for these problems are enormous. But what is worse, this essential cleanup work of contaminated resources is, for the most part, not being done.
Health Costs
Industrial animal production brings profound health risks and costs to farmers, workers, and consumers. CAFO workers suffer from emissions associated with industrial farming, as do neighboring communities. Medical researchers have linked the country's intensive meat consumption to such serious human health maladies as heart disease, stroke, diabetes, and certain types of cancer. Annual costs for just these diseases in the United States alone exceed $33 billion. Antibiotic-resistant organisms ("superbugs") created by overuse of antibiotics in industrial meat and dairy production can increase human vulnerability to infection. One widely cited U.S. study estimated the total annual costs of antibiotic resistance at $30 billion. Estimated U.S. annual costs associated with E. coli O157:H7, a bacteria derived primarily from animal manure, reach $405 million: $370 million for deaths, $30 million for medical care, and $5 million for lost productivity.
All these associated health problems drive up the costs of social services and insurance premiums. They reduce productivity and increase employee sick days. They can also result in premature deaths, with incalculable costs for families and communities.
Farm Communities
The retail prices of cheap animal food products also fail to reflect industrial agriculture's ongoing dislocation of farm families and the steady shuttering of businesses in rural communities. According to Robert F. Kennedy Jr., the average industrial hog factory puts ten family farmers out of business, replacing high quality agricultural jobs with three to four hourly wage workers in relatively low-paying and potentially dangerous jobs. When small farmers fall on hard times, many local employers close their doors and, at worst, entire communities, towns, and regional food production and distribution webs disappear from the landscape.
Government Subsidies
Perverse government subsidies--both in the United States and Europe--provide billions of tax dollars to support industrial animal agriculture. Tufts University researchers estimate that in the United States alone, between 1997 and 2005 the industrial animal sector saved over $35 billion as a result of federal farm subsidies that lowered the price of the feed they purchased.
Similar savings were not available to many small and midsize farmers who were growing their own feed and raising livestock in diversified pasture-based systems. Throughout the 2002 U.S. farm bill, individual CAFO investors were also eligible to receive up to $450,000 for a five-year EQIP contract from the U.S. government to deal with animal wastes--allowing large operations with many investors to rake in a much greater sum. European Union agricultural subsidies also bolster industrial animal producers, providing $2.25 per dairy cow per day--25 cents more than what half the world's human population survives on.
A Less Costly Alternative
By contrast, many sustainable livestock operations address potential negative health and environmental impacts through their production methods. They produce less waste and forgo dangerous chemicals and other additives. Grass-pastured meat and dairy products have been shown to be high in omega-3 and other fatty acids that have cancer-fighting properties. Smaller farms also receive fewer and smaller federal subsidies. While sustainably produced foods may cost a bit more, many of their potential beneficial environmental and social impacts are already included in the price.
Mounting Waste
The U.S. Department of Agriculture estimates that factory animal farms generate more than 500 million tons of waste per year--more than three times the amount produced by the country's human population. On a small, diversified farm, much of this manure could be efficiently used for fertilizer. Instead, most CAFOs store waste in massive lagoons or dry waste piles with the potential to give off toxic fumes, leak, or overflow. Ground and surface water can be contaminated with bacteria and antibiotics; pesticides and hormones containing endocrine disruptors; or dangerously high levels of nitrogen, phosphorus, and other nutrients. Inconsistent enforcement of regulations has allowed CAFO waste disposal problems to escalate in many areas. Meanwhile, the environmental and health impacts of this pollution are rarely calculated as part of the narrow range of parameters that CAFO operators use to define efficiency.
Community Health
CAFOs can put neighboring communities at risk of exposure to dangerous air and water contaminants. More than a million Americans, for example, take drinking water from groundwater contaminated by nitrogen-containing pollutants, mostly derived from agricultural fertilizers and animal waste applications. Several studies have linked nitrates in the drinking water to birth defects, disruption of thyroid function, and various types of cancers. Further, the use of antibiotics on livestock over sustained periods is widely acknowledged to increase the prevalence of antibiotic-resistant bacteria.
Infections from these new "superbugs" are difficult to treat and increase human risk of disease. In a study of 226 North Carolina schools, children living within three miles of factory farms had significantly higher asthma rates and more asthma-related emergency room visits than children living more than three miles away. A separate study found that people living close to intensive swine operations suffer more negative mood states (e.g., tension, depression, anger, reduced vigor, fatigue, and confusion) than control groups. Exposure to hydrogen sulfide--given off by concentrated animal feeding operations--has been linked to neuropsychiatric abnormalities."
Excerpts from article written by Watershed Media and the Foundation for Deep Ecology published here: http://www.alternet.org/environment/148542/3_lies_big_food_wants_you_to_believe_and_the_truth_behind_factory-'farmed'_meat
All this we knew in 2005 when a 5,800 pig capacity pig farm was built in Richelieu, a small town of less than 5,500 people. Still, even though most of us did not want it, it was forced upon us by the pork producers' lobby and our government.
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