Photo: Manchester Evening News
Un antifongique et antibactérien, le triclosan se trouve dans des pâtes dentifrices, dans des savons, des déodorants, des mousses à rasage, des rinces-bouche, certains produits nettoyants pour la maison, et est de plus en plus infusé dans des produits de consommation comme la literie, des jouets, des bas et même des sacs de poubelles! Pas surprenant qu'il se retrouve dans la nature éventuellement. Mais quels sont ses impacts sur les écosystèmes une fois relâché? On commence à en réaliser l'ampleur.
Les composés chimiques antimicrobiens qui sont lavés et qui passent par les égouts pour se retrouver dans l'environnement peuvent nuire aux algues et aux bactéries nécessaires au bon fonctionnement des écosystèmes. Une fois relâchés dans les cours d'eau à partir des usines de traitement d'eaux usées, l'antibactérien triclosan continue de faire son travail, tuer des bactéries, et commence à faire ce qu'il ne devrait pas faire, nuire à la photosynthèse des algues.
Les résultats d'une étude scientifique en Espagne suggère que le triclosan pose un risque élevé pour l'environnement et s'inquiète de sa présence détectée dans les cours d'eau. Cette étude confirme d'autres études précédentes qui avaient trouvées que l'antibactérien est toxique pour les bactéries aux concentrations que l'on retrouve dans les cours d'eau.
Mais ceci est seulement une de plusieurs études publiées qui rapportent que le triclosan peu réduire la photosynthèse chez une sorte d'algues appelées diatomées. Grâce à la photosynthèse, les diatomées produisent l'oxygène et la nourriture dont dépendent d'autres organismes aquatiques. On estime que 80% de l'oxygène dans notre atmosphère vient des diatomées, ce qui fait de ces organismes microscopiques essentiels à la vie sur terre.
Le triclosan prend le chemin des égouts par nos éviers, bains et douches, pour aboutir dans les usines de traitement d'eaux usées. Parce que ces usines ne sont pas équipées pour éliminer les composés organiques comme les produits pharmaceutiques, les détergents ou les produits de beauté, le triclosan peut demeurer intact et se retrouver dans les rivières et les lacs avec les eaux traitées. Le triclosan se détecte dans les effluents d'eaux traitées à des concentrations variant de 0,027 à 2,7 microgrammes par litre.
Une fois dans les cours d'eau, le triclosan peut nuire aux organismes aquatiques et contaminer l'eau potable. Le triclosan se décompose à la lumière du soleil et relâche ainsi des dioxines, des composés toxiques puissants que l'on sait provoquent des dommages aux systèmes de reproduction et de croissance chez la flore, la faune et les humains.
Cette nouvelle étude a testé les effets de plusieurs niveaux de triclosan dans des communautés microbiennes naturelles receuillies d'une rivière du nord de l'Espagne. Les microbes étaient exposés constamment pendant 48 heures à une variété de concentrations de triclosan (0, 0,5, 5, 25, 125, 250, et 500 microgrammes par litre) qui avaient déjà été mesurés dans des effluents d'eaux usées traitées dans le passé. On a trouvé que la plus basse concentration (0,5 microgrammes par litre) réduisait les concentrations de vie bactérienne. Les doses les plus élevées tuaient jusqu'à 85% de la population microbienne.
Le trilosan est aussi toxique pour les diatomées et réduisent le procédé de photosynthèse à des concentrations d'au-dessus de 5 microgrammes par litre.
Les résultats de l'étude suggèrent que le triclosan est un danger pour les microorganismes aquatiques et pourrait changer le nombre et les types de bactéries et de diatomées dans une communauté microbienne. Ces changements pourraient finir par altérer l'équilibre d'un écosystème.
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"Antimicrobials murderous in nature.
Antimicrobial compounds that are washed down the drain make it into the environment where they can interfere with the algae and bacteria needed for healthy ecosystem function. When released into waterways from wastewater treatment plants, the antimicrobial triclosan continues to do what it was designed to do – kill bacteria – and starts doing what it was not designed to do – interfere with photosynthesis in algae.
The results from a study in Spain suggest that triclosan carries a high environmental risk and warrants concern about its presence in waterways. The findings agree with prior studies that find the antimicrobial is toxic to bacteria at levels measured in water.
However, this is one of just a few published studies to report that triclosan can reduce photosynthesis in a type of algae known as diatoms. Through photosynthesis, diatoms produce oxygen and food that other aquatic organisms rely upon. It is estimated that 80 percent of the oxygen in our atmosphere comes from diatoms, making these microscopic organisms essential for life on earth.
Triclosan is an anti-microbial chemical widely used in personal care products, like toothpaste and anti-bacterial hand soap. It is added to cleaning products and is applied to many items, including clothing, toys, shower curtains and kitchenware.
Triclosan is washed down sinks and showers and into wastewater treatment facilities. Because treatment plants are not designed to eliminate organic compounds – like pharmaceuticals, detergents or personal care products – triclosan can remain intact and enter rivers and lakes with the treated wastewater. Triclosan is found in wastewater effluent at concentrations ranging from 0.027 - 2.7 micrograms per liter.
After release into water bodies, it can affect aquatic organisms and contaminate drinking water. Triclosan also breaks down in sunlight to release dioxins, which are powerfully toxic compounds known to cause reproductive and developmental damage to wildlife and humans.
The new study tested the effects of various levels of triclosan on naturally-occurring microbial communities gathered from a river in northeast Spain. The microbes were constantly exposed for 48 hours to a range of triclosan concentrations (0, 0.5, 5, 25, 125, 250 and 500 micrograms per liter) that included levels previously measured in wastewater effluent.
They found that their lowest concentration (0.5 micrograms/liter) reduced bacterial concentrations. The higher doses killed up to 85 percent of the bacterial population.
Triclosan was also toxic to diatoms and reduced photosynthesis at concentrations above 5 micrograms per liter.
The results suggest that triclosan is a risk to aquatic microorganisms and may change the numbers and types of bacteria and diatoms in a microbial community. These changes could lead to alterations in the balance of an ecosystem."
Source: http://www.environmentalhealthnews.org/ehs/newscience/triclosan-in-wastewater-kills-bacteria-reduces-algal-photosynthesis/
The senseless things we are doing to our rivers! I learn about new ones every day!
Thursday, November 18, 2010
Le triclosan, un antibactérien qui a la vie longue
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