Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Tuesday, December 14, 2010

Le climat et les Nations Unies: on s'en fout bien!

Photo: Malcolm Tweedy

Une traduction libre d'une lettre à l'éditeur du Toronto Star publiée dimanche le 12 décembre 2010:

"Dans un article récent publié sur le site Web de la CBC, le commentateur politique Scott Reid écrivait que je me fout de la conférence sur les changements climatiques des Nations Unies à Cancun, au Mexique.

Reid, qui était le directeur de la communication de l'ancien premier ministre Paul Martin, dit vrai quand il dit que j'en ai marre et n'avais pas de temps à perdre avec Cancun, assumant que la volonté politique d'agir contre la menace imminente des changements climatiques à ce forum était pratiquement nulle."

Mais rien ne m'inquiète plus que la menace des changements climatiques et le devoir des dirigeants mondiaux d'agir devant cette urgence. Je viens de constater la futilité d'essayer de faire agir notre gouvernement d'une façon responsable aux discussions de l'ONU, et je suis d'accord avec les gens de la Fondation David Suzuki: nos efforts seront plus efficaces ailleurs.

Durant la période préparatoire au sommet de Copenhagen, nous avons mobilisé plus de 14,300 Canadiens qui ont envoyé des lettres et des cartes postales, qui ont fait des coups de téléphone et affiché des vidéos en ligne pour demander que le gouvernement fédéral prenne des mesures sur les changements climatiques. Bien que c'était encourageant de voir une telle participation, cela n'a pas fait bouger le gouvernement. Les dirigeants de la planète n'ont pas réussi à rédiger l'entente équitable, ambitieuse et engageante dont nous avons besoin pour combattre le réchauffement de la planète, et le Canada était une nuisance à cette rencontre.

La feuille de route du Canada n'a pas alimenté notre espoir depuis ce temps-là. Notre gouvernement a donné priorité à la loi et l'ordre dans le pays, mais ne respecte pas sa signature du Protocole de Kyoto, une loi internationale. Et le mois passé, le gouvernement s'est servi du Sénat composé de personnes non-élues pour canceller sans débat la Loi sur la responsabilité en matière de changements climatiques approuvée par les membres élus de la Chambre des Communes.

Encore pire, nous avons appris dernièrement que le gouvernement du Canada s'est rallié avec l'industrie pétrolière pour faire du lobbying secrètement contre les politiques sur le climat au travers la planète, dont le Low Carbon Fuel Standard de la Californie, bien que les fonctionnaires de notre propre gouvernement avaient affirmé que les politiques de la Californie auraient "un impact négligeable sur l'industrie du pétrole canadien" et qu'elles n'entravaient pas aux objectifs du Canada.

Ce n'était pas la première fois que le gouvernement n'écoute pas ses hauts fonctionnaires pour aider l'industrie pétrolière. En septembre 2009, les leaders du G20 dont le Canada étaient d'accord au sommet de Pittsburgh pour éliminer graduellement les subventions aux combustibles fossiles. Une fuite du Ministère des Finances Canada, un document laissait entrevoir deux façons de respecter cet engagement. La première était de prendre action vers une réduction immédiate et graduelle des subventions aux combustibles fossiles. La deuxième était de réduire l'engagement. Le Canada a décidé d'aller contre les avis de ses hauts fonctionnaires et de son ministre de l'environnement et a choisi la deuxième.

La bonne nouvelle? Notre gouvernement, ou plutôt les payeurs de taxes du Canada, maintenant subventionne les industries pétrolières et gazières pour environ $1,4 milliards par année, $840 millions en allègements fiscaux.

Pour ce qui est de Cancun, au moment que Rajendra Pachauri, la chaire du panel intergouvernemental en changements climatiques de l'ONU, disait au monde entier que plus de recherche était nécessaire pour étudier les GES pendant que les glaces de l'Arctique et le permafros fondaient, la Fondation canadienne pour les sciences du climat et de l'atmosphère devait cesser ses activités après 10 ans d'existence parce que le gouvernement coupait son budget.

Depuis le premier jour à Cancun, la réputation dinosaure du Canada continuait de s'épandre. À la journée d'ouverture, notre pays a reçu les 3 prix "fossiles du jour" aux négotiations sur les changements climatiques de l'ONU. Les prix discutables ont été accordés par les organismes environnementaux au Canada pour s'être servi du Sénat non élu pour en finir avec la Loi sur la responsabilité en matière de changements climatiques, pour avoir miné les programmes s'attaquant aux changements climatiques et pour être le moindre contributeur constructif aux négotiations.

Que pouvons-nous faire avec un gouvernement qui manque à toutes ses obligations internationales et qui se soucie davantage de protéger et subventionner l'industrie la plus riche de l'histoire plutôt que de protéger ses propres citoyens des impacts de la pollution et des changements climatiques?

Les négotiations internationales sont cruciales, et grâce à nos liens avec des organisations comme le Climate Action Network, nous continuerons d'appuyer les efforts pour obtenir une entente équitable, ambitieuse et contraignante sur les changements climatiques. Nous espérons que les pourparlers deviendront la base de changements pour les négociations de l'année prochaine en Afrique du Sud.

Au Canada, par contre, nous pouvons accomplir davantage en travaillant avec les gouvernements municipaux et provinciaux, et avec les plusieurs milliers de citoyens engagés, plutôt que d'essayer de faire agir le gouvernement fédéral contre les changements climatiques. Notre travail en solutions de sources d'énergie propres et d'autres moyens pour résoudre les problèmes du climat, et aider à orienter le Canada vers les économies émergeantes en énergies propres, est plus dans la même direction qu'avec des initiatives comme le projet de l'Ontario pour éliminer graduellement les centrales au charbon et créer des incitations pour attirer des technologies d'énergies propres, l'implantation d'une taxe sur le carbone qui augmente avec le temps de la Colombie-Britannique et l'initiative audacieuse de la Ville de Vancouver "Greenest City". (Lien: http://vancouver.ca/greenestcity/ )

Bien sûr, cela ne suffit pas pour faire face à un problème global comme les changements climatiques, mais si le leadership est manquant à la tête, nous devons construire à partir de la base.

Bien sûr que je me soucie de se qui se dit à l'ONU sur les changements climatiques. J'espèrerais que notre gouvernement s'en soucie également."

David Suzuki est un scientifique, un radiodiffuseur, un auteur et co-fondateur de la Fondation David Suzuki. Lien: http://www.davidsuzuki.org/fr/ . Ian Hanington, spécialiste éditorialiste en communications à la Fondation David Suzuki, a aussi contribué à rédiger ce papier.
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"UN climate talks: Who gives a damn?

In a recent article on CBC’s website, political commentator Scott Reid wrote that I don’t “give a damn” about the United Nations Climate Change Conference in Cancun, Mexico.

Reid, who was former prime minister Paul Martin’s communications director, is correct that I was “fed up and had little time for Cancun, assuming the political will to respond to the pressing threat of climate change at this forum was all but nil.”

But there’s nothing that concerns me more than the threat of climate change and the necessity of world leaders to deal with the crisis. I’ve just seen the futility of trying to get our current government to act in any meaningful way at the UN talks, and I agree with David Suzuki Foundation staff that our efforts are better placed elsewhere.

In the lead-up to last year’s climate summit in Copenhagen, we rallied more than 14,300 Canadians to send letters and cards, make telephone calls and post videos online to demand that the federal government take action on climate change. Although it was great to see that support, it didn’t budge the government. World leaders failed to deliver the fair, ambitious and binding agreement we need to fight global warming, and Canada was seen as obstructing progress at the talks.

Canada’s record since hasn’t increased our hope. Our government has made “law and order” one of its platforms, yet it ignores that the Kyoto Protocol, which Canada signed, is international law. And last month, the government used the unelected Senate to kill, without debate, the Climate Change Accountability Act that the elected House of Commons had passed.

Worse perhaps, we recently learned that Canada’s government teamed up with the oil industry to secretly lobby against climate policies around the world, including California’s Low Carbon Fuel Standard, even though the government’s own bureaucrats reported that the California policy would “have a negligible impact on the Canadian oil industry” and that it is consistent with Canada’s goals.

It wasn’t the first time the government ignored its top officials to help the oil industry. In September 2009, leaders of G20 nations, including Canada, agreed at the Pittsburgh G20 summit to phase out fossil fuel subsidies. A leaked document from Canada’s Department of Finance later spelled out two approaches for meeting this commitment. The first was to “take action toward an immediate phase-out of fossil fuel subsidies.” The second was to “minimize the obligation.” Canada went against the advice of top officials and the environment minister and chose the latter.

The upshot? Our government — or rather, Canadian taxpayers — now subsidize the oil and gas industry to the tune of $1.4 billion a year, $840 million in the form of special tax breaks.

As for Cancun, just as UN Intergovernmental Panel on Climate Change chair Rajendra Pachauri was telling the world that more research is needed into the release of potent greenhouse gases into the atmosphere as Arctic ice and permafrost melt, the 10-year-old Canadian Foundation for Climate and Atmospheric Sciences was winding down its operations after the government cut its funding.

And from Day 1 at Cancun, Canada’s Jurassic reputation has continued to grow. On opening day, our country took all three “fossil of the day” awards at the UN climate change negotiations. The dubious awards were given by environmental organizations to Canada for using the unelected Senate to kill the Climate Change Accountability Act, gutting climate change programs, and making the least constructive contribution to the negotiations.

What can you do about a government that fails to live up to its international obligations and that cares more about protecting and subsidizing the wealthiest industry in history than about protecting its own citizens from the impacts of pollution and climate change?

International negotiations are crucial, and through our alliance with organizations such as the Climate Action Network, we will continue to support efforts to get a fair, ambitious and binding international agreement on climate change. We hope that the current talks will at least form the basis for movement at next year’s negotiations in South Africa.

In Canada, though, we can accomplish more by working with municipal and provincial governments, and with thousands of concerned citizens, than trying to get the federal government to act on global warming. Our work around clean-energy solutions and other ways to resolve climate issues — and help steer Canada toward the emerging clean-energy economy — is more in line with initiatives such as Ontario’s plan to phase out coal power and create incentives to attract clean-energy technologies, B.C.’s implementation of a carbon tax that increases over time, and the City of Vancouver’s bold Greenest City initiative.

Of course, that’s not enough to confront a global problem like climate change, but if leadership is lacking at the top, we must build from the ground up.

I do give a damn about the UN climate talks. I only wish our government did.

David Suzuki is a scientist, broadcaster, author and co-founder of the David Suzuki Foundation. Ian Hanington, editorial and communications specialist at the David Suzuki Foundation, also contributed to this article."

As published in The Toronto Star here: http://www.thestar.com/opinion/editorialopinion/article/905514--un-climate-talks-who-gives-a-damn

Watch out, David! Gastem is planning a greenwashing campaign and you are on their list of people to bring into their fold! Link (see slide 10 of this PowerPoint) : http://www.apgq-qoga.com/imports/_uploaded/file/5-Raymond%20Savoie.ppt

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