Photo: Zhang Jun
Des mois après que le puits de BP ait été scellé, les effets sur la santé du désastre de pétrole de Deepwater Horizon dans le Golfe du Mexique pourraient juste commencer à paraître. Les résidents riverains de la côte du Golfe se plaignent de mystérieux symptômes, et certains de leurs spécimens sanguins montrent des traces de chimiques associés au pétrole. Ici est une traduction libre du reportage de Jeff Young pour Living on Earth qui cherche des réponses difficiles à trouver; la frustration monte dans les communautés côtières.
Gellerman: Ici Living on Earth, je suis Bruce Gellerman. Il s'est écoulé plus de 6 mois depuis que BP a enfin scellé son puits désastreux dans le Golfe du Mexique. Mais maintenant, des reportages commencent à parler de vaques de maladies et des symptômes problématiques vécus par certains résidents le long de la côte du Golfe. Leur sang contient des concentrations élevées de chimiques trouvés dans le pétrole et les dispersants répandus pour nettoyer la saloperie.
Beaucoup de ceux qui souffrent de ces symptômes disent que des réponses claires et des traitements adéquats sont difficiles à obtenir, et le sentiment de frustration augmente vis-à-vis les agences gouvernementales et la communauté médicale. Jeff Young de Living on Earth présente la première parti de notre reportage spécial: "Toxic Tide - Discovering the Health Effects of the Deepwater Disaster" - La marée toxique: découvrir les effets sur la santé du désastre Deepwater.
Young: Quand la commission National Oil Spill Commission a présenté son rapport final à la Nouvelle Orléans (New Orleans), les commissaires s'attendaient à se faire plier les oreilles par les travailleurs de la plateforme et les pêcheurs commerciaux à cause de leur travail. Au lieu de cela, témoin après témoin s'inquiétait d'une autre question: sa santé.
Témoin #1: "J'ai travaillé pendant 60 jours comme premier répondant pour BP. Je suis malade, aujourd'hui, personne ne veut prendre soin de moi."
Témoin #2: "La question est toujours là: les gens tombent malade et en meurent."
Témoin #3: "J'ai vu des petits enfants avec des lésions partout sur leur corps. Nous sommes très, très malades. Et il y a de bonnes chances maintenant que je ne verrai pas mes petits enfants."
Young: Certains avaient travaillé à nettoyer le pétrole, d'autres vivaient sur place ou ont visité des endroits où le pétrole s'était échoué sur la rive. Tous se sont plaint de symptômes mystérieux qui se sont manifestés après le déversement.
Robin Young était l'une de ceux qui se sont exprimés. Elle gère des propriétés de vacances à louer à Orange Beach, en Alabama où elle habite depuis 10 ans.
Quand le déversement a commencé, Young a aidé à organiser un groupe de citoyens appelés "Guardians of the Gulf". Au déut, le groupe n'était pas impliqué dans les questions de santé. Plus tard, les gens, incluant Young, ont commencé à tomber malades.
R. Young: "Des maux de tête, de la nausée, et sont tous des choses inhabituelles pour moi. J'ai toujours été très, très en bonne forme. Ensuite, j'ai commencé à tousser; j'ai toussé des muqueuses très dégueulasses."
J. Young: "Young dit que les symptômes ont commencé après avoir passé une journée près de l'eau en juin, et elle n'est pas encore remise. Elle a entendu parlé que d'autres personnes dans sa communauté et ailleurs sur la côte du Golfe ont des problèmes similaires.
R. Young: "Nous avons beaucoup trop de personnes qui sont malades avec des symptômes très bizarres qu'elles n'avaient jamais vécus auparavant de leur vie. Alors, il se passe quelque chose! Et c'est partout le long de la côte et çà semble être surtout dans des régions où le pétrole continue de s'échouer sur la côte.
J. Young: "Un certain nombre de personnes que Young a contacté ont essayé de se faire soigner dans l'état voisin, à Santa Rosa Beach, en Floride, auprès du Docteur Rodney Soto. Le docteur Soto dit qu'il rencontre beaucoup de cas de problèmes respiratoires et des irritations de la peau sévères.
Soto: "Des lésions multiples partout sur leur corps et des ecchymoses. Je vous le dit, les gens souffrent beaucoup. Le niveau de stress est très élevé. Alors nous voyons que la pointe de l'iceberg: nous allons en voir beaucoup plus et je ne pense pas que la communauté médicale est bien préparée pour gérer cette crise.
J. Young: "Le docteur Soto dit que les symptômes, les historiques des patients et dans certains cas, les spécimens de sang indiquent que ces maladies sont probablement dues à être exposé aux chimiques de la marée noire du Golfe du Mexique. Mais sur les côtes de l'Alabama, il y a beaucoup de scepticisme. Tony Kinnon est le Maire de Orange Beach.
Kinnon: "Je ne doute pas que les gens sont malades. Mais je leur dirais que s'ils veulent dire carrément que c'est la marée de pétrole qui les a rendus malades, ils devront en faire la preuve."
Young: "M. Kinnon dit que la ville a engagé une firme indépendante d'ingénierie pour faire des prélèvements d'air, d'eau et de sols. Et il dit que les médecins de la place n'ont pas rapporté un nombre inhabituel de problèmes de santé qui pourraient être liés au pétrole. Il dit qu'il veut protéger la santé des gens et leurs emplois."
Kinnon: "Nous vivons du tourisme. Et je ne sais pas si vous vous rappelez de cette vieille scène du film Jaws quand le maire est debout à la plage et crie: "Venez à la plage, il n'y a pas de requin dans l'eau!", et tout d'un coup, il y a du sang partout dans l'eau!"
Young: "Vous ne voulez pas être ce gars-là!"
Kinnon: "C'est exactement çà! Alors, vous savez, je veux que les gens sachent que quand je dis que nous sommes en santé, que l'eau et nos plages sont propres, c'est parce que nous avons fait nos devoirs."
Young: "Les départements de santé de l'Alabama, de la Floride, de la Louisiane et du Mississippi ont lancé des systèmes de surveillance avec des salles d'urgence et des cliniques de santé. Il y a très peu dans ces données pour avancer qu'il y a un grand nombre de maladies liées avec la marée noire. Mais le Docteur Rodney Soto dit que les cas d'exposition aux produits chimiques peuvent passer inaperçus si les médecins ne sont pas formés pour les détecter, parce que les symptômes imitent d'autres maladies."
Soto: "Les diagnostics dans leurs dossiers indiqueront des rhumes, des grippes, des faiblesses, des problèmes de système immunitaire, ce qu'ils voudront diagnostiquer. Ensuite, les agences gouvernementales ne disceneront rien parce qu'il n'y a pas de rapports ni de documentation dans les dossiers.
Young: "Le docteur Soto se doute que bien des gens qui n'ont pas d'assurance-santé essayent de s'auto-médicamenter avec des médicaments qui n'ont pas besoin d'ordonnance. Pire, dit le Docteur Soto, certains médecins ne veulent rien faire délibérément."
Soto: "Et malheureusement, j'entends beaucoup de mes patients que leur médecin les retournent à la maison. Pour une raison quelconque, ils ne veulent pas s'ingérer dans la connection entre le pétrole et la maladie. Pour des raisons légales, ou est-ce que c'est BP, qui sait pourquoi ils agissent ainsi? Quelqu'un m'a dit exactement que le médecin leur avait dit: "Nous ne voulons pas voir des patients qui pourraient avoir des symptômes de la marée noire, point final."
Young: "Certains des patients du Docteur Soto font analyser leurs spécimens de sang pour des traces de composés organiques volatiles qui pourraient indiquer une exposition au pétrole. Robin Young a fait analyser son sang.
R. Young: "Ils ont trouvé du éthylbenzène, du isooctane, du 2-butyrol, du 3-butyrol; les niveaux d'hexane étaient très élevés, tellement que le labo a écrit un gros H à côté. C'était apeurant, c'était déprimant. Après, je me suis fâchée."
J. Young: "Le groupe de Young a payé pour plus de tests d'analyse de sang. Le groupe Louisiana Environmental Action Network a demandé à Wilma Subra, une bio-chimiste et récipiendaire de la bourse MacArthur d'évaluer les résultats. Les spécimens de sang étaient prélevés de travailleurs de nettoyage de la marée noire, des pêcheurs de crabes, un plongeur qui avait nagé dans des eaux polluées, et au moins 2 enfants qui vivent près de la côte. Toutes ces personnes s'étaient plaint de problèmes de santé. Subra a comparé les concentrations de composés organiques volatiles avec des échantillons d'une banque de données nationale de VOC dans le sang compilée par le National Center for Health Statistics.
Subra: "Il y a de 5 à 10 fois plus que ce que l'on trouve dans une population typique. Il faut se rappeler que ces chimiques sont associés avec les chimiques du pétrole brute de BP et les dispersants épandus pour disperser la nappe de pétrole dans le Golfe du Mexique."
Young: "Le benzène est un cancérigène et on l'associe à des problèmes du système immunitaire et plusieurs maladies. L'éthylbenzène peut provoquer des étourdissements et causer des dommages aux reins. Le xylène peut provoquer des maux de tête, des irritations cutanées et des problèmes respiratoires.
Mais des échantillons de sang à eux seuls ne peuvent pas faire la preuve qu'il y a un lien entre les maladies et le pétrole. C'est un petit nombre de personnes: quelques douzaines seulement. Plusieurs des chimiques se décomposent rapidement et sont difficiles à retracer. Une autre façon d'être exposé à ces chimiques est possible: le benzène peut venir des stations d'essence, de respirer de la peinture, des émissions de véhicules ou même de la fumée de cigarette. Mais Subra insiste que ses données sont valables et veut que les autorités sanitaires se servent de ses données pour instiguer d'autres études et des traitements.
Subra: "Je pense que cela fait la preuve que les chimiques dans leur environnement se retrouve dans leur sang. Nous en avons parlé aux agences fédérales pour essayer de les intéresser à la question. Elles veulent vraiment des réponses.
Young: "Des réponses sérieuses prennent du temps. Il y a très peu dans la littérature scientifique sur les effets à long terme des déversements pétroliers sur la santé. En mars, le département National Institute of Environmental Health Sciences prévoit recruter des travailleurs qui ont ramassé la marée noire du Golfe pour une étude à long terme sur la santé. L'enquêteur en chef est Dale Sandler, l'épidermiologue en chef de NIEHS. Elle espère suivre quelques 55,000 personnes pour au moins 5 ans."
Sandler: "Cela va être la plus importante étude d'individus exposés à un désastre de pétrole qui n'a jamais été faite. Nous avons déplacé mer et monde pour que cela se fasse rapidement."
Young: "L'étude de Sandler reçoit du financement, en partie de BP. L'étude est quelques mois en retard sur son horaire initial. Mais les chercheurs font face à un autre problème qui pourrait s'avérer plus difficile. Impliquer des milliers de participants et faire accepter les résultats exige beaucoup de crédibilité et de confiance. Après le désastre de BP et l'ouragan Katrina, la confiance ne vient pas facilement pour les riverains du Golfe du Mexique. Voici ce qu'en pense le Maire d'Orange Beach, Tony Kinnon:
Kinnon: "À vrai dire, très peu de gens font confiance aux agences gouvernementales. Ils pensent qu'il y a du copinage malsain entre BP et le gouvernement, et j'ai tendance à être de leur avis."
J. Young: "Et même si Robin Young demande au gouvernement d'aider leur communauté, la demande est faite avec beaucoup de méfiance."
R. Young: "Je n'aime pas parler comme une théoricienne de la conspiration, mais je commence à me sentir tout comme. Parce que c'est difficile à croire que cela se passe aux États-Unis et personne ne veut aider."
J. Young: " Ceux qui espèrent dénoncer au grand jour les vrais impacts de la marée noire de BP devront aussi trouver une façon de vaincre la méfiance. Pour "Living on Earth", je suis Jeff Young.
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"Toxic Tide: Discovering the Health Effects of the Deepwater Disaster
Months after BP’s well was capped, the health effects of the Deepwater Horizon oil spill may just be starting to surface. Residents across the Gulf Coast report mysterious ailments, and some blood samples show traces of chemicals related to the oil. But as Living on Earth’s Jeff Young reports, firm answers are hard to come by and frustration is growing in coastal communities.
GELLERMAN: It's Living on Earth, I'm Bruce Gellerman. It's been more than six months since BP finally capped its runaway oil well in the Gulf of Mexico. But now come reports of a wave of illnesses and puzzling symptoms from some residents along the Gulf Coast. Their blood contains high levels of chemicals found in oil and the dispersants that were used to clean up the mess.
Many who are suffering say firm answers and adequate treatment are hard to come by, and there's a growing sense of frustration with government agencies and the medical community. Living on Earth's Jeff Young has the first part of our special report: "Toxic Tide - Discovering the Health Effects of the Deepwater Disaster".
[HEARING: OIL SPILL COMMISSIONER DON BOESCH Okay, questions and comments from the floor...]
YOUNG: When the National Oil Spill Commission presented its final report in New Orleans, commissioners expected to get an earful from rig workers and fishermen worried about their jobs. Instead they heard speaker after speaker worried about something else: their health.
SPEAKER 1: I worked 60 days on the frontline for BP out here. I'm sick today, nobody wants to take care of me.
SPEAKER 2: The issue is ongoing; people are getting sick and dying.
SPEAKER 3: I have seen small children with lesions all over their body. We are very, very ill. And there's a very good chance now that I won't get to see my grandbabies.
YOUNG: Some had worked cleaning up the oil, others lived in or had visited places where oil washed ashore. All complained of mysterious ailments that arose after the spill.
Robin Young was one of those who spoke out. She manages vacation rental properties in Orange Beach, Alabama, where she has lived for 10 years.
When the spill started, Young helped form a citizen group called Guardians of the Gulf. At first, the group was not focused on health issues. Then, people, including Young, started getting sick.
R YOUNG: Headaches, I would get nauseous - and these are all things that I don't normally experience at all, I've always been very, very, very healthy. Then the coughing - I coughed up so much nasty looking mess.
J YOUNG: Young says symptoms started after she spent a day near the water in June and she still hasn't fully recovered. She heard from others in her community and across the Gulf coast with similar problems.
R YOUNG: We have way too many people that are sick with very odd symptoms that they have never experienced before in their life. So there's something going on! And it's all the way up and down the coast and it seems to be in the predominant areas where the oil continues to come onshore.
J YOUNG: A number of people Young contacted sought treatment just across the state line in Santa Rosa Beach, Florida, with Dr. Rodney Soto. Dr. Soto says he's seeing a lot of upper respiratory symptoms and severe rashes.
SOTO: Multiple lesions all over their bodies and bruising. I tell you, people are suffering a great degree. The stress level is through the roof. So we are barely scratching the surface in regards to what else we are going to see and I don't think the medical community is well prepared to handle this.
J YOUNG: Dr. Soto says the symptoms, patient histories and, in some cases, blood samples indicate these illnesses are likely due to chemical exposure from the spill. But back on the Alabama coast, there's skepticism about that. Tony Kinnon is mayor of Orange Beach.
KINNON: I would not doubt that these people are ill. But I would say for them to adamantly say the oil spill made them ill - they're gonna have to present evidence.
YOUNG: Kinnon says the city contracted an independent engineering firm to sample air water and soil. And he says local physicians have not reported any unusual number of health issues that might be oil-related. He says he wants to protect people's health and people's jobs.
KINNON: We're a tourism industry. And I don't know if you can remember that old scene in the movie Jaws where the mayor is standing on the beach saying "Come on to the beach, there's no shark in the water!" and, heh, you look in the water and there's blood everywhere!
YOUNG: You don't want to be that guy!
KINNON: That's exactly right. So you know, I want people to know that when I say we are healthy, the water and our beaches are fine - it's because we did our homework.
YOUNG: State health departments in Alabama, Florida, Louisiana and Mississippi set up surveillance systems with emergency rooms and health clinics. There is little in that data to suggest a large number of spill-related illness. But Dr. Rodney Soto says chemical exposure cases can fall through the cracks if physicians are not trained to detect them because the symptoms mimic other illnesses.
SOTO: The diagnoses in their records are gonna be cold, flu, weakness, immune problem, whatever they want to call it. And so the government agencies are not gonna pick up on anything because there is no report or no documentation in the records.
YOUNG: Dr. Soto suspects many people who lack health insurance are trying to treat their own symptoms with over-the-counter medicines. And worse, Dr Soto says, some physicians might be willfully turning a blind eye.
SOTO: And, unfortunately, I'm hearing a lot from patients that their doctors are turning them away. They, for whatever reason, don't want to get involved with dealing with this connection of oil to illness. Whether it's litigation, or whether it's BP, who knows what their motivations are. Somebody specifically told me the doctor said "We don't want to see any patients who potentially have symptoms of oil spill, period."
YOUNG: Some of Dr. Soto's patients are having their blood samples analyzed for traces of volatile organic compounds that might indicate oil exposure. Robin Young had her blood tested.
RYOUNG: They found that I had ethylbenzene, isooctane, 2-butyrol, 3-butyrol, the hexane levels were over the top – so the lab even put a big H by it. It was scary; it was depressing. And then I got mad.
J YOUNG: Young's group paid for more blood sampling. The Louisiana Environmental Action network asked biochemist and MacArthur grant winner Wilma Subra to analyze the results. The blood samples came from cleanup workers, crabbers, a diver who'd been in oiled water, and at least two children who live on the coast. All had reported recent health problems. Subra compared the levels of volatile organic compounds in those samples to a national database of VOC's in blood compiled by the National Center for Health Statistics.
SUBRA: They're as much as 5 to 10 times what you'd find in the normal population. And again, these are chemicals that relate back to chemicals in the BP crude and the dispersants.
YOUNG: Benzene is a carcinogen and is linked to immune system problems and a host of illnesses. Ethylbenzene can cause dizziness and kidney damage. Xylene can cause headaches, rashes and respiratory problems.
But this blood sampling alone does not prove a connection between the illnesses and the oil. It's a small number of people - just a few dozen. Many of the chemicals rapidly break down and are hard to track. And other routes of exposure might be to blame. Benzene can come from pumping gasoline, breathing paint fumes, vehicle exhaust, or cigarette smoke. But Subra defends her findings and wants health officials to use her data to guide further study and treatment.
SUBRA: I think it's demonstrating that the chemicals they are being exposed to are showing up in their blood. We've briefed the federal agencies on it, tried to get them interested - they are evaluating the results. And I think there's a lot of frustration in the community members across the coastal areas. They are really requesting answers.
YOUNG: Solid answers will take time. There's little in the scientific literature on long term health effects of oil spills. In March the National Institute of Environmental Health Sciences plans to start enrolling Gulf spill cleanup workers in a long-term health study. The principal investigator is Dale Sandler, chief of epidemiology at NIEHS. She hopes to track some 55,000 subjects for at least five years.
SANDLER: This will be by far the largest study of individuals exposed during an oil spill disaster that's ever been conducted. So we have been moving heaven and earth to make this go quickly.
YOUNG: Sandler's study has funding, thanks in part to BP. The study is a few months behind its original schedule. But researchers face another hurdle that may prove more difficult. Signing up tens of thousands of participants and getting people to accept results depends on credibility and trust. After the BP spill and Hurricane Katrina, trust is in low supply on the Gulf Coast. Here's how Orange Beach Mayor Tony Kinnon sums up the attitude.
KINNON: The bottom line is very few people trust governmental agencies. They think there's this incestuous relationship between BP and the government, and I tend to agree with them.
J YOUNG: And even as Robin Young asks the government to help her community, the plea comes with a note of deep suspicion.
RYOUNG: I hate to sound like a conspiracy theorist - that's what I'm starting to feel like. Because it's hard to believe that something like this is going on in the United States and no one's helping.
J YOUNG: Those hoping to find the Gulf spill's real impact will also have to find a way to bridge a gulf of mistrust. For Living on Earth, I'm Jeff Young.
GELLERMAN: Our special report: "Toxic Tide - Discovering the Health Effects of the Deepwater Disaster" continues next week with Jeff's report on a key scientific finding in the Gulf's air and water.
KALTOFEN: And that's where we found something very interesting. It was not the crude oil that was responsible for most of the volatile compounds we're seeing, but it was actually the dispersant.
GELLERMAN: That's next week on Living on Earth.
Link: http://www.loe.org/shows/segments.htm?programID=11-P13-00006&segmentID=3
Saturday, February 19, 2011
Marée noire: les effets de Deepwater sur la santé
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