Wednesday, March 2, 2011
Eau potable - mesure-t-on la radioactivité?
Une équipe de journalistes d'enquête se sont demandés si les mesures environnementales voyaient à ce que l'eau potable était analysée pour les produits radio-actifs. C'est une question tout à fait valable, sachant que nous demandons à nos usines municipales de traitement d'eaux usées de recevoir les eaux usées des forages avec fracturation hydraulique dans le schiste, telles usines rejettent leur produit traité dans nos cours d'eau qui servent à leur tour d'eau potable pour les gens en aval. Le sous-sol contient des matières naturellement radio-actives, et il se pourrait bien que ce qui ressort des profondeurs de la terre soit radioactif! Voici une traduction libre d'une telle enquête journalistique aux États-Unis. L'article est très long et je n'ai traduit que certains passages. Je vous recommande de lire l'article au complet si le sujet vous interpelle.
Notre équipe d'information a découvert que l'EPA (Environmental Protection Agency) ne dit pas tout dans ses rapports sur l'eau potable aux États-Unis. On pourrait être surpris, car c'est à la suite de décisions tout à fait intentionnelles par l'agence qui est supposée de protéger la nation des eaux contaminées.
"Je pense que l'EPA a fait erreur en passant complètement à côté de certaines matières radioactives." dit le Docteur Arjun Makhijani, un physicien et ancien consultant en sciences du rayonnement. Makhijani possède un PhD en physique de Berkeley et a témoigné devant le Congress ainsi que paru comme témoin-expert au Nuclear Regulatory Commission. Il administre le Institute for Energy and Environmental Research en ce moment: "Je leur ai dit que leurs idées d'eau potable dataient de la science de 1959." dit-il.
Toutefois, le poste KHOU a découvert que l'EPA n'a jamais mis à jour ses lois pour s'assurer que les usines de traitement testent ou mesurent certains types de radiation naturels qui pourraient nous exposer à de plus grandes doses de radiation, et donc un plus grand danger pour la santé, comme le strontium 90.
Par exemple, le plomb 210, qui n'est pas une forme de plomb trouvée habituellement dans les crayons et dans d'autres usages industriels, est un sous-produit très commun du gaz radon qui est lui-même radioactif. Toutefois, l'EPA ne règlemente pas cet élément, et dans les faits passe à côté de la menace de la très présente possibilité de contamination de notre eau.
Dans un communiqué envoyé à notre poste, les autorités de l'agence disent qu'ils ne règlementent pas le plomb 210 de sources naturelles "puisque la loi regarde les radio-isotopes artificiels (fabriqués par l'homme) seulement." Toutefois, le plomb 210 est un bon exemple qui démontre comment la radiation naturelle peut nuire à la santé publique davantage que certains types fait par l'homme, selon Makhijani. Selon ses calculs, le plomb 210 naturel expose nos os à des radiations presque 7 fois plus élevées que le strontium 90, la forme de contaminant radioactive fait par l'homme que l'EPA réglemente. Les 2 éléments radioactifs ont tendance à "attaquer" nos os, provoquer des cancers et d'autres effets sur la santé à cet endroit.
Dans les années 1990, l'EPA songeait à réglementer le plomb 210 radioactif, mais a finalement laissé tombé. Lors du dépôt final de ses lois en 2000, l'agence a laissé entendre qu'elle ferait le monitorage du contaminant sous un autre programme fédéral. L'EPA a confirmé récemment à KHOU-TV qu'un tel monitorage n'a jamais eu lieu.
KHOU a aussi découvert que la politique et les pressions venant des fournisseurs peuvent jouer un rôle dans les décisions de réglementation de l'EPA sur l'eau potable. Dans certains cas, la réponse de l'agence pour arranger un problème de hautes concentrations de certains éléments radioactifs dans l'eau est de ne pas chercher à le savoir.
Prenons le radium 224 par exemple, qui émet une forme de radiation appelé des particules alpha. Dans un registre fédéral, une entrée datée du 7 décembre 2000, l'EPA rapporte dans sa jetée finale de la loi sur la radiation dans l'eau potable, que si les systèmes d'aqueduc devait tester pour le radium 224, cela résulterait que beaucoup de systèmes d'aqueducs enfreindraient à la loi. Il en est résulté que les lois nationales sur les tests pour la radiation alpha n'incluent pas des méthodes appropriées qui pourraient détecter la radiation venant du radium 224. Ironiquement, l'EPA exige que tous les états et les systèmes d'aqueduc informent le public sur l'exposition totale de radiations alpha. Toutefois, vu que l'énergie du radium 224 n'est pas incluse dans ces mesures, le résultat total alpha divulgué au public par leurs fournisseurs d'eau n'est pas du tout une quantité totale.
Mais il y a une autre raison pour laquelle le total des radiations alpha qui vous sont rapportées selon les rapports annuels de qualité de l'eau du gouvernement et votre fournisseur ne sont pas tout à fait complètes.
Par exemple, vous venez d'apprendre que certains éléments radioactifs naturels ne sont tout simplement pas testés par l'EPA, dans d'autres cas, l'EPA permet aux fournisseurs de soustraire certains types de radiation détectés par les tests en laboratoire de votre eau potable.
Plusieurs scientifiques en santé à qui nous avons parlé ont été surpris d'apprendre que l'EPA ne réglemente pas l'uranium à l'état naturel comme élément radioactif. Il y a quelques années, l'agence a commencé à réglementer l'uranium comme métal toxique comme elle le fait avec d'autres métaux comme le mercure ou l'arsenic. L'uranium a un toxicité très élevée pour les reins et peut vous nuire d'autres façons à par d'augmenter votre risque d'avoir un cancer. Toutefois, les risques radiologiques demeurent déréglementés et non comptabilisés par l'EPA.
M. Makhijani dit que l'uranium à l'état naturel ingéré expose nos os à une dose de radiation presque 5 fois plus élevée que le strontium 90, un contaminant artificiel (fabriqué par l'homme) que l'EPA réglemente dans l'eau potable de la nation. Il a regardé les documents de référence de l'EPA pour calculer la dose de radiation plus élevée de l'uranium à comparé avec le strontium 90. Le poste KHOU a fait réviser les calculs par quelques physiciens nucléaires qui sont tous d'accord pour dire que Makhijani a raison.
Un autre émetteur de radiation alpha qui se trouve souvent où il y a de l'uranium ou du radium est le radon. Pendant les années 1990, l'EPA est venue très près d'obliger les services publics de tester pour le radon dans l'eau potable et instaurer des standards légaux qui nous protègeraient. L'EPA a reculé après avoir reçu des pressions venant des services publics inquiets des impacts économiques de telles lois sur leurs finances.
Aujourd'hui, l'EPA mentionne sur son site Webe que le radon dans l'eau potable est une menace sérieuse à la santé publique.
L'agence cite un rapport fait par le National Academy of Sciences comme étant l'accumulation de données scientifiques la plus complète sur les risques du radon dans l'eau potable sur la santé publique. Ce rapport détaille les risques du radon sur l'eau potable et confirme qu'il y a des décès dûs au cancer liés à l'eau potable, surtout à cause du cancer des poumons. Pourtant, sans lois en place, n'importe quel rapport reçu par les services publics sur le radon dans l'eau potable n'obligent pas ces fournisseurs de rendre ces rapports disponibles au public. Des taux élevés de détection n'oblige pas la décontamination, ce qui permet à la radiation de circuler librement.
"Vu qu'il n'y a pas de normes de tolérance, vous n'êtes pas obligés de les mesurer." dit le Docteur Irina Cech, à la retraite depuis un mois après avoir mené de la recherche sur le radon dans les sources d'eau potable du Texas depuis les années 1980 pour le Health Science Center de l'université du Texas. "Si vous avez de l'eau qui contient du radon, vos chances de mourir du cancer sont beaucoup plus élevées." selon Cech. Le Docteur Cech dit que les régions où il y a plus de cancers sont probablement causées par certains puits d'eau potable qui ont été forés près de fractures naturelles ou des dômes de sel où Cech dit que certains éléments radioactifs ont tendance à se retrouver. Un autre problème vient du fait que des puits d'eau potable sont aussi forés près de milliers de puits de pétrole et de gaz naturel partout dans certaines régions de Harris County, ce qui facilite la migration du gaz radon des dépôts souterrains vers la surface, selon elle. Elle dit que vous respirez probablement le gaz radon après avoir pris une douche avec de l'eau qui en contient. La vapeur d'eau contient du radon que vous pouvez respirer directement dans vos poumons, selon elle.
Mais la Docteur Cech souligne qu'à cause du manque de réglementation fédérale, les autorités municipales ne sont pas légalement obligées de faire quoi que ce soit, bien qu'elle croit que c'est une question de santé publique importante.
"Légalement, ils n'y sont pas obligés. Moralement, oui." dit-elle.Next-Up.org
"I-Team: EPA underreports radiation in America’s drinking water
Americans remain largely in the dark about their true exposure to a number of radioactive contaminants that could be in their drinking water. Surprisingly, it’s because of intentional decisions by the Environmental Protection Agency, the federal government office that is supposed to protect the nation from contaminated water.
“Where I think the EPA was wrong was in neglecting some natural radioactive materials altogether,” said Dr. Arjun Makhijani, a physicist and former advisor to the EPA on radiation science. Makhijani, who has a PhD in physics from Berkeley, has testified before Congress, and has served as an expert witness in Nuclear Regulatory Commission proceedings. He now runs the Institute for Energy and Environmental Research. “I have told them that their drinking water notions are dating from science from 1959,” he said.
However, KHOU has discovered the EPA never updated its regulations to make sure water utilities test for or measure certain naturally-occurring types of radiation that may actually produce a far greater radiation dose, and thus a greater health risk, than Strontium 90.
For instance, lead 210, which is not the form of lead commonly found in pencils and other industrial uses, is a common by-product of radon gas and is in itself radioactive. However the EPA does not regulate the element, effectively ignoring the threat from the very real possibility of it contaminating your water. In a written statement to KHOU, agency officials said they do not regulate naturally occurring radioactive lead 210, “since the rule covers man-made radionuclides only.” However, lead 210 is a prime example which shows how naturally occurring radiation can harm the public more than certain man-made types, Makhijani said. By his calculation, naturally occurring lead 210 produces nearly seven times the radiation dose to your bones as Strontium 90, the man-made form of radioactive contaminant the EPA does regulate. Both radioactive elements have a tendency to “target” your bones and produce cancer and other health effects there.
Years ago in the 1990s, the EPA considered regulating radioactive lead 210, but eventually decided not to do so. When it finalized changes to its rules in 2000, the agency suggested it would, instead, simply monitor for the presence of the contaminant under another federal program. The EPA recently confirmed to KHOU-TV that no such monitoring ever took place.
KHOU also discovered that politics and pressure from utilities can play a part in the EPA’s regulatory decisions about drinking water. In some instances, the agency’s solution for fixing a problem with high amounts of certain radioactive elements in water is to not look for the problem.
Take radium 224, which emits a form of radiation called alpha particles. In a Federal Register entry dated Dec. 7, 2000, the EPA stated in its final rulemaking on regulating radiation in drinking water that if water systems actually had to test for radium 224, “doing so could cause many systems to find themselves to be out of compliance with the (law).” As a result, national rules for testing for alpha radiation do not include appropriate methods that would pick up radiation from radium 224. Ironically, the EPA mandates that all states and water systems inform the public about their “gross” exposure to alpha radiation. However, because the energy for radium 224 is not included in that measurement, the “gross alpha” result that the public is told about by their water utilities isn’t truly a “gross” number at all.
But there is another reason that “gross alpha” radiation totals you are told about, in required annual water quality reports, are actually being underreported by the government and your utility.
For instance, while you’ve just learned about how some naturally occurring radioactive elements are simply never tested by the EPA to begin with, in other cases, the EPA actually allows utilities to subtract off certain types of radiation labs detect in tests of your drinking water.
Many health scientists we spoke to were surprised that the EPA does not regulate naturally occurring uranium as a radioactive element to begin with. A few years ago, the agency began regulating uranium as a poisonous metal, as it does with other metals like mercury or arsenic. Uranium, which has high kidney toxicity, can harm you in other ways besides increasing your risk of cancer. However, its radiological risk remains unregulated and uncounted by the EPA.
Makhijani said naturally occurring uranium, when ingested, actually produces nearly five times the radiation dose to the surface of the bone as that of Strontium 90, a man-made radioactive contaminant the EPA does regulate in the nation’s water supply. He used the EPA’s own reference documents to calculate uranium’s greater radiation dose compared to Strontium 90. KHOU had the calculations reviewed by several nuclear physicists, who all agreed that Makhijani was correct.
Another alpha radiation emitter that is often found where uranium or radium is present is radon. During the 1990s, the EPA came close to forcing utilities to test for radon in drinking water and implementing legal standards that protect against it. The EPA backed off the proposal after receiving intense pressure from utilities concerned about the financial impact such a regulation could have on them.
Today, the EPA does state on its website that radon in drinking water “is a serious public health threat.”
The agency cited a report by the National Academy of Sciences as the “most comprehensive accumulation of scientific data on the public health risks of radon in drinking water… This report goes on to refine the risks of radon in drinking water and confirms that there are drinking water related cancer deaths, primarily due to lung cancer.” Yet, without regulation in place, any reports utilities receive of radon in drinking water do not have to be passed on to consumers. High readings do not have to be legally cleaned up, allowing the radiation to continue to flow.
“Once there is no standard, you don't have to measure it,” said Dr. Irina Cech, who retired this month after leading research since the 1980s for the University of Texas Health Science Center into radon in Texas water supplies. “If you have water containing radon, your chances of dying of cancer are much increased,” Cech said. Cech said those hot spots are likely caused because the particular water wells were drilled next to natural faults or salt domes, where Cech says some radioactive elements tend to congregate. Another problem is that the water wells are also drilled near thousands of man-made oil and gas wells littered throughout certain areas of Harris County, which help bring the radon gas up from underground deposits, she said.Cech warns, elevated radon levels in area water supplies even affect those residents who don’t drink city tap water. She says you’re likely to breathe the radon gas in after showering in water that contains it. The vapor mist, she says, contains radon which you can inhale directly into your lungs.
But Cech points out that because of the lack of federal regulation, city officials are not legally obligated to do anything about what she believes is a very real public health concern.
“Legally, they’re not required. Morally, yes,” she says."
Excerpts from article written by Mark Greenblatt/11 News published here: http://www.khou.com/news/investigative/116634593.htmlPhoto: Bellona
Labels:
combustibles fossiles,
eau potable,
eaux usées,
fracturation hydraulique,
nucléaire,
pollution
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
No comments:
Post a Comment