Photo: T. Archer
Un nouveau rapport soumis conjointement par le Canada et les États-Unis ne brosse pas un portrait reluisant des Grands Lacs. Les floraisons "blooms" d'algues à répétition sont un signe que la qualité de l'eau laisse beaucoup à désirer, et cela met la santé publique en danger. Des risques pour les gens qui dépendent des Grands Lacs pour leur eau potable, leur nourriture et pour se détendre.
Des quantités excessives de nutriments comme le phosphore provoquent des cas très graves d'eutrophisation: des proliférations d'algues et d'autres plantes aquatiques depuis les années 1970, selon le rapport. Les causes avancées pour ce fléau sont des débordements des usines de traitement d'eaux usées et de fosses sceptiques, plus le ruissellement des engrais et purins épandus sur les terres agricoles des gros élevages.
D'autres menaces émergentes sont les chimiques à peine réglementés qui sont dans des produits de consommation comme les médicaments et les retardateurs de flamme, les contaminations d'eaux souterraines et les dommages causés par les espèces envahissantes, ajoute le rapport. La plupart des dangers se situent dans la zone près des rives, ce qui inclut les eaux peu profondes, les milieux humides, les affluents et les eaux souterraines qui les alimentent.
"C'est ici que les gens sont les plus en contact avec les lacs, où ils prélèvent leur eau potable, où ils vont à la plage" dit Lana Pollack, co-présidente de la Commisssion Mixte Internationale, une agence canadienne-américaine qui conseille les gouvernements fédéraux des deux pays sur tout ce qui regarde les cours d'eau en commun aux 2 pays. La dernière analyse bi-annuelle de la commission sur la santé des lacs arrive justement au moment où les 2 pays sont en négociations pour mettre à jour l'Accord Canada-États-Unis relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs, signée initialement en 1972 et révisé à quelques reprises depuis ce temps-là.
L'entente engendra plusieurs améliorations pendant les 2 prochaines décennies, dont de réductions en déversements de produits chimiques et de détergents contenant des phosphates responsables de blooms d'algues qui ont tué de grandes quantités de poissons en absorbant tout l'oxygène dans l'eau. Aussi, plus de 40 ports et d'estuaires de rivières ont eu leurs sédiments décontaminés.
Mais les programmes qui faisaient le monitorage et le suivi du phosphore ont cessés depuis les 15 dernières années, l'amélioration a cessé, et ont a même constaté du recul selon M. Pollack: "Nous devons forcer nos gouvernements d'avouer que tout ne va pas bien."
La prolifération d'algues est très évidente dans le Lac Érié, où l'eau chaude peu profonde reçoit des charges de nutriments des exploitations agricoles de la partie ouest de l'Ohio. Mais les blooms de cyano-bactéries bleues-vertes ont été remarqués dernièrement dans tous les Grands Lacs excepté le Lac Supérieur, et plusieurs rives sont jonchées d'amoncellements de cladophora, une algue verte.
Les scientifiques ont observés des niveaux décroissants d'oxygène dissous dans le bassin central du Lac Érié, et on croit que l'algue serait responsable de la mort de milliers d'oiseaux de rivage. Des endroits de désertification, ou de perte de fertilité, ont été décelés dans certaines régions.
Le rapport propose une augmentation d'enquêtes scientifiques pour déterminer les causes de résurgences d'algues et des solutions aux problèmes. Entre-temps, les agences gouvernementales sont encouragées à exiger des mesures pour mieux contrôler le ruissellement venant des fermes et des municipalités, dont des interdictions d'épandage d'engrais sur les pelouses si possible et améliorer les infrastructures d'aménagement des eaux pluviales.
De plus, la commission demande de la recherche pour trouver des meilleurs façons de détecter des risques à la santé dans les eaux peu profondes et sur les plages où les gens peuvent tomber malade en entrant en contact avec des bactéries, des virus ou des parasites. Des fermetures de plages pendant les dernières années ont provoqué des pertes financières pour les économies locales, probablement des centaines de millions de dollars. Mais certaines de ces fermetures ont été faites selon des lectures de tests sur les bactéries fécales d'oiseaux aquatiques ou d'algues qui sont moins dangereuses que de sources d'excréments humains, selon le rapport.
Le rapport recommande plus d'études et de monitorage sur les effets des chimiques venant des produits pharmaceutiques et des produits de beauté sur la qualité de l'eau.
"Nous ne savons pas vraiment ce que ces chimiques font aux poissons, à la vie sauvage et aux gens qui vivent autour des Grands Lacs" dit David Carpenter, le directeur du Institute for Health and Environment à l'université d'Albany. Il est aussi membre du comité scientifique aviseur de la commission.
Un groupe environnemental appelé Great Lakes United dit que le rapport de la commission n'offre pas assez de propositions spécifiques pour assainir les lacs et prévenir davantage de dégradation: "Le rapport mentionne beaucoup de recherche et d'éducation du public, mais il n'y a pas assez d'actions." se désole John Jackson, le directeur des politiques des substances toxiques de l'organisme.
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"Report: Excessive nutrients damaging Great Lakes
A resurgence of soupy blue-green algae blooms in the Great Lakes is an ominous sign of suffering water quality that poses health risks for people who depend on the lakes for drinking water, food and recreation, according to a U.S.-Canadian report released Wednesday (March 9 2011).
Excessive levels of nutrients such as phosphorus are producing some of the worst cases of eutrophication - runaway growth of algae and other aquatic plants - since the 1970s, the report said. Among suspected causes are overflows from inadequate municipal sewage treatment and septic systems, plus runoff of livestock manure and fertilizers from large farms.
Other emerging threats include poorly regulated chemicals found in products such as medicines and flame retardants, groundwater contamination and damage from quagga mussels and other invasive species, the report said. Most of the dangers are showing up in the "nearshore zone," which includes the Great Lakes' shallow waters as well as wetlands, tributaries and groundwater that feed them.
"This is where people interact most with the lakes ... where they draw their drinking water from, where they go to the beaches," said Lana Pollack, co-chairwoman of the International Joint Commission, a U.S.-Canadian agency that advises both federal governments on issues involving their shared waterways.
The commission's latest biennial analysis of the lakes' health comes as the two nations are negotiating an update of the Great Lakes Water Quality Agreement, initially signed in 1972 and revised several times since.
The agreement led to a number of improvements over the next two decades, including reductions in discharges of chemicals and phosphate detergents responsible for algae blooms that killed large numbers of fish by sucking oxygen from the water. It also targeted more than 40 harbors and river mouths for cleanup of contaminated sediments.
But programs that monitored and controlled phosphorus have disappeared in the last 15 years, and "progress has leveled off and is actually sliding backward," Pollack said. "We need to get our governments to recognize that all is not well."
The algae explosion is most evident in Lake Erie, where warm, shallow waters get heavy loads of nutrient runoff from farms in western Ohio. But blue-green cyanobacteria blooms have been spotted recently in all the Great Lakes except Lake Superior, and many shorelines have been littered with piles of rotting green mats of cladophora, a green algae.
Scientists have observed depleted levels of dissolved oxygen in Lake Erie's central basin, and botulism believed linked to the algae has killed thousands of shore birds. Areas of "desertification," or loss of productivity, have been spotted in some waters.
The report proposed a stepped-up scientific investigation of what's causing the algae resurgence and what to do about it. In the meantime, it urged government agencies to require measures preventing runoff from farms and cities, including bans on lawn fertilizers where appropriate and upgrading storm water management infrastructure.
Additionally, the commission called for research of better ways to detect health hazards in shallow waters and on beaches, where people can get sick from bacteria, viruses and parasites. Beach closures in recent years have cost local economies hundreds of millions of dollars. But some have been based on false positive test results based on fecal bacteria from birds or algae, which are less dangerous than human waste, the report said.
It recommended more study and monitoring of how chemicals from pharmaceuticals and personal care products can affect water quality.
"We really don't know what these chemicals are doing to the fish, the wildlife and the people living around the Great Lakes," said David Carpenter, director of the Institute for Health and Environment at the University of Albany and a member of the commission's science advisory board.
Great Lakes United, an environmental group, said the commission's report was lacking in specific proposals for cleaning up the lakes and preventing future degradation.
"It talks a lot about research and educating the public, but there's not enough action," said John Jackson, the organization's director of toxics policy."
Excerpts from article written by John Flesher, AP Environmental Writer published here: http://www.dailytribune.com/articles/2011/03/09/news/doc4d782b73778f0196549231.txt?viewmode=fullstory
Sunday, March 13, 2011
Phosphore - les Grands Lacs étouffent
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