Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Wednesday, April 6, 2011

Agriculture - qui s'oppose aux élevages industriels?


Combien de fois ai-je entendu l'argument que ce sont les "nouveaux ruraux" qui n'y connaissent rien à l'agriculture qui s'opposent aux épandages de purin, aux méga-porcheries, aux élevages industriels! Ce sont les gens nouvellement arrivés de la ville et qui s'installent à la campagne qui ne sont pas habitués aux odeurs de l'agriculture qui se plaignent des puanteurs!

Mais cela n'a rien à voir! Chez moi, l'épandage du purin est commencé vers l'an 2000. Avant cela, c'était du fumier solide, souvent bien composté, qui était épandu dans les champs: une odeur bien particulière, certes, mais qui n'a rien à voir avec le purin de porcs ou d'élevages bovins engraissés avec la méthode dite liquide, c'est-à-dire que les animaux vivent sur du béton, souvent sur des grillages, au lieu d'avoir une litière de foin ou de bran de scie. Au lieu de devoir pelleter les excréments d'animaux avec leur litière, la nouvelle méthode paresseuse consiste à rincer les bâtiments de béton avec de grandes quantités d'eau, le tout pompé dans des fosses encore en béton, pour y mariner parfois jusqu'à un an, avant d'être repompé et épandu aux champs. Avec la nouvelle méthode, les animaux n'ont plus accès à l'extérieur, au soleil, et vivent toutes leur vie sur un plancher dur, parfois en grillages.

Voici la traduction d'un texte qui confirme ce que j'ai toujours dit. Je suis née ici, j'ai grandi ici, j'ai vécu toute ma vie entourée de fermes et de terres agricoles. Les méga-porcheries et leur purin n'ont rien à voir avec l'agriculture. C'est une production industrielle de viande à rabais et de purin dégueulasse!

Les fermiers s'opposent à l'industrie d'engraissage intensive d'animaux.

Les promoteurs de l'agriculture industrialisée prétendent que ce sont les gens qui déménagent à la campagne, des anciens urbains, qui entament des procès contre les CAFOs (Concentrated Animal Feeding Operations - des installations d'engraissement d'animaux intensives) parce qu'ils ne sont pas habitués de sentir la bonne air fraîche de la campagne. Mais c'est un mythe propagé par l'imagination fertile des personnes payées par les industriels comme Smithfield/Premium Standard Farms, Tyson, Seaboard Foods et MOARK/Land O Lakes ( au Québec, on pourrait dire les intégrateurs comme F. Ménard, Groupe Robitaille, Olymel et la Coop Fédérée).

Ceux qui gagnent dans ces procès sont des résidents ruraux de longue date, la plupart des fermiers.

La démographie indique que la tendance est plutôt que les personnes déménagent de la campagne vers les régions urbaines. Bien qu'il y en ait qui font le contraire, ils sont plutôt les exceptions à la règle.

Selon eux, l'air de la campagne est supposée de sentir comme cela. Mais pour ceux qui habitent la région depuis longtemps et savent que l'air de la campagne ne devrait pas sentir comme des milliers de cochons ou des millions de poulets.

Terry Spence a vécu sur sa ferme près de Unionville toute sa vie (environ 55 ans) et sa ferme lui est venue de son père, qui l'a hérité de son père à lui. Mais au début des années 1990, Premium Standard Farms (qui appartient maintenant à Smithfield) est déménagé près de chez lui, implantant une porcherie de plusieurs milles bêtes. Terry n'est pas un nouveau venu dans le voisinage. Il vivait ici bien avant la méga-porcherie. Premium Standard Farms est le nouveau voisin.

Rolf Christian vient originalement de la Suisse, mais il y a bien des années de cela, il a acheté une ferme de 1,300 acres dans Sullivan County. Pas longtemps après son achat, il a remarqué que Premium Standard Farms construisait une immense installation d'élevage de porcs industriel pas loin. Auparavant, il pouvait ouvrir les fenêtres de sa maison pour rafraîchir sa maison durant la nuit après une chaude journée d'été. Mais maintenant, il doit fermer ses fenêtres à cause de la puanteur. Rold doit maintenant partir un air climatisé pour se rafraîchir, et tempeste contre ceux qui l'empestent. Il s'est joint à d'autres fermiers qui entament des procès et gagnent. Le juge a déclaré que Premium Standard Farms était une nuisance constante.

Darvin Bentlage est un fermier dans Barton County et se spécialise à faire la promotion du boeuf Angus. Il préfère cela, car ainsi, il n'est pas obligé d'élever des porcs et avoir affaires avec l'industrie de l'élevage. Avec environ 30 autres personnes, la plupart des fermiers, il a entamé un procès pour empêcher un projet de CAFO. Sa municipalité est aussi engagée dans un procès pour tenter de garder le droit d'avoir un règlement qui dit que si plus de 60% des gens ruraux votent contre, ils peuvent empêcher un CAFO dans la région.

Kathy Borgman est propriétaire et gérante d'un B&B à Arrow Rock et a vécu dans cette petite ville historique depuis plusieurs années. Elle s'est opposée à un projet de porcherie à environ 1 mille de sa ville, argumentant que les gens venaient à Arrow Rock pour admirer l'architecture d'un âge révolu, pas pour sentir le purin de porc. Elle s'est joint à d'autres, beaucoup d'entre eux des résidents urbains propriétaires terriens dans et autour de Arrow Rock. Ils ont entamé un procès contre le projet de porcherie et ont gagnés.

Jim Reidel vit dans Barry County, pas trop loin de Roaring River State Park. Il n'est pas un fermier, mais habite ici depuis un bon bout de temps et n'a pas aimé du tout apprendre qu'un gros projet d'élevage de poulets était prévu. Il ne s'objecte pas seulement pour les senteurs, mais de crainte que la source du Roaring River Spring serait contaminée. Avec d'autres personnes, il s'est objecté au permis de construction qui inclut des restrictions. Un arrêt des travaux a été émis, mais le Missouri Department of Natural Resources a émis un permis d'opérations qui permet au CAFO de continuer.

Gigi Wahba vit à Sandhill Farm près de Memphis, au Montana. Dernièrement, Cargill a annoncé un projet de 30 nouvelles porcheries industrielles dans la partie nord du Missouri. Gigi dit que la senteur pourrait la faire fuir, mais précise que ces CAFOs peuvent polluer les sources d'eau, nuisant ainsi à la santé humaine. Elle a mobilisé ses voisins, et maintenant font des pressions à la commission du comté pour légiférer un projet de loi qui protégerait la santé publique, visant directement les CAFOs.

Comme dirait Lynn McKinley, un fermier et ancien producteur de porc, en parlant du CAFO d'à côté: "C'est pas comme çà qu'on traite les cochons."

Ou comme dirait Terry Spence: "Bien sûr que j'élève mes veaux pour qu'ils soient abattus et mangés, mais je ne les torture pas entre temps."

Mais c'est ce que l'engraissement industrialisé fait à ses animaux. Tenir enfermé des milliers de cochons ou des millions de poulets dans un bâtiment, les sous-dosant d'antibiotiques et les considérant comme des unités de production. L'intelligence et la capacité de sentir la douleur ne veut rien dire dans ce système.

Les CAFOs ne sont pas des fermes. Ils sont des usines avec un modèle industriel. Les fermiers ne sont pas des travailleurs d'usines. Les fermiers ne s'opposent pas aux fermes mais aux méthodes industrialisées employées pour engraisser les cochons, les volailles et produire des œufs. Ces méthodes intensives nuisent à l'air propre, à l'eau saine et à la santé humaine.
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"Farmers object to massive animal facilities agribusiness

Agribusiness proponents claim that people moving to the country from urban areas - called "urban move-ins" - are filing the lawsuits against Concentrated Animal Feeding Operations (CAFOs) because they aren't accustomed to smelling fresh country air. That's a fabrication stemming from the fertile imaginations of people in the employ of agribusinesses such as Smithfield/Premium Standard Farms, Tyson, Seaboard Foods and MOARK/Land O Lakes.

The lawsuits are being won by long-time rural residents, most of them farmers.

Demographics show the trend of folks moving from rural to urban areas. While there are, no doubt, a few who buck the trend and move from, say, from St. Louis County to Putnam County, these folks are the exception not the rule.

As far as they're concerned, the country air is supposed to smell like that. Not so with those who have lived in the area for a long time and know that the country air isn't supposed to smell like thousands of hogs or millions of chickens.

Terry Spence has lived on his farm near Unionville for his entire life (about 55 years) and his farm was handed down from Terry's father, who got it from his father. But in the early 1990s, Premium Standard Farms, now owned by Smithfield, moved in near him with facilities housing thousands of hogs. Terry is not a "move-in"; he was there long before the hog operation. Premium Standard Farms was the "move-in."

Rolf Christian originally is from Switzerland, but many years ago he bought a 1,300-acre farm in Sullivan County. Not long after his purchase, he noticed that Premium Standard Farms was building giant confined hog barns upwind from his farm. He used to open his windows to catch a summer night breeze. But now, he closes his windows because of the stench. Rolf now relies on an air conditioner to keep cool and rails against those who "stink me out." He joined other farmers who sued and won. The judge declared Premium Standard Farms to be a "continuing nuisance."

Darvin Bentlage is a farmer in Barton County and active in promoting Angus cattle. He prefers farming his way, which doesn't involve raising hogs owned by an agribusiness. Along with about 30 others (mostly farmers) he has sued to keep out a large CAFO. His township is involved in a separate lawsuit trying to maintain a vote in which over 60 percent of mostly rural voters cast ballots to keep CAFOs out of the township.

Kathy Borgman, who owns and operates a bed-and-breakfast in Arrow Rock and has lived in that small, historic town for many years, objected to a proposed hog farm a mile or so from town, stating that folks come to Arrow Rock to view structures from a previous era, not to smell hog manure. She joined others - many of them urban dwellers with land in and near Arrow Rock - sued and won.

Jim Reidel lives down in Barry County, not too far from Roaring River State Park. He is not a farmer, but has lived there a long time and took great exception to a massive chicken CAFO not only for the odor, but also for fear that the Roaring River Spring outlet would be contaminated. He along with others appealed the construction permit, which contains the restrictions. A hearing officer agreed with the appellants and issued a stay order, but the Missouri Department of Natural Resources and the Ozbuns (owners of the CAFO) ignored the stay, construction continued and the Missouri Department of Natural Resources issued an operating permit that allows the CAFO to function.

Gigi Wahba lives on Sandhill Farm near Memphis, Mo., in Scotland County. Recently, Cargill announced it was planning 30 new hog CAFOs in northern Missouri. Gigi said the scent may stink her out and pointed out that CAFOs can pollute water supplies, having a detrimental effect on human health. She has organized her neighbors, and now they are pressuring the county commission to enact a protective health ordinance aimed at CAFOs.

As Lynn McKinley, a farmer and former pork producer, says about the CAFO next door, "That is no way to treat a hog."

Or, as Terry Spence says, "Sure, I raise my calves to be killed and eaten, but I don't torture them in the process."

But that's what agribusiness does. Confining thousands of hogs or millions of chickens in a small space, pumping them full of drugs and treating them as so many units of production. Intelligence and the ability to feel pain mean nothing in this system.

CAFOs are not farms. They're factories using an industrial model. Farmers are not factory workers. It is not farming that farmers object to, it is the industrial methods used to produce hogs, chickens and eggs, which harm clean air, clean water and human health."

Excerpts of article written by Ken Midkiff of Columbia, Mo., is conservation chair of the Osage Group Sierra Club. It was published here: http://www.stltoday.com/news/opinion/editorial/article_0e098e5a-9699-5ff1-8591-8451faaa320f.html

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