Photo: Stuart Palley for The Texas Tribune
Dans la capitale pétrolière des États-Unis, les opposants à l'exploitation du gaz de schiste prennent de plus en plus de place, même à Fort Worth. Les Texans se disent fiers d'être au cœur de l'industrie pétrolière et gazière du pays. Mais même ici, les préoccupations du public vis-à-vis le forage pour le gaz de schiste prend de l'ampleur.
Mercredi passé, plusieurs douzaines de manifestants ont marché dans les rues du centre-ville de Fort Worth, brandissant leurs pancartes et scandant des slogans anti-forage qui expriment leurs inquiétudes de pollution de l'eau et de l'air.
L'anxiété vient surtout de la méthode de plus en plus employée appelée la fracturation hydraulique, ou fracking, méthode privilégiée dans plus de la moitié des nouveaux puits au gaz naturel forés au Texas. Cette pratique qui injecte de l'eau, du sable et des produits chimiques très creux dans le roc pour faire des failles et en extraire le gaz est usuelle dans le Barnett Shale, une formation géologique autour de Fort Worth.
"C'est notre santé qui est en jeu" dit Dana Schultes qui vit dans la partie sud de la ville. Elle s'inquiète des impacts du forage pour sa jeune fille.
La marche de protestation a été organisée par le groupe "Rising Tide North Texas", est le plus récent signal que l'opposition au forage augmente au Texas. Des affiches sur les pelouses peuvent se lire: "Get the Frack Out of Here" et "Protect Ou Kids - No Drilling", se multiplient dans la région de Southlake, une banlieue de Dallas. Quelques communautés ont déclaré un moratoire temporaire sur l'octroi des permis de forage, et Dallas a organisé un groupe de travail la semaine dernière pour étudier les lois de forage dans son territoire.
Les analystes disent que la grogne semble partiellement venir du fait que les préoccupations en Pennsylvanie sont très médiatisées. La Pennsylvanie n'est pas un état habitué aux forages et la fracturation hydraulique a augmenté beaucoup dernièrement. Le gouvernement fédéral y est pour beaucoup également: l'EPA commence une étude sur les effets de la fracturation sur les eaux souterraines, et un rapport des Démocrates du Congress de la semaine dernière a aussi détaillé les quantités de chimiques que les gazières injectent sous la terre.
Les locations faites par les gazières ont aussi beaucoup diminuées au Texas depuis que les prix du gaz naturel ont atteint leurs sommets en 2008, selon Mike Slattery, le directeur du Institute for Environemental Studies au Texas Christian University, bien que la production du gaz naturel ait augmenté au Texas.
L'industrie du gaz assure que le fracking est sécuritaire, mais certains avouent que des changements doivent se faire.
"Pour la plupart, je les considère comme des blessures qu'elle s'est infligée elle-même" dit Matt Pitzarella, un porte-parole pour Range Resources, une compagnie de forage, en parlant de l'industrie en général. Les gazières, selon M. Pitzarella, ont opéré en catimini pendant longtemps, mais maintenant doivent se montrer plus disposées à répondre aux inquiétudes du public.
Les protestataires de Fort Worth ont marché jusqu'aux bureaux de Range Resources. Un organisateur a expliqué que cette compagnie a été visée un peu parce qu'elle est l'une des compagnies de forage dont les bureaux sont à l'intérieur des limites de la municipalité.
Range Resources est aussi impliquée dans le conflit entre l'EPA et le Texas Railroad Commission, l'agence qui règlemente les opérations pétrolières et gazières au Texas. En décembre, l'EPA avait accusé la compagnie d'avoir contaminé deux puits d'eau potable dans Parker County, à l'ouest de Fort Worth. La compagnie de forage a nié les accusations, et le Railroad Commission a fait enquête et l'a exonérée. Mais l'EPA insiste pour continuer le procès.
Les gouvernements municipaux s'en mêlent davantage, aussi. Fort Worth a un peu moins de 2,000 puits de gaz dans son territoire et s'attend à compléter une étude cet été sur les impacts du forage sur la qualité de l'air. Dallas, sur les limites du Barnett, n'a pas de puits jusqu'à date, mais les gazières ont hâte d'y forer, ce qui explique le lancement du groupe de travail qui devrait donner ses recommandations au conseil de ville cet automne.
Les foreurs sont aussi étroitement surveillés par la ville d'Austin où les législateurs songent à réduire les avantages fiscaux pour les forages de gaz naturel à "coûts élevés" comme la fracturation hydraulique. Les avantages fiscaux diminuent le montant de redevances payées par plusieurs gazières.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
"Resistance to Gas Drilling Rises on Unlikely Soil
Texans pride themselves on being the heart of the nation’s oil and gas business. But even here, public concern about natural gas drilling is growing.
On Wednesday (April 20 2011), several dozen protesters marched through downtown Fort Worth, waving signs and chanting anti-drilling slogans that reflected concern over air and water pollution.
The anxiety centers on a recently expanded drilling method called hydraulic fracturing, or fracking, which is now used in more than half of new gas wells drilled in Texas. This practice — which involves blasting water, sand and chemicals far underground to break up rock and extract gas — is common in the Barnett Shale, a major shale-gas field around Fort Worth.
“It’s our health that’s at stake,” said Dana Schultes, who lives in south Fort Worth and worries about the impact of the drilling on her young daughter.
The protest, organized by the group Rising Tide North Texas, is the latest sign of a backlash against drilling in Texas. Yard signs saying “Get the Frack Out of Here” and “Protect Our Kids/No Drilling” have appeared in some yards in Southlake, a Dallas suburb. A few communities have declared a temporary moratorium on drilling permits, and Dallas set up a task force last week to examine drilling regulations within its city limits.
Analysts say the discontent appears to be partly inspired by highly publicized concerns in Pennsylvania, a state unaccustomed to drilling and where fracking has recently increased. The federal government is also raising concerns: the Environmental Protection Agency is beginning a study about the method’s effect on groundwater, and a report for Congressional Democrats released last week detailed the quantity of chemicals that gas companies are putting into the ground.
Lease payments by gas companies have also dropped significantly in Texas since natural gas prices hit highs in 2008, said Mike Slattery, the director of the Institute for Environmental Studies at Texas Christian University — even as gas production rises in the state.
Gas companies say fracking is safe, but some acknowledge that changes are needed.
“For the most part, I would view these as self-inflicted wounds,” said Matt Pitzarella, a spokesman for Range Resources, a drilling company, speaking about the industry generally.
Gas companies, Mr. Pitzarella said, have existed under the radar for a long time but now need to be more responsive to public concerns.
The Fort Worth protesters ended up at Range Resources’ offices. The company was singled out, an organizer said, partly because it is one of the drillers with headquarters in the city.
Range Resources is also the subject of a battle between the E.P.A. and the Texas Railroad Commission, which regulates oil and gas operations in the state. In December the E.P.A. accused the company of contaminating two water wells in Parker County, west of Fort Worth. The driller denied the accusations, and the Railroad Commission investigated and cleared it. But the E.P.A. case is continuing.
City governments are getting more involved, too. Fort Worth, which has just under 2,000 gas wells within its city limits, expects to complete a study this summer of drilling’s impact on air quality. Dallas, on the edge of the Barnett Shale, has no wells so far, but gas companies are keen to drill — hence the establishment of the task force, which may deliver recommendations to the City Council this fall.
Gas drillers are also facing extra scrutiny in Austin, where lawmakers are considering whether to reduce a tax break for “high cost” natural gas drilling, like hydraulic fracturing. The break cuts the amount of severance tax paid by many gas companies."
Excerpts from article written by Kate Galbraith published in The New York Times here: http://www.nytimes.com/2011/04/24/us/24ttnaturalgas.html?_r=1
Monday, April 25, 2011
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
Join us www.stopfrackinginnovascotia.ca
ReplyDelete