Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Friday, May 6, 2011

Agriculture - l'érosion des sols en Iowa


Voici une traduction libre d'un éditorial du New York Times. On parle ici de l'Iowa, mais cela est valable tellement, tellement, pour le Québec. Des photos à l'appui.

Pour le néophyte, les champs de l'Iowa sont d'une solidité rassurante. Impossible de savoir en regardant que l'état a perdu la moitié de son topsoil, la couche de terre arable, en un siècle. Selon un nouveau rapport du Environmental Working Group, la terre arable de l'Iowa se fait éroder à une vitesse insoupçonnée jusqu'à maintenant.

Cela veut dire que l'Iowa et les autres états du "Corn Belt" qui ont le même problème, vivent une baisse de la fertilité qui doit être remplacée chimiquement. C'est le signal d'un manque de gestion responsable, puisque ces sols devront nourrir les futures générations. Et chaque particule de sol qui ruisselle cause des problèmes en aval, dont la sédimentation, ce qui augmente les risques d'inondations, et plus de la zone morte toujours grandissante dans le Golfe du Mexique. Cette zone morte est le résultat du ruissellement provoqué par les applications de fertilisants de synthèse épandus par les fermiers pour compenser le manque de fertilité de la terre.

Le département de l'agriculture dit qu'une perte de topsoil "durable" pour la plupart des régions de l'Iowa est de 5 tonnes par acre par année, tandis qu'en réalité, l'érosion est de 5,2 tonnes. Mais en utilisant des statistiques de l'université de l'Iowa et des sondages aériens, l'Environmental Working Group conclut que la perte de topsol annuelle moyenne pour la majorité des régions de l'Iowa est le double des estimés du gouvernement. Cette vitesse d'érosion est causée partiellement par un nombre croissant de tempêtes intenses. Comme dit le rapport, c'est pire à cause du préjugé favorable des politiques agricoles fédérales et ses appuis. Dans les douzaines d'années avant 2009, l'Iowa avait reçu presque $17 milliards en subventions qui encourageaient l'agriculture intensive et moins de $3 milliards ont été investis pour encourager la conservation. Dans les dernières batailles budgétaires, les programmes de conservation ont été les plus touchés de tous les programmes agricoles.
Entre-temps, la course aux profits provoquée par les coûts élevés des récoltes, surtout le maïs pour faire de l'éthanol, et l'explosion des coûts pour louer des terres en Iowa veulent dire qu'il y a des pressions importantes pour augmenter le rendement sur encore plus de surfaces agricoles et de moins en moins d'incitatifs pour les pratiques de conservation responsable des sols.

Cela est d'autant plus tragique parce que les techniques en conservation des sols sont bien comprises. Cela exige des plantations de zones tampons entre les champs agricoles et les rivières, ainsi que des lisières autour des champs en pente, ainsi que des régimes de plantation qui gardent des récoltes de protection aux champs par la rotation de 3 à 4 récoltes différentes, pas seulement du soya et du maïs. Cela exige aussi des règlements détaillés de conservation et leur application, et par dessus tout, prendre conscience que l'érosion n'est pas le travail de la nature ou des mauvaises pratiques agricoles. C'est l'héritage de mauvaises politiques agricoles.Photo: Le Devoir

"Washing Away the Fields of Iowa

To an untrained eye, the fields of Iowa have a reassuring solidity. You cannot tell that the state has lost half its topsoil in the past century. According to a new report from the Environmental Working Group, Iowa’s soil is washing away at rates far higher than anyone realized.

For Iowa — and other Corn Belt states facing similar problems — this means an increasing loss of fertility that has to be replaced chemically. It marks a failure of stewardship, since these soils will have to feed future generations. And every particle that washes away causes problems downstream, including sedimentation — which can increase the risk of flooding — and the alarming dead zone in the Gulf of Mexico, the result of runoff of the chemical fertilizers farmers apply to make up for lost fertility.

The Agriculture Department says that a “sustainable” rate of topsoil loss for most of Iowa is 5 tons per acre per year, and the actual average soil erosion is 5.2 tons. But using Iowa State University statistics and an aerial survey, the Environmental Working Group concluded that average annual soil loss in much of Iowa is double the federal government’s estimates. This pace of erosion is caused partly by an increasing number of intense storms. As the report says, it has been exacerbated by a fundamental bias in federal farm policy and supports. In the dozen years before 2009, Iowa received nearly $17 billion in subsidies that fostered high-intensity farming and less than $3 billion to support conservation. In the recent budget battles, conservation programs were the hardest-hit farm programs.

Meanwhile, the race to profit from high crop prices — especially corn for ethanol — and the sobering jump in the cost of rented land in Iowa means that there is an intense push to create greater yield on more acreage and less incentive than ever to practice sound soil conservation.

This is all the more tragic because the techniques for conserving soil are well understood. It requires planting buffer zones between fields and rivers and contour strips on sloping fields and planting regimes that keep crop cover on the soil by rotating between 3 and 4 crops, not just soybeans and corn. It also requires comprehensive conservation regulations and enforcement and, above all, facing the fact that erosion is not nature or bad farmers at work. It is the legacy of bad agricultural policy. "

Excerpts of an editorial in The New York Times published here: http://www.nytimes.com/2011/05/05/opinion/05thu2.html?_r=1

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