Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Tuesday, June 7, 2011

Épandage de boues municipales en Virginie

Photo: Charlottesville Tomorrow

La pratique d'épandre les déchets solides qui viennent des usines d'épuration qui traitent les égouts sur des terres agricoles est très critiquée aux États-Unis, mais que fait-on au Québec? Mystère!!!!

Les déchets d'égouts épandues près d'un voisinage de Carrsbrook, en Virginie. Des tracteurs-remorques d'une usine d'épuration de Washington s'en vont déverser plusieurs tonnes d'excréments humains traités sur des terres agricoles riveraines de l'effluent South Fork de la rivière Rivanna. Pendant des heures, des équipes de travail épandent le produit dans les airs afin de couvrir une grande partie de la propriété de 88 acres de Jane C. Williamson. De la vapeur s'échappe du produit quand il tombe sur le sol et rentre en contact avec l'air humide.

Au moins un voisin s'insurge de voir cet épandage. "On est pas sur une terre de 10,000 acres au milieu du Kansas" dit Ray Caddell, qui vit juste à côté. "Ce lot est dans une région de croissance, sur les rives du South Fork de la rivière Rivanna, et elle se trouve dans la plaine inondable." Caddell dit que la senteur des excréments humains ne le dérange pas, mais se préoccupe des impacts potentiels sur sa santé. La dernière fois qu'on avait fait de l'épandage à cet endroit était en 2008. Après coup, il dit que lui et son épouse se sont mis à tousser tout l'été. "Cela a cessé à la première grosse gelée au sol." dit Caddell.

L'habitude d'épandre des biosolides de classe B sur les terres agricoles est réglementé par le département Virginia Department of Environmental Quality. ReCyc Systems détient un permis qui leur permet d'épandre le produit sur une parcelle de 6,438 acres dans Albermarle County. Ce sont les usines d'épuration qui les payent pour prendre les déchets solides et ils peuvent les épandre gratuitement sur les terres de fermiers et les propriétaires terriens qui sont d'accord de les recevoir.

L'un des témoins de l'épandage était le superviseur du comté Rodney Thomas. Il dit qu'il est pour la pratique, mais s'inquiète de le voir faire dans la région de culture du comté le long de la rivière. "Nous sommes tous pour l'agriculture et les fermiers, et cet épandage en fait parti." dit Thomas. "C'est évident qu'ils rencontrent toutes les normes actuelles." ajoute-t-il. Thomas dit que ses préoccupations pour les impacts possibles sur la santé ont été rassurées par une conversation qu'il a eu avec un représentant du DEQ qui lui a dit que le matériel avait été traité avec de la chaux.

"La chaux augmente le pH du matériel au-dessus de 7 et tue donc les pathogènes." dit Carl Tinder, un fermier qui loue sa terre de Williamson. Il sèmera du maïs jaune numéro 2 plus tard cet année, mais ajoute que sa récolte n'est pas destinée directement à la consommation humaine. Tinder est assez confiant pour en avoir reçu 2 fois où il habite à Albemarle et prévoit recommencer l'an prochain. Il dit que la pratique est bien encadrée et ajoute que le DEQ permet seulement l'épandage de biosolides à tous les 3 ans. "Il n'y a pas une seule étude qui rapporte des risques sanitaires négatifs liés avec l'épandage des biosolides." dit Tinder.

Néanmoins, Caddell est convaincu que la cause de la maladie de sa famille est l'épandage du produit. "Vous ne pouvez pas trouver une cause à effet directement entre la toux de mon épouse pendant 6 mois et les biosolides." dit Caddell. "Mais cela a commencé la journée de l'épandage."

La responsabilité de gérer les biosolides a été transféré du Virginia Department of Health au DEQ en 2007. Peu après, un comité d'experts a étudié la question et a conclu que la pratique était sécuritaire selon la science actuelle. Toutefois, il y avait un petit message de précaution: "Bien que les preuves scientifiques actuelles n'ont pas établi des liens chimiques directs entre les agents biologiques et les plaintes de problèmes de santé chez les citoyens et l'épandage des biosolides, le comité reconnaît que certains individus habitant près des sites d'épandages de biosolides ont rapporté différents impacts négatifs sur leur santé." ajoute le rapport. Malgré cela, 2 membres du comité ont rendu publique une opinion divergeante qui dit que le DEQ devait faire la preuve que l'usage des biosolides sont sécuritaires et de réglementer cette pratique davantage.

L'un des experts ayant une opinion divergeante est Henry Staudinger, un avocat de Shenandoah County. Il s'est engagé dans le dossier en 1995 quand il est tombé malade peu après l'épandage de biosolides près de sa demeure. "Tout le monde dit qu'il n'y a pas de lien scientifique entre les maladies et les biosolides, mais ce qu'ils ne nous disent pas est qu'il est impossible de faire un lien scientifique parce qu'ils ne font pas de tests pour savoir ce qu'il y a dedans." dit Staudinger. "Ils font des tests pour détecter les coliformes fécaux, ils font des tests pour détecter quelques métaux lourds, et ils font des tests pour les nutriments." dit Staudinger." Mais ils ne font pas des tests pour quoique soit d'autre qui pourrait s'y trouver. Il pourrait y avoir 65,000 choses différentes ou plus là-dedans."

En juillet 2010, les chercheurs de l'université de Toledo a étudié les quantités de contaminants absorbées par les plants de soya, comme les produits pharmaceutiques qui se retrouvent dans les eaux usées et les biosolides. L'étude a démontré que les chimiques s'accumulaient en effet dans les tissus de la plante. Toutefois, les réviseurs de la recherche ont dit que l'étude avait ses limites et que davantage de recherche était recommandé pour évaluer entièrement les risques pour les humains qui y sont exposés.

En janvier 2009, l'EPA a publié une étude qui a trouvé qu'il y avait 145 polluants connus dans les biosolides, dont des stéroïdes, des hormones et des métaux lourds. Cette étude est toujours en cours.

Jane C. Williamson a écrit au Board of Supervisors pour dire qu'elle avait pris la décision de permettre les biosolides sur ses terres après y avoir beaucoup réfléchi. "Pas une seule personne dans mon voisinage de plus de 150 familles s'en ait plaint, bien que plusieurs d'entre eux vont dans nos champs pour prendre une marche, faire du jogging, pour aller pêcher, ramasser des baies sauvages, faire du vélo et se promener avec leurs chiens, leurs enfants et leurs visite." Williamson a écrit dans un courriel. En réponse aux inquiétudes d'être trop près de la rivière, Williamson dit que la rivière Rivanna est protégée par des décisions d'administrateurs. "Tous les cours d'eau qui traversent cette propriété sont protégés par des larges bandes riveraines qui sont laissées naturelles ou ont été plantées avec 850 arbres à essences nobles." ajoute-elle.

La discussion continue...
Photo: Charlottesville Tomorrow

"Sewage waste applied next to Carrsbrook neighborhood

Tractor-trailers from Washington’s Blue Plains Wastewater Treatment Plant drove through the Carrsbrook neighborhood of Albemarle County Tuesday on their way to deposit several tons of treated human waste on a farm that borders the South Fork of the Rivanna River. For hours, crews sprayed the material into the air to cover a large portion of the 88-acre property, which is owned by Jane C. Williamson. Steam rose from the material as it came into contact with the ground and the humid air.

At least one neighbor was angered by the application. “This is not a 10,000 acre in the middle of Kansas,” said Ray Caddell, who lives next to the farm. “This piece of property is in the growth area, on the banks of the South Fork of the Rivanna River, and it’s in a flood plain.” Caddell said he is not bothered by the smell from the human waste, but is concerned about the potential health effects. The last time the material was spread on the farm was in 2008. Afterwards, he said his wife developed a cough that lingered that entire summer. “It went away soon after the first hard frost,” Caddell said.

The practice of applying Class B biosolids on farms is regulated by the Virginia Department of Environmental Quality. ReCyc Systems of Culpeper holds a permit allowing them to apply the material to 6,438 acres in Albemarle County. They are paid by wastewater treatment plants to remove sewage solids while depositing it for free on the lands of willing farmers and property owners.

One of the witnesses to Tuesday’s application was County Supervisor Rodney Thomas. He said he is a supporter of the practice, but has had concerns about it being applied within the county’s growth area and along the river. “We all support farming and agriculture, and this is part of it,” Thomas said. “They are obviously meeting all the criteria that they have to at this point,” he added. Thomas said his concerns about potential effects on health were allayed when he spoke with an inspector from the DEQ and found out that the material had been treated with lime.

“What lime stabilization does is raise the material’s pH above 7, therefore killing any pathogens,” said Carl Tinder, a farmer who rents the land from Williamson. He will plant No. 2 yellow corn later this year, but added it will not be used directly for human consumption. Tinder feels confident enough in biosolids to have applied them twice at his own house in Albemarle and plans to do so again next year. He said the practice is well-regulated and pointed out the DEQ only allows the fields to receive biosolids every three years. “There’s not a study out there that shows a negative health risk associated with the spread of biosolids,” Tinder said.

Nevertheless, Caddell is convinced the source of his family’s illness is the material’s application. “You cannot draw a straight line between my wife’s six-month cough [and biosolids],” Caddell said. “But it started the day they put it down.”

Authority over biosolids was transferred from the Virginia Department of Health to the DEQ in 2007. Soon after, a panel of experts studied the issue and concluded that the practice was safe according to contemporary science. However, it did sound a cautionary note. “While the current scientific evidence does not establish a specific chemical or biological agent cause-effect link between citizen health complaints and the land application of biosolids, the Panel does recognize that some individuals residing in close proximity to biosolids land application sites have reported varied adverse health impacts,” reads the report. Still, two members of the panel issued a dissenting opinion that said the DEQ needed to prove that the use of biosolids was safe and to regulate it even further.

One of those dissenters was Henry Staudinger, an attorney from Shenandoah County. He became involved with the issue in 1995 when he took ill after biosolids were applied next to his home. “Everybody says that there’s no scientific connection between illnesses and [biosolids] but what they don’t tell you is that they make it impossible to make the scientific connection because they don’t test what’s in it,” Staudinger said. “They test for fecal coliform, they test for a few heavy metals and they test for nutrients,” Staudinger said. “They don’t test for anything else that’s in there. There could be 65,000 or more different things in there.”

In July 2010 , researchers at the University of Toledo studied the degree to which soybean plants drew in contaminants, like pharmaceuticals, which are found in wastewater and biosolids. The study showed that chemicals did accumulate in plant tissues. However, reviewers of the research said the study had limitations and further research is recommended to fully assess the risks of human exposure.

In January 2009, the Environmental Protection Agency released a study that found there were 145 known pollutants in biosolids, including steroids, hormones and heavy metals. That research is ongoing.

Jane C. Williamson wrote to the Board of Supervisors Tuesday saying she made the decision to allow biosolids on her land after careful consideration. “Not one other person in my neighborhood of [more than] 150 households has made a similar complaint, even though many of them use our field on a regular basis to walk, jog, fish, pick blackberries, ride bicycles and exercise their dogs, their children and their houseguests,” Williamson wrote in an email obtained by Charlottesville Tomorrow. Responding to concerns about being so close to the river, Williamson said the Rivanna is protected by previous land-management decisions. “All the waterways that abut this property are buffered by wide strips of land that have either been left wild… or have been planted with 850 hardwood trees,” she added.

The Albemarle supervisors are expected to discuss the matter at their meeting today. "

Excerpts from article written by Sean Tubbs for Charlottesville Tomorrow published here: http://cvilletomorrow.typepad.com/charlottesville_tomorrow_/2011/05/carrsbrook-biosolids.html
Photo: Outdoor Adventure Social Club

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