Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Sunday, August 7, 2011

Action citoyenne - quand rien d'autre ne fonctionne

Photo: rampscampaign.org

Deux jeunes filles ont choisi de s'installer dans des arbres (flèche rouge dans la photo) pour s'opposer au "strip mining", la méthode brutale d'extraire du charbon qui consiste à faire sauter le haut des montagnes pour ensuite se débarrasser des restants dans les vallées.

Quand elle grimpe tout en haut du chêne qui lui sert d'abri, Catherine-Ann MacDougal peut voir un mur de pierre où la moitié d'un côté de montagne a été exploité. Elle peut entendre un ruisseau tout en bas: elle dit qu'il vire de couleur grise ou orange parfois. À part cela, elle peut contempler une forêt mature composée d'arbres d'essences nobles à bois dur. Le haut du feuillage de la forêt porte un réseau de vignes sauvages.

Cela fait 10 jours qu'elle et Becks Kolins ont grimpé des arbres voisins et se sont installées à 80 pieds dans les airs moins de 300 pieds de la mine à ciel ouvert Bee Tree sur la montagne Coal River Mountain dans Boone County. Les deux jeunes femmes travaillent pour un organisme appelé Radical Action for Moutain People's Survival (RAMPS) dont la mission est de faire des actions citoyennes non violentes, avec l'aval des gens de la place, dans les régions minières du sud de la Virginie Occidentale afin de stopper les mines à ciel ouvert (strip mining) dans Appalachia.

Une journée typique pour les jeunes femmes commence par une visite matinale de l'agence de sécurité de la mine qui vérifie si elles sont toujours à leur poste et si elles se portent bien. Les jeunes femmes se jouent des tours, ou lavent leur vêtements avec de l'eau de pluie amassée dans une toile.

Kolins a apporté avec elle un livre autobiographique d'Assata Shakur, une activiste noire des années 1970. "Je suis vraiment contente de pouvoir lire ce livre entourée de cet environnement." dit-elle durant une entrevue téléphonique. "Le livre décrit la vie de la jeune femme noire et la lutte pour la libération des gens de couleur. Pour moi, çà aller me chercher dans ma propre lutte, et me fait penser que nous nous battons contre le même système."

Parfois, une hélicoptère survole le site pour les épier.

"C'est vraiment très relaxant." dit Kolins. "J'écris beaucoup dans mon journal, j'observe le paysage et je dors. Ce n'est pas une vie emballante, mais çà n'arrive pas souvent qu'on peut juste rester assis et en même temps mener une bataille contre les mines à ciel ouvert."

Les jeunes filles ont aussi reçu de la visite. Plusieurs mineurs sont passé par là pour les saluer, prendre des photos, et s'assurer qu'elles n'avaient pas été harcelées. "Criez si vous avez besoin de quelque chose." ils auraient crié aux jeunes activistes.

"Tout le monde a été poli et gentil." disent les jeunes filles.

L'action directe citoyenne est une forme de désobéissance civile qui a pour but d'avoir un impact immédiat socialement ou politiquement en voulant faire plus que les méthodes traditionnelles d'engendrer des changements, comme par le vote de scrutin. Depuis quelques années, les mines de charbon du sud de la Virginie Occidentale ont vu un accroissement de la pratique, surtout pour s'opposer à la disparition des montagnes au complet. En janvier passé, 5 protestataires ont occupé de la même façon des arbres du site minier Bee Tree et ont demandé que finisse le dynamitage de Coal River Mountain. Ils disent que leur action a arrêté le dynamitage d'une partie du site pendant 9 jours et que les employés responsable de la sécurité de Marfork Coal Company, propriété alors d Massey Energy, les ont harcelés à toutes les heures du jour ou de la nuit avec des sirènes et des projecteurs. La température hivernale et le manque de sommeil les ont forcés de cesser leur action. Ils ont tous été arrêtés et la compagnie minière a entamé des mesures légales contre eux.

Cet été, les jeunes filles connaissent des conditions moins difficiles, malgré les températures chaudes qui brisent des records et les insectes. "Notre priorité est la sécurité des deux individus qui sont perchés haut dans des arbres." dit Rick Nida, un porte-parole d'Alpha Natural Resources, propriétaire de Marfork Coal Company. "Bien que ce qu'elles font est clairement illégal, nous sommes inquiets qu'elles prennent volontairement des risques qui les mettraient en danger." Est-ce qu'elles seront arrêtés elles aussi quand elles descendront? Nida dit que la décision sera prise en temps et lieux et ajoute qu'elles sont sur une propriété qui appartient à la compagnie mais pas à l'intérieur de la limite du permis minier.

Bien que les 2 activistes ont vécu et travaillé sur d'autres projets moins dangereux dans Coal River Valley, elles sont toutes les 2 venues dans cette région initialement avec l'intention de participer dans une action directe. "Je pense que l'action directe citoyenne est une bonne tactique pour moi parce que je suis libre de le faire." dit MacDougal, qui vient de Gloucester, au Massachussetts. "Je n'ai pas de restrictions sociales ou économiques qui m'en empêcheraient. Je suis en santé, jeune, en forme et j'aime les arbres. Bien que nous sommes d'ailleurs, nous avons rencontré les gens d'ici et nous nous sommes familiarisées avec l'environnement ici, et nous portons de l'aide d'une façon que nous croyons est la meilleure." dit Kolins, de Ardmore, en Pennsylvanie. "Toutes les 2, nous sommes ici depuis assez longtemps pour avoir fait des amis dans la communauté. Nous faisons ceci parce que nous aimons les gens et la région, pas pour des raisons égoïstes."

L'action de cette semaine vient à un moment opportun. Dans la même semaine, le célèbre activiste pour le climat Tim DeChristopher a reçu sa sentence de 2 ans de prison pour avoir fait une action directe en 2008. Il a misé pour acheter des milliers d'acres dans un encan pétrolier et gazier au Utah.

La même semaine, une nouvelle étude scientifique de l'université de la Virginie Occidentale menée par le chercheur Michael Hendryx a été rendue publique. Cette étude avait été menée dans la même région que l'action citoyenne des 2 jeunes filles. Hendryx et ses collègues ont comparé les taux de cancer dans la vallée Coal River Valley avec ceux dans Pocahontas County, où les mines qui rasent les montagnes n'existent pas. L'étude rapporte: "Les chances de rapporter un cancer étaient deux fois plus élevées dans les régions où il se fait des mines à ciel ouvert qui rasent les montagnes (mountaintop removal) qu'aux endroit où il n'y a pas de mines, peut importe l'âge, le sexe, le tabagisme, les expositions au travail, ou l'historique du cancer dans les familles."

Selon Nida, les opérations de la compagnie n'ont pas été impactées par l'action directe de façon importante. "Les dynamitages prévus n'ont été arrêté qu'une journée quand elles sont arrivées, mais nous avons continué notre cédule normale de dynamitage depuis ce temps-là." dit-il. "Mais nous continuons à s'assurer qu'elles sont en sécurité."

Les règlements du Mining Safety and Health Administration disent que les employés doivent être à au moins 1,500 pieds du site de dynamitage, et qu'aucune explosion ne doit survenir à moins de 300 pieds d'une structure.

Bien qu'elles sont à moins de 300 pieds de la limite du permis minier, les activistes sont à environ 2,000 pieds du dynamitage lui-même. Bien qu'ils n'ont pas complètement terminé le dynamitage, RAMPS dit qu'il y a moins de travail qui se fait sur le site qu'à l'habitude, et peu, ou pas d'activité minière ne se fait dans Bee Tree Holler, près de l'endroit où se trouvent les 2 activistes.

Comment se termine habituellement une occupation dans des arbres? Selon un porte-parole de RAMPS, les activistes seront obligées de descendre soit à cause de conditions dangereuses ou un manque de vivres. MacDougal et Kolins ont apporté leurs propres vivres, dont beaucoup de sandwichs au beurre de peanut et confitures. Elles disent qu'elles ont amplement de nourriture, pour le moment, pour pouvoir continuer l'occupation des arbres.Photo: mountainjustice.org

"‘Tree-sitters’ take up residence to fight strip mining

When she climbs to the top of the oak tree that also currently functions as her home, Catherine-Ann MacDougal sees a wall of rock where half a hillside has been stripped away. She can hear a stream below, which she says sometimes runs gray and orange. Other than that, her view is of a mature forest thick with hardwoods. The forest canopy is webbed with grape vines.

It has been ten days since she and Becks Kolins scaled neighboring trees and took up residence 80 feet off the ground and less than 300 feet away from the Bee Tree surface mine on Coal River Mountain in Boone County. Both work with an organization called Radical Action for Mountain People’s Survival (RAMPS), whose mission is to undertake non-violent, locally supported direct action in the coalfields of southern West Virginia to call for an end to strip mining in Appalachia. A typical day for the tree-sitters begins with a wake-up call from mine security inquiring as to whether the two are still there, and whether they are safe. Then MacDougal might traverse over to Kolins’ tree and, say, play a prank on her neighbor involving fake spiders. Or do laundry with rain water she collects with a tarp.

Kolins brought along a copy of the autobiography of Assata Shakur, an African-American activist icon from the 1970s. “I’m really glad I read it in this environment,” she says during an interview via cell phone. “She talks about being a black woman and the fight of black liberation. That, to me, resonated with this type of fight, and I thought about how we’re all fighting the same system.”

Sometimes, an Alpha helicopter hovers over the trees to check up on them.

“It’s really pretty relaxing,” says Kolins. “I write a lot in my journal, stare and sleep. It’s not the most exciting life, but it’s not often that we can simply sit here and at the same time be fighting strip mining.”

The tree sitters have also hosted visitors. Several miners have stopped by to say hello, take pictures, and make sure they haven’t been harassed. “Holler if (you) need anything,” they reportedly told the protesters.

“We have only encountered civility and kindness,” say the tree sitters.

Direct action is a form of civil disobedience that aims at immediate social or political impact by going beyond traditional methods of enacting change, such as voting. In recent years, the southern coalfields of West Virginia have seen an increase in the practice, most notably to oppose mountaintop removal. This past January, five protesters likewise occupied trees on the Bee Tree mine site and demanded an end to blasting on Coal River Mountain. They claim their action stopped blasting on part of the site for nine days and that security personnel from Marfork Coal Company, then owned by Massey Energy, harassed them at all hours with air horns and floodlights. Winter temperatures and lack of sleep finally forced their retreat. All were arrested and taken to court by the coal company.

The conditions of this summer’s tree sit, despite record temperatures and meddlesome insects, seem mild in comparison. “Our primary concern is the safety of the two individuals suspended high in the trees,” says Rick Nida spokesman for Alpha Natural Resources, which now owns Marfork Coal Company. “Even though what they are doing is clearly illegal, we are concerned that they would voluntarily put themselves in harm’s way.” As to whether the protesters will face arrest when they come down, Nida says that decision will be made when the time comes and notes that they are on coal company property but not within the permit boundary.

Though both protesters have lived and worked on other, less risky projects in the Coal River Valley, they both came to the area initially with the expressed desire to participate in a direct action. “I think direct action is a good tactic for me because I’m at liberty to do these things,” says MacDougal, who is originally from Gloucester, Mass. “I’m not under social or economic restrains that prohibit me. I’m healthy, young, able-bodied, and I like trees.” “Although we are technically outsiders, we’ve definitely experienced the people and environment here and are helping in the way we think is most beneficial,” says Kolins, originally from Ardmore, Pa. “Both of us have been here long enough to have friends in the community. We’re doing this because we care about the people and the land, not for selfish reasons.”

This week’s tree sit comes at an interesting time. On Tuesday (July 26 2011), iconic climate activist Tim Dechristopher was sentenced to two years in prison for a direct action he undertook in 2008. He bid up thousands of acres of land at a Utah oil and gas auction.

Tuesday also saw the publication of a new study from WVU researcher Michael Hendryx, which was conducted in the very area where the tree-sitters are making their stand. Hendryx and his colleagues compared self-reported cancer rates in the Coal River Valley with those in Pocahontas County, where mountaintop removal doesn’t exist. The study reports, “The odds for reporting cancer were twice as high in the mountaintop removal environment compared to the non-mining environment in ways not explained by age, sex, smoking, occupational exposure, or family cancer history.”

According to Nida, the company’s operations have not been significantly impacted by the direct action. “Scheduled blasting was interrupted for one day when they first arrived, but we’ve been following our normal blasting schedules since then,” he says. “But we continue to take extra care to make sure the protesters are safe.”

Mining Safety and Health Administration regulations say that employees must be at least 1,500 feet away from blast sites, and no blasting can occur within 300 feet of any structure.

Though they are less than 300 feet from the permit boundary, the tree-sitters are about 2,000 feet from active blasting, according to RAMPS. Though it seems they haven’t completely stopped blasting, RAMPS says that less work is being done on the site than otherwise would be taking place, and little to no mining is happening in Bee Tree Holler, near the tree-sitters’ encampment.

How does a tree sit end? Well, according to a RAMPS spokesperson, the tree sitters will either be forced down by dangerous conditions or a lack of supplies. MacDougal and Kolins brought their own supply of food, which includes lots of peanut butter and jelly sandwiches. They say their food supplies are, for the time being, more than sufficient to continue the sit."

Excerpts from article written by C.V. Moore Register, a Herald Reporter, published here: http://www.register-herald.com/local/x1452096081/-Tree-sitters-take-up-residence-to-fight-strip-mining

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