Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Sunday, August 21, 2011

Pollution - les mystérieuses boulettes de plastique

Photo: Kizzy O’Neal

Il y autre chose que du sable quand on marche sur plusieurs plages au bord du lac Huron. En anglais, on a baptisé les petites granules de plastique obtenues lors du recyclage des matières en plastique "nurdles", un mot hybride entre le mot pour "nouilles (noodle)" et "éteron (turd)", j'imagine.

Ces granules de plastique se trouvent sur les rivages entre Sarnia jusqu'à Kincardine, si l'on se donne la peine de chercher.

"Des millions de petites particules de plastique blanc se sont échouées sur 12 kilomètres de plages du Lac Huron de Port Franks jusqu'à Kincardine" après une tempête à la fin de septembre en 2010, affirme Geoff Peach, un patron du Lake Huron Centre for Coastal Conservation, dans un communiqué récemment. "Si vous ne les cherchez pas, elles se mêlent presque parfaitement dans le sable." dit-il dans une entrevue. M. Peach a commencé à s'intéresser à la découverte de l'an passé parce qu'il se rappelle d'un incident semblable survenu en 2007 au nord de Point Clark. En faisant plus de recherches, il s'est rendu compte que cela faisait plusieurs années que ces particules en plastique apparaissait sur les plages, mais personne n'avait décidé de faire une enquête. "Elles apparaissaient et les autorités soulèvent les épaules et çà finit là. Quand c'est arrivé encore l'an passé, je me suis dit, çà y est, il faut que j'y vois."dit-il. Préoccupé par les dangers pour la vie sauvage, que les poissons et les oiseaux puissent les avaler, et que le plastique n'a pas sa place sur les plages, M. Peach a commencé son enquête. Il a aussi avisé le ministère de l'environnement qui a aussi commencé à se pencher sur le phénomène, selon lui.

En cherchant, M. Peach a trouvé le travail fait par Patricia Corcoran, une prof dans le département des sciences de la terre de l'université de Western Ontario et ce qu'elle appelle une sédimentologue. "J'avais toujours étudié les roches sédimentaires, mais ensuite j'ai commencé à me pencher sur les sédiments de plage. Quand j'étais à Hawaii, j'avais trouvé des petits morceaux de plastique dans le sable sur la plage. Cela a aiguisé mon intérêt pour le plastique et ses interactions avec l'environnement naturel, comment il se décompose chimiquement et mécaniquement." disait-elle dans une entrevue.

Pendant que Corcoran ratissait les plages d'Hawaii et aidait un étudiant qui faisait son doctorat et faisait une collection de plastiques des plages dans le Gros Morne National Park à Terre-Neuve, un collègue de Western qui avait un chalet sur le lac Huron lui a donné une enveloppe pleine de petites granules en 2007. L'année suivante, Corcoran et un étudiant ont ramassé des spécimens le long des plages du lac Huron. Les particules de plastique qu'ils ont trouvé sont différentes de celles trouvées par Peach ramassé en 2010, dit-elle. "Elles ont des marques différentes ou sont de grosseurs différentes ou n'ont pas la même épaisseur." dit-elle. Les granules de Peach sont toutes semblables, mais celles de 2008 sont différentes: "Certaines sont noires, d'autres sont transparentes, d'autres sont blanches, ou ovales, tandis que d'autres sont rondes. Alors elles ne viennent pas seulement d'une ou 2 sources: ces granules viennent de plusieurs sources." selon Corcoran. "Ce n'est pas un seul déversement accidentel, ni une seule compagnie qui est responsable. Les plastiques peuvent demeurer dans l'environnement pour des dizaines d'années, des centaines d'années même, alors c'est possible que certaines granules ont 30 ans et d'autres n'ont que 10 ans, et l'endroit où elles se retrouvent dépend des courants ou des tempêtes." selon elle.

En 2008, Corcoran et son étudiant on ramassé 3,209 granules, chacune d'elles la grosseur d'une lentille environ, peut-être un peu plus grosse et plus épaisse, sur une surface de 85 mètres carrés. "Si vous allez à la plage, vous pourriez ne même pas les remarquer. Mais si vous vous étendez sur une couverture et approchez votre visage du sable, vous pouvez les voir." dit-elle. "Elles ne sont pas sur toutes les plages du lac Huron. Nous avons faits des prélèvements tout autour du Lac Huron et en avons trouvé près de Sarnia et de Goderich. Mais sur l'autre rive (aux É.-U.), nous n'en avons pas trouvé. Nous en avons pas trouvé sur la rive nord non plus. Nous avons même chercher sur l'île Manitoulin. Nous en avons pas trouvé là." Son étudiant a aussi ratissé le lac Érié et a trouvé que la distribution était bizarre là aussi. Il y a plus de granules le long des rives au sud du lac à comparé avec les rives au nord du lac. Les spécimens du lac Érié sont plutôt des morceaux de plastique coulé plutôt que des granules, ajoute-t-elle. Corcoran dit qu'elle n'a pas essayé de trouver la source des granules trouvées en 2008.

Les gens qui ont été à une réunion à London avec Peach, des représentants du ministère de l'environnement et Greg Wilkinson (le président de l'Association canadienne de l'industrie des plastiques) se sont fait dire que l'industrie du plastique pense que les granules qui se sont échouées en 2010 n'avaient pas été fabriquées en Amérique du Nord, dit Corcoran.

Selon Greenpeace, plus de 250 milliards de livres de granules de plastiques sont transportées annuellement partout sur la planète pour être recyclées. Les granules voyagent par train. Il y a de 20,000 à 25,000 granules par livre, et il y a environ un milliard de granules dans un wagon. Donc une importante quantité pourrait s'être perdue depuis un demi siècle pendant le transfert d'un wagon à l'usine via des tuyaux aspirateurs, se faisant délavées durant les pluies abondantes des quais de transbordements jusqu'à la mer. Ces "nurdles" pourraient compter pour 10% des déchets trouvés sur les plages au travers la planète. "Durant des ratissages pour des particules de plastique sur le bateau Esperanza de Greenpeace, des "nurdles" ont été ramassé à chaque passe. L'industrie du plastique elle-même est la plus importante source de particules de plastique dans l'environnement" selon Greenpeace.

L'Association canadienne de l'industrie des plastiques qui représente 3,350 compagnies qui fournissent de l'emploi à 106,000 travailleurs, selon elle, aurait un chiffre d'affaires de $31 milliards, s'est jointe à une opération de nettoyage en juin cette année baptisée "Operation Clean Sweep" au Canada. Le projet commencé aux É.-U. il y a plus de 25 ans de cela, se donne comme objectif d'aider les opérateurs de granules en résine à implémenter des procédures de nettoyage et des pratiques de contrôles de granules afin d'atteindre un taux de perte zéro, selon le site de la CPIA.

Peach est optimiste à propos de ce projet dans un communiqué de presse récent. "Comme pour n'importe quelle mesure volontaire, seul le temps dira si cela sera suffisant." dit-il. "Mais cette dernière action venant de l'industrie nous indique qu'elle est à l'écoute. Entre-temps, nous veillerons au grain."

Tant qu'à Corcoran, elle projette dédier le travail d'un étudiant pour se pencher sur les échantillons prélevés en 2008 pour déterminer si les granules auraient absorber des polluants organiques persistants. "Des choses comme le DDT ou des BPC." dit-elle. Elle aimerait aussi regarder sur les plages du lac St.Clair et la rivière St.Clair pour voir s'il y a des granules qui se sont échouées là également.
"Lake nurdles remain mystery

There's more than sand sifting between your toes on many beaches along the Lake Huron shore.

Nurdles - tiny plastic pellets, the raw material that is melted and moulded to make plastic products - have been found on stretches of shoreline from Sarnia to north of Kincardine.

"Millions of tiny white plastic pellets washed up on 120 kilometres of Lake Huron beaches from Port Franks to Kincardine" after a storm in late September in 2010, Geoff Peach, the coastal resources manager for the Lake Huron Centre for Coastal Conservation, noted in a news release this week (first week of July 2011). "If you're not looking for them they almost blend into the sand," he said in a subsequent interview. Peach started looking into the 2010 discovery "because I remember a similar incident happening back in 2007 north of Point Clark and the same kind of pellets were appearing on the beach. As I dug into this further I discovered there were several years that these pellets had appeared in the past, but nobody seemed to be investigating any further. "They just sort of appeared and agencies shrugged their shoulders and that was it . . . When it happened last year again I wasn't going to let it go again," he said. Concerned about the danger to wildlife - "fish and birds ingesting these pellets and the fact plastic doesn't belong on our beaches" - Peach started looking into the matter. He also notified the Ministry of the Environment, which began its own investigation, he said.

In his research Peach came across work being done by Patricia Corcoran, an associate professor in the earth sciences department at the University of Western Ontario and a self-described "sedimentologist. "I started out, I've always done sedimentary rock, very old. But then I started working on beach sediment . . . When I was in Hawaii once I found there were little pieces of plastic in the beach sand. Then this got me interested in plastic and how it behaves when it's in a natural environment, how it breaks down chemically and mechanically," she said in an interview.

While Corcoran was looking at the beaches of Hawaii - and directing a doctoral student who has also collected plastic from the seashore in Gros Morne National Park in Newfoundland - a colleague at Western, who has a cottage on Lake Huron, gave her an envelope "of these little pellets" in 2007. The next year Corcoran and a masters student she hired collected samples along the Lake Huron shore. The nurdles they found are different from those Peach gathered in 2010, she said. "They have different markings or they're a different size or they're a different thickness," she said. While Peach's pellets are all similar, that's not the case with the pellets she collected in 2008. "Some of them are black, some of them are transparent, some of them are white, some of them are oblong, some are them are spherical . . . So it's not just one or two sources, these pellets have come from many different sources," Corcoran said. "It's not just one spill that's responsible or one company that's responsible." "Plastics can stay in the environment for tens of years, hundreds of years even, so it's possible some are 30 years old and some are 10 years old . . and when they wash up just depends on current activities and storms and things like that," she said.

In 2008, Corcoran and her student "collected 3,209 pellets," each about "the size of a lentil . . . a little bit bigger and thicker,"
from an area 85 metres by 85 metres. "If you went to the beach you may not even notice them. But if you were lying down on a blanket and got your face very close to the sand you would see them," she said. "They're not all over the beaches of Lake Huron. We actually sampled all around Lake Huron and found them from the area near Sarnia up to Goderich. But on the other (U.S.) side we didn't find any . . . We didn't find any up north either. We even looked on Manitoulin Island. We didn't find any there." Her student "also did Lake Erie and again there there's a funny distribution. There are more pellets along the southern part of the lake as opposed to the northern part of the lake." The samples from the Lake Erie shore also tend to be more pieces of molded plastic than nurdles, she added. Corcoran said she hasn't tried to determine the source of the pellets collected in 2008.

People at a meeting in London with Peach, Ministry of the Environment officials and Greg Wilkinson - the president and CEO of the Canadian Plastics Industry Association - were told the plastic industry had determined the pellets that washed ashore in 2010 weren't made in North America, Corcoran said.

According to Greenpeace, more than 250 billion pounds of nurdles "are shipped around the world to plastic processing factories every year. The pellets come in rail tank cars, and at 20-25,000 per pound, there are about a billion of them in each tanker. So many have escaped over the last half century during the transfer from rail car to factory by vacuum hoses, washing during rainstorms from rail sidings to the sea, that nurdles now represent about 10% of the litter counted on beaches worldwide. "In surface trawls for plastic particles aboard the Greenpeace vessel Esperanza, nurdles have been found in every trawl. The plastic industry itself is the biggest single source of plastic particles in the environment," Greenpeace says.

The Canadian Plastics Industry Association, which says it represents 3,350 companies employing 106,000 workers in the country's $31-billion plastics industry, meanwhile signed up in June to bring Operation Clean Sweep to Canada. The program, which began in the U.S. more than 25 years ago, aims "to help resin pellet handlers implement systematic housekeeping and pellet containment practices to work towards achieving zero pellet loss," according to the CPIA's website.

Peach is optimistic about that development, he said in his news release. "As with any voluntary compliance, time will tell us how successful it is," he said. "But this recent move by industry shows they're listening. In the meantime, we'll be watching."

Corcoran, for her part, plans to have a fourth-year honours student study her 2008 samples to determine if the pellets have absorbed persistent organic pollutants, "things like DDT and PCBs," she said. She would also like to look along Lake St. Clair and the St. Clair River to see if there are deposits of nurdles along those shores."

Excerpts of article written by Paul Jankowski for the QMI Agency published here: http://www.lfpress.com/news/london/2011/07/08/18391961.html

1 comment:

  1. Bonjour,
    nous avons le même probleme en France (et dans le Monde). J'étudie ce probleme sur le littoral français pour la statégie marine de l'union européenne. Regardez ce programme de recherche international :
    http://www.pelletwatch.org
    Vous pouvez les aider, si vous le souhaitez...


    Bon courage dans la défense de votre environnement.

    Laurent COLASSE
    Normandie FRANCE
    http://maldeseine.free.fr

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