Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Monday, September 12, 2011

Cette pollution qui tue nos rivières

Photo: Debbie Gordon

La mort d'une rivière se fait doucement, en sourdine. De la pollution par ci, couper des arbres là, une sécheresse et une vague de chaleur et presto! Elle devient invivable. Voici une traduction libre d'un article qui décrit l'agonie de la rivière Maskinonge en Ontario.

Une floraison d'algues et des poissons morts dans la rivière: est-ce inoffensif?

"Après avoir vécu 26 ans le long de la rivière, je pense que nous avons atteint le point de non retour. La rivière se meurt." dénonce Debbie Gordon, membre du groupe environnemental Save the Maskinonge, en parlant des nombreux poissons et castors morts flottant dans la rivière en cette fin de semaine d'août.

La fonderie sur Warden Avenue juste au nord de Ravenshoe Road a fermé ses portes en 1997, mais des études faites depuis plusieurs années démontrent qu'il se trouve des produits chimiques toxiques sur le site, dont des concentrations élevées de sel, de chlorures, de l'ammoniaque, de l'aluminium, du chromium, du nickel, du cuivre, du zinc, du cadmium et du plomb. La rivière Maskinonge se trouve à 450 mètres du site en question.

Les mammifères et poissons morts trouvés flottant dans la rivière Maskinonge en fin de semaine font dire à un groupe environnemental local que la floraison d'algues bleues-vertes et les toxines venant de la fonderie d'aluminium abandonné sont à blâmer et certains résidents craignent pour leur eau potable.

Durant cette fin de semaine là, les résidents le long des rives de la Maskinonge qui traverse Keswick jusqu'au lac Simcoe ont commencé à remarquer que des poissons et des castors morts flottaient dans une soupe verte qui recouvrait la rivière. Ce samedi-là, elle dit que les créatures mortes de plusieurs espèces se trouvaient partout. Mme Gordon croit que les pluies torrentielles récentes pourraient avoir délavé les contaminants du site de l'ancienne fonderie Thane Aluminum sur Warden Avenue au-delà du milieu humide entre le site et la rivière tout près. Elle ajoute qu'une coupe à blanc d'une vaste lisière de la forêt au sud de Keswick pour laisser passer l'autoroute 404 aurait pu empirer le problème puisque les arbres jouent un rôle important en aidant à conserver la température fraîche de l'eau de rivière: quand l'eau se réchauffe, cela est propice à la floraison d'algues.

Bien que le Lake Simcoe Region Conservation Authority affirme que les floraisons d'algues se produisent de façon récurrente, il prévient que ces floraisons peuvent laisser des toxines chimiques dans l'eau. En plus d'être néfaste pour les poissons, cette souche particulière d'algues peut aussi être dangereuse pour les humains et les animaux. Les plus hautes concentrations de toxines sont habituellement trouvées dans les floraisons sur le bord des rives. Ces accumulations denses sont potentiellement les plus dangereuses pour les humains et leurs animaux. Les toxines peuvent irriter la peau, et si ingérées, peuvent provoquer des diarrhées et des vomissements.

Bien que la plupart des personnes n'avaleraient pas volontairement cette eau puante et dégueulasse, si on en ingère suffisamment, les toxines peuvent endommager le foie et le système nerveux des animaux, du bétail et des humains, trouve-t-on sur le site Web du ministère de l'environnement de l'Ontario.

Après que Save the Maskinonge ait avisé le ministère de l'environnement de l'Ontario, Mme Gordon dit que les autorités du ministère ont envoyé quelques agences pour inspecter les lieux. Des prélèvements de spécimens d'eau ont été pris mais les résultats des analyses n'étaient pas disponibles au moment d'écrire ces lignes. Le ministère des ressources naturelles pourraient aussi prendre en main le dossier puisqu'il est responsable de faire le monitorage des ressources comme le poisson et la faune sauvage. La décision devrait se prendre selon les résultats des tests et la cause possible de l'évènement.

Bob Fortier, responsable dans la municipalité de Georgina, a confirmé qu'un employé des services d'aqueduc a pris des spécimens d'eau à un site dans Keswick pendant la fin de semaine après avoir reçu un appel de Mme Gordon, mais dit qu'un seul poisson avait été aperçu flottant mort dans la rivière à ce moment-là. Il ajoute que la municipalité n'avait pas été avisée de la nature des algues aperçues: "Je pense que c'est mieux d'attendre de savoir à quelle sorte d'algues qu'on a affaire avant d'énerver le monde pour ce qui pourrait s'avérer être inoffensif." dit-il, ajoutant que la cause de la mortalité des bêtes déterminerait quelle ministère ou quelle agence serait le coordonnateur du dossier.

Plus tôt cette semaine-là, des floraisons d'algues ont été aperçues dans un affluent sur le côté ouest du lac Simcoe. Des avertissements ont été émis pour les visiteurs du parc Scanlon Creek Conservation Area tout près de Bradford pour aviser que le réservoir Scanlon Creek n'était pas sécuritaire pour les humains et les animaux à cause des algues bleues-vertes. Les visiteurs ont été avisés de ne pas toucher à l'eau et d'empêcher leurs animaux d'aller à l'eau.

Parce que la situation impliquait des terres de conservation, plusieurs ministères ont été avisés pour que des prélèvements de spécimens soient pris et analysés pour confirmer la sorte d'algue. Mme Gordon craint que c'est la même souche qui se trouve dans la rivière Maskinonge. "Des algues bleues-vertes sont une cyanobactérie mortelle associée à une hausse exponentielle de mortalité soudaine d'une espèce, surtout dans des rivières d'eau douce." dit Mme Gordon. Les membres du groupe Save the Maskinonge considèrent que la vague de mortalité de cette fin de semaine est une manifestation bien réelle de leurs préoccupations vis-à-vis le site de la fonderie abandonnée qu'elle impacte négativement le bassin versant du lac Simcoe. Ils s'inquiètent que ce qui a provoqué la mort d'une telle variété d'espèces dans la rivière pourrait être en réalité le résultat de la juxtaposition des bactéries en plus du ruissellement toxique venant de la fonderie abandonnée en amont.

Inquiète de voir les impacts environnementaux de la contamination et de la pollution, Rosie Sesler de Keswick est préoccupée également par les effets potentiels ressentis par les humains: "Si les poissons meurent, qu'est-ce que cela fera aux gens qui vivent là?" demande-t-elle.
Photo: Debbie Gordon est co-fondatrice du groupe Save the Maskinonge crédit: David Fleischer

"Bloom and doom in river
Is it duck weed or something worse?


‘After 26 years living on the river, I think we have reached the tipping point. The river is no longer able to sustain life.’ — Debbie Gordon of the Save the Maskinonge environmental group, referring to the numerous fish and beavers she saw floating dead in the river this past weekend ( mid-August 2011).

The smelter, on Warden Avenue just north of Ravenshoe Road, ceased operations in 1997, but studies done over the years have revealed toxic chemicals on the site, including excess levels of sodium, chloride, ammonia, aluminum, chromium, nickel, copper, zinc, cadmium and lead. The Maskinonge River is just 450 metres from the site.

A die-off of fish and mammals this past weekend in Keswick’s Maskinonge River has one local environmental group blaming blue-green algae and toxins from an abandoned aluminum smelter as the cause and some residents fearing for the safety of their drinking water.

“The river is no longer able to sustain life.”

Over the weekend, residents along the shores of the Maskinonge that flows through Keswick to Lake Simcoe started noticing dead fish and beaver floating in a soupy green scum blanketing the river. By Saturday, she said the die-off was becoming widespread, affecting many species, including mammals, such as beavers. Ms Gordon believes the recent heavy rains may have leached contaminants from the former Thane Aluminum Smelter site on Warden Avenue beyond the wetlands that are situated between it and the nearby river. She added a recent “clear-cut” of a large swath of forest just south of Keswick to make way for the extension of Hwy. 404 exacerbated the situation since trees are a primary agent preventing river waters from overheating and producing algae blooms — a condition where huge numbers of algae accumulate on the surface of lakes and ponds resembling thick pea soup that are often blue-green in colour.

While the Lake Simcoe Region Conservation Authority said blooms are a naturally occurring condition, it advised blooms can leave chemical toxins in the water. In addition to being harmful to fish, this particular strain of algae can also be hazardous for people and animals. The highest concentrations of toxins are usually found in blooms and scum on the shoreline. These dense accumulations pose the greatest potential risks to people and pets. Toxins can irritate the skin and, if ingested, can cause diarrhea and vomiting.

While most people would not willingly drink the foul-smelling, scummy water, at high enough levels of ingestion, toxins can cause liver and nervous system damage to pets, livestock and humans, advises the Ministry of Environment’s website.

After Save the Maskinonge notified the Ontario Ministry of Environment Saturday, Ms Gordon said ministry officials directed various agencies to inspect the situation, including the LSRCA. While the Authority did take water samples at the site, no results were available as of Monday. Officials also suggested the Ministry of Natural Resources would probably take the lead if a die-off issue does exist in the Maskinonge since the MNR is responsible for monitoring living resources such as fish and wildlife. But that decision depends on whether samples confirm the existence of blue-green algae in the Maskinonge and the determined cause.

The Town of Georgina’s operations manager, Bob Fortier, confirmed that an on-call employee of the waterworks department did take water samples at a site in Keswick during the weekend after receiving a call from Ms Gordon, but said only one three-inch perch was identified floating dead in the water at the time. He added the town had not been notified as of Monday whether what looked like duckweed to the untrained eye is actually the dangerous blue-green algae. “I think it’s best to find out what you are dealing with first before getting people all worked up over what could be nothing,” he said, adding the cause of a confirmed die-off would determine who the lead agency would be between the various ministries and agencies such as the MOE, LSRCA and Department of Fisheries.

Earlier last week, toxic algae blooms were confirmed in a tributary on the west side of Lake Simcoe. Warnings were issued to visitors to the Scanlon Creek Conservation Area just outside of Bradford that the Scanlon Creek reservoir was unsafe to humans and animals due to the blue-green algae. Visitors were advised not to enter the water and to keep their animals away.

Because the situation involved conservation authority lands, the LSRCA notified the Ministry of Natural Resources, Ministry of the Environment and Environment Canada and took water samples for immediate testing to confirm the strain of bacteria.
Ms Gordon fears the same strain is present in the Maskinonge River. “Blue-green algae is a deadly cyanobacteria linked to the exponential rise in sudden species’ deaths, especially in freshwater rivers,” said Ms Gordon. Members of the Save the Maskinonge group see this weekend’s die-off as a realization of their long-held fears that contamination from the Thane Smelter site will negatively impact the Lake Simcoe watershed. They are concerned that what has caused such a variety of species to die in the river may in fact be a result of the bacteria combined with toxic runoff from the abandoned aluminum smelter up river.

The smelter, on Warden Avenue just north of Ravenshoe Road, ceased operations in 1997, but studies done over the years have revealed toxic chemicals on the site, including excess levels of sodium, chloride, ammonia, aluminum, chromium, nickel, copper, zinc, cadmium and lead. The Maskinonge River is just 450 metres from the site. Concerned about the environmental impacts of contamination and pollution, Rosie Sesler of Keswick is also worried about the possible effects on humans. “If the fish are dying, what will it do to the people who live here?” she said. "

Excerpts from article written by Heidi Riedner published here: http://www.yorkregion.com/news/local/article/1057282--bloom-and-doom-in-river

Death by a thousand cuts, that's what our rivers are suffering from: be it overflowing treatment plants, lack of buffer zones between our daily lives and it's ecosystems, agricultural runoff, disappearing woodlands, draining of wetlands...I could go on and on. Bottom line is, we need those rivers, so we MUST start giving them the room they need to function properly!

1 comment:

  1. Rivers provide some of our most beautiful and most endangered natural habitats. Whether you enjoy whitewater rafting down a wild, clear mountain river or drifting serenely on a slow, gentler river, rivers give us places to enjoy nature. Sadly, rivers face pollution from many sources: farming, industry and even tourism. It is important to protect rivers from pollution in order to save them for our ourselves and future generations.

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