Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Saturday, October 1, 2011

Inondation et pollution - quelqu'un fait des tests au Québec?

Photo: VTD/Josh Larkin

L'année 2011 a été remarquable pour ses inondations et ses pluies abondantes sur la côte est de l'Amérique du Nord. Au Québec, c'est surtout l'inondation du Richelieu au début de l'été qui a fait les manchettes, mais les restants d'Irene ont aussi fait des dégâts.

Chez nos voisins du sud, le Vermont a probablement le plus souffert de ces excès de Mère Nature, mais les gens dans l'état de New York y ont goûté aussi.

Mais chez eux comme chez nous, les terres agricoles ont reçu des cadeaux pas nécessairement appréciés, laissés derrière par les rivières sorties de leur lit. Les agriculteurs ont raison de s'inquiéter de la nature de ce qui a abouti sur leurs terres, mais les fermiers du Québec ne semblent pas s'en soucier outre mesure. Par contre, au Vermont, l'université et les labos travaillent d'arrache-pied pour donner les réponses aux questions pressantes des agriculteurs, ce qui est tout à leur honneur. On s'en fout, au Québec?

Voici une traduction libre d'un article local au Vermont sur le sujet.

Qu'est-ce que les eaux d'inondation ont laissé derrière elles dans les champs agricoles?

En quelques mots, la tempête tropicale Irene a déplacé mers et monde. Mais l'analyste de laboratoire Joel Tilley de l'université du Vermont se préoccupe surtout de la terre délavée par les pluies diluviennes et les inondations. Des douzaines de sac de plastique contenant des spécimens de sol prélevés de champs agricoles inondés au Vermont aboutissent dans son bureau ces jours-ci pour se faire tester. "Finalement, les gens demandent simplement si c'est prudent de faire pousser des récoltes ici?" dit Tilley durant l'entrevue qu'il a accordé durant la 2e semaine de septembre. La réponse n'est pas simple.

Dans son laboratoire, il nous montre le contenu d'un verre de papier: une pincée de grains fins grisâtres qu'il laisse couler entre ses doigts. Les dépôts sédimentaires laissés derrière des inondations torrentielles n'ont rien en commun avec les dépôts fertiles laissés derrière par les rivières comme le Nil, selon lui. Les torrents violents qui viennent avec les inondations spectaculaires qu'a connu le Vermont durant le mois d'août ont laissé des trésors grossiers sur les terres agricoles en amont des rivières: des rochers, du gravier et du sable.

Plus loin en aval, l'eau à un débit plus lent a laissé des sédiments poudreux pratiquement dénués de matières organiques.

Le lac Champlain, lui, a reçu des quantités énormes de nutriments dont il n'avait pas besoin, dont du phosphate et de l'azote, selon Tilley. Mais est-ce qu'Irene a fait des cadeaux de nutriment pour les fermes du Vermont? Pratiquement pas. Et Tilley peut nous dire exactement la quantité. Il sasse les spécimens de sol, il écrase les grains en poudre, pèse puis ensuite cuit pendant 2 heures à 375 degrés C., ou environ 700 Fahrenheit. Les matières organiques brûlent. Tilley pèse ensuite le spécimen et peut ensuite dire au fermier qu'est-ce qu'il doit faire pour compenser les cadeaux d'Irene.

Pas beaucoup de matières fertilisantes. À par çà? Des matières toxiques?

La bonne nouvelle: des 52 spécimens testés par Tilley depuis une semaine, aucun ne comptait des niveaux élevés de métaux lourds. C'est quand même un test recommandé, selon lui. Les eaux d'inondations pourraient avoir rincé le tour des maisons qui pourraient avoir été peinturées avec de la peinture au plomb durant des générations qui pourrait s'être effritée.

Dans un labo rempli d'équipement électronique compliqué, les spécimens de sol sont rincés, puis partiellement dilués dans un acide faible dans des éprouvettes qui vont dans une grosse boîte blanche qui a une petite fenêtre presque opaque. C'est un spectromètre au plasma baptisé ICP pour simplifier les choses. "Pensez à ce qui se passe quand vous lancez du sel dans une flamme." dit Tilley. "Çà colore la flamme en jaune, n'est-ce pas?" L'ICP chauffe les spécimens de sol jusqu'à ce que les minéraux s'illuminent: chaque élément dégage une signature du spectre bien différente, et un ordi analyse les résultats.

C'est clair, non? Pas tout à fait.


À côté, un autre labo fait des tests de sol pour détecter des mycotoxines, un sous-produit toxique de certains champignons (fungi).

Est-ce quelqu'un fait des tests de sols pris dans des champs en aval de citernes de propane percées? Probablement pas nécessaire, selon Tilley. Ce gas très volatile s'est probablement volatilisé dans les airs depuis ce temps-là. Par contre, le pétrole, c'est autre chose, selon lui. Selon plusieurs reportages, Irene aurait renversé plusieurs citernes contenant du diésel et d'huile à chauffage dans les rivières. Bien que les produits pétroliers se décomposeront éventuellement, ils peuvent temporairement rendre un champs impropre à la culture. Le labo de l'UVM n'est pas équipé pour tester ces polluants, dit Tilley.

Un test grossier pour détecter la présence d'hydrocarbures dans un spécimen de sol, un test que Tilley dit est bien commode pour nous avertir de présence de produits cancérigènes, peut être acheté chez un laboratoire privé pour environ $50. Le coût pour des tests plus précis pour les hydrocarbures qui pourraient rassurer un agriculteur ou ou consommateur est beaucoup, beaucoup plus dispendieux, dit-il.

Le professeur Don Ross, directeur du laboratoire, dit que l'UVM est à négocier avec d'autres agences de l'état pour consolider leurs expertises et leur équipement pour pouvoir rassurer davantage les gens.

Tilley dit que le plus ancien des tests de sol, en prendre un bon respire, alertera les cultivateurs si le besoin pour une opinion d'expert se fait "sentir".

Le laboratoire à Jeffords Hall, entre-temps, passera au peigne fin les spécimens de sol envoyés par les cultivateurs commerciaux, et déclenchera les alertes si nécessaire. La date limite pour les tests gratuits est le 15 octobre.
Photo: Maxime Landry/Tva nouvelles

"What did floodwater leave in farmers' fields?

In laymen's terms, Tropical Storm Irene moved heaven and earth. University of Vermont laboratory analyst Joel Tilley is concerned primarily with the latter. Dozens of plastic bags containing soil from the state's flooded farm fields arrive at his Jeffords Hall office these days for free testing. "Basically, people are just asking, 'Is it safe for me to grow things here?'" Tilley said late last week (second week of September 2011). There is no short answer.

We strolled down the hall, into the business end of UVM's Agricultural and Environmental Testing Lab. Tilley reached into a paper cup and ran a pinch of fine, gray grains through his fingers. Soil deposition from torrential flooding is nothing like the fertility bestowed by rivers such as the Nile, he said. The fire-hose-like torrents that coursed through Vermont last month (August), with few exceptions, blessed upland farmers with coarser treasures: boulders, gravel, sand.

Farther downstream as the water slowed, powdery silt settled out — particles virtually devoid of organic material.

Lake Champlain received an enormous flush of unwanted nutrients, including phosphate and nitrogen, Tilley said. But as for adding nutrition to Vermont farms, Irene's gift is pretty much a wash. Tilley can quantify that claim. He works soil samples through sieves; he powders the grains further with a mortar and pestle; he painstakingly weighs the soil, then bakes (or "ashes") it for two hours at 375 degrees Celsius — about 700 Fahrenheit. The organic material burns off. Tilley weighs the sample again, and the farmer receives a finer notion of what's required to undo Irene's cast-offs.

So much for fertility. What about toxins?

First the good news: Of the 52 samples Tilley has tested in the past week or so, none have shown abnormally high levels of heavy metals. Still, it's a recommended test, he said: Floodwaters presumably washed around buildings where generations of lead paint have flaked.

We walked into a lab crowded with electronic and robotic gear where soil samples, rinsed and partially dissolved in a mild acid, made their way from test tubes to a big white box with a small, dark window. Meet the inductively coupled plasma optical/argon emission spectrometer, more commonly known, for obvious reasons, as the ICP. "Think of it as what happens when you sprinkle salt into a candle flame," Tilley said. "It gives off a yellow-ish color, right?" The ICP heats the remnants of soil until its mineral constituents glow — each element throws off a different spectral "signature" — and a nearby computer charts the results.

All clear? Not quite.

Next door, another lab has begun testing soil for mycotoxins, the poisonous byproduct of some soil-dwelling fungi.

Anyone running tests on fields downstream from ruptured propane tanks? Probably no need, Tilley said: That highly volatile gas almost certainly has made its way into the atmosphere by now. Oil is another matter, he added. By many accounts, Irene tumbled a fair number of diesel and heating-oil tanks into the drink. Although petroleum products will eventually break down, they can temporarily render a field off-bounds to farming. The UVM lab doesn't have the gear it needs to test soils for those pollutants, Tilley said.

A crude screening test for the presence of hydrocarbons in a soil sample — a test Tilley says is a useful heads-up for carcinogens — can be obtained at a private lab for about $50. The cost of more precise hydrocarbon tests that might fine-tune a farmer's (and a consumer's) level of concern run much, much higher, he added.

Professor Don Ross, who directs the lab, said UVM is negotiating with other state agencies to pool expertise and gear that might put more minds to rest.

Tilley said sometimes the most ancient of soil tests — a well-considered smell — will alert growers to the need for an expert opinion.

The lab at Jeffords Hall, meanwhile, will comb through soil submitted by commercial growers, and sound its arsenal of alarms as needed. The deadline for free testing is Oct. 15."

Excerpts of article written by Joel Banner Baird published in Burlington Free Press here: http://www.burlingtonfreepress.com/article/20110918/GREEN01/109180310/What-did-floodwater-leave-farmers-fields-

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