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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Friday, December 16, 2011

Gaz de schiste - Terres agricoles pas protégées des forages

Photo: Jessica Ernst

En Pennsylvanie, comme au Québec, il y a des désignations pour protéger les terres agricoles afin de leur maintenir leur vocation de production de nourriture. Au Québec, il y a la CPTAQ (Commission de Protection des Terres Agricoles du Québec) qui ne remplit pas très bien son rôle quand elle permet le forage exploratoire à la recherche de gaz de schiste et donne son accord à chaque fois. En Pennsylvanie, c'est la désignation "preserved farm" du "Farmland Preservation Program" qui devrait remplir ce rôle. Là aussi, c'est pas fort!

Voici une traduction libre d'un article local de la Pennsylvanie qui illustre bien le problème là-bas, trop semblable au Québec.

Les fermes préservées ne sont pas protégées des forages.

Terry Matty n'a jamais signé de bail avec une compagnie pour laisser forer des puits de gaz de schiste dans le Marcellus sur sa ferme dans le comté South Huntingdon Township. Néanmoins, deux puits de gaz verticaux ont été forés sur les 166 acres dont il est le co-propriétaire avec son frère et sa belle-soeur. Les droits gaziers de la terre où ils prennent des chevaux en pension et cultivent des récoltes ont été loués par un ancien propriétaire il y a de cela des décennies. Deux puits horizontaux sont planifiés sur la propriété que la famille a enregistrée il y a de cela plusieurs années dans le programme de l'état de la Pennsylvanie appelé "Farmland Preservation Program", dédiant la terre à des usages agricoles. Il n'y a pas eu de forages sur une ferme voisine propriété de Matty qui n'est pas protégée. "Aurais-je préféré qu'ils soient sur l'autre ferme? Oui. Mais c'est là qu'ils sont installés." dit Matty.

Les autorités qui voient à la préservation des terres agricoles de la Pennsylvanie sont préoccupés par les surfaces de terres appropriées par les forages dans le Marcellus et des impacts à long terme de l'industrie. Selon la loi de l'état, les fermiers qui ont été payés par le programme de préservation pour qu'ils maintiennent leurs fermes à vocation agricole gardent leurs droits gaziers et miniers. "Nous avons besoin de terres pour produire la nourriture et l'énergie pour la cuisiner. On est pris entre l'arbre et l'écorce. Nous devons concilier les deux, d'une façon ou d'une autre." dit Betty Reefer, la directrice de la commission Westmoreland County Agricultural Land Preservation Board.

Le programme de préservation de la Pennsylvanie "Farmland Preservation Program" a débuté en 1989 et protège plus de 450,000 acres du développement, permet quand même les activités pétrolières et gazières. On ne prévoit pas faire des changements à cela à cause des forages dans le Marcellus, dit Mike Rager, le directeur du comité de l'état "Senate Agriculture and Rural Affairs". Rader dit que les impacts sur les terres agricoles préservées sont minimes, mais les impacts sur les fermiers peuvent être considérables, apportant des avantages financiers pour qu'ils puissent continuer à faire de l'agriculture. "Le schiste du Marcellus est une occasion d'affaire pour le fermier et pour l'agriculture." dit Rader. "Qu'est-ce que çà donne de préserver des terres agricoles si nous ne pouvons pas préserver le fermier?"

Les montants des redevances varient. Tom Murphy, le co-directeur du Penn State Marcellus Center for Outreach and Research, dit qu'un puits sur une terre de 80 acres pendant sa durée de vie présumée de 30 à 50 années pourrait générer de $1,5 millions à $2,25 millions pour son propriétaire.

Caroline Sinchar, administrateur pour la commission de préservation agricole de Washington County, dit que les forages à puits profonds ont aidé à soutenir l'agriculture pour plusieurs dans la communauté. Mais les membres du comité sont préoccupés par l'étendue et la portée des stations de compression qui sortent le gaz d'une propriété. "Cette parcelle de terre ne sera jamais récupérée car la station est permanente." dit Sinchar. Ce qui l'inquiète, c'est que les stations de compressions seront utilisées pour extraire le gas des terres avoisinantes, pas seulement le gaz de la ferme protégée, mais les comités des comtés n'ont pas le financement pour enquêter sur le sujet.

Reefer dit que les forages dans le Marcellus peuvent laisser une plus grosse empreinte environnementale que les puits de gaz à faible profondeur qui étaient déjà présents lors de l'adoption de la loi sur la préservation des terres agricoles. "Le mieux que l'on puisse faire est de faire un monitorage serré et s'assurer que les étapes sont suivies le plus que possible pour protéger le sol et la qualité de l'eau sur le terrain et voir à ce que la restauration soit faite de façon la plus efficace que possible afin que la terre soit réhabilité pour qu'on puisse reprendre les cultures." dit Reefer.

Toutefois, Hathaway Jones, une analyste du département Natural Resources Conservation Service de la USDA en Pennsylvanie, dit que les propriétés sont évaluées sur du cas par cas, et le lot a été refusé à cause de la confusion sur les droits de surface. "La décision de ne pas accepter ce lot dans Westmoreland County n'est pas une décision qui s'appliquera pour l'ensemble du comté ou pour la région du Marcellus en Pennsylvanie." dit Jones.

Les propriétaires terriens sont inquiets. Dans des comtés comme Indiana et Armstrong, les autorités en préservation de terres agricoles disent qu'ils s'attendent à voir des impacts de l'industrie du Marcellus.

Jim Resh, un administrateur pour le programme du comté d'Indiana, dit que pour lui, ce qui l'inquiète est le sol qui sera affecté sur les sites de forages. "Pouvez-vous remettre la terre en place et vous attendre aux mêmes conditions de sol que vous aviez avant les travaux?" dit Resh. "Peut-être que les redevances seront une bonne affaire pour les fermiers, mais une ferme devrait être viable par les produits agricoles qu'elle produit."

Des propriétaires terriens partagent ces préoccupations. "Je dirais qu'il y a des propriétaires terriens qui sont moins disposés à céder leurs droits gaziers qu'avant." dit Shaun Fenlon, le vice-président de la conservation des terres pour le Western Pennsylvania Conservancy. "C'est très difficile pour moi de généraliser. Nous travaillons au travers de la partie ouest de la Pennsylvanie, et il y a des régions où l'extraction du gaz n'est pas aussi problématique qu'ailleurs." En achetant des terres, la Conservancy tente d'acquérir et la surface et les droits miniers et gaziers du sous-sol, dit Fenlon. "Si un propriétaire terrien insiste absolument à garder les droits gaziers, alors l'une des premières questions nous devons nous poser est est-ce que cela vaut la peine de s'efforcer de protéger la propriété. Et si cela en vaut la peine, ensuite nous essayons de négocier pour avoir le moins de dérangements à la surface que possible." dit-il. Dans plusieurs cas, la Conservancy peut s'entendre pour garder au minimum les dérangements à la surface. Parce que le gaz peut être extrait à partir d'une propriété pour aller horizontalement sous une autre, c'est parfois une solution, dit Fenlon. "C'est du cas par cas, et notre but en général est de protéger le plus que possible." dit Fenlon. "Mais il y aura des cas où nous ne pourrons pas protéger une propriété aisément quand nous estimerons que les droits gaziers seront trop problématiques." Sur une propriété ou la Conservancy contrôle les droits miniers, dit Fenlon, le groupe a décidé d'être contre les forages dans le Marcellus. "Nous voulons seulement s'assurer que la science nous dit que c'est sécuritaire, et pour le moment, nous n'en sommes pas convaincu à 100%." dit-il.

Les autorités du Westmoreland Land Trust et le Allegheny Land Trust disent que le forage dans le Marcellus n'ont pas vraiment dérangé leur mission, mais ils suivent le dossier de très près.

"Nous observons ce que d'autres organismes font pour adopter des papiers de politiques et des papiers de positionnement, alors nous suivons l'industrie. Mais nous ne vivons pas de changements importants pour ce qui est de notre boulot, d'une façon ou de l'autre." dit Roy Kraynik, le directeur exécutif du Allegheny Land Trust. "Actuellement, quand nous en parlons aux propriétaires terriens, la question des droits miniers survient de plus en plus souvent."Photo: MARCELLUS AIR FIVE

"Preserved farms not protected from drilling

Terry Matty never signed a lease with a company to drill Marcellus shale gas wells on his South Huntingdon Township farm.
Nonetheless, two vertical gas wells have been drilled on the 166 acres he owns with his brother and sister-in-law. Gas rights on the land where they board horses and grow crops were leased by a former owner decades ago. Two horizontal wells are planned for the property, which the family protected several years ago for agricultural use through the state's Farmland Preservation Program. There has been no drilling on a bordering farm Matty owns, which is not protected. "Would I have preferred them to be on the other farm? Yes. But it just happens to be where they set it," said Matty, 61.

Officials concerned with preserving Pennsylvania farmland worry about the amount of land needed for Marcellus shale drilling and the industry's long-term impact. Under state law, farmers who have been paid through the preservation program to keep their land operating as a farm retain the gas and mineral rights. "We need land to grow the food and energy to cook it. It's a Catch-22 kind of thing. The two have to work together somehow." said Betty Reefer, executive director of the Westmoreland County Agricultural Land Preservation Board.

'Preserve the farmer'

Pennsylvania's Farmland Preservation Program, which began in 1989 and protects more than 450,000 acres from development, allows for oil and gas development. There are no plans to change that because of Marcellus shale drilling, said Mike Rader, executive director of the state Senate Agriculture and Rural Affairs Committee. Rader said the impact on preserved farmland is limited, but the impact on farmers can be tremendous, providing much-needed finances so they can continue to farm. "Marcellus shale provides opportunities for the farmer and for agriculture," Rader said. "What's the sense in preserving farmland if we can't preserve the farmer?"

The amount of royalties vary. Tom Murphy, co-director of the Penn State Marcellus Center for Outreach and Research, said a well extracting from an 80-acre parcel, over its 30- to 50-year estimated lifetime, could generate $1.5 million to $2.25 million for its owner.

Caroline Sinchar, administrator for Washington County's farm preservation board, said deep-well drilling has helped sustain farming for many in that community.

But board members are concerned about the size and scope of compressor stations, which extract gas from a property.

"That land will never be reclaimed as the station is permanent," Sinchar said. Sinchar said the concern is that compressor stations will be used to extract gas from surrounding lands, not just the protected farm, but county boards don't have the funds to question that.

Reefer said Marcellus drilling can leave a bigger footprint than the shallow gas wells that existed when farmland preservation legislation was initially passed. "Our best bet is to monitor it and to help ensure that the steps are being followed in the best way possible to protect the soil and the water quality on the land and see the restoration of it done in a way that puts the land back to being able to be farmed, to the best of their ability," Reefer said.

Crop production impact

Matty said that though he had no legal rights concerning drilling on his land, Atlas, the company that subleased his gas rights, has worked with him. While its crews were drilling the two vertical wells, the company took up nearly 12 acres of crop land. Now, the two wells together use less than an acre. But the horizontal wells, which will extract gas from his and neighboring properties, will take about 25 acres during drilling, which is expected to last more than a year and impact pasture and crop lands. He's unsure how much land will be used permanently. Matty and his family are getting royalties, though not enough for him to quit his day job at Westinghouse in Cranberry. "We've done more fencing and stuff like that for the horses, and we put some more buildings up for hay. ... We probably wouldn't have done some of that if we didn't have the additional money coming in," he said. There is a trade-off, Matty said. His experience has shown that the first year of trying to grow crops in soil that was moved during the drilling process is not good. Even the second year did not yield high-quality crops, he said. "Anytime you move dirt and put it back, you're going to have some issues to getting it worked out," he said.

Reefer is concerned that the Marcellus shale might make some areas of the state off-limits to federal funds for farmland preservation. A Westmoreland farm recently was denied preservation funding through the Department of Agriculture's Farm and Ranchlands Protection Program because the farm, which has no Marcellus gas wells, is in a Marcellus region, Reefer said.

However, Hathaway Jones, a management analyst with the USDA's Natural Resources Conservation Service for Pennsylvania, said properties are considered on a case-by-case basis, and the land was denied because of confusion over surface rights. "The decision not to accept one Westmoreland County parcel is not a blanket decision for Westmoreland County or for the Marcellus shale region as a whole in Pennsylvania," Jones said.

Landowner concerns

In Armstrong, Indiana and other counties, farmland preservation officials said they expect an impact from the Marcellus industry.

Jim Resh, administrator for Indiana County's program, said his concern is how soil will be affected at drilling sites. "Can you put them back and get the same type of conditions you had prior to that?" Resh said. "It could very well benefit farmers as far as their royalties, but still a viable farm should be viable on what it produces as far as agricultural products."

Some landowners have similar concerns. "I'd say there are some landowners that are now less willing to convey away their gas rights than there were before," said Shaun Fenlon, vice president for land conservation for the Western Pennsylvania Conservancy. "It's just hard for me to generalize. We're working throughout Western Pennsylvania, and there are parts ... where gas extraction is not as much of an issue as others." In land acquisitions, the conservancy tries to acquire both the surface and the gas and mineral rights, Fenlon said. "If a landowner just absolutely insists on maintaining the gas rights, then one of the first questions we have to ask is whether or not it's still worth our efforts to protect the property. And if it is, then we try to negotiate to have as little surface disturbance as possible," he said. In many cases, the conservancy can reach an agreement that limits surface disturbance. Because gas can be extracted from one property through horizontal drilling on another, that's sometimes an option, Fenlon said. "It's kind of a case-by-case basis, and our general goal is to get as much protection as possible," Fenlon said. "There are going to be situations where we just can't comfortably protect a property when we think the gas rights are too much of a problem." On property where the conservancy controls mineral rights, Fenlon said, the group has decided against Marcellus drilling. "We just want to make sure the science is telling us that it's safe, and we're not 100 percent confident in that right now," he said.

Officials from the Westmoreland Land Trust and the Allegheny Land Trust said Marcellus shale drilling hasn't really affected their work, but they are monitoring it.

"We are observing what other organizations are doing in terms of adopting policy papers and position papers, so we are following the industry. But we've not experienced anything significant in terms of the pace of work that we're doing either way," said Roy Kraynyk, executive director of the Allegheny Land Trust. "When we are talking to landowners now, mineral rights do come up more than they ever did.""

Excerpts from article written by Jennifer Reeger published here: http://www.pittsburghlive.com/x/pittsburghtrib/news/westmoreland/s_769213.html
Photo: MARCELLUS AIR FIVE

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