Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Wednesday, January 11, 2012

Gaz de schiste - plus de 20,000 signatures


"Moratoire citoyen - Plus de 20 000 propriétaires disent non à l'industrie gazière
Ils ont fait parvenir une lettre interdisant aux entreprises l'accès à leurs terres pour y chercher du gaz de schiste

L’opposition à l’exploration et à l’exploitation du gaz de schiste se poursuit au Québec. Après avoir utilisé les audiences du BAPE pour manifester leur désaccord à tout projet, des citoyens de la vallée du Richelieu optent cette fois pour l’envoi de lettres interdisant l’accès à leurs terres.
Québec — Plus de 20 000 propriétaires fonciers de la vallée du Saint-Laurent ont interdit à l'industrie du gaz de schiste l'accès à leurs terrains.

Ils ont entériné une lettre fournie par les opposants aux gaz de schiste et adressée aux entreprises gazières. Ils se réclament de la Loi sur les mines pour exiger une entente à l'amiable avant toute activité d'exploration sur leur propriété, ce qui bloquerait à toutes fins pratiques les activités des sociétés gazières.

La loi actuelle prévoit en effet qu'une entreprise doit obtenir le consentement du propriétaire foncier pour avoir accès au terrain visé et y faire des travaux d'exploration. Sinon, l'entreprise doit verser une indemnité, et, en cas de désaccord, un tribunal doit trancher.

Les regroupements d'opposants sont fiers d'avoir accompli cet imposant travail de collecte de signatures en quelques mois. «C'est une opération majeure, unique, c'est du jamais vu», a déclaré un des porte-parole du Regroupement interrégional sur les gaz de schiste de la vallée du Saint-Laurent (RIGSVSL), Serge Fortier, dans une entrevue accordée à La Presse canadienne.

«Certains considèrent que c'est une opération titanesque. C'est une initiative citoyenne, payée par des citoyens bénévoles, qui font du porte-à-porte.»

Selon lui, l'adhésion des propriétaires au mouvement illustre clairement la non-acceptabilité sociale de la filière gazière au Québec, en dépit de ce que le gouvernement ou les gazières prétendent. «Le gouvernement se pète les bretelles en disant que la majorité des gens sont pour les gaz de schiste, puisqu'on ne les entend pas parler. [...] Mais on prouve sur le terrain que ce n'est pas vrai.»

Chaque fois qu'un propriétaire signe une lettre, les militants anti-gaz de schiste colorent les lots concernés sur une carte de cadastre. «On a des cartes colorées jusqu'à 80 %», a affirmé M. Fortier. Si certaines zones sont moins colorées, c'est tout simplement que les militants n'ont pas pu encore étendre les opérations de signature dans ces secteurs, a-t-il soutenu.

Les opposants veulent recueillir l'appui d'au moins 25 000 propriétaires fonciers dans la vallée du Saint-Laurent.

Contourner les réfractaires

L'industrie estime pour sa part que ce mouvement ne fait qu'illustrer la méfiance et les craintes des propriétaires, qui sont normales et qui seront atténuées une fois que le comité d'évaluation environnementale stratégique aura livré ses conclusions.

Le relationniste de l'Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ), Stéphane Gosselin, a indiqué que la lettre rappelle simplement l'état de fait actuel: l'industrie doit obtenir le consentement du propriétaire et le dédommager, ce qu'elle a toujours fait, a-t-il assuré.

Mais, par ailleurs, l'industrie peut assez facilement contourner les propriétaires réfractaires et aller voir leurs voisins plus réceptifs, en raison de la localisation du gaz de schiste et des méthodes d'extraction. «Nous sommes capables d'aller chez un deuxième ou un troisième voisin et atteindre les mêmes ressources, a-t-il confirmé dans une entrevue. Le schiste est une couche de roche qui s'étend sur plusieurs centaines de kilomètres. Il y a plusieurs possibilités.» "

Article de La Presse Canadienne publié ici: http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/339841/moratoire-citoyen-plus-de-20-000-proprietaires-disent-non-a-l-industrie-gaziere
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Un-authorized translation:

A citizen's moratorium - More than 20,000 landowners say no to the gas industry.

They sent a letter to companies prohibiting access to their land, stopping shale gas exploration.

Caption under photo: The opposition to exploration and extraction of shale gas is still on in Quebec. After attending public hearings of the BAPE to show their opposition to any project, citizens of the Richelieu Valley now send letters denying access on their property.

Quebec - More than 20,000 landowners of the St. Lawrence lowlands have refused access to their land to the gas industry.

They have ratified a letter supplied by shale gas opponents addressed to gas companies. They cite the mining laws that requires a friendly agreement between parties before any exploration activities on their property, which would in fact stop all activities from the gas companies.

Indeed, the present law requires that a company must get consent from the landowner to gain access to the desired site in order to do exploration activities. Otherwise, the company must pay compensation, and in case of no agreement, a court must settle the disagreement.

The opposition groups are proud of their accomplishment: it was a lot of work to gather the signatures in a few months. "It's an important operation, unique, that has never been done before." says one of the spokespersons of the Regroupement interrégional sur le gaz de schiste de la vallée du Saint-Laurent (RIGSVSL), Serge Fortier, in an interview with the Canadian Press.

"Some would say that it is a massive operation. It is a citizen's initiative, paid by volunteers going from door to door."

He thinks that the landowners' adherence to the movement shows clearly that there is no social acceptability to the shale gas file in Quebec, in spite of what the government or the industry say. "The government boasts that most people are for shale gas because we don't hear about them. (...) But we showed that out here in the real world, it isn't true."

Every time a landowner signs a letter, the opponents of shale gas highlight the corresponding lots on a land registry map. "We have some maps that are up to 80% highlighted." says Mr Fortier. If some areas are less colorful, it is simply because the campaigners have not been in those regions yet, he says.

The opponents want to gather at least 25,000 signatures of landowners in the St. Lawrence Lowlands.

By-passing the resistance

The industry claims that this movement just illustrates the mistrust and the fears of the owners, which are normal and will lessen once the ÉES (strategic environmental evaluation) committee will deposit it's conclusions.

Stéphane Gosselin, public relations for the Quebec Oil and Gas Association (QOGA), says that the letter simply reflects the actual situation: the industry must obtain consent from the owner and compensate him, which it has always done, he says.

Besides, the industry can easily by-pass the resistant landowners and go see their more receptive neighbors, because of where the shale gas is and the extraction methods. "We are able to go see the other neighbor over, or the one beyond that one and get to the same resource." he confirmed in an interview. "Shale is a rock formation that goes on for many kilometers. There are many possibilities."

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