Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Friday, January 13, 2012

Gaz de schiste - une division qui n'en est pas une


Comme au Québec, les opposants à la fracturation n'ont pas tous le même objectifs dans l'état de New York. D'après moi, c'est un faux débat: les citoyens sur le terrain n'en veulent tout simplement pas, alors que les grands organismes environnementaux, dépendants de leurs subventions et des dons de la population "at large", tendent à prendre une position plus conciliante, plaidant ce qui semble raisonnable en suivant les protocoles législatifs et politiques de la société. Beaucoup de parallèles avec nous, ce pourquoi cette traduction libre d'un article publié dans le quotidien The New York Times.

Les critiques de forages sont divisés sur le but de la lutte

Avec la date d'échéance de la période pour recevoir les commentaires venant du public sur les forages gaziers dans l'état de New York approchant à grands pas cette semaine, le mouvement anti-fracturation connaît lui-même ses divisions en son sein sur quel devrait être leur but ultime: s'assurer d'avoir les lois les plus sévères ou obtenir une interdiction complète?

Cette question met en opposition des organismes reconnus comme le Sierra Club, le Natural Resources Defense Council (NRDC) et la Conservation de la Nature (Nature Conservancy), qui travaillent à obtenir des lois sévères au travers la nation, et un univers en expansion de groupes de personnes sur le terrain qui demandent une interdiction totale de forages intensifs pour le gaz de schiste proposé par l'état. Et cela se voit bien par la corde raide que doit franchir le gouverneur Andrew M. Cuomo entre une industrie potentiellement payante et plusieurs propriétaires terriens qui ont hâte que les forages débutent d'un côté, et de l'autre, un mouvement qui est devenu l'une des campagnes environnementales et citoyennes la plus importante de l'histoire de l'état de New York.

Peu importe le résultat, la division à l'intérieur des critiques de l'industrie reflète la prise de position qui s'est endurcie depuis que la fracturation est devenue une question discutée à la largeur de l'état depuis 2008.

"Quand nous avions commencé, ce que nous voulions, c'était davantage d'information sur ce que cela pourrait impliquer pour New York." dit Wes Gillingham, directeur du programme pour Catskill Mountainkeeper, l'un des premiers groupes à se concentrer sur la question. "Personne n'avait penser à demander pour une interdiction. Mais le plus qu'on en sait sur les forages gaziers et les pratiques de l'industrie aujourd'hui, le plus qu'on réalise que cela ne peut pas se faire de façon sécuritaire. Ce serait un désastre pour l'état de New York."

M. Gillingham dit qu'il a travaillé de près et très efficacement avec des groupes nationaux. Pourtant, il dit: " Pour M. et Mme Tout le Monde qui vit au-dessus du schiste du Marcellus et qui doit faire avec cette question, la vérité est que les groupes nationaux ne disent pas 'Pas ici, jamais de la vie.' et c'est choquant pour eux."

Mercredi (11 janvier 2012) est la date limite pour présenter ses commentaires sur les règlements encadrant les forages proposés par l'état ainsi que son rapport sur les impacts environnementaux pour déterminer le développement de la filière gazière dans New York. Jusqu'à date, le State Department of Environmental Conservation (DEC) a reçu 20,800 commentaires, beaucoup plus que sur n'importe quelle autre question de son histoire. Les autorités disent qu'ils ne connaissent pas aucune autre question qui aurait même reçu 1,000 commentaires.

Les forages pourraient débuter après l'adoption de ces nouveaux règlements, peut-être au printemps. Après avoir mentionné déjà que son agence s'attend à ce que les forages recommencent au courant de cette année, Joseph Martens, un commissaire du département de la conservation, avait dit en octobre que ce n'était pas clair si les forages commenceraient cette année.

Des représentants de groupes nationaux comme Kate Sinding pour le NRDC et Roger Downs du Sierra Club sont considérés comme des joueurs importants qui ont demandé les bonnes questions et présenté l'expertise technique qui ont aidé à pondre ce qui est dans les faits un moratoire quasi complet sur les nouveaux forages gaziers dans l'état de New York. Le problème est le procédé appelé fracturation hydraulique à gros volume, ou hydrofracturation, qui implique l'injection de millions de gallons d'eau mêlée à des chimiques sous terre pour fissurer des formations de schiste et ainsi libérer le gaz naturel.

Des questions sur la sécurité du procédé ont aidé à faire changer d'idée de certains environnementalistes qui avaient appuyé le gaz naturel pour une position plus nuancée, disant maintenant que le gaz fait parti d'un mélange énergétique disponible.

"J'imagine que je peux dire en toute honnêteté que la position du NRDC a évoluée, dans New York et en général également." dit Mme Sindling. "Alors nous sommes très préoccupés, pas seulement pour obtenir les meilleurs lois en place, mais jusqu'au point de savoir si les forages seront permis dans l'état. Mais nous n'avons pas demandé d'interdiction complète parce que nous continuons de croire que probablement un certain nombre de forages se feront, et c'est important d'être présents à la table pour que nous puissions avoir des règlements qui s'assureront que quoiqu'il arrive, tout se fera le plus sécuritairement que possible."

Plusieurs des personnes impliquées disent que c'est peu probable que le gouverneur Cuomo tourne le dos à l'industrie gazière et interdira les forages dans les schistes du Marcellus et de l'Utica qui se trouvent dans les régions économiquement éprouvées des régions du sud et de l'ouest de l'état. Mais la poussée pour obtenir des interdictions locales et à la grandeur de l'état sont devenues de plus en plus le but visé par l'opposition.

Les détracteurs des forages ont grandement dépassé le nombre d'appuis durant la période de commentaires publiques, mais le département de conservation a aussi eu le côté de l'industrie gazière et des propriétaires terriens qui espèrent louer leur propriété pour les forages. Plusieurs d'entre eux disent que l'état de New York a déjà perdu trop de temps et en paye le prix.

"Je pense que les bureaux du gouverneur reconnaissent que tout ceci va bien au-delà de la science et est devenu une question émotive ou une cause célèbre pour certains." dit Dennis Holbrook, le vice-président exécutif de Norse Energy à Buffalo qui a été actif dans l'industrie de l'état depuis 35 ans. "Il est temps d'avancer."

Des groupes environnementaux nationaux ont un passé compliqué avec le gaz naturel. Plusieurs, dont le Sierra Club, l'on considéré comme un combustible qui servirait de pont vers des sources d'énergie renouvelables qui est plus propre que le charbon et le pétrole, et une alternative préférée aux activités habituelles minières. Les relations entre l'industrie gazière et certains environnementalistes ont été mises à rude épreuve devant les impacts potentiels des forages pour le gaz, surtout les effets sur les sources d'eau potable ont été mis à jour dans les états de l'ouest américain et en Pennsylvanie. Maintenant, certains qui appuyaient le gaz le voient maintenant non seulement à une alternative au pétrole et au charbon, mais aussi comme frein à l'expansion de la filière des énergies renouvelables comme l'éolien et le solaire.

Mais plusieurs critiques à la fracturation constatent que les anciens liens tiennent toujours.

Claire Sandberg était l'une des 2 fondateurs de Frack Action qui a vu ses débuts en 2010, surtout parce que certains activistes contre la fracturation craignaient que voir que certains organismes environnementaux traditionnels semblaient résignés à vivre avec les forages gaziers. "Je pense que les groupes nationaux se sont fait prendre au piège." dit-elle. "Ils se sont engagé dans un mariage de convenance avec le gaz naturel parce que c'était trop lourd de s'attaquer au charbon et au gaz en même temps. Maintenant, ils sont pris avec une mutinerie. Il est grand temps que le mouvement environnemental se tienne debout." dit-elle.

Plusieurs dans le secret des dieux disent que la bataille deviendra bien plus compliquée que de simplement décider d'interdire ou de réglementer. Les options intermédiaires incluraient une interdiction tant que des études supplémentaires ne soient pas terminées, ou des règlements si sévères qu'ils équivaudraient à une interdiction, ou des interdictions dans certaines régions de l'état, comme ce qui se fait pour les régions près des sources d'eau potable, ou des règlements qui permettraient l'accès qu'aux compagnies les plus responsables, ou permettre le forage de continuer à l'intérieur d'un projet pilote dans une région qui a déjà connu des forages.

Certaines personnes impliquées dans la question disent que malgré les différences, une variété d'opposants à la fracturation ont trouvé des façons de travailler ensemble et qu'elles auront sûrement besoin des connaissances techniques et l'expérience des procédures des environnementalistes de longue date, autant que la passion des groupes à la base, sur le terrain.

"Il y a beaucoup de reproches dirigés vers les organismes nationaux, mais je ne crois pas qu'il n'y a pas autant de divergences que certains veulent le faire croire." dit Bruce Ferguson, un membre fondateur du Catskill Citizens for Safe Energy, qui est pour une interdiction complète. "Personne ne veut voir la fracturation aller de l'avant sous le régime actuel ou de la façon qu'elle se fait en Pennsylvanie. Tout le monde est d'accord avec çà."
"Drilling Critics Face a Divide Over the Goal of Their Fight

With a deadline looming this week for the public to weigh in on gas drilling in New York State, the antifracking movement itself has become divided over what its goal should be: securing the nation’s toughest regulations, or winning an outright ban?

The question is pitting brand-name organizations like the Sierra Club, the Natural Resources Defense Council and the Nature Conservancy, which are working nationwide for stringent rules, against an ever-growing universe of grass-roots groups demanding a prohibition on the kind of intensive shale gas drilling being proposed in the state. And it is reflecting the tightrope being walked by Gov. Andrew M. Cuomo between an economically potent industry and many landowners eager for drilling on one side, and on the other a movement that has become one of the most powerful environmental and citizens campaigns in state history.

Whatever the result, the split among the industry critics reflects how the opposition has exponentially hardened since fracking emerged as a statewide issue in 2008.

“When we started out, what we wanted was more information on what this means for New York,” said Wes Gillingham, program director for Catskill Mountainkeeper, one of the first groups to focus on the issue. “No one had any thought about calling for a ban. But the more you find out about gas drilling and how it’s been practiced by the industry today, the more you realize it can’t be done safely. It would just be a disaster for New York State.”

Mr. Gillingham said he had worked closely and effectively with national groups. Still, he said: “For the average person on the ground over the Marcellus Shale who is living with this issue, the fact that the national groups are not saying, ‘Not here, no way,’ is shocking to them.”

Wednesday (January 12 2012) is the deadline for comments about the state’s proposed drilling regulations and environmental impact statement to guide gas development in New York. So far, the State Department of Environmental Conservation has received 20,800 comments, far more than any other issue in its history. Officials say they do not know of any other issue that received 1,000 comments.

Drilling could start up after the state adopts new regulations, perhaps this spring. After previously indicating his agency expected drilling to resume at some point this year, Joseph Martens, commissioner of the conservation department, said in October that it was not clear whether any drilling would proceed this year.

Representatives of national groups, like Kate Sinding of the Natural Resources Defense Council and Roger Downs of the Sierra Club, are widely regarded as key players who asked the right questions and provided the technical expertise that helped produce what has, in effect, been an almost four-year moratorium on new gas drilling in New York State. At issue is a process called high-volume hydraulic fracturing, or hydrofracking, which involves injecting millions of gallons of chemically treated water underground to break up shale formations and release natural gas.

Questions about the safety of the process have helped move some environmentalists from an enthusiastic embrace of gas to a much more measured one that still sees it as an essential part of the available energy mix.

“I guess I would say that, in fairness, the N.R.D.C.’s position has evolved — in New York and more broadly as well,” Ms. Sinding said. “So we’re very concerned not only with having the best regulations in place, but with the extent to which drilling is going to be allowed to happen at all in the state.

“But we haven’t called for a ban because we continue to believe that, in all likelihood, some amount of drilling is going to happen, and it’s important to be present at the table so we have regulations that ensure that whatever is done will be done as safely as possible.”

Many of those involved said it was unlikely that Governor Cuomo would turn his back on the gas industry and ban drilling in the rich Marcellus and Utica shale deposits covering much of the economically depressed southern and western reaches of the state. But a push for local and statewide bans has become an increasing focus of the opposition.

Drilling critics have far outnumbered supporters during the public comment period, but the conservation department has also heard from the gas industry and landowners who hoped to lease their property for drilling. Many of them say New York has already delayed for too long, and is paying a price.

“I think the governor’s office recognizes that this has gotten much beyond the science and has become an emotional issue or a cause célèbre for certain elements,” said Dennis Holbrook, executive vice president of Norse Energy in Buffalo, who has been active in the industry in the state for 35 years. “It’s time to move the process forward.”

National environmental groups have a complicated history with natural gas. Several, particularly the Sierra Club, have seen it as a bridge fuel toward renewable sources that was cleaner than coal and oil, and a preferred alternative to common mining practices. The relationship between the gas industry and some environmentalists has frayed as the potential impacts of gas drilling, particularly the effects on drinking water supplies, have become apparent in the Western States and in Pennsylvania. Now some former advocates of gas see it not just as an alternative to oil and coal, but also as something crowding out renewable resources like wind and solar power.

But many fracking critics still see the old ties at work.

Claire Sandberg was one of the two founders of Frack Action, which started up in 2010 largely because some antifracking activists worried that established environmentalists seemed resigned to living with gas drilling.

“I think the national groups got themselves in a real bind,” she said. “They entered into a marriage of convenience with natural gas because it was too daunting to try to take on coal and gas at the same time. Now they find themselves with a mutiny on their hands.”

“It’s time for the environmental movement to grow a spine,” she added.

Many close to the process say that the fight will become far more complicated than simply deciding whether to ban or to regulate. Options in between could include a ban until further studies are done; rules so tough they amount to a de facto prohibition; bans in parts of the state, like those close to water supplies; regulations that would keep out all but the most responsible companies; and allowing drilling to resume with a pilot program in an area with a history of drilling.

Some involved with the issue say that despite differences, diverse fracking opponents have found ways to work together, and that they will almost certainly need the technical knowledge and the procedural savvy of longtime environmentalists, as well as the passion of the grass-roots groups.

“You have a lot of bricks being thrown at the national organizations, but I don’t really think there’s as much difference as some people want to see,” said Bruce Ferguson, a founding member of Catskill Citizens for Safe Energy, which supports a ban. “No one wants to see fracking go forward under the current regime or the way it’s being done in Pennsylvania. Everyone agrees on that.” "

Article written by Peter Applebome published in The New York Times here: http://www.nytimes.com/2012/01/10/nyregion/gas-drilling-critics-in-new-york-face-a-divide-over-their-goal.html

No comments:

Post a Comment